"En déclinant les Sefirot (*) ... Sola Fide (**) !"

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Du Mahabharata à la science-fiction, en tous lieux, en tous temps, la Foi jaillit lorsque l'on attend plus de secours que qu'Elle mais la soif de pouvoir s'attache aussitôt à la détruire en voulant l'accaparer !

Cette évocation poétique veut en témoigner : Elle illustre, les racines indo-européennes qui ont fondé le Christianisme, racines dont la cohérence lui manque tant, semble-t'il, de nos jours !

L' ouvrage se compose de 10 chapitres principaux ( Sola fide ! Un ! Terra incognita ! Carthago delenda est ! Indignus ego sum ! Lux ! A l'écoute du Mahabharata, Sur les pentes des Himalaya, Visions esséniennes et Par les sommets, par les forêts, vers l'Au-delà ..) qui présentent trois cent poésies de forme classique évoquant les périodes de forte spiritualité (depuis le Mahabharata ... jusqu'à nos jours) et particulièrement celles des visions védiques, hindouistes mazdéennes, hébraïques, esséniennes, chrétiennes, persanes, mozartiennes ... et juqu'à celles de l'alpinisme et de la science-fiction contemporaine !

Ingénieur et délégué d'un groupe industriel à Bruxelles pendant les vingt dernières années, l'auteur s'appuie d'abord sur une tradition familiale chrétienne et protestante : Celle de la branche protestante des Arnaud du XVIème siècle (tant reprochée aux jansénistes au XVIIème ..) et celle des Vinard de Vernoux. Son grand-père, Jules Vinard, poète protestant du début du siècle dernier ("Par les sommets, vers l'Au-delà" aux éditions Fischbacher en 1914), a été pasteur de l'Eglise Réformée de l'Etoile à Paris.

Ancien responsable dans les Associations Chrétiennes d'Etudiants Protestants (FEDE) et des Associations Familiales Protestantes (AFP) à Paris, délégué pendant vingt ans aux synodes protestants, prédicateur et théologien laïque, il a étudié à la faculté de théologie protestante (Centre de Formation Chrétienne) notamment avec Jean Bosc, André Dumas et Louis Simon.

La pensée de l'auteur est donc, avant tout, chrétienne et contemporaine et, s'il puise aux sources indo-européennes et esséniennes c'est pour dire que la "cohérence" de nos religions monothéistes, la sienne en l'occurrence, devrait bien s'en inspirer à nouveau ! La forme poétique, analogique (parabolique), n'est elle pas le moyen d'en dire plus que de longues prédications ou moralisations ?

Son inspiration s'enracine aussi dans la musique (flûte et violoncelle), les voyages et marches au Moyen Orient (Route de la soie) et dans l'Himalaya (Laddakh et Tibet) et dans l'encadrement en montagne (chef de course et instructeur en ski-alpinisme au Club Alpin Français pendant 20 ans), il témoigne ici de la joie que les passionnés de ces activités y trouvent ... " Sola fide !".

Enghien, 20 avril 2005, rev. Crest, 4 juillet 2019.

(*) Sefirot : Emanations, échelons, racines, ... essences divines de l'Être. (**) Sola fide ! : Par la Foi seule ! (Epitre aux Romains, 3/21-22)

Daniel Arnaud-Vinard "En déclinant les Sefirot ... Sola fide !" 08/02/23

Textes et illustrations déposés @ SGDL - Reproduction interdite sans accord de l'auteur.

En déclinant les Sefirot ...
Sola fide !

 

*****

Pourquoi vouloir évoquer les sources, les racines, les rameaux ... des religions qui se sont épanouies dans des cultures différentes, et qui ont exprimé, chacune, à leur origine, leur cohérence interne ?

Profondément chrétien et protestant, mais comme d'autres qui se réveillent enfin, je crois qu'il faut se révolter contre la perversité du fait "religieux" dont on voit actuellement le résultat atroce dans les religions dites monothéistes !

Les religions ne sont que des "béquilles", dis-je !
Mais les béquilles sont tout à fait respectables, elles aussi !

Elles me permettent, à moi en tout premier, à nous les paralysés de la Foi : de marcher ! Mais de là à en faire les outils de pouvoir dont on voit les ravages : Quelle tristesse !

Je pense que les monothéismes ont perdu leur cohérence en niant, au cours des siècles, leurs racines indo-européennes notamment, alors qu'ils s'en sont nourris, de toute évidence, à leur naissance !

Parlons de l'essénisme, que le christianisme a cru devoir éradiquer dans les premiers siècles, et de nos jours encore, puisque ce courant de pensée est contraire à sa volonté rémanente d'autoprotection et de "Pouvoir", mais qui resurgît, notoirement, dans des sources parfois bien inattendues !

Loin de vouloir annexer leurs sources à une religion chrétienne qui apparaît maintenant bien incohérente ... : Que les exégètes du brahmanisme, de l'essénisme et du soufisme, me permettent d'évoquer quelques unes de leurs visions fondatrices pour montrer leur cohérence interne que nous, chrétiens, devrions appeler à notre secours !

Enghien, 30 mai 2004

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Autres recueils :

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Le Foi et le Réel
http://europe.chez-alice.fr/foi-reel.pdf

Foi, et Pensée
http://europe.chez-alice.fr/Pensee-foi.pdf

Musique et poésie
http://europe.chez-alice.fr/foi-musique-poesie.pdf
http://europe.chez-alice.fr/Reve.pdf

Anthologie poétique de la Foi
http://europe.chez-alice.fr/Confessions.pdf
http://dvinard.chez-alice.fr/recueil.htm

Anthologie poétique de la Montagne
http://europe.chez-alice.fr/sommets.pdf

Par les sommets, vers l'Au-delà (Jules Vinard)
http://europe.chez-alice.fr/Au-dela.pdf

Par les chemins, vers l'Au-delà
http://europe.chez-alice.fr/Chemin-A-3.pdf

Chantons Noël

Noël 2011Noël 2012Noël 2013Noël 2014Noël 2015 - Noël 2016 - Noël 2017

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En couverture :
"La Foi !"
Huile de Chantal Haskew-Frauley-Vinard
(New-York, 1970)

II

En déclinant les Sefirot ...
Sola fide !

Evocations et Poésies

 

TOME I

(Textes)

 

Tables et Annexes
(voir TOME II)

 

Daniel

ARNAUD VINARD

 

à Christiane,

à Muriel,
à Guillaume,
à Alexandre.

à Florence

 

*****

A Bethsabée, à son regard, ... à ses visages ...

A ceux qui m'ont précédé et bercé de rêves :
Jules Vinard, Edouard Arnaud, René Vinard, Hélène Arnaud,
Charles Bonzon ...

A ceux qui m'ont donné envie d'apprendre :
Louis S., Jean Bosc, André Dumas,
Paul-Maurice D., Claude S.
Christian L.,
Carl Cerutti, Jacques R., ...

*****

A ceux qui m'ont inspiré

*****

A un certain Jésus de Nazareth qui, un jour, ...

*****

A Jean-Claude, mon frère,
Qui jadis m'a ouvert
Les yeux à la beauté
Du rythme dans les vers,

Qu'il soit remercié,
Et ceux que j'ai pillés,
D'avoir ici tenté
D'en gommer les impairs !

 

 

Sommaire

Dédicace

Sola fide !

"Envoi !" (p. 1) "Sola fide ! (p. 1a) "Envol !" (p. 1a) "Da Sola Fide code (p. 2) "En deux point ? En deux pas ?" (p. 4) "Marche !" (p. 38) "Par le son de la flûte ..." (p. 8) "Avis aux interprêtes !" (p. 10) "La réalité et le mythe" (p. 10b) "Evangile ou Liberté ?" (p. 10f) "L'Evangile en cavale" (p. 10fb) "La Croix (Horizontale ou Verticale)" (p. 10fc) ) "Témoignage" (p. 10fe) "Temple ?" (p. 10fg) "Non in solo pane" (p. 10fg1) "Le bicentenaire des cailloux " (p. 10fg2a) " Veillez " (p. 10fg2c) "Culte 180ans " (p. 10fg2e) "La Vie dans la vie" (p. 10fg3) "Archange" (p. 10fi) "L'écoute et le silence" (p. 10fi3) "Prier " (p. 10fi5) "L'Illimité" (p. 10h) "Ce qui, un jour, s'est envolé" (p. 10h01) "Indignation" (p. 10ha0) "Aux sources du Réel" (p. 10hc) "Exorcisme ou compassion ?" (p. 10hd) "Ce qui n'existe pas" (p. 10hf) "Les deux univers" (p. 10hf1) "Il n'existe pas" (p. 10hg1) "Par delà nos confins" (p. 10hg1a) "Apocalypse !" (p. 10hg3) "L'Eternel est mon berger !" (p. 10hg6) "Antinomie existentielle" (p. 10hi) "Tibet sans frontières" (p. 10hk) "L'Indicible" (p. 10hm) "Le Désert et la Joie" (p. 10ho) "Le Désert et la Foi" (p. 10ho-1) "Credo" (p. 10j) "Anti-credo" (p. 10l) "Exocentrisme" (p. 10l-1) "Exocentrisme2" (p. 10l-3) "En Lui, déjà !" (p. 10n) ) "En fait !" (p. 10 p) "La certitude et la conviction!" (p. 10 p01) "Jardin des Oliviers" (p. 10 p2) "Au 4ème Rabbin!" (p. 10 p4) "Le Mur" (p. 10 p6) ) "D'ocre, d'azur et d'infini" (p. 10 p7) "Remerciements" (p. 10 p10) "D'Emmaüs à Compostelle" (p. 10 r) "A l'aube du Temps .." (p. 11) "Un souvenir confus..." (p. 12) "Paradis perdu ?" (p. 14) ) "Atrophie" (p. 14b) "Je ne suis qu'un capteur…!" (p. 14d) "Hymne mazdéen (ou fideiste ou christique ou judaïque) à la Pensée" (p. 14f) "La Pensée" (p. 15) "L'air pur" (p. 16) ) "Choc à Chac Chac" (p. 16-2) "L'émotion est-elle un crime ?" (p. 16b) "Dès le Commencement ..."(Hymne à l'émotion) (p. 16c) "Ce jour là, je L'ai vu ! (p. 16e) "Dans leurs yeux mi-clos, un autre souriait" (p. 16g) "Le gyroscope" (p. 17) "Assemblée du Désert" (p. 18) "L'Incréée" (p. 20) "Lorelei" (p. 20b) "Offrande" (p. 22) "Parfum de la terre !" (p. 24) "Face au soleil !" (p. 26) " Jardin secret " (p. 28) "Fleurs éparses" (p. 30) "Connivence" (p.30a) "Dans les yeux d'un enfant !" (p. 32) "Le bison blanc" (p. 34) "Vent" (p. 36) "Trou d'air" (p. 37) "Poudre aux yeux" (p. 38) "Vanitas vanitatum" (p. 38b) "Les yeux ouverts" (p. 39) "Les grands chênes" (p. 40) "Relâche" (p. 42) "Ecriture" (p. 43) "Impressionnisme" (p. 44) "Voies parallèles" (p. 46) "Constructions" (p. 48) "Prométhée (Evolution)" (p 48b) "Massada" (p. 49) "Esséniens !" (p. 50) "Sur la terre de Kal" (p. 52) "Isis" (p. 54) "Lissos" (p. 56) "Le chemin" (p. 56a) "Montségur !" (p. 58) " Hyper-espace " (p. 60) " La prisonnière des glaces " (p. 62) "La Reine" (p. 64) " La sentinelle " (p. 66) "Abysse" (p. 68) "Antinomie" (p. 70) "Harsiesis" (p. 72) " Rédemption " (p. 74) "Transparence" (p. 76) "Clé de voûte I" (p. 78) "Clé de voûte II" (p. 80) "Prier" (p. 81) "Scintillement" (p. 82) "Puzzle" (p. 83) "Ultime" (p. 84) "C'était sur un talus, dans la vallée du Rhône..." (p. 84a) "A Françoise ma soeur" (p. 84b2) "A Henri, mon frère" (p. 84b3) "Jules Vinard (pasteur de l'Eglise des Pauvres)" (p. 84c) "Veillez" (p. 86)

Un

"Imago Dei" (p. 2) "Transfiguration" (p. 2b) "Un ..." (p. 4) "Image" (p.4b) "Eucharistie" (p. 4d) "Etre et avoir ?" (p. 4e) "Dans le vallon du Cedron" (p. 4f02) "Arithmétique ou Totalité ?" (p. 4fa) "La Beauté et laVérité ?" (p.4 fc) "Hors de Lui ?" (p 4g) "Incarnation" (p. 5) "Cohérence ?" (p. 6) "Evidence" (p. 8) "Il" (p. 10) "Etre en présence" (p. 12) "Sans distinction" (p.12a) "L'étoile esseulée" (p.12c) "Présence Réelle" (p. 14) "Hallâj !" (p. 16) "Ferdowsi !" (p. 18) "Endroit, envers" (p. 20) " Dualité " (p. 22) "L'Instant" (p. 23) "Audible" (p.24)"Résurrection" (p. 26) "Le voyage intérieur" (p. 28) "Apostrophe à la ligne d'horizon ..."(p. 30) "Balancier ?" (p. 31) "Relativité ?" (p. 32) "Impulsion !" (p. 33) "Qu'avait donc dit Descartes ?" (p.33) "Pulsion d'anti-matière" (p. 34) "Entité"(Autisme ?) (p. 34b) "Entité" v2 (Autisme ?) (p. 34c) "L'Entité et l'Unité" (34d) "Glace" (35) "Contraire" (p. 36) "Souffrance ?" (p. 37) "Délivrance ," p. 38) "Régression" (p. 40) "Trou noir" (p. 42) "Déchirure" (p. 44) "Amour déçu !" (p. 45) "Notre éternité germe ..." (Victor Hugo, Jules Vinard) (p. 46) "Excessif ?" (p. 47) "Ephémère" (p. 48) "A la recherche d'un sourire" (p. 49) "Radio amateur" (p. 51) "Envie de vie" (p. 52) "Croquis sur le vif" (p. 53) " Le Ciel et la Terre " (p. 53) "David et Bethsabée ..." (p. 55) "A l'horizon courbé" (p. 56) "Les cieux ultramarins" (p. 57) "A mes 5 frères et soeur" (p. 60) "L'Aurore immatérielle" (p. 60a)

Terra incognita !

"Réel" (p. 2) "Apostrophe de l'Être à l'inconscient" (p. 4) "A coeur battant" (p. 5) "Les 2 Inconscients" (p. 5a) "L'intelligence et l'émotion" (p. 6b) "L'intelligence et l'émotion - 2ème version" (p. 6b2) "Voyage intérieur - version 2" ) "Voyage en Esprit (voyage intérieur - version 3)" (p. 6d) "Le Roc et la Marée" (p. 6e) "Avis hominis" (p. 8) "La Source" (p. 10) "Le poète égaré" (p. 10b) "Nazca : Pourquoi ?" (p. 10d) "L'Insaisissable" (p.10f) ) "Pour la Vie" (p. 10g) "La porte des rêves" (p. 10i) "Dans le Brahmapoutre en crue (version 1)" (p. 10ja) "Dans le Brahmapoutre en crue (version 2)" (p. 10jc) "Parcelle" (p. 10je) "Kaïlash" (p. 10jg) "Bouquet de lavande" (p. 10k) "Création" (p. 12) "Boule de neige" (p. 13) "Bouts de rien" (p. 14) "Le Pipeau" (p. 1401) "Transhumance" (p. 14a) "L'essence et le sens" (p. 16) "La science, l'apparence et le sens" (p. 16b) "Vulnérable" (p. 16d) "Lumière, solitude et nuit" (p. 16da) "Peine du monde" (p. 16dc) "Sacrebleu !" (p. 16de) ) "Besoin d'un dieu ?" (p. 16de2) "Le sang noir du désir (Mer)" (p. 16f) "Le sang noir du désir (Montagne)" (p. 16f3) "Les jardins d'Agome)" (p. 16fh) "La forêt d'Agomé" (p. 16fi) "Résonances (I) "Le Fou et le Vrai" (p. 18) (II) "Les deux soeurs" (p. 20) (III) "David et Bethsabée" (p. 22) (IV) "Terra incognita" (p. 24)

Carthago delenda est !

"Verlaine !" (p. 2) "Dysharmonie (p. 4) " La caverne " (p. 8) "Les béquilles qui marchaient toutes seules ..." (p. 10) "La béquille qui grimpait au ciel ..." (p. 12) "Des béquilles et des ailes" (p. 14) "Nirvana" (p. 14a) "Les réplicateurs (version 1)" (p. 15) "Ordinateur" (p. 16) "Des cliques et des claques" (p. 17) "La cage aux oiseaux" (p. 18) "Ouvrez, ouvrez, rapaces !" (p. 18a) "Petites boîtes" (des "istes" et des "iens" (p. 19) "Sublime ? Ridicule ?" (p. 20a) "L'ombre planétaire" (p. 22) "les réplicateurs (version 2)" (p. 22b) "La Mamounia" (p. 22d) ) "Politiquement incorrect" (p. 22e4) "Ni juge ni bourreau" (p. 22 ec) "Ils aimaient Marrakech" (p. 22 f) "Imposture !" (p. 22 fa) "Foi, religion, histoire et imposture !" (p. 22 fc) "Veau d'or et médailles en chocolat !" (p. 22 fg) "Cappelle Medicee de Michelangelo" (p. 22h) "Le Terroriste oublié !" (p. 22ib) "Logorrhée !" (p. 22ic) "Ils se faisaient prendre pour des dieux" (p. 22j) "Clés de St-Pierre" (p. 24) "Sur un chemin cahotant" (p. 25) "Soli Deo gloria ?" (p. 26) "Anathème" p. 28)

Ego indignus sum !

"Cri" (p. 1) "Au Dieu Inconnu" (p. 2) "N'as-tu rien dit, dis-tu ?" (p. 2.2) "Voyage au centre de l'oubli" (p. 2b) "Au bel ange déchu ... !" (p. 4) "Chemin de Croix !" (p. 4a) "Pharaon s'endurcit !" (p. 4c) "Je ..."(p. 6) "Le cerveau numérique" (p. 6-01) "La rose et l'épine" (p. 6-02b) "Fracture" (p. 6-03) "Suis-je vraiment intelligent ?" (p 6-06) "Exclusivement !" (p 6-07) "Le petit club" (p. 6-07b) "Peur de vivre ou peur de mourir ?" (p 6-08) "Les foudres de Jupiter (p. 6-10) "Marcher sur les eaux" (p. 6b) "Dressage" (p. 7) "Miroir" (p. 8) "Job est-il coupable ?" (p. 8) "Flèche !" (p. 9) "Fuite ?" (p. 10) "Anesthésie" (p. 11) "Pas de Flûte Enchantée ... " (p. 12) "Pourquoi ?" (p. 13) "Trahison ?" (p. 14) "Un jour sans lendemain" (p. 15) "Méprisable ?" (p. 16) Le tombeau vide" (p. 16b) "Golgotha ?" (p. 16d) "La beauté du Diable" (p. 16f) "D'ocre, d'azur et de sang" (p. 16h) "Voyeurisme" (p. 18) "Vibrez pour nous !" (p. 19) "Un regard d'ailleurs" (p. 20) "Enfantillage !" (p. 22) "Enfantillage ! v2" (p. 22b) "Enfantillage ! v3" (p. 22d) "Qu'y a-t'il donc de neuf ?" (p. 22d) "Histoire d'allumettes"(p. 22d0) "Nativité" (p. 22d1) "Aurore" (p. 22d3) "Le lierre" (p. 22f) "A un ami fidèle" (p. 24) "Aux portes du paradis" (p. 26) "Indivisible' (p. 27) "A l'homme devenu fou .." (Florence Taubmann) (p. 28) "Souvenir ?" (p. 28b) "Face à face !" (p. 30) "Mise à mort volée !" (p. 32) "Volonté" (p. 34) "Aux victimes ..." (septembre 2001) (p. 36) "Lettre à la Reine de la Nuit ..(Pardonner ?)" (p.37) "Semblable au cristal ... ?" "Profession I et II" (p. 6)

Lux !

"Prologue ..." (Evangile de Jean) (p. 1)

A l'écoute du Mahabharata ...

"Pasupata" (p. 2) "Ode à Bhîsma" (p. 4) "Hymne à Duryodhana ..." (p. 6) "Fuite ?" (p. 7) "l'ombre planétaire" (p. 7) "En proie à la colère .." (p. 8) "Cinq feux" (p. 9) "Pile ou face ..." (p. 10) "Dies Irae ..." (p. 12 "Coup de dé ..." (p. 14) "Du Kamyaka à Tora Bora" (p. 16)

Visions esséniennes

"Regard interne" (p. 2) "La Flûte Enchantée") (W.A.Mozart, E. Schikaneder) (p. 3) "Eléazar disait, pénétrant dans le temple …" (Massada) (p. 9) "N'érigez point de religion ..." (De mémoire d'Esséniens) (p. 11) "Absolu ou relatif ?" (p. 12) "Parle à mon coeur (v1)" (p. 13a) "Parle à mon coeur (v2)" (p. 14e) "Parle à mon coeur (v3)" (p. 14d) "Parle à mon coeur (v5)" (p. 14a) "Ferment" (p. 16) "La Terre ..." (p. 18) "Libre arbitre ou déterminisme ?" (p. 20) "L'Amour, la Foi et le Visiteur du Soir !" (Les Visiteurs du Soir, Jacques Prévert et Marcel Carné) (p. 21) "Cosmos 99 : Fiction ou vision mentale ?" (Cosmos 1999 - Gery et Sylvia Anderson) (p 23) "Ruses de guerre" (Un monde qui ignore la peur ...) (p. 25) "L'élément Lambda" (Haïssez-moi, haïssez-moi ...) (p. 30) "Déformation spatiale !" (Déchirure) (p. 32) "Quel Dieu ?" (p. 33) "Dieu connu, méconnu, inconnu !" (p. 34) (Père Paul-Maurice Dupont)

Sur les pentes des Himalayas ...

Traversée du Zanskar (Laddakh) - A tâtons, en montant... "Aumone d'un regard" (p. 1) - Aperçu, au loin... "Illusion ?" (p. 4) !" - Vers les sommets... "Aux portes du Zanskar ..." (p. 5) - C'est bien là... Jetsün Milarepa "I – La Vision" (p. 7) - "II - La solitude" (p. 9)(pages 11 et 12 libres) - Visions tantriques... "Dis à ton frère en Christ" (p. 13) - "Bonnets jaunes et bonnets rouges" (p. 14) - "Contradiction" (p. 15) - "Des vertus et des vices" (p. 16) - Retour sur terre... "Le chandail dérobé" (p. 17j) Mais l'âme y demeure t'elle ? "Fantasme" (p. 19) "Taj Mahal" (p. 20) - Epilogue "Remerciements ..." (p. 22) - Traversée du Changtang et du Rupshu (Laddakh) - "Le Moment" (p. 26) "La Sérénité" (p. 28) "L'Absent" (p. 30) "Nomade" (p. 32) "Portraits (Stéphane)" (p. 35) "Portraits (Shana)" (p. 36) "Tatopani" (p.36a) "Temple Bahaï du Lotus" (p. 36) Traversée du Langtang et de l'Helambu (Népal) "Merci, Hélène !" (p. 36a) "Ces drapeaux!" (p. 36e)

Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au delà ...

"Par les Sommets, vers l'Au-delà .." (Jules Vinard) (p. 1) "Le sommet est une certitude ... " (p. 14) (Luc Jourjon, Everest, 13 mai 1995) "Toi, l'amant des Alpes ..."(Charles Bonzon) (p. 16) "La légende du Balaïtous" (p. 18) "Plus haut ... !" (p. 20) "Divergence" (p. 22) "Les deux cimetières" (p. 24) "Façade" (p. 26) "A notre montagne ... parfois oubliée !" (p. 28) "En Vercors ..." (p. 30) "Rébellion ...!" (p. 32) "Les Trois Becs" (p. 34) "A un ami disparu ..." (p. 36) "A un vieux camarade" (p. 36a) "En Verdon !" (p. 38) "Cercoa !" (p. 40) "En forêt de Compiègne !" (p. 42) "Rencontre" (p. 44) "Bourgeon" (p. 46) "Force vitale" (p. 48) "Arcachon" (p. 50) "La cathédrale distante" (p. 52) "Treille à Nadalie" (p. 53) "Eglise de Saugues en Margeride" (p. 54) " Aquarelle " (p. 56) "Aurore" (p. 57) " Image " (p. 58) "Le papillon en cage" (p. 59) "Joie en famille" (p. 60) "Noces d'or" (p. 62) "Rayons de lune !" (p. 64) "Chemin de lumière !" (p. 66)

Ad limina ! "Points cardinaux" (p. 2) "Au-delà" (p. 4)

Table des poèmes - Table des incipit - Table des citations - Table des illustrations - Bibliographie - Annexes

I "Chakras" et "Sefirot" II "Tableaux de la doctrine secrète" (Extraits) d'Edouard Arnaud III "Biographie du pasteur Jules Vinard" IV "Allocution du pasteur Henri Monnier aux obsèques du pasteur Jules Vinard" V "A ma chère femme, pour son anniversaire (dernier poème du pasteur Jules Vinard) VI Prédications : "Non in solo pane..." - "Asheré !" - "Quelle demeure ? Quels sacrifices ?" - "Mais vous, qui dites vous que je suis" - "Sommes-nous réconciliés avec Dieu par la mort de son fils ?" - "Vous avez été appelés à la liberté !" - " Comme Abraham crut à Dieu .." - "Le coq chanta et il pleura amèrement" VII Sites "Bienvenue !" VIII "Anthologie poétiquede la Foi" (sommaire) IX:"Foi, Musique et poésie" (sommaire) X :"Confessions" (sommaire) XI "Anthologie poétique de la Montagne" (sommaire) XII "La Foi et le Réel" (sommaire) XIII"Par les sommets vers l'Au-delà - Jules Vinard" (sommaire) XIV "Chantons Noël 2011-2012-2013-2014 -Conte-2014 -2015" (sommaires).383

 

 

Sola fide !

Sola fide !

"Envoi !" (p. 1) "Sola fide ! (p. 1a) "Envol !" (p. 1a) "Da Sola Fide code (p. 2) "En deux point ? En deux pas ?" (p. 4) "Marche !" (p. 38) "Par le son de la flûte ..." (p. 8) "Avis aux interprêtes !" (p. 10) "La réalité et le mythe" (p. 10b) "Evangile ou Liberté ?" (p. 10f) "L'Evangile en cavale" (p. 10fb) "La Croix (Horizontale ou Verticale)" (p. 10fc) ) "Témoignage" (p. 10fe) "Temple ?" (p. 10fg) "Non in solo pane" (p. 10fg1) "Le bicentenaire des cailloux " (p. 10fg2a) " Veillez " (p. 10fg2c) "Culte 180ans " (p. 10fg2e) "La Vie dans la vie" (p. 10fg3) "Archange" (p. 10fi) "L'écoute et le silence" (p. 10fi3) "Prier " (p. 10fi5) "L'Illimité" (p. 10h) "Ce qui, un jour, s'est envolé" (p. 10h01) "Indignation" (p. 10ha0) "Aux sources du Réel" (p. 10hc) "Exorcisme ou compassion ?" (p. 10hd) "Ce qui n'existe pas" (p. 10hf) "Les deux univers" (p. 10hf1) "Il n'existe pas" (p. 10hg1) "Par delà nos confins" (p. 10hg1a) "Apocalypse !" (p. 10hg3) "L'Eternel est mon berger !" (p. 10hg6) "Antinomie existentielle" (p. 10hi) "Tibet sans frontières" (p. 10hk) "L'Indicible" (p. 10hm) "Le Désert et la Joie" (p. 10ho) "Le Désert et la Foi" (p. 10ho-1) "Credo" (p. 10j) ) "Anti-credo" (p. 10l) "Exocentrisme" (p. 10l-1) ) "Exocentrisme2" (p. 10l-3) "En Lui, déjà !" (p. 10n) ) "En fait !" (p. 10 p) "La certitude et la conviction!" (p. 10 p01) "Jardin des Oliviers" (p. 10 p2) "Au 4ème Rabbin!" (p. 10 p4) "Le Mur" (p. 10 p6) ) "D'ocre, d'azur et d'infini" (p. 10 p7) "Remerciements" (p. 10 p10) "D'Emmaüs à Compostelle" (p. 10 r) "A l'aube du Temps .." (p. 11) "Un souvenir confus..." (p. 12) "Paradis perdu ?" (p. 14) ) "Atrophie" (p. 14b) "Je ne suis qu'un capteur…!" (p. 14d) "Hymne mazdéen (ou fideiste ou christique ou judaïque) à la Pensée" (p. 14f) "La Pensée" (p. 15) "L'air pur" (p. 16) ) "Choc à Chac Chac" (p. 16-2) "L'émotion est-elle un crime ?" (p. 16b) "Dès le Commencement ..."(Hymne à l'émotion) (p. 16c) "Ce jour là, je L'ai vu ! (p. 16e) "Dans leurs yeux mi-clos, un autre souriait" (p. 16g) "Le gyroscope" (p. 17) "Assemblée du Désert" (p. 18) "L'Incréée" (p. 20) "Lorelei" (p. 20b) "Offrande" (p. 22) "Parfum de la terre !" (p. 24) "Face au soleil !" (p. 26) " Jardin secret " (p. 28) "Fleurs éparses" (p. 30) "Connivence" (p.30a) "Dans les yeux d'un enfant !" (p. 32) "Le bison blanc" (p. 34) "Vent" (p. 36) "Trou d'air" (p. 37) "Poudre aux yeux" (p. 38) "Vanitas vanitatum" (p. 38b) "Les yeux ouverts" (p. 39) "Les grands chênes" (p. 40) "Relâche" (p. 42) "Ecriture" (p. 43) "Impressionnisme" (p. 44) "Voies parallèles" (p. 46) "Constructions" (p. 48) "Prométhée (Evolution)" (p 48b) "Massada" (p. 49) "Esséniens !" (p. 50) "Sur la terre de Kal" (p. 52) "Isis" (p. 54) "Lissos" (p. 56) "Le chemin" (p. 56a) "Montségur !" (p. 58) " Hyper-espace " (p. 60) " La prisonnière des glaces " (p. 62) "La Reine" (p. 64) " La sentinelle " (p. 66) "Abysse" (p. 68) "Antinomie" (p. 70) "Harsiesis" (p. 72) " Rédemption " (p. 74) "Transparence" (p. 76) "Clé de voûte I" (p. 78) "Clé de voûte II" (p. 80) "Prier" (p. 81) "Scintillement" (p. 82) "Puzzle" (p. 83) "Ultime" (p. 84) "C'était sur un talus, dans la vallée du Rhône..." (p. 84a) "A Françoise ma soeur" (p. 84b2) "A Henri, mon frère" (p. 84b3) "Jules Vinard (pasteur de l'Eglise des Pauvres)" (p. 84c) "Veillez" (p. 86)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sola fide !

n

 

"La justice de Dieu a été manifestée ;
la loi et les prophètes lui rendent témoignage.
C'est la justice de Dieu par la foi en Jésus Christ".
(Epitre aux Romains, 3/21-22)

 

"Celui qui attribue la rémission des péchés, la justification,
à quelque chose d'autre qu'à la Foi seule, celui-là a renié Christ,
rejeté la Grâce et, apostat, il a délaissé l'Evangile".
(Martin Luther, "Le jugement ..."
Labor et Fides, Genève, 1967, t 3, p. 118)

 

Sola fide ! - 1

 

 

 

 

Envoi !

*****

A vous, Adam et Eve,
David et Bethsabée,
(*) Zaal et Roudabée,
(**) Tamino, Pamina !
Pour nous, âmes tombées
Loin d'Elle dans l'errance,
En nous, loin dans nos rêves :
Elle est la cohérence
Qui les illumina ! ...

Enghien, 17 février 2002

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

Sola fide ! – 1a

Sola fide !

*****

En Lui, par Elle, sommes
Vrai Dieu, vrai Homme, en somme !

Enghien, 17 février 2002

*****

Baal, veaux d'or, légions
Sans nom et religions,
Pouvoir et sauterelles,
Ne pouvez rien contre Elle !
Elle est, en nous, fidèles,
Joie et source éternelle !

Traversée des Daumen, Bavière, 11 mars 2002

*****

Envol !

*****

Songe, envole-toi, en Elle,
Songe, éveille-toi, en Elle,
Songe, affermis-toi, en Elle,
Plonge en la poussière, en Elle !

Ouvre les yeux, car c'est Elle ...
Ouvre ton coeur, car c'est Elle ...
Ouvre ta vie, car c'est Elle
Qui t'a entrouvert les ailes !

Enghien, 28 septembre 2002 rev.

*****

(*) Firdousi (Le livre des rois). (**) Le couple "messianique" vainqueur des épreuves de la "Flûte Enchantée" de W. A. Mozart (livret d'Emanuel Schikaneder)

Sola fide ! – 2

 

 

 

 

 

Da Sola Fide code !

*****

"Sous l'ancienne Rosslyn, le Saint-Graal nous attend
La lame et le calice la protège du temps…"

(Dan Brown, Da Vinci code @JC Lattès)

*****

Joie : la Pensée est retrouvée, en nous !
Joie : Le suaire est déchiré, en nous !
Joie : Le pouvoir est arraché, en nous !
Joie : le Christ est ressuscité, en nous !

Sépulcre ou matrice, en nous : c'est un choix.
Esclave ou élue, en nous : c'est un choix.
Possession ou Vie, en nous : c'est un choix.
David et Bethsabée, en nous : c'est ma Foi !

Enghien, Eglise St-Joseph, Pâques 2005

*****

 

 

 

 

 

Aquarelle de Chantal Haskew
(La Barbeyère, Crest, juin 2005)

photo DV

Sola fide ! - 3

 

 

 

*****

"Veux tu savoir comment, dans le désert du doute .. ?"

".. Attache tes regards, aussi sur la poussière,
Dont la vague blancheur, dessine ton chemin .."

(Jules Vinard, "Le sentier", 1887,
"Par les Sommets vers l'Au Delà" @Fischbacher, 1914)

*****

Un cavalier mystérieux est passé, un nuage de poussière s'est levé.
Il est parti, mais le nuage de poussière est resté.
Regarde droit devant toi, pas à gauche ni à droite :
Sa poussière est ici : L'homme est ici dans la demeure de l'éternité

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273)
Rubâi'yât @ Albin Michel)

*****

.. Ils sont, points cardinaux,
Tourbillonnants, brutaux,
En notre âme assoupie,
Coups de point à l'impie

Qui crie : "Va, cherche au loin
Tes obstacles, ton âme !"
Mais toi, vois ici l'Oint
Dans l'oubli et les flammes !

(DV, Enghien, "Points Cardinaux" 16 juillet 2002)

*****

 

 

 

 

Sola fide ! - 4

 

 

 

En deux points ? En deux pas ?

(A mon grand-père, Jules Vinard)

*****

Deux points ? Que vais-je dire en deux points : L'Infini ?
Deux points sur une ligne, ici : Et c'est fini ..!
Deux points pour m'arrêter ? Deux points pour m'échapper ?
Deux points pour L'ignorer ? .. Mais Elle a rattrapé

Mes pas dans la poussière ici, indéfinie !
Deux pas dans le désert : C'est deux pas infinis !
Deux pas, dans la Pensée : C'est deux pas vers la Vie !
Deux pas ouvrant mon âme et deux marches gravies,

Oubliant mon envie, tortueuse et avide,
Deux pas vers ceux qui pleurent et saignent dans mon vide :
C'est deux pas sur la Terre, en l'Homme ému par Elle,
C'est deux pas sans faiblir, en Elle ouvrant ses ailes

Enghien, 1er octobre 2002

*****

 

 

 

Sola fide ! - 5

*****

"... Le souffle doux de l'instrument nous gardera de l'océan ..."
(Die Zauberflöte - W.A. Mozart, E. Schikaneder - Finale, Marsh, Adagio)

"Victoire, victoire, victoire, noble couple vous triomphez, plus de danger à affronter, la joie éternelle à vous frères, notre temple vous est ouvert".
(Die Zauberflöte - W.A. Mozart, E. Schikaneder - Finale, Allegro)

*****

 

"Marche fidèlement ! ..."

"Le Sentier' - "Par les Sommets vers l'Au Delà"
(Jules Vinard, @Fischbacher, 1914)

*****

 

 

Sola fide ! - 6

 

 

 

Marche !

*****

Tamino, Pamina (1), vous entrez dans son temple :
Craignez-vous, fuyez vous la mort qui vous contemple ?
Ou, calmes et souriants, vous tenant par la main,
Marchez-vous éblouis, unis, sur ce chemin

De feu, de glace ? Loin des désirs, loin des conquêtes :
Frissons d'orgueil, envies hurlant dans les tempêtes ...
Glissant, planant, vibrant au doux son de la flûte,
Vos pas esquissent, frémissent, résonnent encore des luttes

Qu'en vous, qu'en nous la peur, la haine et la détresse
Ont livré à la vie, l'amour et la tendresse.
Sans force et sans pouvoir, sinon par la caresse
Qui soudain électrise, illumine et redresse

Nos têtes : Nos coeurs, nos âmes y voyaient leur faiblesse !
Mais c'est en elle, par elle, qu'éclata la noblesse
De ces corps triomphants, purs faisceaux d'étincelles :
En elle, échos fidèles de la joie éternelle !

Forêt de Montmorency,9 février 2002

*****

 

Sola fide ! - 7

*****
"... Douce flûte, flûte si belle, ta voix donne aux pauvres mortels, de ton paradis une idée, ... puissant est ton souffle enchanté ... comme nous frères, plus d'inquiétude, le souffle doux de l'instrument nous gardera de l'océan."
(Die Zauberflöte - W.A. Mozart, E. Schikaneder, Finale, Marsch, Adagio)

Au sommet du Fuji San (Japon) entre 2 cyclones...

Photo Michel Bardin – 7 octobre 1990

Et après le tremblement de terre, il y eut un feu :L'Eternel n'était pas dans le feu.
Et après le feu, un murmure doux et léger. Quand Elie l'entendit, il s'enveloppa le visage de son manteau, il sortit et se tint à l'entrée de la caverne.

(* I Rois 19/12)

Le "ney" a été coupé par le maître dans l'oseraie
Il l'a percé de neuf ouvertures et l'a appelé Adam
Ô "ney", c'est par cette lèvre que tu es venu au cri :
Vois cette lèvre qui donna à tes lèvres le souffle.

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273)
Rubâi'yât,"Le chant du monde"@ Albin Michel)

*****

Sola fide ! - 8

 

Par le son de la flûte ...
... "Sola Fide !"

*****

Par le son de la flûte,
Un grand amour est né !
Pour nous, finies les luttes,
La peur est enchaînée !

Tamino, Pamina,
Dans les flots, dans les flammes :
C'est la Foi qu'on acclame !
Et qui illumina

La voie qui transpersa
L'enfer, les cieux, sans preuve
Pour surmonter l'épreuve
Que l'Amour, seul, passa !

Fini le temps des brutes,
David et Bethsabée :
Dans le ciel des volutes
Tracent vos destinées !

Ce n'est pas dans l'orage,
Mais dans un doux murmure (*),
Chuchoté d'âge en âge,
Que naquit l'Amour mûr !

La Barbeyère, Crest, 29 décembre 2001

*****

Sola fide ! - 9

 

*****

"... Le souffle doux de l'instrument
nous gardera de l'océan ..."
(Die Zauberflöte - W.A. Mozart, E. Schikanede
Finale, Marsch, Adagio)

"Ce n'est pas dans l'orage,"
Mais dans un doux murmure ... (I Rois 19/12)

Par le son de la flûte,
Un grand amour est né ....

(DV, "Par le son de la flûte" La Barbeyère)

*****

(*) Mais comment, Klemperer,
As-tu fait cette erreur ?
Pardon, noble trompette,
Nous t'aimons quand tu fêtes

La gloire qui couronna
Tamino, Pamina,
Au terme de leur lutte !
Mais songe que trois flûtes,

Forte, à l'unisson,
Il a mis, quelle brute !
Pour ouïr à sa façon
Le souffle de la flûte !

Enghien, 7 février 2002

*****

 

 

 

 

 

Sola fide ! - 10

 

Avis aux interprètes !

*****

Avis aux interprètes !
Le bruit et la fureur,
Ne sont ici que leurres : (*)
Le doux son de la flûte
N'est pas pour la trompette !
Tamino, Pamina,
C'est pour vous seuls qu'il lutte :
Il vous illumina !

Mozart, lui, le comprend :
Ce n'est pas la tempête
Qui fait lever le jour,
Ce n'est pas le tambour
Qui nous fait tenir tête
A nos peurs, à nos crimes,
Mais la douceur intime
Qui soudain nous apprend

Que c'est dans la détresse,
Que c'est dans la faiblesse,
Que nous trouvons en nous
La force et la tendresse
Pour ignorer les coups !
Serait-ce par la Foi, elle
Seule, que parfois une aile
Furtive, nous caresse ?

Enghien, 7 février 2002

*****

Sola fide ! - 10a

La réalité et le mythe
(En lisant "L'énigme sacrée" ou les "sources" de "Da Vinci Code"*)

L'ange montre Jérusalem à Saint-Jean

Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

*****

*****

L'une est là, l'autre est rêve.
L'une est croix, l'autre est sève.
Tous deux se contredisent,
Parfois, mais tous deux disent
Que l'histoire est un leurre,
Que notre Être est ailleurs.

Qu'importe si nous sommes
Un rêve ou bien un homme
Qui cherche son chemin
Tout seul, ou dans Sa main :
L'un et l'autre sont rêve,
L'un et l'autre sont sève

Du Réel qui revit,
Du Réel qui nourrit,
Du Réel qui grandit,
Du Réel qui nous dit
Que nous portons en nous
Un ailleurs ivre et fou

De liberté, de joie,
Qui n'a besoin de nul
Historiette ou calcul,
Dogme ou billevesée,
Ni prêtre autorisé,
Pour affirmer sa Foi !

En train, entre Paris et Crest, 6 octobre 2005

*****

(**) "La science, l'apparence et le sens" ("Terra incognita" - 16a)
(***)"Qu'avait donc dit Descartes ?" ("Un !" - 33)
(****) "Sola fide !" - 11 à 16)

Sola fide ! - 10c

La réalité et le mythe (suite)
*****

"Les évangiles ont été falsifiés", disent M. Baigent, R.Leigh et H. Lincoln (*) dans leur livre "l'Enigme sacrée" aux éditions J'ai lu. A vrai dire, on s'en doutait un peu !

De toutes façons notre Christianisme actuel est si loin, avouons le, de ce que les évangiles nous rapportent de l'enseignement de Jésus de Nazareth, que la remise en cause de l'authenticité des évangiles que nous connaissons ne devrait pas troubler outre mesure la pratique de nos religions dites chrétiennes !

Dans les évangiles, Jésus est présenté comme un agitateur qui fréquentait les pauvres et les gens méprisables. Voyons nous cela, dans les fastes des célébrations épiscopales, les bénédictions profanes et le moralisme qui préside, si souvent, aux prêches dans nos églises ?

Jésus prenait ses distances avec les autorités, d'occupation comme locales, militaires comme religieuses. Est-ce cela que nous voyons dans la soif de pouvoir de nombre de nos ministres et prêtres, et leur collusion avec les pouvoirs matérialistes, politiques et temporels ?

Mais voilà ce qui est nouveau et sera parfaitement insupportable pour nos doctes gardiens de la loi : Jésus, ce modèle de pureté charnelle célébré depuis deux mille ans aurait été marié et aurait procréé !

Les évangiles, dans la version qui nous est parvenue, nous présentent un être d'essence divine mais incarné, masculin et célibataire (en rupture complète, donc, avec ce qui nous est rapporté des figures essentielles du judaïsme et des révélations contemporaines et antérieures du monde indo-européen).

D'aucuns avaient déjà fait remarquer perfidement que ce modèle avait été instauré pour justifier la suprématie sexuelle et politique de la gent masculine ! En tous cas il y convient parfaitement !

Ce modèle masculin étant incomplet il aurait été nécessaire, d'aucuns disent toujours, de déifier une entité féminine (pas une épouse, ce qui aurait été mythiquement correct en pensant à Adam et Eve, David et Bethsabée, Zaal et Roudabée, … mais une mère) : Psychanalystes, à vos divans !

L'entreprise de rationalisation de la réalité historique des évangiles par les auteurs de "l'Enigme sacrée" n'est donc pas particulièrement choquante ni nouvelle. Peut-être est elle même salutaire !

Mais, par contre, ils se fourvoient grossièrement en portant à croire (quoiqu'ils s'en défendent dans les dernières pages de l'ouvrage) que notre foi religieuse peut être fondée sur des faits historiques (d'ailleurs tout aussi douteux que ceux qui nous ont été imposés à Rome par Constantin, dit-on, et dont nous bénéficions aujoud'hui !)

Eh bien non ! Notre Foi est une donnée interne universelle, elle n'appartient à aucune religion, ni aux précurseurs hindouistes, mazdéens, bouddhistes, judaïstes, musulmans ou chrétiens, ni à aucuns des nouveaux archétypes que créent les pouvoirs, matérialistes, scientifiques et historiques, pour assurer leur profitable domination sur nos esprits !

Eh bien non ! Face à une "réalité" qui n'est, bien sûr (Socrate, nous le rappelait, cf "Science, apparence et sens" **), qu'une "apparence" fondée sur nos sensations, notre sens du Réel sait aller bien au delà (Socrate le disait aussi !), il a pour nom la "Pensée" qui n'a nul besoin de se matérialiser dans nos outils de pouvoir pour "exister".

Nous avions bien tenté, déjà, de falsifier ce que dit réellement Descartes (Je pense, je doute donc je suis… mais pas nécessairement matière ! ***) et aussi de reléguer dans nos archives poussiéreuses l'enseignement si moderne de Zoroastre ! (****)

Le fondement de notre Être est la Pensée. Faute des moyens sensoriels que nous avons visiblement atrophiés au cours des derniers millénaires, elle parle encore dans les expressions dites "analogiques" (l'image, le mythe, la poésie, le rêve, …).

A nous de retrouver ce que nous avons perdu, falsifié ou occulté !

Sola Fide ! - 10e

 

 

 

 

 

Confrontation au sommet !
(Machu Picchu, Pérou)

(Photo DV)

 

 

 

 

 

 

 

 

Evangile ou Liberté ?
(Fondamentalisme ou libéralisme ?)

*****

"Moi, je suis de Paul, moi d'Apolos,
moi de Céphas, moi de Christ !"
(I Corinthiens 1/12)

*****

Orthodoxe ou libéral,
En prison ou en cavale,
L'Evangile est-il mythique,
Historique ou bien pratique ?

Les uns croient dur comme fer
Que leur foi mord la poussière
Si l'on touche à son mystère,
Au texte, au dictionnaire !

Les autres croient en l'Esprit :
"Tout le monde, il est gentil",
"Dieu est bon, c'est mon ami, !"
Disent-ils aux malappris.

Entre les deux, c'est la guerre :
"Je ne crois qu'en l'Evangile."
"Moi au Christ, en codicille."
Pour prier, c'est la galère !

Moi, je crois que sur la Terre,
L'homme est sève en l'éphémère,
Ou bien rêve en la matière,
Ou bien rien, mais c'est l'enfer !

En train entre Crest et Enghien, 11 octobre 2005

*****

 

 

*****

Cheval sauvage
(de Françoise Bousquet - photo dv)

*****

(*) Maryline Fallot, soprano – Yumeto Suenaga, piano (Suze, 8 juillet 2010
(**) "Pourquoi venons nous au Temple chaque dimanche ?" (Grâne, 4 juillet 2010)
(***) "Un monde surendetté" (Crest, 13 juin 2010

 

Sola fide ! – 10fb

 

"L'Evangile en cavale !"
("Pourquoi vouloir entendre et partager l'Evangile ?")

*****
"Eternel, Ta Parole est libre, respectons la !"

*****

Pourquoi suis-je venu ? N'était-il pas trop tard ?
En ce lieu improbable, était-ce par hasard
Qu'en lui j'ai retrouvé, vibrant sous Ton regard,
La Pensée épurée dont s'inspirait Mozart ?

Car ce lieu n'était pas, que Ton Nom me pardonne,
L'un de ceux respectés, où le prêcheur ordonne
De venir implorer, quelque nom qu'il Te donne,
Ton pardon à genoux avant que la mort sonne !

En ces lieux j'entendais (**) qu'un "temple est un refuge",
En lequel nous trouvions (bien cruel subterfuge !),
Un "accueil fraternel" ... (en fait, très exigu !),
Qui saurait compenser l'absence et l'ambigu !

Car plus n'était besoin d'évoquer l'Evangile,
Sinon pour condamner ! Des alibi fragiles :
(***) Sociologie, raison, écologie, morale ...
En tenaient lieu ! – Jésus : Etais-Tu en cavale ?

Ici, Tu me parlais, ici je T'entendais.
Mozart était sublime : Il savait incarner
L'Amour en la souffrance, en nos cœurs décharnés.
L'Evangile était là, ici j'ai pu prier !

Château de Suze-la-Rousse (Saoû chante Mozart *) le 8 juillet 2010, v3

*****
"En lui, déjà !""Anti-credo" – "Parle à mon coeur !"
http://dvinard.chez-alice.fr/

 

Sola fide ! 10fc

*****

Parle à mon coeur
"Pourquoi es-Tu venu, n'était-il pas trop tard ?"
(dv, 8 août 2010)

En descendant de la Cordillère Blanche, Pérou
Photo DV

L'Evangile en cavale
(Pourquoi suis-je venu, n'était-il pas trop tard ?)
(dv, 8 juillet 2010)

*****

La Croix
(Horizontale ou Verticale ?)

*****

"Dieu est esprit,
et il faut que ceux qui l'adorent,
l'adorent en esprit et en vérité

(Evangile de Jean 4/24)

*****

Sommet de la montagne ou croisée des chemins,
Terme de notre effort ou fantasme incertain,
Achèvement promis ou peur du lendemain :
Elle est là devant nous, boussole entre nos mains !

Enfoncée dans le sol, son corps est vertical.
Redressée vers le ciel : Elle est Terre et Pensée (*) !
Attirant les regards, son bras horizontal
Souligne l'interdit qu'il nous faut dépasser !

C'est ce bras qui porta le Corps inanimé,

De Celui qu'on nous dit : "Frère en humanité" !
Mais que peut-il, vraiment, ce bras horizontal,
S'il n'est porté, en fait, par un bras vertical ?

On peut s'y appuyer, y poser son chapeau,
Mais pas le décrocher, sans tomber de très haut !
Certains disent n'y voir qu'un zeste humain en nous,
Nonobstant le support qui nous maintient debout !

En train entre Crest et Paris, 7 janvier 2011
http://dvinard.chez-alice.fr/croix.pdf
http://dvinard.chez-alice.fr

*****

(*)"A Celui qui, le premier, par la Pensée, a rempli de lumière
les espaces bienheureux.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

 

Sola fide ! 10fe

 

*****

Croix dans un Temple
(l'un des bras est, certes, horizontal mais l'autre est Vertical !)
Photo DV

*****

(*)"Un monde surendetté" (Crest, 13 juin 2010

(**) "Pourquoi venons nous au Temple chaque dimanche ?" (Grâne, 4 juillet 2010)
"Merci Seigneur, pour les technologies et l'intelligence (16/1/11).
"N'oubliez pas Dieu !"

(***) Conseil presbytéral de l'Eglise Réformée de Crest le 2 décembre 2010

Témoignage :
(Devons nous mettre le Christ "sous le boisseau" ?)

*****

"C'est, avant tout, Jésus Christ dont j'attends la Présence au cœur de notre Eglise : Jésus Christ dans sa pleine dimension spirituelle comme dans celle qu'il est venu incarner dans notre condition humaine."

Cette Présence spirituelle et fraternelle du Christ et de l'Evangile se manifeste, bien heureusement, chez tous ceux qui, dans les dénominations chrétiennes avoisinantes, la confessent clairement.

Par contre, je dis que je suis affligé de ne pas trouver cette Présence :

lorsque l'Evangile s'efface pour laisser place à l'expression de conceptions à la mode (sociologiques, rationalistes, écologistes, économistes, moralistes ... *) dont les implications relèvent, certes, des engagements laïques personnels que chaque chrétien est amené à prendre dans la société, mais pas de conférences dominicales dans un Temple pendant le temps du culte.

lorsque le Temple est présenté comme un "refuge fraternel" (**) (celui de notre "frère en humanité") mais non plus d'abord comme le lieu de la "communauté spirituelle autour du Christ" dans laquelle nous reconstituons nos forces pour "risquer" son Evangile au dehors.

Bien au contraire, je dis qu'il nous faut œuvrer ensemble pour manifester, par nos visites et nos contacts, cette présence centrale de Jésus-Christ et de l'Evangile dans notre communauté à tous ceux qui, au cours des années, s'en sont trouvés éloignés et exclus de fait.

C'est ainsi, je le crois, que nous pourrons être dignes de l'espérance des familles et pasteurs qui ont voulu et œuvré ici depuis deux siècles pour que notre communauté soit rayonnante et fraternelle !

Bien fraternellement à tous.

(Daniel Vinard, 2 décembre 2010, Crest) (***)

"Evangile en cavale" – "Parle à mon coeur !" - "La croix"

Votre avis ?

 

Sola fide ! p. 10fg

 

 

 

 

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Les Trois Croix
qui dominent la ville de Crest (Drôme)

Photo dv (16 juin 2021)

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http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)
(*)
http://dvinard.chez-alice.fr/Club.pdf

 

 

 

 

 

Temple ?
(prière)

*****

"Père, fais taire en moi toute autre voix que la Tienne".
(Liturgie des cultes de l'Eglise Protestante Réformée
avant de lire l'Ecriture)

*****

Lieu culturel ? ou spirituel ?

Lieu rituel ? ou intemporel ?

Lieu habituel ? ou cultuel ?

Petit club (*)? ou lieu où Dieu nous appelle ?

Parole ? ou "patois de Canaan"

Au seul usage des initiés ?

Le Christ était-il si distant
De tous ceux qui venaient l'écouter ?

Lui, venait d'abord nous écouter

Pour partager notre souffrance

Lui, venait d'abord nous rencontrer

Pour nous faire vivre d'Espérance !

Père, C'est Toi qui agit en moi.

Donne moi les mots pour dire

La Parole que Tu as mise en moi

Et me redit, en ce lieu, de dire !

Partage au presbytère du Temple de Crest (Drôme)
15 juin 2021. V4

 

Sola fide ! p. 10fg1

 

(*) La Foi c'est le Réel et non les ritournelles
Que débitent sans fin l'histoire et ses refrains !
(L'Illimité -
http://dvinard.chez-alice.fr/histoire.pdf
*****

Aquarelle de Chantal Haskew
(La Barbeyère, Crest, juin 2005)

photo DV

http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)
http://dvinard.chez-alice.fr/foi-reel.htm

 

"Non in solo pane"
Relever les murs d'un Temple ou la Réalité de notre Foi (*) ?

(Variations sur l'inscription du pasteur Louis François Arnaud sur les armes de sa famille en revenant dans la Drôme après l' exil).

*****

"Ce n'est pas de pain seulement que vit l'homme
mais de toute parole de Dieu " (Matthieu 4/4)

"Ce n'est plus moi qui vit
mais Christ qui vit en moi"
(Galates 2/20)

"Dieu est Esprit et ceux qui l'adorent, l'adorent en Esprit et en Vérité"
(Jean 4/24)

Mais toi, qui dis-tu que je suis ?
Matthieu 16/16

*****

Dieu est Esprit,
Ceux qui l'adorent, l'adorent en Esprit.

"Non in solo pane
Vivit homo"...
... Mais en la Liberté
D'un Être Nouveau !

Ce n'est plus lui qui vit,
Mais l'Esprit qui vit en lui,
C'est l'Esprit qui lui dit :
"Qui dis-tu que Je suis ?"

Il est celui qui Lui répondra :
"Tu es le Christ, Le Fils du Dieu Vivant,

Ce n'est pas la chair et le sang,
C'est on Père qui t'a révélé cela" .

*****

La Barbeyère Crest Drôme 2022/06/28 dv

 

Sola fide ! p. 10fg2a

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Louis François Arnaud qui dédia le temple de Crest en 1822

*****

(*) Car plus n'était besoin d'évoquer l'Evangile,
Sinon pour condamner ! Des alibi fragiles :
(***) Sociologie, raison, écologie, morale ...
En tenaient lieu ! – Jésus : Etais-Tu en cavale ?
L'Evangile en cavale dv 8 juillet 2010, v3

http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)
http://dvinard.chez-alice.fr/foi-reel.htm

 

"Le bicentenaire des cailloux"
"Sa façade est en pierre, Son socle est dans la terre : C'est de là que nos pères Elevaient leur prière A l'Amour Rédempteur Qui vibrait en leurs coeurs."
(180ème anniversaire de la fondation du Temple de Crest, 1 décembre 2002)

Non in solo pane vivit homo, sed in omni verbo Dei. Ce n'est pas seulement de pain que vit l'homme, mais de toute parole de Dieu. (Math 4/4)

*****

Bicentenaire des cailloux ? Ah quelle affaire !
Car depuis le "Bing-Bang" ils recouvraient la Terre !
En des jours bienheureux, ils furent appelés Pierres
Sur lesquelles une Eglise accueillait la Lumière !

Las, en ce jour là, ils n'étaient plus que cailloux
Jetés de ça de là à tous vents dans l'Histoire !
Pourtant ils avaient eu quelques titres de gloire
Quand un homme de Dieu y grava ces mots fous :

"Non in solo pane vivit homo" :
Ce n'est pas de pain mais de la Parole,
Incarnée en son cœur par le Très Haut,
Que l'Être créé revit sur le sol !

En un lieu où le Christ fut parfois relégué,
Et désigné comme un "frère en humanité"(*);
"Objet de patrimoine" aux affaires restantes
C'était sans compter que les pierres sont vivantes :

Elles savent crier lorsque nous nous taisons (Luc 19/40 (**) !
Prions donc fermement en ce bicentenaire
Que ce Temple debout sur son socle de pierre
Demeure désormais, du Seigneur, la maison !

*****

La Barbeyère Crest Drôme 2022/12/22 dv

(**) 39 Du milieu de la foule, quelques pharisiens dirent à Jésus : " Maître, reprends tes disciples. " 40 Il répondit : " Je vous le dis, si eux se taisent, les pierres crieront ! "

 

Sola fide ! p. 10fg2c

Sola fide ! - 85

Louis-François Arnaud (1790-1864)

*****

"... J'aime le doux rayon de lumière irisée," (*)
"Qui, tombant des vitraux dans l'ombre du Saint-Lieu ..."

"... Le Temple est l'échappée immense et lumineuse" (*)
"D'où le ciel se dévoile aux yeux du racheté ... "

"... Et pourtant j'aime mieux un autre sanctuaire"
"Inconnu de la foule et par Dieu préféré ..."

"... C'est l'âme enthousiate et pure, écho fidèle ... "
"... Dont le Christ dans le monde a jeté l'étincelle (*) ..."

*****

(*) Jules Vinard, (1848-1920)"Les deux sanctuaires" (page 104) "Par les sommets vers l'Au delà" @ Fieschbacher (1914). Jules Vinard est signataire du document de remise de la Bible commémorant le cinquantenaire (1812 - 1862) du Ministère à Crest de Louis François Arnaud. Le fils de Jules Vinard : René Vinard, père de l'auteur, a épousé en 1919, son arrière petite fille : Hélène Arnaud.

Sola fide ! - 86

Veillez !

Commémoration de la fondation du Temple de Crest
Par Louis François Arnaud (1790-1864)
Le 1er décembre 1822

"Et ce que je dis à vous,
Je le dis à tous :Veillez !"

(Evangile du jour, le 1er décembre 2002
Marc, 13/37)

*****

Sa façade est en pierre,
Son socle est sur la terre :
C'est delà que nos pères
Elevaient leur prière !

Il est la sentinelle
Inspirée, fraternelle,
De la Foi : "Etincelle" (*),
Jaillissant du réel !

Des hommes l'ont voulu,
"Immense et lumineux," (*)
Mais avons-nous perçu ?
Qu'il est, d'abord, en eux,

La céleste lueur,
"Irisant" (*) notre coeur,
De l'Amour Rédempteur,
Qu'annonce le Veilleur !

Temple de Crest, 1 décembre 2002
Eglise St-Symphorien, St-Germain des Prés, 3 décembre 2002

*****

 

Sola fide ! p. 10fg2e

 

EGLISE REFORMEE DE CREST

*****

Culte du Dimanche 29 décembre 2002

(à l'occasion de la commémoration des 180 ans de la reconstruction de son Temple)

*****

TEXTES DU JOUR

Mt 3.13-17

Ge 15, 1-6 & 21.1-4

Hb 11.8-12 & 17-19

OUVERTURE

Jean 1.9 " Il y eut un homme envoyé de Dieu: son nom était Jean. 7 Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui.

LOUANGE

Seigneur, nous te louons et nous te rendons grâces. Car malgré nos peines et nos fautes, au milieu de nos peines et nos fautes, nous savons que tu es un Dieu que nous ne pouvons qu'admirer, chanter et aimer en Jésus-Christ.

Pour ta Création merveilleuse à laquelle tu demandes aux hommes de contribuer et qu’ils mettent en péril par la cupidité, l'orgueil et la haine, pour la mission de paix que tu as donnée à toutes les eglises, car sans le secours de ton Eprit, elles pourraient se résigner, elles aussi, à croire en la fatalité de la guerre, des épidémies ou de la misère sur les plus vastes régions du Monde. 

Pour ton Evangile, pour notre baptème, pour ta volonté de te servir de nous, nous te louons.

Pour le message de Noël qui nous rappelle que ton Esprit triomphe de toutes les fatalités et prépare l’avènement de ton Royaume, nous te louons.

Et parce que nous pouvons t'aimer et nous aimer sur la terre, être avec ton aide les serviteurs les uns des autres, au nom de l'amour du Christ, en paix et en joie, Seigneur nous te louons.

C.208 .1 C’est toi, Seigneur qui nous unis

ACCUEIL

Soyez tous les bienvenus,

Recevez de la part de Dieu la grâce, la joie et la paix dans vos coeurs et dans votre vie.

Grâce lui soit rendu de nous avoir réunis dans la fraternité en Jésus-Christ notre frère et notre Seigneur.

Personnellement je suis heureux de me retrouver dans ce temple dont on a fêté il y a peu de temps, je crois, le 180 ème anniversaire. Dans ces murs, je ne remonte qu’un peu plus de 60 ans en arrière, au temps de mon enfance où je suivais les leçons de l’école du Dimanche dans une salle voisine.Je n’étais pas un élève transcendant et je ne savais pas qu’un jour on m’inviterait à prêcher dans ces murs. Merci à vous tous qui voulaient bien m’accueillir dans votre Temple.

359/1 O peuple fidèle, Jésus vous appelle 

VOLONTE DE DIEU

Jean 13.34-35

34 Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.

35 A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

304 Viens, O Sauveur des païens

PRIERE DE REPENTANCE

Officiant:

Nous nous inclinerons pour la prière de repentance.

Père, Nous voulons te dire notre désarroi devant la souffrance du monde nous savons que dans notre aveuglement nous serions même incapables de reconnaître ton Fils

Oui Père, ton Fils, nous dit: Si j'avais faim, me donnerais-tu à manger? Si j'étais sans logis, m'ouvrirais-tu la porte? Si j'étais seul, m' apporterais-tu l' amour? Oui Père, ton Fils, nous dit aussi: Si je sortais de prison me rendrais-tu l'espoir? Si j'étais alité me visiterais-tu?

En pays étranger m' accueillerais-tu?

Chomeur, me chercherais-tu un emploi?

Oui Père, ton Fils, nous dit enfin:

Si je me trouvais noir ou brun, ou jaune ou blanc? insulté, bafoué, porterais-tu ma croix? Et si j'étais couvert de crachats et de sang, me reconnaitrais-tu sous mes traits en sueur? Ce que vous ferez au plus petit des miens c'est à moi que vous le ferez a dit Jésus.

Père, nous sommes confondus devant les interrogations de ton Fils. Mais nous voulons pouvoir dire avec l'apôtre Pierre "Pourtant, Seigneur toi qui sais toutes choses, tu sais que je t'aime!" Pardonne-nous!

367 Oh ! quel éclat sur nos matins

DECLARATION DE PARDON

Le Christ est notre paix.

Par sa mort, il a renversé les murs de la séparation, par sa mort il nous a réconcilié,

en un seul corps et avec Dieu.

Il apporte la promesse d' une réconciliation,

à celui qui se répent et qui croit.

Vivez réconciliés.

303 Seigneur que tous s’unissent

CONFESSION DE FOI

Je crois en Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, qui s'est fait homme pour que nous ayons pardon, joie et salut.

Je crois qu'il est mort et ressuscité pour nous donner la victoire sur la mort et l' assurance de notre Résurrection.

Je crois qu'il reviendra dans la puissance et la gloire, comme il est venu dans la faiblesse et l'humilité.

Par lui, je crois en Dieu le Père, qui nous prend pour ses enfants et nous aime comme il aime Jésus-Christ.

Je crois en l' Esprit Saint qui agit en notre esprit et nous atteste que nous sommes enfants de Dieu, qui guide l' Eglise par l' Evangile et nous révèle la gloire de Jésus-Christ.

Je crois l' Eglise Universelle, visible et invisible, pécheresse et pardonnée.

Je crois que nous sommes tous unis à Jésus-Christ.

Je crois que le Royaume de Dieu est notre commune espérence.

318/1 Aube nouvelle , dans notre nuit, Pour sauver son peuple

PAROLE DE DIEU

priere

Esprit de lumière et de vérité, éclaire pour nous la parole que nous allons entendre. Conduis nous dans la vérité.

Esprit de sainteté, pénètre nos pensées et nos coeurs et rends nous obéissant à ta volonté.

Esprit d'amour, de joie et de lumière, brille en nous comme une flamme que rien ne peut éteindre.

C.231 Oh ! parle Moi Seigneur

LECTURE DE L'EPITRE

Hébreux 11.8-12

8 Par la foi, répondant à l’appel, Abraham obéit et partit pour un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait.

9 Par la foi, il vint résider en étranger dans la terre promise, habitant sous la tente avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse.

10 Car il attendait la ville munie de fondations, qui a pour architecte et constructeur Dieu lui-même.

11 Par la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge avancé, fut rendue capable d’avoir une postérité, parce qu’elle tint pour fidèle l’auteur de la promesse.

12 C’est pourquoi aussi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort, naquit une multitude comparable à celle des astres du ciel, innombrable, comme le sable du bord de la mer.

Hébreux 11.17-19

17 Par la foi, Abraham, mis à l’épreuve, a offert Isaac; il offrait le fils unique, alors qu’il avait reçu les promesses

18 et qu’on lui avait dit: C’est par Isaac qu’une descendance te sera assurée.

Même un mort, se disait-il, Dieu est capable de le ressusciter; aussi, dans une sorte de préfiguration, il retrouva son fils.

LECTURE DE L'ANCIEN TESTAMENT

Ge 15.1-6

¶ Après ces événements, la parole du SEIGNEUR fut adressée à Abram dans une vision. Il dit: "Ne crains pas, Abram, c’est moi ton bouclier; ta solde sera considérablement accrue."

2 ¶ Abram répondit: "Seigneur DIEU, que me donneras-tu? Je m’en vais sans enfant, et l’héritier de ma maison, c’est Eliézer de Damas."

3 Abram dit: "Voici que tu ne m’as pas donné de descendance et c’est un membre de ma maison qui doit hériter de moi."

4 Alors le SEIGNEUR lui parla en ces termes: "Ce n’est pas lui qui héritera de toi, mais celui qui sortira de tes entrailles héritera de toi."

5 Il le mena dehors et lui dit: "Contemple donc le ciel, compte les étoiles si tu peux les compter." Puis il lui dit: "Telle sera ta descendance."

6 Abram eut foi dans le SEIGNEUR, et pour cela le SEIGNEUR le considéra comme juste.

Ge 21.1-4

1 ¶ Le SEIGNEUR intervint en faveur de Sara comme il l’avait dit, il agit envers elle selon sa parole.

2 Elle devint enceinte et donna un fils à Abraham en sa vieillesse à la date que Dieu lui avait dite.

3 Abraham appela Isaac le fils qui lui était né, celui que Sara lui avait enfanté.

4 Il circoncit son fils Isaac à l’âge de huit jours comme Dieu le lui avait prescrit.

LECTURE DE L EVANGILE

Matthieu 3.13-17

13 ¶ Alors paraît Jésus, venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour se faire baptiser par lui.

tote paraginetai o ihsouv apo thv galilaiav epi ton iordanhn prov ton iwannhn tou baptisyhnai up autou

14 Jean voulut s’y opposer: "C’est moi, disait-il, qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi!"

o de diekwluen auton legwn egw creian ecw upo sou baptisyhnai kai su erch prov me

15 Mais Jésus lui répliqua: "Laisse faire maintenant: c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice." Alors, il le laisse faire.

apokriyeiv de o ihsouv eipen prov auton afev arti outwv gar prepon estin hmin plhrwsai pasan dikaiosunhn tote afihsin auton

16 Dès qu’il fut baptisé, Jésus sortit de l’eau. Voici que les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.

baptisyeiv de o ihsouv euyuv anebh apo tou udatov kai idou anewcyhsan oi ouranoi kai eiden pneuma yeou katabainon wsei peristeran ercomenon ep auton

17 Et voici qu’une voix venant des cieux disait: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qu’il m’a plu de choisir."

17 kai idou fwnh ek twn ouranwn legousa outov estin o uiov mou o agaphtov en w eudokhsa

PREDICATION

A 3 jours de cette page blanche qui s’ouvrira devant nous, pour la 3 ème année du troisième millénaire, je vous pose une question. Comme Jean-Baptiste vers l’an 30, rencontrerons-nous Jésus en 2003, et si nous le rencontrons,(pourquoi ne serait-ce pas un vœu) est-ce qu’au moins nous pourrons le reconnaître? Pensons à ce sujet à notre prière de repentance.

Le prophète est là, au commencement de l’Evangile, pour nous dire que la foi est une rencontre, une rencontre que nous ne pouvons inventer ni prévoir, qui naît d’un événement fortuit, d’une conversation avec tel ou tel, car nous pouvons tous être, même sans le savoir, des messagers les uns vis à vis des autres, messagers indirects, car nul n’a le pouvoir de transmettre la foi sans l’aide du Seigneur. Nul n’a non plus le priviège d’en hériter, et, ce n’est pas parce que l’on est protestant depuis 6 ou 7 générations, que l’on peut se dire chrétien. La foi survient dans la vie comme un message écrit spécialement pour nous mais non sans un aspect inattendu voire déconcertant. Le passage de la foi de l’ancienne alliance à la foi de la nouvelle fut ainsi déconcertant pour Le Baptiste.

La rencontre peut être soudaine, comme celle de Paul sur le chemin de Damas ou le résultat d’un long cheminement spirituel, ou encore d’un combat. En matière de foi, les expériences sont si personnelles, qu’il est toujours difficile d’en parler à ceux qui ne les connaissent pas encore et qui les vivront peut-être un jour à leur manière. Pourtant une mystérieuse analogie unit toutes les expériences de Dieu.

Est-elle si loin de nous, l’expérience de Jean-Baptiste qui proclamait, comme une chose redoutable, la venue prochaine du Messie, sans se douter que celui-ci était là tout proche de lui humble, anonyme et perdu dans la foule, sans comprendre, après qu’il l’ait reconnu (on ne sait à quoi), qu’il fut si différent de ce qu’il imaginait ?

Dans le texte de la méditation d’aujourd’hui il y a deux rencontres: celle de Jean-Baptiste avec le Messie et celle du Messie avec Dieu son Père.

I. LA RENCONTRE DU BAPTISTE ET DU MESSIE

En quoi Jean-Baptiste est le plus grand ?

En appelant les foules à lui Jean-Baptiste reprenait les versets d’Esaïe.Celui-ci annonçait un règne de paix, où " les vallées seraient comblées les collines abaissées ", langage symbolique pour parler d’un monde sans injustice et même sans clivage sociaux. Langage utopique ? Peut-être mais il pose aussi le question centrale : sommes-nous dignes de ce règne, et du Messie qui l’instaurera. D’où ces manifestation de repentance collective,dans les eaux du Jourdain, et la question lanscinante : en sommes-nous dignes ?

Alors, sortant de la foule, le Messie vient à Jean et lui pose à son tour cette question : " pourquoi ces hommes ne reaient-ils pas dignes que je batisse mon royaume avec eux ? J’ai choisi d’être au milieu d’eux, de partager leur condition, cela ne suffit-il pas ?" Allons jusqu’au bout, tu les a baptisés, baptise aussi leur Messie. C’est l’exemple de la rencontre déconcertante où Jean ne comprend qu’une chose, c’est que les évènements le dépassent et que son ministère est fini. Aussi s’effacera-t-il de plus en plus devant le Messie.

En apprenant sa mort, Jésus aura cette parole " parmi ceux qui sont nés d’une femme, il ne s’en est pas levé de plus grand que Jean le Baptiste... " Cela veut dire notamment qu’il est plus qu’ Esaïe, que Jérémie, que Moïse ?

Il est grand non par un secret qu’il dévoilerait, mais parce qu’il représente une tradition et la fait revivre de manière pathétique, au moment même où elle parait mourir. Il appartient à ce vaste courant de protestation … de révolte qui, à travers l’histoire, s’insurge contre toute oppression qu’elle tire sa force de la richesse ou qu’elle abuse de toute autre forme de pouvoir. Il est grand, parce que comme toute vraie grandeur, il sait s’effacer devant une valeur plus haute, surtout si elle vient de Dieu.

1.2 Qui est plus grand que Jean-Baptiste ?

Jésus ajoute à son jugement sur Jean une restriction un peu ambiguë, disant "le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Cela veut-il dire que le prophète, mort en martyr et qui a reconnu le premier le Fils de Dieu, a perdu le ciel parce qu’à la veille de sa mort, il a envoyé une délégation demander à Jésus de confirmer qu’il était bien Celui que tout le peuple attendait? Même aujourd’hui la foi la plus sûre peut rester aux prises avec des doutes. Certains ont dit même qu’elle le doit, puisque la foi est de toute manière un combat. Alors pouvait-il en être autrement de Jean-Baptiste, homme de l’Ancienne Alliance, déjà déconcerté par le caractère de sa rencontre avec Jésus, qui en savait sur lui beaucoup moins que nous-même, et qui apprenait, évidemment qu’il opérait des miracles et rassemblait des foules immenses, mais aussi qu’il ne prenait guère ses distances avec des gens de mauvaise vie, allant jusqu’ à manger avec eux.

Il faut aussi avoir présent à l’esprit que chez Jésus, le plus petit est celui qui se fait le plus petit, c’est à dire qui accepte d’ être le dernier des serviteurs d’autrui et que "plus grand " veut dire plus proche de Dieu, dans la mesure où, en Christ, il est possible de s’en approcher. Le règne des cieux, commence même dès ici-bas, à partir de la nouvelle naissance, celle grâce à laquelle on revient au monde par l’esprit, celle dont Jésus parle à Nicomède au début de l’ Evangile de Jean, et que Jésus mettait à part en disant que nul homme, né de femme, n’était plus grand que le Baptiste.

II. LA RENCONTRE DU MESSIE ET DU PÈRE

Ni Matthieu, ni Marc, ni Luc ne nous disent si le Jean-Baptiste a vu ce que Jésus a pu contempler en sortant de l’eau : les cieux s’ouvrant et l’Esprit en descendant sous la forme d’une colombe, pendant qu’une voix céleste proclamait " Celui-ci est mon Fils bien-aimé ". L’évangéliste Jean parle d’une colombe que selon son témoignage, le Baptiste a vu descendre du ciel… Privilège qu’il a pu avoir sur une foule qui ne voyait rien pour sa part? On ne sait pas très bien.

Ce mystère de la rencontre de Jésus avec le Père nous est inaccessible. Dieu est l’absolu, que nous ne connaissons qu’en Jésus Christ venu sur terre pour nous mener à lui. Mais par ce qu’il y est venu, que nous connaissons sa vie parmi les hommes, ce que le Précurseur n’a pas connu, peut-être pouvons-nous mieux comprendre que ce dernier, l’énigme de cette demande de baptême, venant de Celui qui ne pouvait pécher.

Cette demande, apparemment insolite, prend tout son sens si on la rapproche de la tentation au désert qui suit immédiatement. Jésus avait cherché à se fondre dans le monde pécheur. Sa gloire s’était faite misère et humilité, mais voilà qu’elle revenait du ciel sur lui en louanges et en bénédictions. Dans sa rencontre avec Dieu, que pouvait-il demander d’autre que d’être un homme pleinement libre, ayant pris la mesure des sacrifices que peut coûter la conquête de sa liberté, celle pour laquelle il mourra sur la croix.Le baptême faisait de Jésus un homme parmi les hommes (parmi les hommes les moins favorisés), la tentation au Désert allait en faire un homme libre parmi les rares hommes qui peuvent se sentir intérieurement libres.

La liberté pour Jésus résidait dans le fait qu’il possédait des pouvoirs immenses, comme personne n’en posséderait jamais sur terre et qu’il pouvait en user mais aussi ne pas en user. Certainement s’en doutait-il déjà, mais il fallait que quelqu’un le sache aussi bien que lui et le lui enseigne, comme s’il ne savait rien. Ce "Quelqu’un" est bien entendu le diable. Il fallait que Jésus, conduit par l’Esprit, aille à sa rencontre jusqu’au fond d’un désert, le recherche 40 jours dans la solitude et le dénuement le plus complet, et l’entende parler des prodiges qu’il pouvait accomplir pour séduire les foules, amasser des richesses et conquérir le monde. Mais dans sa souveraine liberté, Jésus préféra, sans hésiter, repartir pour vivre les expériences de son Evangile.

Dans ces expériences, Jésus connaîtra la faim, la fatigue, le sommeil (en mer dans la tourmente !) les pleurs (devant le tombeau de Lazare), la joie (dans Marc, au retour des disciples de leur mission), l’angoisse (au jardin des oliviers, en fin la souffrance et la mort. Mais il fallait que, juste avant le début de son ministère, il connaisse le baptême de repentance, lui qui n’avait à se repentir de rien, qu’il connaisse la tentation alors que l’idée de céder au mal n’entrait pas même dans son esprit, enfin qu’il connaisse le choc et la lumière d’une rencontre inattendue avec son Seigneur, le bouleversement spirituel d’une conversion, lui qui n’avait pas besoin, comme nous, de se convertir.

C.245. " Remplis d’amour et de reconnaissance.

ANNONCES

OFFRANDES

Avant

Voici le moment de l'offrande

Tout est à Dieu

La collecte à laquelle nous procédons est un signe de cette conviction

Elle est de plus un moyen nécessaire à la vie de notre communauté.

Elle exprime notre solidarité.

Après

Merci, Père de tout ce que tu nous donnes et merci pour la joie d'offrir.

PRIERE D’INTERCESSION

Père,

Nous te bénissons pour tous ceux que tu as placés sur notre chemin au cours de l'année écoulée. Merci de l'affection de nos proches, témoignage de ton amour. Merci pour la joie de vivre avec les frères et les soeurs qu'en Jésus-Christ tu nous a donnés dans la communion de ton Eglise.

Renouvelle en nous tout au long de l'année qui commence les forces de ton Saint-Esprit afin que nous soyons toujours davantage à ton service. Viens à notre aide pour que sachions partager, semaine aprés semaine, la joie de ton Evangile et tout ce que nous sommes en mesure d'offrir aux autres.

Nous te prions pour les proches de ceux de toute religion et de toute conviction, qui sont tombés victimes du fanatisme et de l'intolérance, victimes de la haine qui s'oppose ouvertement à toi et de celle qui ose s'en réclamer. Nous te prions pour tous ceux que l’absence de patrie, la mort de leurs proches, la destruction de leur foyer conduisent au désespoir.

Pour ceux qui ont enfermé dans le terrifiant silence de leur coeur, des moissons d'humiliation, de désespoir et de haine, pour ceux chez lesquels ce terrifiant silence explose.

Que partout tes enfants répandent des semences d'amour, pour qu'il y ait au coeur des drames, le bienfait de ton amour, force d'espérance pour tous les enfants de la terre.

Au nom de Jésus-Christ, ton Fils, notre Sauveur, le Sauveur du Monde.

AMEN

C. 359/3 

ORAISON DOMINICALE

Notre Père...

(invitation à se lever)

ENVOI

Béni soit Dieu,

il nous a donné sa Parole pour que nous l'entendions

il nous a donné son Royaume pour que nous espérions.

Allons avec toute notre vie,

avec nos soeurs et nos frères,

avec toute la création,

dans l' audace et l'adoration.

BENEDICTION

Nous nous léverons maintenant pour la bénédiction" Le Seigneur nous bénisse et nous garde," le Seigneur est présent parmi nous...

*****

Culte présidé par le pasteur Jean-Claude Vinard (arrière-arrière petit-fils du Pasteur Louis François Arnaud)

 

Sola fide ! p. 10fg3

 

 

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http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)
http://dvinard.chez-alice.fr/foi-reel.htm

 

"La Vie dans la vie"
*****

(*) Comme du grain qui meurt naît la moisson dorée,
Comme du papillon, l'aile aux vives couleurs
Sort de la chrysalide inerte et déchirée,
Notre éternité germe au sillon des douleurs"..
Jules Vinard (Par les sommets vers l'Au-delà Fiesbacher 1914)

(**) Quand la pluie étalant ses immenses traînées

D'une vaste prison imite les barreaux,..

... Des cloches tout à coup sautent avec furie

Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,

Charles Baudelaire – Les Fleurs du Mal, Spleen et idéal.

*****

(*) "Comme du grain qui meurt naît la moisson dorée,
Comme du papillon, l'aile portant la vie
Sort de la chrysalide inerte et déchirée ...,"
... Ainsi du "moi" qui meurt paraît en nous la Vie !

(**) "Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux.."
... Elle insuffle en nos vies un désir effréné,
Un maelström de pensées, de senteurs, de drapeaux !

"Des cloches tout à coup sautent avec furie
Ainsi que des esprits errants et sans patrie.".

Mais loin, loin de notre chrysalide sans vie,
Notre Eternité germe au sillon de la Vie.

*****

La Barbeyère Crest Drôme 2022/07/06 dv

 

Sola fide ! p. 10fi1

 

 

 

*****

La nouvelle Jérusalem

Gustave Doré
Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye.
Photo dv

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http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)

 

 

L'Archange
(Cantique pour le jour de Pâques – mélodie AC 415)

*****

"Qui nous roulera la pierre loin de l'entrée du sépulcre ? (Mc 16/3)
"Et toi, qui dis-tu que je suis ? Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant (Mat 16/15-16)
"Ce n'est pas moi qui vit, mais Christ qui vit en moi !" (Gal 2/20)

*****

A Eveline

Il a roulé la pierre,
Le tombeau s'est ouvert.
Il a roulé la pierre,
Et mon cœur s'est ouvert !

Il n'a pas dit son nom,
Mais m'a donné le mien.
Il n'a pas dit mon nom,
Mais m'a donné le sien !

Il m'a donné son nom,
C'est celui de mon frère.
Il m'a donné son nom,
C'est celui qu'a dit Pierre !

Temple de Crest, 4 avril 2021,
Ce matin, Christ est vraiment ressuscité et son Eglise aussi!
Revision. Partage 6/4 2021

*****

 

Sola fide ! p. 10fi3

L'écoute et le silence

(Réunion de prière (mardi 15 novembre 2022) au presbytère du temple de Crest).

Pour écouter ne faut-il pas d'abord faire silence en soi ?
"Père, fais taire en nous toute autre voix que la tienne" (Liturgie protestante)

Ecoute

Deutéronome 6:4-9. "Ecoute, (Chema) Israël ! Le SEIGNEUR, notre Dieu, le SEIGNEUR est un. Tu aimeras le SEIGNEUR, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Ces paroles que j'institue pour toi aujourd'hui seront sur ton cœur."

Cantique AC 542 Ecoute, écoute, surtout ne fais pas de bruit On marche sur la route On marche dans la nuit...

Marc 4, 35-41 "Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : " Passons sur l’autre rive. " 36 Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. 37 Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. 38 Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : " Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? " 39 Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : " Silence, tais-toi ! " Le vent tomba, et il se fit un grand calme. 40 Jésus leur dit : " Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? " 41 Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : " Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? "

Silence

Apocalypse 8/1 Quand l'Agneau ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d'environ une demi-heure.

Dieu fait silence pour que l'homme l'écoute .. Dans l'apocalypse ce n'est visiblement pas le cas, alors apparaît la Bête, le Serpent qui sont en fait les créatures de l'homme puisque Dieu lui en a donné la possibilité et la liberté de le faire.

 

 

 

Illustration : "Black out ! (Illustration) Episode de "Plus belle la vie" http://dvinard.chez-alice.fr/Aurore2.pdf "Les centrales explosaient. Les réseaux disjonctaient... Quand dans cette déshérence se fit un grand silence ! Car Aurore était née, (comme il se doit) couchée sur la paille glacée, par des ados paumés .. qui grelottaient de froid car s'étaient dévêtus pour cacher leur effroi à ce bébé tout nu !"

Cantique AC 232 "comme un souffle fragile ..

Le silence de Dieu "(Extrait d'un article dans le journal "La Croix")... "Un thème récurrent dans les Ecritures saintes, sous la plume des grands spirituels mais aussi dans nos vies. Pourtant, on dit que Dieu nous parle et qu’il nous entend… Quand on parle de Dieu, qui est autre que l’homme, toute réponse est forcément ambiguë. Pour approcher Dieu, nous avons besoin de médiations. .... "Le langage de Dieu, c’est le silencieux amour", dit saint Jean de la Croix. ... Dieu entre en communication dans le mode d’être de l’homme. Il parle par les prophètes, par le Christ, par les sages, par nos amis. Tout devient parole de Dieu à condition d’apprendre à écouter. Mais fondamentalement, en lui-même, Dieu est silence. .... Dieu est que Dieu est pur esprit, qu’il est éternel et que dans son mode d’être il n’y a pas de langage, sinon l’amour silencieux. .... Le premier verset de l’Evangile selon saint Jean dit : " Au commencement était le Verbe ". Jean parle là du Verbe incarné en Jésus-Christ. Mais la vraie question est : qu’y a-t-il avant le commencement, en Dieu de toute éternité ? Il y a de toute éternité l’amour silencieux du Père, du Fils et de l’Esprit. .... Quand Dieu se manifeste à Elie, parce que précisément il ne lui parle pas, c’est par " une voix de fin silence ", ou " de silence subtil ", que les exégètes traduisent souvent par " le murmure d’une brise légère ". Mais les mots hébreux ne parlent ni de brise ni de légèreté. Le texte dit : " la voix de fin silence ". Et c’est quand Elie entend " la voix du silence " qu’il reconnaît le passage de Dieu. C’est un moment sommet de l’expérience d’Elie, et de la nôtre.

Sola fide ! p. 10fi4

 

 

 

 

Désert et sable

Exemple (Illustration http://dvinard.chez-alice.fr/Joie.pdf )Traverser le désert vers .. avec ? .. la Joie !

Jean 8/5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu? 6 Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. 7 Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. 8 Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.

 

 

 

 

Pensons aux mandalas Bouddhistes .. Ecrire avec du sable et ensuite l'effacer car le Réel n'est qu'impermanence ..

(illustration http://dvinard.chez-alice.fr/histoire.pdf )La Foi c'est le Réel ... et non les ritournelles (Monastère de Hémis, Laddack le 6 août 2004) http://europe.chez-alice.fr/foi-reel.pdf

 

Anonyme Une nuit, j’ai eu un songe. J’ai rêvé que je marchais le long d’une plage, en compagnie du Seigneur. Dans le ciel apparaissaient, les unes après les autres, toutes les scènes de ma vie. J’ai regardé en arrière et j’ai vu qu’à chaque scène de ma vie, il y avait deux paires de traces sur le sable: L’une était la mienne, l’autre était celle du Seigneur. Ainsi nous continuions à marcher, jusqu’à ce que tous les jours de ma vie aient défilé devant moi. Alors je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière. J’ai remarqué qu’en certains endroits, il n’y avait qu’une seule paire d’empreintes, et cela correspondait exactement avec les jours les

 

Sola fide ! p. 10fi4

 

plus difficiles de ma vie, les jours de plus grande angoisse, de plus

grande peur et aussi de plus grande douleur. Je l’ai donc interrogé : " Seigneur… tu m’as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie et j’ai accepté de vivre avec Toi. Mais j’ai remarqué que dans les pires moments de ma vie, il n’y avait qu’une seule trace de pas. Je ne peux pas comprendre que tu m’aies laissé seul aux moments où j’avais le plus besoin de Toi. " Et le Seigneur répondit : " Mon fils, tu m’es tellement précieux ! Je t’aime ! Je ne t’aurais jamais abandonné, pas même une seule minute !...

Prier

Le front appuyé au Mur de Jérusalem, 17 mars 2017 ...
(Sur les pas de Jésus en Galilée et à Jérusalem
http://dvinard.chez-alice.fr/Galilee.pdf

Une réunion de prière est-elle pas l'objet de parler (nos prédicateurs le savent il toujours ?) mais d'écouter ce que nos frères disent .. A nous donc de le dire et de nous écouter !

 

 

 

 

 

 

 

Quelle est donc notre vision du silence et de l'écoute ?

Voici quelques témoignages recueillis dans des groupes voisins des nôtres

Prier, c'est Etre !" (partage de l'EPUF de l'Union de Prière en France Belgique, Suisse)

"Prier: c'est se connecter"

Méditer (prier ?) c'est l'affaire de chaque instant, dans l'autobus, dans .. (partage de l'Union bouddhiste de la Roche St-Secret qans la Drôme)

Ecouter ? (ceux de nos frères qui nous entourent et sont souvent bien loin de nos "redites" entre nous Chrétiens ! .. la fiction "Stargate" a sous-tendu les lignes d'un Conte de Noël dans "Chantons Noël" de l'Amotec dans le temple de Crest le 24/12/2013). http://europe.chez-alice.fr/Conte%20de%20Noel.pdf

...

Cantique AC 230 ( Ô parle moi Seigneur) ..

Prière

Père, merci d'avoir été présent au milieu de nous comme nous savons que tu l'es en chacun de nous. "Ce n'est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi (Galates 2/20)".

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Sola fide ! p. 10fi5

Prier

Réunion de prière du mardi 24/1/23..

Prions : "Seigneur, nous te remercions de nous avoir réunis en ta présence, pour nous révéler ton amour et nous soumettre à ta volonté. Fais taire en nous toute autre voix que la tienne et, de peur que nous trouvions notre condamnation dans ta Parole, entendue sans être reçue, connue sans être aimée, écoutée sans être mise en pratique, ouvre par ton Saint-Esprit nos esprits et nos cœurs à ta vérité, au nom de Jésus-Christ. Amen."

AC 225 Viens en cette heure".

Lectures Jean 17/1-3 – Désert Luc–5/15-16 - Oliviers 22/39-46 Désert – Matt 4/1-11.).. Dieu dit : Genèse1-3

AC 526 : Jésus est au milieu de nous

Qu'est-ce que prier pour nous ?
Est-ce un besoin ? une demande ? est-ce une action de grâce ? un remerciement ? une louange ? Je n'ai aucune réponse à donner moi-même car c'est probablement tout cela et c'est à nous, à chacun de nous que ces questions se posent et à chacun de nous (ou tous ensemble) d'y répondre.

Silence

"Fais taire en moi toute autre voix que la tienne !" Avant de lire la Bible ou de présider un culte je ne pense pas avoir jamais oublié de me demander à moi-même de faire silence .. ... pas si sûr d'avoir été exaucé car je suis un bavard impénitent .. certains prédicateurs dans nos églises le sont parfois aussi, je l'ai souvent pensé ! .. Je dois confesser que si cette prière a toujours été présente en moi.. je n'en ai pas toujours été exaucé !

J'ai même publié une prière intitulée "Aimé, fais taire en moi ce qui n'existe pas" qui a été utilisé dans une liturgie réformée (abusivement car elle était extraite de prières de poètes persécutés qui en Perse savaient, comme aujourd'hui, de quoi ils parlaient.

Jésus .. écrivait en silence sur le sable quand on lui demandait de condamner .. Jean 8/8

Prier ?

Est-ce lorsque l'on a pas d'autre chose à faire, en attendant le bus, par exemple.. Est-ce méditer en Yoga, est-ce occuper le temps perdu, est-ce en attendre l'occasion pour trouver le temps pour le faire ..? Est-ce communier en pensée avec ceux que nous aimons (qu'ils soient présents comme aujourd'hui ou très loin de nous ?). Nous disons que Christ est présent quand nous l'invoquons à 2 ou 3 .. mais est-ce limitatif car Paul a écrit aux Galates : "Ce n'est plus moi qui vit ... mais Christ qui vit en moi !" .. donc quand nous prions en nous-mêmes, ça doit être bon !

AC 601 "Trouver en ma vie ta présence".

Comme je suis un hérétique impénitent (vous m'avez parfois entendu le dire... peut-être même que je m'en vante !) j'avoue avoir commis des lignes impies utilisés dans des liturgies réformées "Dieu , nous le nommons ainsi, n'est pas une abstraction, mais notre être lui-même et sa respiration" Ces mots n'étaient en fait que la transcription des paroles d'un poète qui, il y a 1200 ans, avait été écorché vif pour avoir dit que Dieu était amour et vivait en lui... non il n'était pas chrétien (bien que cette confession "ce n'est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi" avait déjà été faite par Paul aux Galates. En fait, la Foi de ces poète était enracinée dans une Foi encore bien antérieure à celle de nos frères juifs et à la notre par conséquent ! Devons nous nous limiter aux seules prières récitées notre paroisse et ne devons nous pas écouter aussi celles de ceux qui sont autour de nous ?

Demander ?

Bien sûr nous prions pour ceux qui nous sont chers, proches et pour nous-mêmes J'ai été déjà impénitent et parlé trop longtemps alors que je ne souhaiterais en fait qu'une seule chose .. écouter ce que nous à nous dire.. Je ne peux pourtant pas résister à évoquer l'échange que notre pasteur et moi avons eu avec un neveu il y a juste un an au sujet d'un théologien célèbre (sauf peut-être chez les chrétiens de la Drôme) Louis Evely qui s'était retiré à Piegros la Clastre).

Louis Evely faisait remarquer que : "quand tu demandes quelque chose au Seigneur, souviens-toi qu'il n'a guère que toi pour le faire !" "

 

 

 

 

J'aimerais que nous nous interrogions sur ce à quoi j'hésite à répondre moi-même :

Prions nous par coutume, habitude, obligation, besoin, ou autre chose encore ?

Croyez-moi, je me suis souvent posé ces questions au cours de ma vie dans les paroisses, synodes, associations chrétiennes dans lesquels j'étais invité mais aussi (peut-être surtout) dans d'autres pays en méditant avec des hommes et des femmes admirables que que nous sommes parfois réticents à appeler nos frères, en Orient, au moyen Orient, en Afrique..

A ma grande confusion, je confesse que c'était souvent ces derniers qui me montraient la réalité de ce qu'était la prière pour eux !

Je dis seulement que je suis heureux d'être ici pour rechercher avec vous chaque semaine cette réalité. Cette réalité de la prière nous la trouvons souvent dans le silence et l'écoute de ceux qui n'expriment pas leur prière avec les mots que nous utilisons sans y penser.

Peut-être est-ce pour cela que j'ai été entraîné pendant des jours et des jours et depuis des années dans les neiges, les sables, les rencontres et la poésie. La réalité de la prière est celle qui nous permet d'approcher la Parole qui nous est adressée aujourd'hui en ce lieu.

Bien sûr, la prière est l'occasion d'exprimer notre reconnaissance et de louer le Seigneur pour ce qu'il nous apporte chaque jour, a-t'il été ajouté par les participants !

AC 542 "Ecoute écoute...

 

 

 

 

 

 

 

 

* La Foi

Huile de Chantal Haskew Frawley Vinard)
Photo dv

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Sola fide ! - 10g

 

 

 

 

 

 

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Madala au monastère de Hémis, Ladakh, Inde

(Photo DV)

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Sola fide ! - 10h

 

 

L'Illimité
(Le réel et l'histoire)

(En lisant "Le Message" de M. Baigent, R.Leigh et H. Lincoln)

*****

La Foi : C'est le Réel !
Et non les ritournelles
Que débitent sans fin
L'histoire et ses refrains !

Le Temps : C'est l'apparence
D'un vécu linéaire
Qui fait croire à nos sens
Que la Vie est sur terre

Un tissu continu
D'allées et de venues
Que l'on nous dit logiques
Ou bien chronologiques.

Tout cela n'est que leurre :
Le Réel est ailleurs.
Il est l'Illimité,
C'est lui l'Eternité !

Entre Crest et Guerrevieille, 5 novembre 2005

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Sola fide ! 10h01

*****

Le Temps : C'est l'apparence D'un vécu linéaire Qui fait croire à nos sens Que la Vie est sur terre

Un tissu continu
D'allées et de venues
Que l'on nous dit logiques Ou bien chronologiques.

Tout cela n'est que leurre :
Le Réel est ailleurs. Il est l'Illimité, C'est lui l'Eternité
"L'illimité" dv Entre Crest et Guerrevieille, 5 novembre 2005.

*****

Dans les ruines de Persépolis
Photo DV

*****

Le Temps a traversé
La forêt d'Agomé
N'y laissant nulle trace
De prévu, de connu
N'y laissant nulle

Empreinte De conçu, de voulu, Ne portant nulle atteinte A l'harmonie
vécue Ici, en ce jour là.
D'ailleurs, est-Il venu

Furtif, de ci, de là ?
Puisqu'Il n'existe pas !
.

"La Forêt d'Agomé "Entre Agomé et Kpalimé, dv Togo,
3 août 2017.

*****

Sola fide ! 10h02

"Maître : Qu'en est-il du Temps ?
Voudriez-vous mesurer le temps,
l'infini et l'incommensurable ?" ...

*****

Ce qui, un jour, s'est envolé !
(Vision de Persépolis)

*****

Ici, le Temps s'est arrêté
Mais a-t'il jamais existé ?
Le Temps est l'invention de l'homme
Qui voudrait le tuer, en somme !

Comme en ces murs jadis dressés
Pour arrêter le cours du temps,
En nos pensées, notre passé
revit inexorablement !

Car de nos jours, voyons enfin
Que par-delà tous nos confins, (*)
Le Temps est là pour rappeler
Ce qui, un jour, s'est envolé !

A Persépolis, Iran, 2 mai 2017.
Pendant l'épidémie de Coronavirus,
La Barbeyère, Crest Drôme, v3, 9 mai 2020,

******

"...Qui parmi vous ne sent que
son pouvoir d'aimer est illimité ?
Et le temps n'est-il pas comme est l'amour,
indivisible et immobile ?"
(Khalil Gibran, "Le prophète" @ Casterman)

(*) "Par-delà nos confins" dv 20 avril 2020.

"Ô temps ! suspends ton vol..." Alphonse de Lamartine

 

Sola fide ! 10ha0

 

*****

Amaryllis
Photo DV

Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent point dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit! Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux? Matthieu 6:26

"Evangile en cavale" – "Parle à mon coeur !" - "La croix"

*****

Indignation !
("Pas de Foi sans raison" avons-nous entendu ?)

*****

Où est le sage? Où est le docteur de la loi? Où est le raisonneur de ce siècle?
Dieu n'a-t-il pas rendue folle la sagesse du monde? 1 Corinthiens 1:20

Mais nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs,
folie pour les païens, 1 Corinthiens 1:23 (****)

*****

"Pas de Foi sans raison" ! (*)
Pas de raison sans foi ?
Quoiqu'au raz du gazon ..
Dit-on cela parfois !

Mais pas de Christ (**), non plus,
Car ce ringard n'est plus !
Il faut bien qu'on roucoule
Pour attirer les foules !

C'est notre frère à tous :
(Pas toujours Fils de Dieu !)
Car, à notre rescousse,
La raison (***) en tient lieu !

La folie de la Croix :
C'est pas logique en soi !
Saul de Tarse (****) à jamais
N'est qu'un illuminé !

(*) Temple de Crest – Assemblée Générale, 27 mars 2011, Crest

(**) Sinon dans les 25 dernières secondes, pour "être en règle", sans doute, mais jamais de "Messie" dans les attributs (parcourir, enseigner, proclamer et guérir) du "Jésus" ainsi nommé!

(***) Le culte de la "Raison et de l'être suprême" des Hébertistes athées (automne 1993 – printemps 1794

) puis le culte de l'Être suprême des Montagnards déistes (printemps 1794 - été 1794) sont, en France un ensemble d'événements et de fêtes civiques et religieuses. Le théophilanthropisme, une émanation du culte de l'Être Suprême, est apparu en 1796 (26 nivôse an V) et a été interdit en 1803. (cf. Wikipedia)

 

Sola fide ! - 10ha

Aux sources du Réel

*****

Le roi prit la parole et dit à Daniel, que l'on nommait Belstchatsar :
Es-tu capable de me faire connaître le songe que j'ai eu et son explication ?

"O roi, tu es le roi des rois, car le Dieu des cieux t'a donné l'empire, la puissance
et la gloire. … Ce Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit."

(Daniel 2/26, 2/37 et 2/44)

"Voici, le Royaume de Dieu est au milieu de vous." (*)

(Luc, 17/21)

*****

Penser que l'on rêve et rêver encor (**)
Que l'on rêve et pense au Réel, au Corps
Qui prend son essor, dépassant la mort,
Pour unir "le rêve et la flûte au cor !" (***)

Rêver que l'on aime et rêver encor
Que l'on aime et rêve au Réel, au Corps
Qui prend son essor pour sceller l'accord
Qui lie la Pensée et l'Amour au Port !

Penser, aimer, rêver à ce Réel,
Si proche et si factuel en Pensée,
Cependant, si improbable, irréel,
Pour l'ignorant rationnel et sensé !

"Je suis", dit-il, "matière et réel !…"
Loin de lui, disons ce rêve insensé (****):
Que la Foi, que l'Amour, que la "Pensée "(*****),
Vivent en nous, aux sources du Réel ! (*)

Firdousi, Guerrevieille, Var, 19 juillet 2007

*****

 

(*****) "La Bonne Pensée" (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.)

*****

(***) "Oh ! La nuance seule fiance"
"Le rêve au rêve et la flûte au cor."
(Paul Verlaine, "Art poétique")

*****

Arbre sur la crête de Couspeau, Baronnies
Photo Jean-François Deshayes

*****

(**) Rêver que l'on rêve et rêver encor
Que l'on rêve au rêve, au Réel, au Corps
Qui prend son essor, appelant la mort
Qui unit "le rêve et la flûte au cor !"
(DV, "La porte des rêves" Terra Incognita 10i)

(****) J'ai rêvé d'un Royaume invincible, inouï !
Disait le Perse illustre au prophète insoumis.
(DV, "Les cieux ultramarins" Un ! 57)

*****

 

Sola fide ! - 10hc

 

****

Saint-Michel terrassant le dragon

 

Loona (*) est l'objet d'un pari : Vasago (**) sème la désolation dans le sympathique quartier du Mistral à Marseille. Haine, peur et meurtres s'enchaînent. S'il parvient à corrompre Loona, tout est perdu. S'il n'y parvient pas, il devra laisser en paix ceux qui sont tombés en son pouvoir !

Soit ! Défi accepté ! Vasago entre en action, Loona perd celui qu'elle aime, perd son travail et va perdre son fils, terrassé par la honte car

irrémédiablement compromis par Vasago pour sauver sa compagne Estelle, dans le comas sur un lit d'hôpital…

Scène finale : un rêve bien sûr ! Le marché est simple. Vasago lui tend un revolver : si elle le tue elle sauve son fils ! Que fait elle ? Surprise, surprise …! Il a perdu !

Illustration parfaite du Livre de Job, qu'un prédicateur rêverait d'avoir faite …!

("Plus belle la vie", 4 septembre 2007

(Eglise de Grimaud).
(Photo DV)

*****

Sola fide ! - 10hd

"Exorcisme
ou compassion ?"

*****

Yahvé dit au Satan : "As-tu remarqué mon serviteur Job : c'est un homme intègre et droit" et le Satan de répliquer à Dieu "Touche à tout ce qu'il possède et je gage qu'il te maudira en face". "Soit ! dit Dieu, tout ce qu'il possède est en ton pouvoir !".

(Job 1:6-12)

*****

Comment chasser de moi ce qui n'existe pas ?
La peur, la haine en moi ont tissé l'Irréel,
Leur flux est mon vécu, il s'accroche à mes pas,
Il altère mes sens, mais il n'est pas réel !

Loona (*) le savait bien, cela n'existait pas !
Vasago (**) l'entraînait dans ce piège irréel :
Il vivait de sa peur, de la souffrance en elle.
Mais dans son rêve (***), en elle, il n'y figurait pas !

Il ne voulait que peur et désolation
Mais dans son rêve à elle, elle eut pitié de lui !
Il ne voulait que meurtre et non compassion
Et dans son rêve, à elle, aussitôt il s'enfuit !

(En regardant "Plus belle la vie" sur France 3)
La Barbeyère, Crest, 4 septembre 2007

*****

(***) Penser que l'on rêve et rêver encor (**)
Que l'on rêve et pense au Réel, au Corps
Qui prend son essor, dépassant la mort,
Pour unir "le rêve et la flûte au cor !"

(Aux sources du Réel", 19 juillet 2007)

*****

 

 

Sola fide ! - 10he

 

****

"Aïe ! Toi ou moi ? Voici deux dieux ! ...... Entre Toi et moi, un moi est de trop !" (Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922) Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

Campement de nomades à Datt, Changtang, Ladakh, Inde.
(Photo DV)

*****

(****) "Ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi !"
(Epître aux Galates 2/20)

*****

Fais taire en nous toute autre voix que la tienne. Et, de peur que nous ne trouvions notre condamnation dans ta Parole, entendue sans être reçue, connue sans être aimée, écoutée sans être mise en pratique, ouvre par ton Saint-Esprit nos esprit et nos cœurs à ta vérité, au nom de Jésus-Christ. Amen
(Liturgie protestante)

*****

Sola fide ! - 10hf

"Ce qui n'existe pas"
(Prière selon Al-Hallâj et Mawlânâ Rûmi)

*****

"Mon Bien-Aimé dit : "Celui-ci, pourquoi vit-il ?
Puisque je suis son âme, comment vit-il sans son âme ?"
"Je pleurais, Il dit : "C'est étrange !
Sans moi qui suis ses yeux, comment peut-il pleurer ?"
(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

*****

Aimé (*), fais taire en moi ce qui n'existe pas :
La peur, la haine en moi ont tissé l'Irréel,
Leur flux est mon vécu, il s'accroche à mes pas,
Il altère mes sens, mais il n'est pas réel ! (**)

Aimé, chasse de moi ce qui n'existe pas.
Fais taire en moi la voix qui couvre en moi la Tienne
Chasse de moi la peur qui m'enchaîne à la haine.
Ouvre en moi Ta Pensée (***) qui dit que tu es là.

Aimé, Tu es en moi, mais je ne le sais pas.
Tu m'as ouvert les yeux, mais je ne Te vois pas.
Tu as chassé ma peur, mais je ne le crois pas.
Tu m'as donné la vie, mais je ne la prends pas.

Ce n'est pas moi qui vit, mais Toi qui vis en moi.(****)
Ce que je suis sans Toi, cela n'existe pas.
Aimé, Tu es en moi, c'est cela qui est Moi.
Ce n'est plus moi qui vis car c'est Toi qui es là !

Firdousi, Guerrevieille, Var, 6 octobre 2007, rev. 20 avril 2008

*****

(*) Ad libidum "Seigneur"
(**) Exorcisme ou sompassion ? (dv, 4 septembre 2007)
(***) "A Celui qui, le premier, par la Pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31,
l’Avesta)

Sola fide ! 10hf1

 

(*) Mon Bien-Aimé dit :
"Celui-ci, pourquoi vit-il ?
Puisque je suis son âme,
comment vit-il sans son âme ?
Je pleurais, Il dit :

"C'est étrange !
Sans moi qui suis ses yeux,
comment peut-il pleurer ?"
(Mawlânâ Rûmi (1207-1273)
Rubâi'yât, @ Albin Michel)

 

"Blason de Niels Bohr"(3)

(**) "Ce qui n'existe pas" (Prière selon Al-Hallâj et Mawlânâ Rûmi). Firdousi, Guerrevieille, Var, 20 avril 2008

Fais taire en nous toute autre voix que la tienne. (Liturgie des cultes protestants)

"Comme en ma vie quand rien ne rime :Un petit rien qui m'anime !" En marchant dans le désert du Wadi Rum (10 au 18 mars 2018). (******)

"Toi qui es Lumière.." (2) (AC 318)

(***) La Foi : C'est le Réel ! Et non les ritournelles Que débitent sans fin L'histoire et ses refrains ! Le Temps c'est l'apparence d'un vécu linéaire.... Tout cela n'est que leurre : le Réel est ailleurs. Il est l'Illimité, C'est lui l'Eternité ! (Entre Crest et Guerrevieille, 5 novembre 2005)

(****) Corinthiens 3/16.

(*****)Le "Rêve de Jacob" (Genèse 28:11-19)

Sola fide ! 10hf2

Les deux Univers
"J'ai choisi la Pensée !"
(Confession de Foi)

A Celui qui, le premier, par la Pensée (1), a rempli de lumière (2)
les espaces bienheureux.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

Aimé (*), Tu as créé en moi deux Univers.
En l'un vit la Lumière (2), il est toujours ouvert.
L'autre est imaginaire et j'en suis prisonnier.
L'un et l'autre s'opposent, l'un à l'autre est lié (3)

"Aimé, fais taire en moi ce qui n'existe pas :"
"La peur, la haine en moi ont tissé l'Irréel,"
"Leur flux est mon vécu, il s'accroche à mes pas,"
"Il altère mes sens, mais il n'est pas réel !"
(**)

En moi, jour après jour, je perçois deux réels :
En l'un vit la Pensée (1), en l'autre l'irréel.
En ma réalité je ne suis qu'apparence !
Tu es l'Illimité (***) mais ne suis qu'obsolescence !

Aimé, Tu as créé, en moi, deux Univers.
En l'un vit la Pensée (1), en l'autre l'insensé.
Tu m'as donné un choix, Tu l'as laissé ouvert.
Mais moi, sans hésiter, j'ai choisi la Pensée (1) !

En Toi, je vois un Temple : Il est toujours ouvert.
En moi, je vois aussi, comme au travers d'un voile (****),
Une échelle dressée (******), vers un "rien" (******), vers l'étoile
D'ou surgira, un jour, ce Temple grand ouvert !

(13 novembre 2020, v3, La Barbeyère, Crest, Drôme,
pendant le reconfinement d'automne 2020)

http://dvinard.chez-alice.fr/

 

Sola fide ! p. 10hg

 

Dieu est Esprit !
(Jean 4/24)

*****

La Foi

Huile de Chantal Haskew Frawley Vinard)
Photo dv

*****
http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)

 

Sola fide ! p. 10hg1

Il n'existe pas !
(Credo)

*****

Ce n'est plus moi qui vit
Mais Christ qui vit en moi !
(Galate 2/20)

"Mon Bien-Aimé dit : "Celui-ci, pourquoi vit-il ?
Puisque je suis son âme, comment vit-il sans son âme ?" ...
Sans moi qui suis ses yeux, comment peut-il pleurer ?".
(Mâvlâna Rûmi ...

*****

Il n'existe pas
Puisqu'Il vit en moi !
Je n'existe pas
S'Il ne vit pas en moi !

Il n'a pas de nom
Si ce n'est le mien
Je n'ai pas de nom
Si ce n'est le Sien !

Il n'est pas sur terre
Si je ne le suis pas,
Et je ne suis sur terre
Que parce qu'Il est là.

Mon Seigneur, mon Dieu
Reste auprès de moi :
Tu es en tous lieux
Mais moi ne suis qu'en Toi.

La Barbeyère, Crest, 1er septembre 2019

*****

Sola fide ! p. 10hg1a

 

"Si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi"
(Galates 2/20)

*****

La Foi

Huile de Chantal Haskew Frawley Vinard)
Photo dv

*****
http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)

 

 

Sola fide ! p. 10hg1b

 

Par-delà nos confins...

*****

"Le Christ est ressuscité !"
(Evangiles)

"D'un avenir plus beau perspectives lointaines
Suprêmes visions, éblouissaient mes yeux !...
Je vois sur l'horizon des détresses humaines,
L'horizon s'élargir sous la splendeur des cieux"
(Jules Vinard, "Par les sommets vers l'Au-delà" Fischbacher 1914)

*****

Aux confins de la Vie,
Aux confins de l'histoire,
Du temps, de l'illusoire,
Il est là qui revit !

Confiné dans nos vies
Prisonnier de nos peurs,
Nos pleurs et nos erreurs,
C'est en nous qu'il revit !

Nous le cherchions en vain
Dans un tombeau de pierre !
Mais il est aux confins
De nos visions sur terre !

Au-delà de nos vies,
Par-delà nos envies,
Il vit sur nos chemins,
Par-delà nos confins !

Pendant le confinement lié à l'épidémie de Coronavirus
La Barbeyère, Crest, 20 avril 2020, v2.

*****

 

Sola fide ! p. 10hg2

Dieu est Esprit ! (Jean 4/24)
Au Commencement était la Parole .. (Jean 1/1)
Ce que l'Esprit dit .. (Apocalypse 2/7, 2/11, 2,17, 2,29, 3/1, 3/6, 3/22; ...)

*****

La nouvelle Jérusalem

Gustave Doré
Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye.
Photo dv

*****
http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)
(***)
Tamino, Pamina, vous entrez dans son Temple

Apocalypse
(En nous ... aujourd'hui !)

*****

Jeu vidéo, science fiction,
Fin des temps, extermination,
Cauchemar ou Révélation ?
Fantasme ou Transfiguration ?

Le combat est bien là,
Mais il est au delà
De nos explications,
De nos figurations !

Ce combat est en nous,
Entre l'Esprit et nous,
Entre la Bête et nous,
Entre la Vie et nous !

L'Esprit nous a créés
Et créons la matière !
Il nous a élevés
Et crachons sur la Terre !

Dans ces chevaux de feu (*)
Nous lisons notre angoisse !
Sur ces chemins de feu (***)
Nous lisons notre absence ! ....

Mais nous lisons aussi
Le devenir promis
Si nous lions nos vies
Au Rocher (**), à l'Esprit !

(Mirabel et Blacons, Drôme, 3 octobre 2019,
Etretat, Seine-Maritime, 5 octobre 2019. v6).

*****

 

Sola fide ! p. 10hg4

(*) "Dans les chevaux de feu"...

Gustave Doré

"Les chevaux de l'Apocalypse"
Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye – Photo Dv

*****

Sola fide ! p. 10hg5

(**) ..."Au Rocher, à l'Esprit !"

Gustave Doré

"Le Déluge" -
Illustration dans la Bible remise à son pasteur,
Eugène Arnaud, par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye --
Photo DV

*****

Sola fide ! 10hg6

(*) "L'Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien.
Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles
Il restaure mon âme Et ma coupe déborde
(Psaume 23,version Second)

(**) "Ce n'est plus moi qui vit
Mais Christ qui vit en moi
(Galates 2,20)

"Moi, je crois en un Dieu, intime et bien vivant, Qui s'incarne en mon cœur indéfectiblement"
(Temple de Crest, 21 février 2010)

*****

"Source" dans le Mercantour (photo Florence Valentin)

*****

(***) Mon Bien-Aimé dit :
"Celui-ci, pourquoi vit-il ? Puisque je suis son âme, comment vit-il sans son âme ?
Je pleurais, Il dit : "C'est étrange !
Sans moi qui suis ses yeux, comment peut-il pleurer ?" (Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

(****) Compte les bienfaits de Dieu, mets les tous devant tes yeux, Tu verras, en adorant, combien leur nombre en est grand (Cantique "Alléluia" 49/57)

Et seul un cri d'Amour, vers ton Dieu, vers ton frère, te rendras la Lumière
("Je", Désert du Wadi Rum, mars 2018)

Sola fide ! 10hg7

L'Eternel est mon berger !
(
Prière selon le Psalmiste *, Paul **,
Mavlana Rumi *** et quelques autres !)

*****

L'Eternel est mon berger
Je ne manquerai de rien ! (*)

Es-Tu toujours mon berger ?
Suis-je toujours comblé ?
Es-Tu vraiment mon berger
Quand nous sommes séparés ?

Tu es mon Seigneur, ma Vie,
Reste ici auprès de moi
"Car ce n'est pas moi qui vit
Mais le Christ qui vit en moi !" (**)

"Mon Bien-Aimé dit :
Celui-ci, pourquoi vit-il ?
Puisque Je suis son âme,
Comment vit-il sans son âme ? " (***)

Compte les bienfaits de Dieu,
Mets les tous devant tes yeux
Tu verras en adorant
Combien leur nombre en est grand ! (****)

Et Toi, en ces jours troublés,
Es-Tu toujours mon berger ?
Reviens , je t'en supplie, en moi,
Car je ne compte plus que sur Toi !

(2 novembre 2020, rev 5/11/20, La Barbeyère, Crest, Drôme
au 3ème jour du reconfinement
http://dvinard.chez-alice.fr/

 

Sola fide ! - 10hi

 

"Antinomie existentielle !"
(Bouddhisme tibétain et matérialisme chinois)

*****

Pourquoi sommes-nous si émus par le Tibet ?

N'aurions nous pas d'autres raisons, tout aussi valables que les droits de l'homme bafoués en Chine, pour nous enflammer ?

En fait, n'est-ce pas ce que nous avons de plus profond en nous, de plus fondateur, qui est en cause ici ?

Nos racines mentales, endormies par notre civilisation matérialiste, ne se réveilleraient-elles pas soudain par le témoignage de quelques moines tibétains qui se battent pour elles, eux !

Leur Foi est ancrée dès le 7 siècle avant JC (et bien avant en fait !) où se sont levés les hommes de la Pensée que nous avons oubliée.

C'étaient notamment, Zoroastre (réformateur, se dénommait-il, de la Pensée issue de l'Inde et de la Perse qui interdisait les sacrifices et les prêtres abusifs), les prophètes d'Israël (Esaïe qui réveillait le peuple endormi !) et Bouddha (auquel se réfèrent actuellement les tibétains dans la version la plus authentique de son enseignement) et bien d'autres qui s'étaient levés à ce moment, de la Judée, de la Chaldée et de la Perse à l'Inde !

Et alors , qu'en avons-nous fait, nous, juifs, chrétiens ou soufis qui l'exprimons parfois encore (mais si timidement !) ? Qu'avons nous fait de cette Pensée, de cette Foi qui a fondé notre mental en Occident et au Moyen-Orient ?

Nous chrétiens, nous l'avons vendue (Constantin aidant) à la philosophie grecque (respectable en soi, mais combien antinomique de l'enseignement des Prophètes et de Jésus de Nazareth !) et ce qui en découla fut bien attristant !

 

Les esséniens avaient pourtant bien mis en garde les israélites rentrant de l'exil contre cette pensée analytique, matérialiste, soi-disant logique mais tellement antinomique de l'enseignement de la Bible.

N'est-ce pas pour cela, pour nos racines spirituelles profondes (que nous en soyions intellectuellement conscients ou non), que se battent les moines tibétains ?

Feu d'adieu à Korzoc, Rupshu, Ladakh, Inde
(Photo DV)

C'est le combat de David et de Goliath sans-doute, le combat du spirituel contre les fantasmes de la matière, sûrement. J'en suis triste pour le peuple chinois (qui retrouvera, un jour aussi, ses racines spirituelles multi-millénaires), mais c'est, je le crois fermement; David qui va gagner !

C'est la Pensée Tibétaine, la nôtre, qui vaincra !

La Barbeyère, Crest, Drôme, 15 mai 2008

****

 

Sola fide ! – 10hk

 

Tibet "sans frontières"

*****

La main du Dalaï Lama (photo de Nhàn Nguyen - Tibet Vallée de la Drôme à Crest)

*****

Cette page a pour but de montrer que les vraies armes du Tibet,
celles par lesquelles le peuple tibétain saura se libérer de l'emprise de la Chine, sont avant tout celles du rayonnement de sa richesse culturelle et spirituelle

*****

 

 

*****

Ne pas comprendre et respecter, avant tout, la pensée, la spiritualité et la culture tibétaine n'est-ce pas, en fait, donner droit à la volonté de destruction des dirigeants chinois qui ne peuvent coexister avec cette pensée ... parfaitement "antinomique" de la leur !

*****

A méditer ...

*****

"Antinomie existentielle !" (Bouddhisme tibétain et matérialisme chinois)

Traversées du Kham et de l'Amdo au Tibet en août 1990 (Fêtes de Katok et de Manigango) Photos de Florence Valentin

"Nomade : pourquoi" (Tibet Vallée de la Drôme - Expo mars 2007)

"Veau d'or et médailles de chocolat (aperçu de la cérémonie d'ouverture des jeux à Pékin"

"Traversée du Langtang et de l'Helambu" (régions limitrophes du Tibet et de de population tibétaine, dont nombre de sherpas himalayens sont originaires)

"Traversée du Changtang et du Rupshu" (régions de refuge des nomades tibétains)

"Tibet vallée de la Drôme"

*****

Contributions souhaitées ! ...

*****

"Contact"

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/

Sola fide ! – 10hm

 

 

L'Indicible !

*****

Torture, autodafé,
Prison, indifférence,
Souffrance … rien n'y fait !
Au Tibet, l'Espérance,

L'Indicible, a jailli
D'esclaves éblouis (*) !
Comme un jour dans la nuit,
A Babylone ainsi,

Des peuples asservis,
Exilés, ont inscrit (**)
L'Espérance inouïe
D'un futur dans leur vie.

Au Tibet, seraient-ils,
Dans un monde imbécile,
Les dernières parcelles (***)
De racines éternelles ?

Temple de Crest,13 mars 2014

*****

(*) Chœur des esclaves ( "Nabucco"; Guiseppe Verdi)
(**) Les premiers textes écrits de la Bible.
(***) "Ne sommes que parcelles… Au mieux parfois, grains de sel… D'un Levain Universel"
(dvinard.chez-alice.fr/parcelle.hm)

 

 

 

Sola fide ! – 10hn

 

 

 

 

Kaïlash

La Kora du Kaïlash

En montant au Drôlma La (5660 m), Kaïlash, Tibet, 13 septembre 2013
(Photo Claude Rival)

Antinomie existentielle (pourquoi sommes-nous si émus par le Tibet ?)

Tibet sans frontières

Veau d'or et médailles en chocolat

Site

 

Sola fide ! – p. 10ho

Le Désert et la Joie

*****

Traverser le désert vers la Joie ?
Pourquoi pas avec elle ?

Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais pas déjà trouvé
(Saint-Augustin, Blaise Pascal)

*****

Le Wadi-Rum

Photo George (voyages intérieurs)

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/
http://dvinard.chez-alice.fr/sublime.pdf
Trek dans le Wadi Rum
Le Désert et la Foi

Illustrations ci-après : a,b,d Daniel – c Georges

Sola fide ! – p. 10hp

A Blanche

... Merci, belle hirondelle, Amie, ange gardien,
D'avoir battu des ailes, Disant, mine de rien,
Que ces points blancs, là-bas, N'étaient pas des lapins ..
("Sublime, ridicule" dans le djebel de Bou Saada en avril 1962)

Traverser le désert vers la joie ?
Drôle d'idée ! Mais je dois avouer
Qu'avec une hirondelle, de surcroît
Battant des ailes, j'étais comblé !

En fait, ce ne fut pas vraiment la joie,
Sûr que ce n'était pas le zen, non plus,
Qui fit de moi, en cet endroit
Plein de scorpions, le bienvenu !

Parlons de cela posément
Car j'ai marché pendant longtemps
Sans rien trouver de bien joyeux
Dans ce désert très rocailleux !

Alors, m'a dit mon hirondelle
Qui, mine de rien, battait des ailes ... :
Ce que tu cherches là-bas
Est, en fait, déjà là !

M'avait-elle posé un lapin
En m'attirant, naïf, dans ce coin ?
Car, c'est sûr, la joie n'était pas là
Parée de tous ses falbalas !

Dans ce désert je ne voyais plus rien,
Plus rien qui puisse la cacher,
Plus rien qui puisse me cacher
A son regard, au mien, au tien !

Pourtant si ! Elle était bien là : Sublime !
En moi, en mon vide, en mon abîme,
Comme en ma vie quand rien ne rime :
Un petit rien qui m'anime !

En marchant dans le désert du Wadi Rum (10 au 18 mars 2018).
rev. 29 avril 2018, 29 mars 2019
*****

Sola fide ! – p. 10hp-1

Le Désert et la Foi

*****

Traverser le désert vers la Foi ?
Pourquoi pas avec elle ?

Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais pas déjà trouvé
(Saint-Augustin, Blaise Pascal)

*****

Renaissance dans le Wadi-Rum

Photo George (Vge Int)

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/
http://dvinard.chez-alice.fr/sublime.pdf
Trek dans le Wadi Rum
Le Désert et la Joie

Illustrations ci-après : a,b,d Daniel – c Georges

Sola fide ! – p. 10hp-2

Un "petit rien"

... Merci, belle hirondelle, Amie, ange gardien,
D'avoir battu des ailes, Disant, mine de rien,
Que ces points blancs, là-bas, N'étaient pas des lapins ..
("Sublime, ridicule" dans le djebel de Bou Saada en avril 1962)

Traverser le désert vers la Foi ?
Drôle d'idée ! Mais je dois avouer
Qu'avec une hirondelle, de surcroît
Battant des ailes, j'étais comblé !

En fait, ce ne fut pas vraiment la Foi,
Sûr que ce n'était pas le zen, non plus,
Qui fit de moi, en cet endroit
Plein de scorpions, le bienvenu !

Parlons de cela posément
Car j'ai marché pendant longtemps
Sans rien trouver de bien sérieux
Dans ce désert très rocailleux !

Alors, m'a dit mon hirondelle
Qui, mine de rien, battait des ailes ... :
Ce que tu cherches là-bas
Est, en fait, déjà là !

M'avait-elle posé un lapin
En m'attirant, naïf, dans ce coin ?
Car, c'est sûr, la Foi n'était pas là
Pourvue de son lot de bla-bla-bla !

Dans ce désert je ne voyais plus rien,
Plus rien qui puisse la cacher,
Plus rien qui puisse me cacher
A son regard, au mien, au tien !

Pourtant si ! Elle était bien là : Sublime !
En moi, en mon vide, en mon abîme,
Comme en ma vie quand rien ne rime :
Un petit rien qui m'anime !

En marchant dans le désert du Wadi Rum (10 au 18 mars 2018).
rev. 29 avril 2018, 29 mars 2019

Sola fide ! - 10i

*****

"Le Bien-Aimé est si proche de moi …
Par Dieu ! de Lui, je ne me souviens jamais
Car le souvenir est pour celui qui est absent."

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

*****

Pommier du Japon à la Barbeyère, Crest, 17 mars 2007

Photo DV

*****

Sola fide ! - 10j

Credo

*****

"Je crois en Dieu, le Père tout-puissant…"
(Credo des églises chrétiennes)

*****

Dieu est grand…
(Affirmation des musulmans)

*****

Dieu est ! Que je croie en Lui ou non ! (*)
Croire en Lui, est-ce si important ?
D'ailleurs, je ne sais quel est Son nom !
Je Lui en donne un, de temps en temps :

De préférence, un nom qui convienne
A mes besoins, à mes sentiments,
Aux religions, que je fais miennes
Pour me conforter à tout moment.

"Je crois en Dieu", nous dit le Credo :
Cela change-t'il le cours du temps ?
Moi je crois, avec ou sans Credo,
Que dans mon cœur (**), Il est vivant !

Groupe biblique oecuménique
6 mars 2007, Presbytère du Temple de Crest

*****

(**) "Que dans ma Foi, Il est présent !" - ad libidum
(*)"Suis-je sûr qu'Il existe.. Suis-je sûr que j'existe ?" ("Evidence" Un ! page 4)

 

 

Sola fide ! - 10k

"Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre."
(Credo des églises chrétiennes)

*****

Piéta au musée de Florence, Italie

Photo DV

*****

Sola fide ! - 10l

 

Anti-credo

*****

Ma raison en Toi est la folie
Infinie de celui qui oublie,
Même Lui : Celui qui vit en lui !
Le Bien-Aimé est si proche en lui
Qu'il en perd jusqu'à son souvenir,
Car le souvenir est pour l'absent !
Il est son âme et son avenir,
Ses yeux, sa vie, ses larmes et son sang !

Confession de Foi (d'après Hussein ibn Mansour Al-Hallâj
et Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi)

"Présence réelle" dv, Enghien, 10 juillet 2002

*****

Je ne crois pas (*) un Dieu, insensible et puissant
Qui règne sur un sol dont il serait absent.
Je ne crois pas un Dieu, étrange, omnipotent,
Qui pèse sur le rêve apeuré des souffrants !

Je ne crois pas un Dieu extérieur et distant
Qui s'incarne, à défaut, dans le corps des mourants !
Non, je crois en un Dieu intime et bien vivant,
Qui s'incarne en mon cœur, indéfectiblement !

3 avril, crête de Boussières, Cobonne, Drôme

*****

(*) "Je ne veux pas d'un Dieu…!" - ad libidum

 

 

Sola fide ! p. 10 l-1

 

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là,
Vient de la ville.

(Paul Verlaine 1844-1896 – Sagesses)

*****

Hallâj (852 - 925) Le livre des Tawassines @ Editions du Rocher

 

"... je crois en un Dieu intime et bien vivant,
Qui s'incarne en mon cœur, indéfectiblement !

Anti-credo dv 3 avril 2010, crête de Boussières, Cobonne, Drôme

 

Exocentrisme
(Variations sur un "Buisson Ardent)*
*****

"Je suis qui je suis " (Exode 3/14) (**)

"Ce n'est plus moi qui vit
mais Christ qui vit en moi"
(Galates 2/20)

 

Suis-je moi ?
Est-Il Lui ?
Est-Il moi ?
Suis-je Lui ?

Il vit en moi,
Je vis en Lui,
Il est en moi,
Et vis en Lui !

"La vie est là",
"Simple et tranquille".
Et vivons la
Comme un exil !

La Barbeyère Crest Drôme 2022/02/7 dv

*****
http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)

 

Sola fide ! p. 10 l-1

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là,
Vient de la ville.

(Paul Verlaine 1844-1896 – Sagesses)

*****

Hallâj (852 - 925) Le livre des Tawassines @ Editions du Rocher

"Aimé, fais taire en moi ce qui n'existe pas !"
(Prière selon Al-Hallâj et Mawlânâ Rûmi)t Firdousi, Guerrevieille, Var, 6 octobre 2007, rev. 20 avril 2008)

 

"... je crois en un Dieu intime et bien vivant,
Qui s'incarne en mon cœur, indéfectiblement !
Anti-credo dv 3 avril 2010, crête de Boussières, Cobonne, Drôme

 

Exocentrisme-2 (voir version 1)
(Variations sur un "Buisson Ardent)*
*****

"Je suis qui je suis " (Exode 3/14) (**)

"Ce n'est plus moi qui vit
mais Christ qui vit en moi"
(Galates 2/20)

 

Suis-je moi ?
Est-Il Lui ?
Est-Il moi ?
Suis-je Lui ?

Il vit en moi,
Je vis en Lui,
Il est en moi,
Et vis en Lui !

"La vie est là",
"Simple et tranquille".
Vivons la, là
Comme une idylle !

 

La Barbeyère Crest Drôme 2022/02/09, rev 2022/04/17 dv

*****
http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)

 

Sola fide ! - 10m

****

"Ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi !"
(Epître aux Galates 2/20)

****

Figuier à Lissos, Crète

Photo DV, septembre 2003

*****

Sola fide ! - 10n

En Lui, déjà !
(Être ou croire ?)

*****

"Mon Bien-Aimé dit : "Celui-ci, pourquoi vit-il ?
Puisque je suis son âme, comment vit-il sans son âme ?"
"Je pleurais, Il dit : "C'est étrange !
Sans moi qui suis ses yeux, comment peut-il pleurer ?"

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

*****

Être ou avoir: Est-ce un choix ?
L'un est tout, l'autre n'est rien !
Entre eux deux , Quel est mon choix ?
Un but, un rêve, ou bien rien ?

"Être ou avoir ?", dv, 23 février 2006

*****

Si je suis, que puis-je posséder,
Que je ne possède en Lui, déjà ?
Si je suis, comment puis-je douter
De ce que je suis en Lui, déjà ?

Si je suis, que pourrais-je donc croire
Que je n'ai connu en Lui, déjà ?
Être ou avoir ou douter ou croire
Que puis-je, s'Il n'est en moi, déjà ?

Mon Seigneur, mon Dieu , que suis-je en soi,
Si Tu ne viens habiter en moi ?
Être ou croire en Toi : Quel est mon choix ?
Tu es la Vie et c'est là mon choix !

Firdousi, Guerrevieille, 8 avril 2007

*****

 

Sola fide ! - 10o

****

"Ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi !"
(Epître aux Galates 2/20)

****

L'ange montre Jérusalem à Saint-Jean

Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

*****

Sola fide ! - 10p

En fait !
(Je crois, donc je suis ! )

*****

(*) "A Celui qui, le premier, par la Pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

"Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle." (Evangile de Jean 1/1-3)

*****

"Je pense, (je doute,) donc je suis !"
(Descartes, Discours de la méthode [32-34])

*****

Je crois en Lui ! Mais qui suis-je, en fait,
Pour dire : "Je crois !" ? Car suis-je, en fait,
Autre chose que ce qu'Il projette
Par Sa Pensée (*) ? Oui, qui suis-je, en fait,

Pour dire : "Je suis… ! Je crois… !" ? En fait,
Suis-je en Lui ? Est-Il en moi ? En fait,
Suis-je Lui ? Ou est-Il moi ? En fait,
Suis-je pensée ? Ou matière ? En fait,

Suis-je rêve ? Ou bien réel ? En fait,
Suis-je éphémère ? Eternel ? Au fait !
Suis-je croyant ? Suis-je athée ? Au fait :
S'Il est Vérité, qui suis-je ? Au fait ?

Rien ! S'Il ne vit pas en moi, en fait !

Saint-Denis, 25 mai 2007
Eglise St-Christophe à Créteil, 27 mai, Pentecôte 2007

*****

 

Sola fide ! 10p0

(*) "Je doute, je pense, donc je suis"
Principes de la philosopie de Descartes
(Baruch Spinoza)

*****

Aquarelle de Chantal Haskew-Frawley-Vinard
(La Barbeyère, Crest, juin 2005)


Photo dv

*****
(**) "Dieu est Esprit, il faut que ceux qui l'adorent,
l'adorent en esprit et en vérité"
(Jean 4/24)

*****

http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)

 

 

 

Sola fide ! 10p01

La certitude et la conviction !
(Cogito, dubito, ergo sum !)

*****

"Je pense, donc je suis"...
Fait-on dire à Descartes !
"Je doute, car je suis" :
Disait, en fait; Descartes ! (*)

Dieu est Esprit ! Dit-on : (**)
Est-ce par habitude ?
Est-ce une certitude
Ou bien ma conviction ?

Il est clair que j'existe
Puisque je peux douter !
Nul doute, Dieu existe,
Car je peux le prier !

Ce n'est pas très logique !
Tant pis pour la logique...
Qui ne sait pas douter,!
Ni rêver, ni prier !

Je ne suis pas logique
Puisque sans certitude !
Je ne suis pas logique
Vivant d'infinitude !

Rue des Ecoles à Créteil, 1er juillet 2019, rev. La Barbeyère Crest 2 août

*****

("La différence entre les imbéciles et les savants, est que
les uns croient qu'ils savent et les autres savent qu'ils croient !"
(Jean Rostand)

*****

 

 

Sola fide ! - 10p1

 

 

 

 

 

 

 

Jardins des Oliviers à Jérusalem
(photo dv)

 

 

 

 

 

 

Sola fide !

 

Jardin des Oliviers

*****

"Un jour en Galilée, Jésus a rassemblé
Cinq pains et deux poissons, fruits de son Unité
Il leur donna son corps, son sang et sa Pensée..
"Arithmétique ou Totalité", 28 sept 2008 dv

*****

C'était un lieu de Paix,
C'était un lieu d'Amour,
En un temps éloigné,
En tous temps, en ce jour..

Jésus a rassemblé,
Jésus a partagé,
Toute l'obscurité,
Toute la pauvreté.

Il en fit un soleil
A nul autre pareil,
Il en fit une Croix
Toujours plantée en moi !

Il est toujours présent
Il est parfois absent
En moi dans le bonheur,
Mais toujours dans mon cœur !

Avec mes amis, dans le Jardin des Oliviers, le 18 mars 2017

*****

Dieu, le nommons ainsi, n'est pas une abstration
Mais notre Être lui même et sa respiration
(Confession selon Mawlana Rumi, dv, 27 août 2006..)

 

Sola fide ! – 10p3

 

 

 

 

 

*****

"Ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi !"
(Epître aux Galates 2/20)

*****

Eglise orthodoxe à Capharmaüm
(photo dv)

*****

"Mon Bien-Aimé dit : "Celui-ci, pourquoi vit-il ? Puisque je suis son âme, comment vit-il sans son âme ?", "Je pleurais, Il dit : "C'est étrange ! Sans moi qui suis ses yeux, comment peut-il pleurer ?" (Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât)

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Quatrième Rabbin !
(Un conte du Talmud)

*****

"Mon Bien aimé est si proche de moi
Que j'en perds jusqu'à son souvenir !"
Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273)
Rubâi'yât, @ Albin Michel

*****

Ils venaient de voir Dieu :
Sitôt l'un d'eux mourut,
L'autre levant les yeux
Ne vit plus rien du tout
Etant devenu fou !
Un autre blasphéma :
Son Dieu n'était pas là.
Mais lui s'en retourna
Aux soucis, aux tracas :
Il n'avait rien apprit
Car Dieu était en lui !

En marchant vers Capharnaüm, le 16 mars 2017, sur la rive de la mer de Galilée

*****

Dieu, le nommons ainsi, n'est pas une abstration
Mais notre Être lui même et sa respiration
(Confession selon Mawlana Rumi, dv, 27 août 2006..)

 

 

Sola fide ! –10p5

 

 

 

*****

Le Mur

(photo dv)

*****

"Murs, ville
Et port,
Asile
De mort,

Mer grise
Où brise
La brise
Tout dort....

... On doute
La nuit...
J'écoute :-
Tout fuit,

Tout passe ;
L'espace
Efface
Le bruit."

(Victor Hugo, Août 1828, les Djinns, Les Orientales @ Classiques Larousse)

*****

 

 

Le Mur

*****

"A Celui qui, le premier, par la Pensée, a rempli de lumière
les espaces bienheureux.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

Mur, Porte,
Terre, Ciel,
Lui, Elle,
Qu'importe !

Dans mon âme
Naît la nuit.
Dans sa flamme
Naît la Vie !

Elle s'élève
Elle m'enlève
Elle est souffrance
Elle est errance…

…Absence,
Altérité,

Sérénité,

Pensée,
Présence,
Paix !

Appuyé au Mur de Jérusalem, 17 mars 2017

*****

"Dieu, le nommons ainsi, n'est pas une abstration
Mais notre Être lui même et sa respiration"
(Confession selon Mawlana Rumi, dv, 27 août 2006)

*****

 

Sola fide ! -10p7

(*) "Oh la nuance seule fiance
Le rêve et la flûte au cor"
(Paul Verlaine, Art poétique)

"Rêver que l'on rêve et rêver encore
Que l'on rêve au réel au corps
Qui prend son essor, appelant la mort
Pour unir le rêve et la flûte au cor !"

(Dv, la porte des rêves, http://dvinard.chez-alice.fr/reve.pdf )

*****

Le Réghistan à Samarcande de nuit
(photo dv)

****

C'est Dieu qui m'a donné la force et la victoire, et non pas le roi et son armée.

Le monde est mon esclave et Rakhsh est son trône ;...

Je suis né libre et ne suis pas esclave, je ne suis le serviteur que de Dieu.
(Livre des Rois, Ferdowsi (932-1025) @ Sindbad, Actes Sud)

*****

(**) (Ferdowsi, villa Firdousi, Guerrevieille, Var, le 9 juin 2002)

http://dvinard.chez-alice.fr/ferdowsi.pdf

(***) (Joseph et Zouleikha)

 

D'ocre, d'azur et d'infini !

*****

A Leili Anvar

"Rêver que l'on rêve et rêver encore
Que l'on rêve au rêve, au réel encore.." (*)
Étions nous rêve ou bien réalité
En écoutant Leili invoquer le "Vrai" !

.. De "Ferdowsi qui voyait ses héros"
"Marcher droit devant, victimes ou bourreaux"
"Dans les nuits obscures et les chemins de feu"
Qui s'ouvraient soudain éblouissant leurs yeux " (**)....

...D'Avicenne explorant .l'illusion.
Qui brouille en nous la Foi et la raison...
... Dans l'indicible quête de l'Union
De la Beauté et de la Vision (***).

Sur un sol d'ocre, d'azur et de sang
Où s'incarna le Dieu de Tamerlan,
Est-ce d'ocre, d'azur et d'infini
Que s'ouvrira en toi la Voie, ami ?

"C'est Dieu qui donne et la force et la victoire,
Dis Rostam à Kavous : Où donc est ta gloire ?"
"Le monde est mon esclave et Rakhsh est mon trône"
"Je ne suis serviteur que de Dieu dont l'aune.."

"Mesure en moi la Foi"
"Mesure en moi sa Voie !.. "(**)

Samarcande, Ouzbékistan, 6 septembre 2017.

*****

http://dvinard.chez-alice.fr

Sola fide ! - 10p10

 

 

Remerciements

A Gisèle et Franck Adubra

*****

Dans les forêts luxuriantes,
Dans les assemblées émouvantes,
Dans les concerts éblouissants,
Auprès d'enfants rayonnants,
Par vos ministères accomplis,
Vous nous avez comblés, amis
Que nos cœurs vous remercient !

Agomé Tomegbé, Togo, 24 juillet au 8 août 2017.

****

http://dvinard.chez-alice.fr

 

Sola fide ! – 10q

*****

"Le Bien-Aimé est si proche de moi Plus proche de moi-même que ma propre âme. Par Dieu ! de Lui, je ne me souviens jamais car le souvenir est pour celui qui est absent." Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

*****

"Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous lorsqu'il nous parlait en chemin ?"
(Luc 24/32)

*****
Dômerie d'Aubrac
(photo Florence Valentin)

*****

"Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort
Je ne crains aucun mal car tu es avec moi…
(Psaume 23/4)

*****
http://dvinard.chez-alice.fr/emmaus.htm
Mawlâna Rûmî
http://dvinard.chez-alice.fr

Sola fide ! – 10r

 

 

D'Emmaüs à Compostelle

(Confession de Foi selon Mawlânâ Rûmi .. et quelques autres !)

*****

Faut-il marcher vers Toi,
Ou marcher avec Toi ?
Doit-on suivre Ta Voie
Pour marcher avec Toi ?

Faut-il vivre avec Toi
Pour marcher dans Ta Voie ?
Peut-on fuir loin de Toi
Pour oublier Ta voix ?

Faut-il ouvrir les cieux
Pour voir si Tu es là,
Ou bien fermer les yeux
Pour voir que Tu es là ?

Est-il de bon aloi
De Te couvrir d'un toit
Surmonté d'une Croix
Pour écouter Ta voix ?

Pourquoi chercher si loin,
Dans les coins et recoins
Des dogmes et fatras
Des prêcheurs et prélats ?

Pourquoi vouloir Te fuir
Quand Tu es toujours là ?
Pourquoi vouloir souffrir,
Loin de Toi, ici bas ?

Que m'importe Ton Nom,
Vers Toi comme avec Toi,
Que je le veuille ou non,
Tu marches près de moi !

Sur le chemin de Compostelle, entre Nasbinals et St-Chély d'Aubrac, 4 juin 2013, v3

*****

 

 

Sola fide ! - 11

 

Aquarelle de Chantal Haskew
(La Barbeyère, Crest, juin 2005)

photo DV

 

 

Sola fide ! – 11a

 

 

 

 

A l'aube du Temps ... !

*****

A l'aube du Temps,
Automne ou printemps,
En nous : C'est le vent,
Portant et vibrant

En Elle, élevant
L'Enfant, le Vivant !

Chassons le pouvoir,
Habile encensoir
Qui tue le Savoir,
La Foi et l'Espoir !

Fuyez, religions
Sans Elle : Visions
D'horreur ! Elle est Sion,
Aile et Rédemption !

Enghien, 3 novembre 2002

*****

 

 

Sola fide ! - 12

 

 

 

Les Trois Becs (Drôme)

photo DV

 

 

 

 

Un souvenir confus ...
(Les fils prodigues)

*****

Ils avaient Abraham, Salomon, Isaïe,
En l'exil Zoroastre et le Nazaréen
Pour illustrer la Vie en la chaîne infinie
Que dévoilait pour eux les pas des esséniens.

Ils étaient la Lumière, ils étaient la Poussière
Que nourrissait l'Esprit depuis la nuit des temps,
Ils incarnaient la Foi, ils éclairaient la Terre,
Qui brillait Au-delà, dans les yeux des enfants !

Leur Dieu était interne : En Lui ils grandissaient,
La Vie les conduisait, ils vivaient en leurs frères
Et bâtissaient pour eux, le Réel, l'Ephémère
Qui jaillissaient vivants du présent, du passé !

Mais hélas ils voulaient posséder la matière
Que créait leur esprit qui s'éloignait du Père.
Ils n'avaient donc plus rien, en eux, et ils cessèrent
Simplement d'exister et d'éclairer la Terre !

Des autels, des veaux d'or, des lois, des sanctuaires,
Ils bâtissaient toujours aux dieux qu'ils appelèrent :
Lointain, dominateur, protecteur ou grandeur,
Mais qui n'étaient plus rien, comme eux, à l'intérieur

De leur Être exilé, effacé dans la nuit,
Ne saisissant plus rien dans le Temps qui s'enfuit,
Qu'un souvenir confus, qu'un paradis perdu
Qu'ils appelaient leur Foi, encore, en l'Inconnu !

La Barbeyère, Crest, 30 décembre 2003

*****

 

Sola fide ! - 13

 

*****

(*) "En des temps dont nous seuls conservons la mémoire,
(L'être créé) Planait dans la spendeur sur des ailes de gloire ;
Tout était chant, encens, flamme, éblouissement ; ...

(Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre",
Contemplations, Jersey, 1855)

*****

Lac et Tuc de Sabredo
(Encantats - Pyrénées espagnoles)

Photo Florence Valentin

*****

 

 

Sola fide ! - 14

Paradis perdu ?

*****

"… Où sont la Justice, la Bonne Pensée et l'Empire ?"
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 29, l’Avesta)

*****

"A celui qui, le premier, par la pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.."
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

Un rivage éloigné, un souvenir tout proche ?
Une histoire oubliée, un vécu qui s'approche ?
Un amour dépassé, un passé qui s'accroche ?
Un refuge enfermé dans un cristal de roche ?

"En des temps" dont parfois, retrouvons "la mémoire",
"L'être créé" "planait sur des ailes de gloire,"
"Tout était chant, encens, flamme, éblouissement," (*)
Et le Réel brillait, spendide, au firmament !

C'était une hyménée : Soleil, incandescence,
Volcan, asile et port, épouse, amante et reine,
Où les mots s'animaient, pour dévoiler le sens
De la Réalité qui coulait dans nos veines !

Car tout était beauté, nature, insouciance,
Notre âme voyageait dans l'air pur, dans l'Essence !
Las, nous l'avons quittée, et c'était le passé,
Un paradis perdu : J'ai nommé la Pensée !

Enghien, 13 juin 2004

*****

 

 

Sola fide ! - 14a

 

 

*****

"Toi qui gardes la Justice et la Bonne Pensée (**)
Apprends moi donc, comment, Ô Seigneur sage, annoncer
Par Ton Esprit, comment, l'existence a commencé…"

(Zoroastre, env. 660-583 av. JC), Avesta, Yasna 28)

*****

Fleurs, Cordillère Blanche, Pérou

Photo DV

*****

 

 

 

 

Atrophie

*****

"Au commencement était la Parole (*)
et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes.
La lumière luit dans les ténèbres
et les ténèbres ne l'on point reçue.

(Jean 1/1)

*****

Au commencement était la Foi
Elle était en Dieu, Elle était Dieu.
Elle était la Lumière : Etre en soi !
Elle habitait l'Homme : Il était Dieu !

Il n'était ni bien ni mal, mais Soi !
Il n'avait ni moi, ni poids, ni loi !
Il était libre, mais choix et joie !
Il était Lumière et Vie et Foi !

Illimitée (***), Elle était partout,
Inaliénable, Elle était en tout,
Inséparable, Elle était surtout
Le ferment (****) de la Pensée (**) en nous.

Est-ce vous, ténèbres de l'esprit,
Raison, calculs… qui m'ont désappris
Le chant incandescent de l'envie
Que le savoir étrangle, atrophie ?

Montséret,4 janvier 2006,
La Barbeyère, Crest, 7 janvier 2006

*****

(*) "Prologue de Jean" ("Lux… !" 1) - (**) "La Pensée" ("Sola fide… ! - 15) - (***) "l'Illimitée" ("Sola fide… !" - 10g) (****) "Ferment" ("Visions esséniennes" - 10g)

 

Sola fide ! - 14c

 

 

 

 

*****

Un passant, Old Delhi, Inde

Photo Laurent Rault, août 2003

*****

 

 

 

 

 

 

Je ne suis qu'un capteur…!
(Le rêve est-il vécu, le vécu est-il rêve ?) *

*****

"En vérité, en vérité, je vous le dis,
vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu
monter et descendre au dessus du Fils de l'homme."

(Jean 1/51)

*****

(**) "Ecoute alors un rêve, en réponse à un rêve…"
Socrate - Théétète, Platon, 201d)

*****

Je ne suis qu'un capteur, de rêve et de vécu,
Implanté sur la terre où la vie n'est qu'un leurre,
Où le rêve est raison, où le vécu se meurt,
Eloignant la Pensée, du vrai, de l'imprévu.

Je ne suis qu'un capteur, de vent et d'éphémère,
Abandonné au temps qui fait croire au vécu
Qu'il est possession, permanence et matière…
Quand il est passion, oubli et imprévu !

Je ne suis qu'un fantasme, un voile, une apparence,
Détaché du vécu, du Tout, de l'Espérance…
Mais je reste un capteur, de vérité, de sens,
Qui s'accroche au vécu, au rêve, à l'évidence !

Enghien, 17 février 2006

*****

(*) "La porte des rêves" (Terra incognita - 10i)

(**) "La science, l'apparence et le sens" (Terra incognita - 16b)

 

Sola fide ! 14e

 

*****

Platanes à Moiran, Cliousclat, Drôme
Photo DV

*****

(*) "hymne mazdéen à la Pensée" (Sola fide ! - 14c)
"hymne christique à la Pensée" (Sola fide ! - 14e)
"hymne judaïque à la Pensée" (Sola fide ! - 14f)
(**) "Mais que disait donc Descartes" (Un ! - 33)
(****) "Régression à la source" (Un ! - 39)

(***) Ad libidum : Raccrochant le vécu aux ressauts des abîmes !"

Confession
(Hymne fideiste* à la Pensée)
(*) ou mazdéen, ou christique ou judaïque

*****

"A celui qui, le premier, par la pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.."
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

"Je pense, je doute, donc je suis"
(Descartes)

*****

La Foi est-elle en soi une idée qu'on écarte ?
La Foi est-elle en moi un acquis ou un rêve ?
Je doute, donc je suis… (**) disait ce vieux Descartes :
Mais je ne peux douter, ni d'Elle, ni du rêve !

Je peux douter, c'est sûr, de l'acquis qu'on me prête,
Du présent, du futur, de tout ce qu'on m'enlève
De tout ce qui me lie, de tout ce qui s'achète
Mais non de la Pensée, du vécu et du rêve !

Si je l'oublie le jour, Elle est là dans la nuit,
Car Elle est tout en moi, mon souffle et mon appui,
Mon vide et mon espoir, mon doute et ma douleur
Qui jaillit hors de moi, au gré de mes erreurs !

"Apparente ou rampante, aiguë ou somnolente,
Acceptée, refoulée" (****), avilie ou sublime,
Elle est toujours en moi l'infini qui serpente,
Encordant le vécu à l'imprévu des cimes ! (***)

Oui ! la Foi est pour moi la Pensée qui s'éveille,
L'Aurore qui dissout les miasmes du réel :
Ce fantasme impotent créé par mon orgueil,
Que nous croyons vivant mais qui n'est rien sans Elle !

Sur la A86 en arrivant à Créteil, le 11 septembre 2006

*****

 

Sola fide ! - 15

 

 

La Pensée

*****

"Voici ce que je te demande, Seigneur - répond-moi bien…
Quel est le créateur de la Bonne Pensée…"

(Zoroastre, env. 660-583 av. JC), Avesta,
Yasna 44 - traduction Jean Varenne)

*****

"Toi qui gardes la Justice et la Bonne Pensée
Apprends moi donc, comment, Ô Seigneur sage, annoncer
Par Ton Esprit, comment, l'existence a commencé…"

(Zoroastre, env. 660-583 av. JC), Avesta,
Yasna 28 - traduction Duchesne-Guillemin)

*****

Voici, je te demande, Ô Seigneur, répond moi bien :
Cet homme que voici, détient-il par son esprit,
Au bénéfice de tous, la force qui guérit
Par la Bonne Pensée, la Justice et le Bien ?

Voici, je te demande, Ô Seigneur, répond moi bien :
Cet homme que voici, aura-t'il la récompense,
La Dévotion, la Force éclairant l'existence,
Par la Bonne Pensée, la Justice et le Bien ?

Enghien, 18 juin 2004

*****

 

 

 

 

Sola fide ! - 16

 

Le Sphinx de Gizeh

(photo dv)

 

Sola fide ! – 16

 

Le pic d'Ossau vu du Balaïtous

photo DV

 

L'air pur

*****

(*) Et alors l'âme du bœuf gémit :
"… 0ù sont la Justice, la Bonne Pensée et l'Empire ?"

(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 29, l’Avesta)

*****

(**) Comme du grain qui meurt, naît la moisson dorée,
… Notre éternité germe au sillon des douleurs

(Jules Vinard, " La digue", Par les sommets, vers l’Au-delà !" Fischbacher 1912)

*****

Dans un monde incertain, il est là, il grandit,
Dans le temps révolu, il est rêve et non-dit,
Dans la vie affadie, il est source et redit
En chacun qu'il est là, prêt à tout et bondit

Hors du sens, hors des mots, perforant les entrailles
Des ventres amollis, renversant les murailles
Des temples asservis aux honneurs, aux canailles
Qui font croire aux humains que l'âme est un bétail (*)

Engraissé pour servir les pouvoirs et les cultes
Qui pourrissent mort-nés dans leurs sous-sols incultes.
Mais monte de la Terre, un frisson, un tumulte,
Répondant au parjure, au blasphème, à l'insulte,

Puissant Léviathan, sous-jacent, qui s'éveille
Et gonfle comme un grain (**) qui veut voir le soleil :
C'est la fin de la nuit, c'est le choc de l'Esprit
Qui découvre l'air pur, la Pensée et la Vie !

Enghien, 30 avril 2004

*****

 

 

Sola Fide ! – 16-1

Tour du silence (Yazd, Iran)
(photo dv)

Feu sacré (grotte de Chack Chak, Iran)
(photo dv

http://dvinard.chez-alice.fr/

 

Choc à Chak Chak !
(Dans la grotte de Chak Chak, devant le Feu sacré et la source d'Anaïta)
A Leili Anvar, Anaïta en ce jour là !

*****

(*) "A celui qui, le Premier, par la Pensée, a rempli de Lumière les espaces bienheureux" (Zoroastre 660-580 BC, l'Avesta, Yasna 31)

(**) "En des temps dont nous seuls conservons la mémoire,
(L'être créé) Planait dans la splendeur sur des ailes de gloire ;
Tout était chant, encens, flamme, éblouissement ; ...(Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre", Contemplations, Jersey, 1855)

(***) La source tombait du rocher, goutte à goutte dans l'océan .. que me veux-tu, pleureuse … je te donne, sans bruit ni gloire, ce qui te manque, ô vaste mer .. une goutte d'eau qu'on peut boire ! " (Victor Hugo, la légende des siècles)
*****

L'indicible oublié flottait dans la Pensée (*)
Violée, martyrisée par les siècles passés,
Qui avaient vu en nous triompher la matière,
L'obscurité, la peur, la haine et la misère !

L'ineffable assoupi, l'éphémère impotent,
Pleuraient l'Être absolu vivant dans la Lumière
Quand "tout était chant, encens, éblouissement" (**)
Et que l'homme imprudent en volait le mystère.

Où était-Il passé Celui (*) qui remplissait
L'espace bienheureux du Feu de la Pensée ?
Ici, dans cette grotte, une source coulait :
Larmes d'Anaïta qui ruisselaient du Vrai !

Ici, dans un éclair, nous observions le choc
Du Silence et du Feu, de l'Eau (***) coulant du Roc,
De la Pensée heureuse innervant la matière,
De notre vie terrestre inondée de Lumière !

(Dans la grotte de Chak Chak, devant le Feu sacré et la source d'Amïta, 4 mai 2017)

*****

Grotte de Chak Chak - Photo Pierre Schillewaert

Grotte de Chak Chak - Photo dv

Chak Chak (Photo dv)

 

Sola fide ! 16a

*****

Quand nous fermons notre cœur à la douleur, il reste fermé à la joie
et à la tristesse, et même à ceux que nous aimons…"
("Nuage dansant" dans "Washita", épisode de
"Docteur Quinn, femme médecin, de Beth Sullivan)

"Trou noir imbécile, entonnoir de la Pensée
Dois-tu nous entraîner dans ta course insensée,
Au loin, bien loin du rêve en nos cœurs fatigués ?
Ou bien nous incarner, nous prendre et naviguer…
("Trou noir", DV - "Un !" 41)

*****

Au sommet… un 21 juillet !
Photo DV

*****

"Si je l'oublie le jour, Elle est là dans la nuit",
Car Elle est tout en moi, mon souffle et mon appui,
Mon vide et mon espoir, mon doute et ma douleur
Qui jaillit hors de moi, au gré de mes erreurs !
(Hymne mazdéen à la Pensée, DV - "Sola fide !" 14e)

L'émotion est-elle un crime ?
(la douleur a-t'elle un sens ?)

*****

L'émotion est-elle un crime
Indigne et pusillanime ?
Car le penseur, loin des cimes,
N'y voit que faiblesse et frime !

Sommes-nous imperméables
Au flux et reflux de l'âme
Hors du vide impénétrable
Du pensant que rien n'enflamme ?

"L'émotion : c'est la douleur !"
A-t'on fait dire à Bouddha.
Mais la chasser de nos cœurs,
Hélas, ne chasse t'il pas,

Aussi, en nous, le Sublime !
Et ne serait-elle pas,
En nous, le recours ultime,
Du Divin, de l'Au-delà,

Qui veut nous montrer l'essence,
De l'Être intime et le sens,
Caché dans l'apparence,
Du Réel, de l'Existence ?

La douleur en est la sœur :
Comme elle, elle emplit nos cœurs,
Vidés de toute substance,
De son plein de sens : l'Absence ! (*)

Hôpital de Crest, 12 juillet 2006
Entre Créteil et Lyon, 25 septembre 2006

*****
(*) ou "De son vrai sens : l'Espérance" – ad libidum

 

Sola fide ! 16c

 

"Quand nous fermons notre cœur à la douleur, il reste fermé à la joie
et à la tristesse, et même à ceux que nous aimons…"
("Nuage dansant" dans "Washita")

"Laissez-vous envahir par l'émotion : elle effacera votre douleur"
(Michaëla dans "Le train fou") épisodes de
"Docteur Quinn, femme médecin", de Beth Sullivan

"La Foi"(huile de Chantal Haskew-Frawley-Vinard, New York 1970)
Photo DV

L'émotion est elle un crime (Dv, 12 juillet 2006)
L'intelligence et l'émotion (dv, 20 décmbre 2006)

*****

Dès le Commencement ...
(Hymne à l'Emotion)

"Au commencement était le Verbe..."
(Jean 1/1)

*****

Dès le Commencement était l'Emotion !
Verbe inné, moteur de la respiration,
Logo intemporel de l'indignation :
Elle a donné son sens à la Création.

Rebelle immanente, improbable exception
Au magma exsangue, à la résignation
D'un univers fini sans inspiration :
Elle en est la Pensée, l'espoir, la vision !

Au ban de la pensée des hommes raisonnables,
Cause des passions : Elle est infréquentable
Pour les esprits reclus dans leur ego coupable.
Ainsi est-elle en eux, la source condamnable

De la douleur ! (Aurait-on fait dire au Bouddha !)
Mais la chasser de nos cœurs, ne chasse t'il pas
Le Sublime aussi ! Et ne serait-elle pas
Le dernier recours du Divin, de l'Au-delà,

Qui veut nous montrer l'essence ultime et le sens,

Puisé dans la souffrance en nous, de l'Existence ?
Au chevet de la Vie, quand notre envie s'efface,
Prête à nous ressourcer, elle est toujours la face

Couronnée d'épine, embaumée de lys, de roses,
Vêtue de pleurs, de sang et de tant d'autres choses,
Qui ranime l'Être élu et qui lui dit : "Ose !"

La Barbeyère, Crest, 25 novembre 2010
Hôpital de Valence, 24, 30 novembre et 6 décembre 2010, v4a
http://dvinard.chez-alice.fr/emotion4.htm

*****

 

Sola fide ! 16e

 

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Heureux êtes-vous, vous qui pleurez maintenant …(Luc, 6.21

Un Samaritain, qui voyageait,
fut ému de compassion lorsqu'il le vit. (Luc, 7.13)

Alors, Jésus pleura …(Jean, 11.35)

*****
…Une boule de feu, orangée et lilas …

La Foi (huile de Chantal Haskew-Frawley-Vinard)

(photo DV)

*****
Dès le Commencement était l'Emotion ! .. Elle a donné son sens à la Création…
(
La Barbeyère, Crest, 25 novembre 2010)
http://dvinard.chez-alice.fr/emotion4.htm

*****

Ce jour là, je L'ai vu !
(Confession)

*****

"Monsieur le Président, je vous fais une lettre,
Que vous lirez peut-être, si vous avez le temps…"
(Boris Vian)

*****

Sur sa joue, je l'ai vue, une larme coula !
Lui, le dur d'Indochine, en était-il donc là ?
Lui qui, la veille encor, cassait du fellagha,
Pataugeait comme moi, dans le sang, ce jour là !

Pourquoi étais-je en vie ? Consigné ce jour là :
Moi, qui avais rêvé de fuir Touharia,
Moi, qui avais rêvé d'être à Bou-Saada …
Avais dû obéir, avais dû rester là !

Dans la nuit parfumée, la section s'en alla :
Routine en ce jour là … Le soleil se leva,
Mais aussi, avec lui, dans les touffes d'alfa,
Une boule de feu, orangée et lilas …

… Nous étions pétrifiés, lui et moi, d'être là,
Devant ces jeunes corps, déchirés, mis à plat,
Dont le sang s'écoulait, furtif, des matelas
Jetés, ça et là, ici, à Bou-Saada.

C'est alors que soudain le capitaine entra :
"Faites-moi, sans tarder, des pertes le constat,"
"Hommes et matériels, consignez moi cela !"…
… Ce jour là, je L'ai vu, mon adjudant pleura !

Bou-Saada, Algérie en un jour de 1962.
En écoutant Boris Vian, La Barbeyère, Crest, 21 avril 2012, v3

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/jour.htmLe lendemain, il m'attendait !
"Sacrebleu" (Pour y sauter, pour y mourir !) - "Sublime ? Ridicule ?"

http://dvinard.chez-alice.fr/

 

Dans leurs yeux mi-clos, un autre souriait !
(Au lendemain d'une tuerie)

*****

"…Haïssez-moi, haïssez-moi !"
(L'élément Lambda, Cosmos99)

"…virent que le Satan de pierre souriait !"
(Ratbert, la Légende des Siècles, Victor Hugo)

".. devant ces jeunes corps, déchirés, mis à plat
Dont le sang s'écoulait, furtif, des matelas ..
("Ce jour là, je L'ai vu")

*****

Ils détournaient de moi leurs regards apeurés.
Pourquoi étais-je en vie ? Les Naïls se voilaient,
Plus de : "Boulaya (*), viens-tu prendre un café ?" …
Le soleil était gris, la terre inanimée.

Assis, les yeux mi-clos, lui seul me regardait,
Son regard me narguait, son regard me glaçait !
Il disait : "Je te hais, c'est moi qui ai tué !"
"Tu devras me haïr autant que je te hais !"

"Tu ne peux me fuir, tu ne peux m'échapper".
"J'ai mis en toi l'horreur, tu devras l'assumer",
"Tes compagnons sont morts, tu devras les venger !"
"Hais-moi donc, hais-moi donc, autant que je te hais !"

Son regard me narguait, son regard me glaçait !…
Pourtant, hier encore, il était mon ami !
Il me vendait du sucre, il me vendait des fruits,
Mais dans ses yeux, mi-clos, un autre souriait !

Bou-Saada, Algérie en un jour de 1962.
(La Barbeyère, Crest, 30 avril 2012)

*****

(*) "Taleb" barbu de l'école du village de Benzouh.

Sola fide ! 16h

 

Achan lapidé

Gravure de Gustave Doré dans la Bible remise à son pasteur,
Eugène Arnaud, par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

Ce jour là, je L'ai vu !Sublime ? Ridicule ?Sacrebleu !http://dvinard.chez-alice.fr

Sola fide ! – 17

 

Le gyroscope
(La force de Coriolis)

(Inspiré de "Pour l'amour d'Assia" et "La force de Coriolis" de Pierre Vinard aux éditions "Encre Bleue")

*****

"Voici,ce que je te demande, ô Seigneur, réponds-moi bien,
Qui a fixé la Terre en bas, et le ciel des nuées, qu'il ne tombe ?
Qui a assigné leur chemin au soleil et aux étoiles ?…"

(Zoroastre, env. 660-583 av. JC), Avesta,
Yasna 44 - traduction J. Duchesne-Guillemin)

*****

…Si nous gardions toujours les yeux sur la boussole,
Ce rempart infaillible au vent des idées folles…

(DV, Divergence, Bourg Saint-Bernard, 26 avril 2003)

*****

Leurs mains l'avaient lancé, il poursuivait sa course,
Imperturbable index, pointé vers la Grande Ourse :
Du passant inquiet, c'est toujours la ressource,
Quand il veut s'approcher de l'Amour, à sa Source !

Vincent et Assia vivaient l'imprévisible
D'un amour écarté du Temps, de l'impossible :
Ils l'avaient dirigé, fermement, vers sa cible :
L'indéréglable anneau, l'indéfectible Bible !

Enghien, 25 juillet 2004

*****

 

 

 

Sola fide ! - 18

 

Assemblée du Désert

*****

"Voici, je te demande, ô Seigneur, réponds-moi bien,
Cet homme que voici, détient-il par son esprit,
Au bénéfice de tous, la Force qui guérit
Par la Bonne Pensée, la Justice et le Bien ?"

(DV, "La Pensée", juillet 2003,
D'après Zoroastre (660-583 av. J.-C.), Yasna 44, l'Avesta)

*****

Assemblée du Désert ? Du passé ? Du futur ?
Et le présent, ici, est-il à la mesure
De la Foi qui poussait, sans pouvoir, sans armure,
Un peuple de bergers à braver la torture ?

Vestige et souvenir font-il le bois d'un chêne ?
Culte, psaumes et chants sont-ils source en nos coeurs
Dormants, de l'ouragan qui balayait les chaînes
Qu'en ces lieux nous disons traîner avec horreur ?

Appelant de nos voeux un Dieu lointain, externe,
Qui viendrait délivrer notre âme triste, interne,
D'un péché immanent entraînant Son courroux,
Quand Il est agissant, toujours présent, en nous !

Voici ! Il est Celui, en ces lieux qui sommeillent...
Voici ! Il est Celui, par son esprit qui veille...
Voici ! Il est Celui, en mon coeur qu'Il éveille
A l'ombre du Désert, un Miroir, un Soleil !

Mialet, 6 septembre 2003

*****

 

Sola fide ! - 19

 

L'Incréée
("Comme au jour de fête")

(D'après "Approche de Hölderlin" de Martin Heidegger
aux éditions Gallimard)

*****

"Au commencement était le Verbe"

(Jean 1/1)

*****

"Que le feuillage luxuriant de l'Incréé jaillisse en moi !"

(Jetsün-Kabum Milarepa - vers 1100 - "La méditation dans la solitude"
Traduction de Jean Ryser aux éditions Maisonneuve p. 239)

*****

"Comme au jour de fête quand un paysan
Va voir le champ, au matin ; quand…
… Mais voici le jour, je l'espérais, je le vis venir
Et ce que je vis, que le Sacré soit ma parole !"

(Hölderlin, "Comme au jour de fête"
traduction de Michel Deguy et François Fédier)

*****

Comme au jour de la fête, était un paysan
S'en allant dans les champs, espérant qu'au Levant,
Après la nuit brûlante, un vent rafraîchissant
A sauvé son verger des éclairs et du Temps.

Au loin, rentre en son lit, le fleuve impétueux,
Et le sol reverdit, et la vigne ruisselle
Du pleuvoir répandu, imprévu, des cieux,
Dans le calme soleil d'un céleste irréel.

 

 

Sola fide ! - 20

 

Dans les tendres présents d'un climat bénévole,
Ainsi sont-ils toujours, ces êtres qui consolent
Qu'aucun être ne lie ni regret ne désole,
Attentifs à l'essence et les pieds sur le sol,
Dans les bras merveilleux puissants et inspirés
Du divin dévoilé : La Nature incréée !

Ils sont dans la saison, imprévisible, austère,
Dans le ciel obscurci, dans les plantes amères,
Dans les peuples absents, dans le deuil, dans l'Ouvert,
Le visage apaisé, dormant, de l'Ephémère.

Mais voici, il fait jour : C'est la Terre en l'Ether !
Dès le commencement, Il voulu la Lumière,
Incréée comme lui, du soir à l'Orient :
Le Verbe impermanent, incréé, hors du Temps.

Hors du Chaos sacré, l'Esprit se renouvelle,
Créateur incréé, immortel, éternel,
Ouvrant l'immédiat, il s'accouple à la fête
Et rallume l'Instant dans l'âme du poète.

Son chant s'éveille au jour et la Terre attiédie
Se joint à l'harmonie, au souffle, à l'inédit,
Au soleil, à l'orage, à l'espace, au vivant,
Au silence emprunté aux profondeurs du Temps.

Il s'élève insensé, embrasé, vers son dieu
Que l'éclair imprudent a fait voir à ses yeux
Et, cendre impondérable, il emplit la nuée
Qu'il féconde à son tour, Lui, le Verbe incréé !

Entre Paris, Francfort, Delhi et Leh (Ladakh, Inde)
du 1er au 3 août 2004

*****

 

Sola fide ! – 20a

... Quand le prévu s'estompe
Dans le halo des sens,
Quand la raison se trompe
D'algorithme et de sens,

Alors jaillit en nous
L'insensé : la Pensée
Qui d'un seul coup dissout
Les relents du sensé ! ...

("Voyage intérieur, dv, 4 avril 2005)

*****

Iles Ballestas, Pérou

(Photo DV)

*****
... Attaché aux récifs du temps, par l'apparence,
Tu navigues sans fin sur l'océan des sens
Qui se jouent de ton cœur comme un bouchon qui danse
Au gré des sentiments, des peurs et des souffrances.

Mais un jour, arrachée à son indifférence,
Ton âme partira, sans lien, sans résistance,
Vers de nouveaux bassins où coule en abondance
Le sang noir du désir, du large et de l'errance !

(En mer, à bord d'Eloise II, au large de Benodet, Bretagne, dv, 3 juillet 2005)

Sola fide ! – 20b

Die Lorelei (Mort ou Rédemption ?)
(D’après Heinrich Heine)

"Ich weiss nicht, was soll es bedeuten
Dass ich so traurig bin"

*****

Pourquoi suis-je si triste ? Sur la rive du Rhin, au soleil couchant, ... Une merveilleuse jeune fille est assise la haut, sur le rocher, elle peigne ses cheveux d'or et chante une étrange mélodie.... Le batelier dans sa barque ne voit plus les récifs ... il ne voit plus que ses cheveux étincelants (d'après la traduction de Cécile Millot,ellipses)

*****

Pourquoi suis-je si triste ? Etait-ce illusion ?
Etait-ce aveuglement ? Etait-ce vision
D'amour, de désespoir ? Comment pouvais-je voir
Cette barque inconnue qui voguait dans le soir ?

Les flots ont englouti la barque et mon vécu.
Sur la vague du fleuve, instable, on ne voit plus
Qu'écume immatérielle et tourbillons d'envie,
Scellant à tout jamais mon rêve inassouvi.

Pourquoi existerais-je ? Etant illusion !
Le Roc m'attendait là : Mort ou Rédemption ?
Je ne pouvais le voir : je n'étais qu'un absent
Accroché au présent d'un ciel étincelant !

Sur le Rhin, le 8 octobre 2009
A l'Hôpital Foch de Suresnes, le 13 octobre 2009

*****

(*) J'errais près du dolmen qui domine Rozel ...
Le spectre m'attendait, l'esprit sombre et tranquille...
M'emporta sur le haut du rocher et me dit :
"Dieu n'a créé que l'êrte impondérable ..."
(Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre", les Contemplations)

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/

Sola fide ! - 21

Tamaya,

Lavis du Pasteur Serge Grek

 

 

Sola fide ! - 22

 

Offrande

*****

(Sonate et Fugue canonique
de l'Offrande Musicale de J-S. Bach)
Auteuil, 29 octobre 2002

*****

Ce fut, hier, l'Offrande
Musicale et austère
De Jean-Sébastien Bach :
Vision qui transcende
Le Temps et la Lumière
Frissonnants sous le lac

Immobile et glacé
De nos pensées tracées
Aveuglément, sans but.
Car voici que la flûte,
Le violon, entrouvrent
Unis, la Voie qui ouvre

En nous, en nos pensées,
Visions du passé,
L'Arc-en-ciel sonore,
Vibrant en notre corps
Vivant : Violoncelle
Charnel, Foi éternelle !

Enghien, 30 octobre 2002

*****

Sola fide ! – 23

 

*****

"Puissiez-vous vivre du parfum de la terre
et comme une plante, vous sustenter de lumière."

"Lorsque vous travaillez, vous êtes une flûte
A travers laquelle le travail des heures se transforme en musique ..."

(Khalil Gibran (1883-1931), "Le prophète" @ Casterman)

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Jardin près d'Aguas Calientes, Pérou

(Photo DV)

"Attache tes regards, aussi sur la poussière,
Dont la vague blancheur dessine ton chemin ! ..."

(Jules Vinard (1848-1920), "Le sentier"
Par les sommets, vers l'Au-delà @ Fischbacher)

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Sola fide ! - 24

 

Parfum de la terre !
(A Mawlânâ Rûmi et Khalil Gibran)

*****

"Le "ney" a été coupé par le maître dans l'oseraie
Il l'a percé de neuf ouvertures et l'a appelé Adam
Ô "ney", c'est par cette lèvre que tu es venu au cri :
Vois cette lèvre qui donna à tes lèvres le souffle."

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273)
Rubâi'yât,"Le chant du monde"@ Albin Michel)

*****

Vivez, au long des jours, du parfum de la terre,
Puisez, au long des vies, vos forces en la lumière,
Comme ainsi le roseau, muet, silencieux,
Au souffle de la flûte, ici s'élève aux cieux.

Cette flûte coupée, par Lui, dans l'oseraie,
Jamais je ne pensais que mon âme oserait
L'effleurer de mes chants conventionnels et mièvres.
Or voici que Sa lèvre appliquée sur mes lèvres

Du parfum de la terre exhala le mystère,
Du souffle de la vie exalta la lumière,
Du murmure des heures arracha le tonnerre
De Sa voix qui disait : "Parle, parle à la terre !"

Bruxelles, 12 juillet 2002

*****

Sola fide ! - 25

*****

"Que dirais-je de ceux qui se tiennent dans la lumière, mais le dos au soleil ?
Ils ne voient que leurs ombres et leurs ombres sont leurs lois ...
... Et qu'est-ce que reconnaître les lois sinon s'incliner
et tracer leurs ombres sur la terre ?"

"Vous qui marchez face au soleil,
quelles images reflétées sur la terre peuvent-elles vous retenir ?"

(Khalil Gibran (1883-1931), "Le prophète" @ Casterman)

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Sur le glacier d'Argentières
(Photo Andrea Moneti)

"Attache tes regards, aussi sur la poussière,
Dont la vague blancheur dessine ton chemin ! ..."

(Jules Vinard (1848-1920), "Le sentier"
Par les sommets, vers l'Au-delà @ Fischbacher)

*****

Sola fide ! - 26

Face au soleil !
(A Mawlânâ Rûmi et Khalil Gibran)

*****

"Ô Soleil de Tabriz ! (*)
J'étais neige et à tes rayons je fondis,
la terre me but
Brouillard d'esprit,
je remonte vers le Soleil."

"C'est du feu, non du vent, le son de la flûte ...
C'est le feu de l'Amour qui est dans le roseau ..."

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273)
Le Chant du Soleil, @ La Table Ronde)

*****

Être dans la lumière, mais le dos au soleil
Être dans le soleil mais ne pas voir la terre,
L'un auprès, l'autre au loin, du parfum des lumières,
Voir l'ombre ou ne rien voir, l'un à l'autre est pareil !

Voir l'ombre, le passé, les lois et s'incliner
Face aux projections et visions fanées,
Ou bien, loin de la terre, ignorer ses merveilles
Echappées des cavernes et baignées de soleil.

Cette terre T'a bu, ô Soleil de Tabriz ! (*)
Face à Toi, elle est feu et Ton souffle l'attise.
Telle une flûte chante à Ta lèvre vermeille :
Je marche sur la terre et suis face au soleil !

Bruxelles, 12 juillet 2002

*****

(*) Shams (soleil en persan) : Maître spirituel de Djalâl-od-Dîn Rûmî.

Sola fide ! - 27

 

 

 

 

 

*****

Au bord du chemin, au Zanskar…
(Photo Florence Valentin)

*****

 

 

 

Sola fide ! - 28

Jardin secret
(Il résonne en longues ondes)

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"Celui qui, le premier, par la pensée,
a rempli de lumière les espaces bienheureux !"

(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

Il fleurit et il rayonne,
Il déborde et il s’épanche
En tourments, en avalanches,
En torrents, mais il pardonne

A ce fauve, à ce soleil,
Sa fureur, car il réveille
En sa nuit, en son sommeil,
La senteur de mille abeilles

Accourant à chaque instant
De partout, du firmament,
De la boue, de la Poussière,
Du chagrin, de la Lumière.

Il bourdonne en voix profonde,
Il résonne en longues ondes,
Il détonne en ronde et gronde,
Il ordonne et il émonde

Les projets, tant il murmure
Au rêve, au fur à mesure
Qu’il grandit et qu’il bourgeonne,
Qu’il est Vie, plus que personne !

Enghien, 9 avril 2004

*****

Sola fide ! - 29

 

 

 

 

*****

Au bord du chemin, au Zanskar…
(Photo Florence Valentin)

*****

 

 

 

 

 

Sola fide ! - 30

Fleurs éparses

*****

"Que le feuillage luxuriant de l'Incréé jaillisse en moi !"

(Jetsün-Kabum Milarepa - vers 1100 - "La méditation dans la solitude"
Traduction de Jean Ryser aux éditions Maisonneuve p. 239)

*****

Fleurs éparses, démunies,
Eperdues, désunies,
Vous tapissez la Pensée
D'une aveuglance incensée

Fleurissez, quoiqu'il advienne,
Dans le vent, où qu'il vous mène,
Dans l'esprit brisant ses chaînes,
Dans les coeurs qui vous égrennent !

Eblouissez, dans la nuit,
Dans la pluie, dans la folie,
L'imprévu qui vous supplie,
Et la vie qui vous oublie !

Vous êtes là, sous nos pas,
Sur le sol, ici ou là,
Une irrésistible armée,
Pour qui veut bien vous semer...

Paris, dans le métro, 29 juin 2004
Dans le train, entre Paris et Crest, 30 juin 2004.

*****

 

Sola fide ! - 30a

 

 

 

*****

Feu d'adieu à Korzoc, Rupshu, Ladakh, Inde, 20 août 2004
(Photo DV)

*****

 

 

 

 

Connivence

*****

Le sens est présence,
Le mot est absence
D'envie, d'espérance
Et d'impertinence...

Mais il sonne et danse
D'un espoir immense :
Il est connivence
Entre les silences !

(DV, "L'essence et le sens", Firdousi, Guerrevieille, 20 avril 2004)

*****

Rêver au Réel,
Et rêver à Celle
Qui partage en Elle
L'extase et le Sel.

Au delà des sens
Qui créent l'apparence,
Au delà du sens,
Même, Elle aime et danse,

Avec insolence,
L'espoir et l'absence :
Subtile alliance
De la connivence !

Paris, place Denfert Rochereau, 2 août 2005

*****

 

 

 

Sola fide ! – 31

 

 

 

*****

Visage

Croquis, DV, 1959

*****

Michaëla et Soly sont au Mexique, sur les traces de leur fillette, Katie,
enlevée par des trafiquants sans scrupule ...

Un révolutionnaire blessé est sur leur route ...
Michaëla doit l'opérer d'urgence ... sans anesthésie !
Capté par son regard, l'homme lui demande alors de lui réciter un poème de Robert Browning ...

(D'après un épisode de
"Docteur Quinn, femme-médecin" de Betty Sullivan)

*****

Sola fide ! - 32

Dans les yeux d'un enfant !

*****

"Récitez moi Browning,
je regarderai vos yeux,
Et le mal ne m'atteindra pas !"

(Docteur Quinn, Femme-médecin : "Une famille déchirée")

*****

Elle incisait la plaie
En récitant des vers,
Et le mal s'envolait,
Dans ses yeux grands ouverts !

Vision ? Télépathie ?
Son espoir revenait :
Elle avait vu Katie,
Son enfant premier-né.

... Elle incisait la plaie
Ouvrant tout grand les cieux
Et lui, il s'envolait,
En regardant ses yeux !

Il souffrait et songeait :
Que le mal n'est qu'un leurre,
Et l'absence une erreur,
Quand les yeux sont plongés

Dans les yeux d'une mère,
Dans les yeux d'un absent,
Dans les yeux éphémères,
Dans les yeux d'un enfant !

Enghien, 22 mars 2003

*****

Sola fide ! - 33

"Lui, le feu et la glace"

"La Foi" Chantal Haskew
(New-York, 1970)

Sola fide ! - 34

"Le bison blanc"

(Conte Cheyenne)
(Evocation d'après un épisode de
"Docteur Quinn, femme médecin" *)

*****
Il est : Conscience
D'un peuple attendu.
Il est : Patience
D'un peuple perdu.
Il est la souffrance,
Qu'il a entendue !

*****

Par delà les forêts,
Par delà, dans l'espace,
Par delà, il paraît,
Par delà, il efface

De la haine; la trace,
De la peur, la menace,
De la guerre, la face
Qu'en la Terre, il remplace

Lui, le feu et la glace,
Au-delà de la mer,
Au-delà des lumières,
Par la Foi et la Grâce !

Soly avait promis
D'épargner l'ennemi
Massacrant sans raison,
Par milliers les bisons

Qui dans l'hiver soutiennent
Seuls, la vie du Cheyenne.
Alors il a fait grâce,
Au chacal qu'il terrasse.

Mais Soly est perdu !
Quand, chargeant dans l'espace,
Le bison blanc fracasse
L'ennemi éperdu ...

Enghien, 30 août 2002

*****

(*) Episode de la série "Docteur Quinn, femme médecin", créée par Beth Sullivan.

Sola fide ! - 35

Cheval de vent (drapeau de prière) au Ladakh

Machine à coudre familiale
au début du siècle dernier

Photos DV

Sola fide ! - 36

Vent

*****

"Le souffle de Dieu,
planait sur la surface des eaux"

(Genèse 1/2)

"Dieu se souvint ..
Il fit passer un vent sur la terre
et les eaux se calmèrent"

(Genèse 8/1)

"Le vent souffle où il veut,
Tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va.
Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit."

(Jean 3/8)

*****

Machine à coudre, ou machine à recoudre
Les intentions, envolées, déchirées,
Les souvenirs d'un coeur mis en poudre
Par trop d'amour et d'espoirs chavirés !

C'est en lambeaux que le Vent nous emporte,
C'est au tombeau que vont les idées mortes,
C'est au berceau que l'espoir se déchire,
C'est dans le Vent que notre coeur respire !

Il recoud, Il retend, Il raccommode,
Il retient, Il reteint, Il accommode
Les lambeaux, les espoirs partis en poudre
Dans l'ouragan, les éclairs et la foudre !

Enghien, 30 avril 2003

*****

 

Sola fide ! – 37

 

 

Trou d'air

*****

Tendus, ils bondissaient,
Prenant appui sur l'air,
Ils montaient, hennissaient,
Laissant bien loin la Terre.

Pégase, Icare ou pierre,
Ils étaient tous pareil,
Montant vers le Soleil,
Ils oubliaient la Terre.

A terre, ils étaient fiers,
Au ciel, ils étaient Dieu,
Ils vivaient dans les cieux,
Ils n'étaient plus sur Terre.

Or, loin d'eux, sur la Terre,
Le Soleil pâlissait,
L'air se refroidissait,
Contractant l'atmosphère.

Alors, ils regardèrent,
A Terre, et ils songèrent
Au vide et ils tombèrent,
Sans Foi, dans un trou d'air.

La Barbeyère, Crest, 14 avril 2003

*****

(*) Le clown distribuait gratuitement, pour se faire des amis, une poudre anodine miraculeuse .. qui marchait bien souvent ! Mais il lui fallait avouer à Laura que sa poudre ne guerirait pas son chien, Jack, heurté par la diligence ... Il ne le fit pas .. et le chien guérit. (D'après "l'homme du cirque" (*), épisode 18 - saison 1 de l'adaptation télévisée de "La petite maison dans la prairie" de Laura Ingalls)

Sola fide ! - 38

Poudre aux yeux

*****

Il donnait de la poudre
Aux yeux seuls, à ses frères.
Il semait de la poudre
Au vent, aux éphémères.

Il était radieux
En ses yeux de Lumière,
Il était odieux
Aux yeux des gens austères.

En ses doigts de Lumière
Un oeuf apparaissait ;
En sa poudre éphémère
Le mal disparaissait !

Il cherchait un refuge
Car il était bien seul,
Usant d'un subterfuge
Pour semer la Foi seule !

Quand Jack était mourant,
Désespérant Laura,
Pleurant et implorant,
Par lui elle saura

Ouvrir son coeur au ciel,
Peut-être artificiel,
Prier et le guérir
Du mal, sans coup férir !

Enghien, 17 avril 2003

*****

 

Sola fide ! p. 38a

 

 

 

 

 

 

*****


Femme portant un fagot à Kargyat (4067 m) dans le Zanskar (Laddakh, Inde).
Photo dv

*****

http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)

 

Sola fide ! p. 38b

 

 

 

 

 

Vanitas vanitatum
omnia vanitas !

(Oraison de Bossuet)

*****

Vanité des vanités, tout est vanité !
(Ecclésiaste 1/2)

*****

Fleur du matin, rose d'un soir,
Rêve d'un jour, nuit de l'espoir.
Soif de l'avoir, soif du savoir,
Appétit de gloire, appétit de pouvoir ...

...Là haut, tout là haut, son âme était en repos,
Car sa seule richesse était son lourd fardeau.
Là haut, tout là haut, elle offrait son sourire,
Car toute sa sagesse était de nous l'offrir !

Temple de Crest, 4 août 2019, rev. 9 août

*****

 

Sola fide ! - 39

Les yeux ouverts
(A mes camarades CPA – P.1973)

*****

"Un cavalier mystérieux est passé, un nuage de poussière s'est levé.
Il est parti, mais le nuage de poussière est resté.
Regarde droit devant toi, pas à gauche ni à droite :
Sa poussière est ici : L'homme est ici dans la demeure de l'éternité"

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273)
Rubâi'yât @ Albin Michel)

*****

"Attache tes regards, aussi sur la poussière
Dont la vague blancheur dessine ton chemin …"

(Jules Vinard, "Le sentier, Par les sommets, vers l’Au-delà !" Fischbacher)

*****

Ils sont là, sur les flots,
Au hasard de leurs rêves,
Sous le pont Mirabeau,
Quand trente années s’achèvent

En cherchant la sagesse,
Les honneurs, les fumées,
Qui conduisaient sans cesse
Leurs pas vers les sommets !

Ils ne sont plus les mêmes
Car ils ont découvert
Le ciment qui parsème
De Vie, les yeux ouverts !

Entre le pont Mirabeau et le pont Neuf, Paris, 4 décembre 2003

*****

Sola fide ! - 40

Les grands chênes

*****

"L'air est plein d'un bruit de chaînes,
Et dans la forêt prochaine,
Frissonnent tous les grands chênes ..."

(Victor Hugo, "les Djinns" août 1828, (Les Orientales @ Classiques Larousse)

*****

Je suis un apatride,
Sans lieu, ni loi, ni roi,
Loin des pensées putrides,
Loin et proche, à la fois !

Leurs passions se déchaînent,
Leurs visions nous enchaînent
Leurs lits, leurs bruits de chaînes,
Hurlent et broient les grands chênes

Ils songent encore et rêvent,
Loin des combats, des grèves,
Au Souffle qui soulève
Leurs troncs, leurs fronts, leur sève !

Plantés, de-ci, de là,
Pour arrêter la haine.
Mais, eux aussi, sont las
De cette ignoble haleine

Eux aussi, voudraient bien
Partir, ne plus subir
Ce flux, ce va-et-vient,
Ce reflux, ce soupir,

Entre les joies, soudaines,
Et cette attache et peine,
En ce terreau qui draine
En eux, désirs et graines !

Mais ils sont là, fidèles
A la Terre, au Présent,
Qui sont en nous, par Elle :
Sève et Joie immortelle !

Enghien, 12 juin 2003

*****

 

Sola fide ! – 41

 

Heureux qui comme Ulysse...
(Joachim du Bellay, Le beau voyage, 1558, Morceaux choisis @ Hatier)

 

Barques à Taquile sur le lac Titicaca, Pérou
(photo dv)

Le poète est semblable au prince des nuées,
... Exilé sur le sol...
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher !
(Baudelaire 1821-1867, l'Albatros, Morceaux choisis @ Hatier)

*****
Alors, ils regardèrent,
A Terre, et ils songèrent
Au vide et ils tombèrent,
Sans Foi, dans un trou d'air.
DV, "Trou d'air" La Barbeyère, Crest, 14 avril 2003

*****

Sola fide ! – 42

Relâche ?
(A Françoise, ma soeur)

*****

"Heureux qui comme Ulysse" après un long voyage
Plein d'embûches, de peurs, de coups, de corps à corps...
Aspirait au repos, mais était-il bien sage ?
En rêvait-il vraiment ? En vivait-il encore ?

Heureux comme un marin, luttant dans la tourmente,
Appelle avec ferveur une accalmie des vents...
Relâchant à bon port, voguant dans l'eau dormante,
Il rêve encore aux flots, il rêve au firmament !

Heureuse ainsi la mère, atteignant au sublime
D'une vie exaltante en aimant sept enfants...
Souffre encore et combat, par la Foi qui l'anime,
En son corps, en son coeur, toujours vivant, battant !

Ainsi parfois, bien loin des rives souriantes,
Le coeur appelle encore à surmonter nos peurs,
Gisant au plus profond de nos pensées dormantes,
Pour conduire à la Vie, pour conduire au Bonheur !

*****

Ainsi parfois, bien loin des rives souriantes,
Le coeur appelle encore à surmonter nos doutes,
Gisant au plus profond de nos pensées dormantes,
Pour conduire à la Vie, pour nous ouvrir Sa Route !

Moiran, Cliousclat, 24 juillet 2003

*****

 

Sola fide ! - 43

 

 

 

 

 

Ecriture
(Spirale ultime)

*****

Musique et poésie
Ou peinture et sculpture :
C'est le Temps qui saisit
Le Présent qui murmure

En nous. C'est l'Indicible
Vibrant dans le Sensible,
Toujours inaccessible
Aux marchands du possible !

Il enroule et sublime
Le secret et l'intime,
Les vallées et les cimes
En lui : Spirale ultime !

Enghien, 4 mars 2003

*****

 

 

 

 

 

Sola fide ! - 44

 

 

 

 

Impressionnisme
(Sur les "Tableaux d'une exposition"
... Sola fide !)

*****

Clair impressionnisme
Ou déterminisme ?
Pur idéalisme
Ou matérialisme ?

Ondes, voix profondes :
Mille objets se fondent,
S'accouplent et grondent
En vapeurs fécondes

Sur la toile qu'Elle
Recouvre et parsème
De pigments, pixels,
Lys ou chrysanthèmes !

Us, 23 février 2003

*****

Sola fide ! - 45

 

 

 

 

*****

"Tuez les tous !" (Béziers, 22 juillet 1209)

("Aux victimes, en tout temps, en tous lieux, ... "
DV, septembre 2001)

*****

"Tes héros, sans nombre,"
Combattants du Sombre,"
Uns, dans la pénombre"
"Ignoraient la Peur !"

("Mahabharata, couplets pentasyllabiques",
DV, 28 novembre 2001)

*****

"Et fuis donc dans les Cieux : Ils sont ouverts pour toi !"
"Dans ton indignité, malgré toi, tu Les vois !"
"Car Ils sont là, en toi, parjure, aveugle et roi,"
"Ce qu'un Autre, en son Temps, appellera la Foi !" ...

(DV, "En proie à la colère ..", Enghien, 9 octobre 2002)

*****

 

 

 

 

Sola fide ! - 46

 

 

Voies parallèles

*****

Nous cheminons, de-ci, de-là,
Vers nos chimères ou l'Au-delà,
Voie divergente ou parallèle
En nous rebelle ou éternelle :
Laquelle est-elle, ici, vers Toi,
La voie ouverte par la Foi ?

Qu'il soit apôtre ou kamikaze,
Celui qui brave les oukases
Du pouvoir, des possessions
Des tyrans et religions :
L'un et l'autre en Elle témoignent
De cette Main qui les empoigne

Et qui leur fait vraincre leur peur !
Bien sûr en l'un, vibre l'Amour,
Et dans la haine l'autre est sourd !
Parfois ainsi, voies parallèles,
Divergez-vous, loin du réel !

Forêt de Montmorency, 29 juin 2002

*****

 

Sola fide ! – 47

 

 

 

*****

"Venez, maison de Jacob,
marchons à la lumière du Seigneur !..."

"... Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu une grande lumière !"

(Esaïe 2/5 et 9/1)

*****

"Voici ce que je te demande, Seigneur, réponds-moi bien :
Quel artiste a fait la lumière et les ténèbres ?..."

"... Celui qui, le premier, par la pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux,
Celui-là, par sa force mentale a créé la Justice
Par laquelle il maintient la Meilleure Pensée.
Tu as accru celle-ci, ô Sage, par ton Esprit,
Lequel t'est, même à présent, identique, ô Seigneur !"

(Zoroastre, env. 660-583 av. JC), Avesta,
Yasna 44 et 31 - traduction Duchesne-Guillemin)

*****

"Mets-toi debout et deviens la lumière"

(Esaïe 60/1- Troisième livre env 537-520 av. JC)

*****

"En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes,
et la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont point reçue..."

" ... Mais à ceux qui l'on reçue, à ceux qui croient en son nom,
Il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu."

(Jean 1/4 et 1/12)

*****

 

 

Sola fide ! - 48

 

 

Constructions

(Dans ce Temple éphémère
Que construit la Lunière !.)

*****

La Foi nous construit-elle ?
Ou la construisons-nous
Dans nos pensées sans elle,
Venues, d'on ne sait d'où ?

La Foi nous construit-elle ?
Ou nous détruisons-nous
Dans l'univers sans ailes,
Construit sans elle, en nous ?

Voulons nous bâtir seuls
Un dieu qui nous rend sourds
Au Pardon, à l'Amour ?
Et couvrir d'un linceul

La Vie, l'Espoir, le Jour,
Bouillonnants tour à tour
Dans le Temple éphémère
Que construit la Lumière !

En bavardant au restaurant "l'Entrepôt", le 7 octobre 2003

*****

Sola fide ! - 48a

*****

Samantha,O'Neill, Daniel et Teal'c sont aux prises avec la redoutable production d'apprentis sorciers qui ont créé des virus "mécaniques" (pourquoi pas, après les biologiques, théologiques et informatiques ?) : des "réplicateurs métalliques" qui se multiplient indéfiniment et envahissent nos galaxies !

Mais ces virus se sont encore perfectionnés et ont cru bon d'introduire dans leur programmes une dose expérimentale d'humanité !

Une femme et un enfant au campement de nomades de Rajum Karu (4950 m)
(Que distingue la vie…? Un regard, peut-être !)

Erreur, car ils se sont lancé, dans ce cas, dans une expérience fatale à leur survie. L'un d'eux fait confiance aux terriens… qui lui promettent la vie sauve et, naturellement… le trahissent !

Samantha a été l'artisan du piège. Lorsque son chef, le colonel O'Neill lui commande de le trahir : "car ce n'est qu'une machine, après tout !" affirme-t'il, Samantha obéit, mais dit, pensive : "Sommes-nous si différents, après tout ?"

*****

Sola fide ! - 48b

 

 

Que distingue la Vie d'une machine à sous ?
(Sommes-nous si différents ?)

(Prométhée- Evolution d'après Stargate*)

*****

Que distingue la Vie d'une machine à sous ?
Un sentiment, peut-être, ou l'inconnu en nous ?
L'un et l'autre sont rêve et l'autre en l'un dissout
La Pensée qui perçoit l'incertitude en nous.

Sommes-nous bien conscients que la Pensée du Tout,
Profitant des lueurs de l'Ephémère en nous,
Traverse l'univers comme un coup de grisou
Qui soudain nous éclaire et nous remet debout ?

Sans cela, serions-nous différents des robots
Qui nivellent la vie à grands coups de rabot,
Aplanissant pour nous les chemins illusoires
Que l'esprit tourmenté a cru voir en l'espoir ?

Que distingue la Vie d'une machine à sous ?
La trahison, peut-être, ou bien cet amour fou
Qui nous retient soudain, loin des sentiers connus,
Nous ouvrant l'absolu, le rêve et l'inconnu !

En avion, entre Marrakech et Paris, 7 février 2005

*****

(*) ("Unnatural selection" épisode de la série Stargate SG-1 de Brad Wright)

 

Sola fide ! - 49

"Massada"
(la forteresse essénienne)
D'après le 4ème épisode de "Massada" de Boris Sagal (1981)

*****

"Les Esseniens sont-ils ..." "Enfermés dans l'histoire ..."
" Ou, par delà, sont-ils ...""Le regard et l'Espoir ?"
("Regard interne", (Visions esséniennes - 2)

*****

(*) ... Le Zélote pâlit, mais le prêtre essénien
Lui dit : "Dieu t'a écouté, hier, c'était bien !"

"Mais Il est toujours là, Il t'a montré la Voie !"
"Choisis-tu le pouvoir ou choisis-tu la Foi ?"
"Es-tu un renégat, ou es-tu le flambeau"
"Qui dans les siècles à venir portera très haut"

"La flamme et la vision de Son Etre ineffable ?"
"Car ici, Lui seul en toi, en nous, est capable"
"De monter aux humains comment les âmes libres"
De la peur, de la mort, en la Lumière vibrent !

Eléazar pensif, retourna dans le temple,
L'Essénien avec lui : ils prièrent ensemble.
Le Zélote alors dit : "Arrêtons là nos pas".
- "Mais qui t'a dit cela ?" - "Prêtre, je ne sais pas."

Et l'ombre enveloppa, d'Amour la forteresse,
Qui de siècle en siècle, en la Foi seule, se dresse.

La Barbeyère, Crest, le 9 août 2002

*****

(*) ("Eléazar disait, pénétrant dans le temple ... ", voir "Souvenirs d'Esséniens - 9)

Esseniens ?
(Sola fide !)

*****

Qui sont-ils ? Esséniens :
Secte obscure et occulte
Pour celui qui retient
Les lois, dogmes et cultes !
Pour nous, ils sont en Toi,
L'Unité et la Foi !

*****

Possession, protection
Pouvoir et religion
Ne sont qu'objets insignes
Pour Celui qui, seul, signe
En nous, oeuvres ou sublime
Faiblesse ou
dons ultimes !

Vous surgissez sans fin,
Par tout temps, hors de l'ombre,
Quand la vie devient sombre
Et quand dans la détresse
Nous percevons enfin,
Qu'elle seule, en nous, transperce

Le nuit, les flots, les prêches !
Bishma (*), ton lit de flèches,
David et Bethsabée (**),
Et la flûte enchantée,
John, Héléna (***), chantez,
Bien sûr, à Nazarée

*****

La Foi qui seule guide,
Et surmonte nos peurs.
Loin des pensées rigides,
Des haines et des erreurs.
En Elle, en Lui, nous sommes,
Vrai Dieu, vrai homme, en somme !

Enghien, 14 mars 2002

*****

(*) "Ode à Bishma" (A l'écoute du Mahabharata - 4)
(**) La Flûte Enchantée" W. A. Mozart, livret d'Emanuel Schikaneder (Visions esséniennes - 3)
(***)Cosmos 1999 de Gery et Sylvia Anderson (Visions esséniennes - 24)

Sola fide ! – 51

 

*****
"... Ainsi frères, nous ne venons pas vous conter l'histoire d'un Dieu,
ni l'histoire d'un homme qui se voulut Dieu ; nous venons vous rappeler
l'histoire de l'Homme tel qu'en lui même, de celui qui ne s'ignore plus ... "

"Ecoute maintenant l'histoire de Celui qui s'est réveillé, du Maître qui reçut Kristos ... C'est ainsi que pour la première fois sur la terre de Kal, fut narrée l'histoire du Maître Jésus qui avait ouvert la porte aux autres hommes ..."

En descendant de Gosain Kund dans l'Helambu

(photo dv)

"... Ce que tu viens de dire, Frère, n'a nul besoin de commentaire. Je ne ferai pas comme ces scribes et ces maîtres en art de parler qui démontent les récits et les êtres sans s'apercevoir qu'ils en gaspillent la moelle. ..."

"Ton histoire est vraie parce qu'elle parle à mon coeur, ... "
(**) De Mémoire d'Essénien (L'autre visage de Jésus)
Anne et Daniel Meurois-Givaudan - Editions Arista

*****

Sola fide ! - 52

Sur la terre de Kal ...

(Un vieux texte essénien ...
sur un air d'aujourd'hui *)

*****
"Le Verbe s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu"
(Athanase, cité par Paul-Maurice Dupont)

*****

Par Celui qui s'éveille,
Sur la terre de Kal, (**)
Fermant la porte au mal,
Et qui, soudain, réveille
En nous, divin enfant,
Le Christ, né de tout temps !
... Je te salue, Kristos !

Par l'aveugle qui voit,
Pour la première fois !
Par le paralysé,
Qui prend son lit brisé !
Et par l'enfant qui crie,
En s'ouvrant à la Vie !
... Je te salue Kristos !

Par le chômeur qui lutte,
Et retrouve un travail !
Par le son de la flûte,
Qui couvre la mitraille !
Et quand l'Amour exulte,
Chassant tous ceux qui raillent !
... Je te salue Kristos !

Par l'oisillon qui tombe,
Et découvre ses ailes !
Quand l'aigle, quand la colombe,
Vont, entre-ouvrant le ciel !
Chantant, offrant au monde,
Leur cantique éternel ! (***)
... Je te salue Kristos !

Par la confiance en moi,
Qui resurgit enfin !
Par l'enfant qui a faim,
Prenant à pleines mains,
Ce Pain et puis ce Vin,
Comme un festin de Roi !
... Je te bénis, Kristos !

Par Celui qui, livré
Au bois comme imposteur,
Je reconnais, sans peur,
Le bon grain et l'ivraie.
"Oui ! ton histoire est vraie :
Elle parlait à mon coeur,
... Il a reçu Kristos !"

Eglise d'Adamville, 24 décembre 2001

(*) Hommage à Francis Jammes et Georges Brassens
(***) Hommage à Jules Vinard (Le nid d'aigle détruit)

Sola fide ! - 53

*****

"Horus se lève et éclaire le monde.
Il est remplacé, dans l'après-midi par Osiris
qui, à la tombée de la nuit
est tué et découpé en quatorze morceaux par Seth."

Le scribe accroupi

Musée du Louvre

"C'est la nuit : le bon Osiris est mort.
Alors survient Isis, la lune, qui éclaire les hommes.
Elle rassemble les morceaux dispersés
de son mari, et lui redonne la vie."

"Horus se lève vainqueur de Seth,
Et c'est un nouveau jour !"

(DV, sur un cahier d'histoire, Ecole Alsacienne, octobre 1947)

*****

Sola fide ! - 54

 

 

Isis

*****

La Pensée était triste et la Vie assombrie,
La Terre était glaciale et jonchée de débris
Humains, humanoïdes, animaux, végétaux
Epars et tuméfiés : Tous cherchaient un tombeau !

Osiris était mort et son corps démembré
Flottait sur le magma des peurs et des envies
Impies, qui piétinaient les bas-reliefs ambrés,
Qui parlaient de la Paix, de la Joie, de la Vie !

Mais la fertile Isis, que les fellahs chérissent,
S'éleva sur la Terre, aimante et rayonnante,
Diaphane, immaculée, infatigable amante,
Rassemblant les morceaux dispersés d'Osiris.

Son Âme était devant : Elle écoutait Sa Voix.
Osiris était mort, mais ce n'était qu'un leurre.
Le Soleil reviendrait : Elle était Sa chaleur,
Elle était Certitude, Appel, Amour et Foi !

Entre Paris et Crest, 31 mars/1er avril 2003

*****

Sola fide ! - 55

*****

Non, Apophys, tu n'es pas un dieu !

(Teal'c, dans "Le Seuil", épisode de "Stargate -SG1" de Brad Wright)

*****

Aquarelle de Monique Causse

Le temple de Lissos (VIIème siècle avant JC.))
"amphithéatre nu, où coulait une source au pied d'un olivier !"

(Photos DV)

 

Lissos
(A l'Inconnu dont l'image
en leur coeur chérissait ce vivier !...)

*****

En ces temps oubliés, la Candie était vierge
De nom, de religion, d'ex-voto et de cierges,
Et la Pensée (*) planait sur les monts, sur les berges
De l'océan de Feu d'où le Réel émerge.

Mais un jour, sur l'Ida, la Folie l'emporta.
A l'image de l'homme, un dieu elle enfanta :
Il faisait croire au Temps qu'il était bien réel,
Et disait aux humains qu'ils étaient matériels !

Sous le crâne de l'homme il bâtit son empire.
Pouvoirs et religions dans les temples fleurirent.
Encensoirs et vapeurs embrumaient le sourire
De la Foi qui voyait la Vie, l'Espoir, mourir.

Et pourtant sur la côte un foyer résistait :
Minoens, Egyptiens en ce lieu contestaient
Hadès, Héphaïstos..., les dieux de pacotille
Pour qui l'humanité n'était qu'un jeu de quilles !

Ce lieu était Lissos, amphithéâtre nu
Où coulait une source au pied d'un olivier.
Un temple ils élevèrent à Dieu, à l'Inconnu
Dont l'image en leur coeur chérissait ce vivier.

Ce Dieu était l'Infime, Infinitude intime
Qu'en leur âme épurée, ils appelaient l'Ultime,
La Pensée, l'Horizon, l'Espérance, la Joie,
Le Feu, la Charité, le Visage et la Foi !

Lissos, Crète, 24 septembre 2003

*****

(*) "Toi qui gardes la Justice et la Bonne Pensée" (Zoroastre ,Yasna 28, l'Avesta)

Sola fide ! - 56a

*****

"Au commencement était la Parole, et la Parole était tournée vers Dieu…
En Lui était la vie et la vie était la lumière des hommes…"

(Jean, 1/1 à 4)

*****

Temple du Soleil au Machu Picchu, Pérou.
(Photo DV)

*****

(*) "En fait, il est impossible que l'un des éléments premiers
(à partir desquels nous-mêmes et les autres choses sont constitués)
soit exprimés par une définition car il lui appartient seulement d'être nommé…"

"… Socrate - Théétète, Platon, 201e)

*****

Le chemin

*****

La brume enveloppait le rocher millénaire :
Il disait la Pensée, il disait le mystère
D'un peuple enraciné dans sa Foi, dans sa Terre.
La Terre était sa Vie, sa Foi était solaire !

Le soleil est lumière et son flux sur la Terre
Enveloppe et libère, élève et désaltère
Le vivant, le latent, la Pensée, l'Ephémère !
La Terre était ainsi aux premiers millénaires.

Des hommes l'habitaient, des hommes la pensaient.
La Terre était leur mère qui berçait, nourrissait…
Le Ciel était leur père : Il tournait, redressait
Leurs fronts vers le soleil, l'Insensé, la Pensée !

Ils bâtirent leur temple au sommet du rocher
Pour capter la Lumière et tenter d'approcher
"Les éléments premiers, ceux-là que l'on respire"
"Ceux que l'on peut nommer, mais non pas définir" (*).

Le feu, la terre et l'eau leur traçait le chemin
Par lequel ils pouvaient entrevoir le divin,
Par delà le sensé, par delà l'horizon
Factice, intellectuel, que construit la raison.

Des hommes, autrefois, empruntaient ce chemin :
Nous l'avons effacé, il semblait trop lointain !
Mais il est toujours là, il réunit parfois
Croyants et mécréants : Il a pour nom la Foi !

Machu Picchu, Temple du soleil, Pérou, 24 août 2005

*****

Sola fide ! - 57

"Me prenant par la main, l'ange me conduisit ... et je lui dis :
"Qui es-tu ? Comment te nommes-tu ? Comment m'élèves-tu ? ...
A qui ce cantique est-il adressé ?" Et il me répondit : "A la grande gloire de Dieu
qui est sur le septième ciel et à son fils bien-aimé par lequel j'ai été envoyé vers toi."

Forteresse de Montségur

.. . (photo dv)

"Je vis une lumière admirable, indicible, d'innombrables anges et
une entité semblable à un fils d'homme, habitant avec les hommes et dans le monde."

En le voyant, les anges furent épouvantés et en l'adorant ils disaient :
"Comment es-tu descendu au milieu de nous, Seigneur ?
Et comment n'avons nous pas reconnu le roi de gloire ?" ...

(Vision d'Isaïe : Extraits des versions éthiopienne, bogomile et vénissienne, (Eugène Tisserant, Paris, 1909, @Letourzey et Ané - René Nelli, "Le phénomène Cathare" @Privat)

*****

"... les deux cent cinq derniers Parfaits se jetèrent dans les flammes du bûcher ... "
(Montségur, le 16 mars 1244)

Sola fide ! - 58

Montségur !
(Vision d'Isaïe)

*****

Vision
D'Isaïe :
Main divine ?
Division
Maline
Haïe ?

Montségur,
Augure :
Sombre trame
De flamme,
Intime drame
De l'âme !

Les martyrs,
Virent
Face à face,
Pleurer
La Grâce,
Apeurée !

Cohérence
Perdue ?
Espérance
Battue ?
Vide, errance,
Inconnu ?

Ouvriers
Sublimes :
Déliez
L'ultime !
Votre foi,
Votre joie,

Montrèrent à la Terre
Qu'en vous la Lumière :
Cohérente, mes frères !
Chassait le néant,
Créait le vivant !

Enghien, 19 février 2002

*****

" ... Il y avait vingt mille âmes, monseigneur, voici quatre jours, dans Béziers ..."
("La main de Dieu", Jean-Louis Marteil @ Dire)

*****

Sola fide ! - 59

 

 

 

Iles Ballestas, Pérou

(Photo DV)

 

 

 

 

 

Sola fide ! - 60

Hyper-espace
(D’après " Impact " ou " Failsafe " – l’erreur salutaire –
Stargate SG-1)

"Madian, Amaleq et tous les fils de l’Orient
s’étalaient dans la plaine, aussi nombreux que les sauterelles."
(Livre des Juges, 7/12)

*****

Jusqu’au dernier moment
Ils luttaient pour survivre.
Jusqu’au dernier instant
Leur instinct voulait vivre !

N’ayant su dévier
Sa course solitaire,
L’astéroïde était
A deux pas de la terre.

Alors ils confièrent
Au rêve, à l’éphémère,
Leur destinée, leur Terre
A la Vie, la Lumière !

Et Madian passa
Sans effleurer la Terre…
Mais que pouvait-il faire
Sans Elle, en l’Au-delà ! ?

En regardant un épisode de " Stargate " sur M6,
Enghien, 10 décembre 2003

*****

Samantha, O’Neill, Teal’c et Daniel sont sur un astéroïde, pour le faire exploser au moyen d’une super bombe H avant qu’il ne s’écrase sur terre et y détruise toute vie … à tout jamais. Mais il se sont trompés, l’explosion aura des conséquences encore plus graves ! … Seule solution : passer en " hyper-espace " (état d’énergie qui ignore la " matière ") avant le choc. La pure " folie ", quoi !

Sola fide ! - 61

*****

"je n'aime pas les miracles... chacun d'eux rapproche le Christ
de sa crucifixion" (Samuel Amedro, Temple de Crest, 18 avril 2000)

*****

Amaya dort depuis des milliers, des millions peut-être, d’années dans sa gangue de glace. Les hommes la réveillent. Elle leur sourit mais ils tombent malades : la fièvre les emporte.

Taullijaru, Cordillère Blanche, Pérou (5830 m)
(Photo DV)

A contre cœur, tristement, elle sait les guérir de cette fièvre, mais s’affaiblit elle-même à chaque guérison. Finalement, épuisée, elle meurt.
Une belle parabole, 'est-ce pas ?

*****

Sola fide ! – 62

La prisonnière des glaces
(d’après l’épisode 6-4/22 de la série " Stargate SG-1)

*****

En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes.
La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’on point reçue. (Jean 1/4-5)

*****

Elle était dans les glaces
Depuis la nuit des temps.
Elle était à leur place
Le témoin qui attend

Le retour de ses frères
A la Joie, la Lumière
Qui éclairait sur Terre
Le vivant, l’éphémère.

Un jour ils réveillèrent
La Vie, la prisonnière
Enfermée dans leur cœur,
Glacé par tant d’erreurs.

Mais vite, ils succombèrent
A ses rayons porteurs,
En eux, de trop d’ardeur
Qui consumait leur chair.

Alors et tristement
Elle arracha, par Grâce,
De leurs corps ce tourment,
Et mourut à leur place.

Enghien, le 6 janvier 2004, rev. 060730

*****

Sola fide ! - 63

 

*****

Sur la planète Panger, les "Tok'ra" (semblables aux Goa'Uld, mais dont les symbiotes - serpents internes avec lesquels ils partagent leur conscience - se sont affranchis du mal) retrouvent leur "mère" qu'ils croyaient morte depuis longtemps.

En termes archéologiques, la "mère" de leurs symbiotes est Egéria, reine affranchie du dieu Râ qui l'avait enfermée dans un temple secret pour la punir de l'avoir quitté !

Egéria vit en esclavage chez les Pangerans qui l'ont découverte. Elle leur sert à produire une substance miraculeuse (la trétonine) qui procure à ceux qui la consomment une santé physique parfaite.

Cette substance agit en se subtituant à leurs défenses immunitaires qu'elle a détruites. Mais ses effets ne sont pas durables : Les pangérans doivent en consommer toujours plus, sinon mourir !

Or la "mère" Tok'ra, qui a volontairement introduit dans ses sécrétions ce gène de "manque" pour les obliger à la libérer, s'affaiblit et va mourir.

Deux peuples (deux conceptions) sont face à face : Les Tok'ra, alliés de la Terre, dont la race va s'éteindre et qui voudraient récupérer leur génitrice, et les pangérans qui sont maintenant esclaves de la substance qu'ils ont contraint la "Reine Tokra" à produire.

En quelque sorte, ceux qui vivent "par la Foi" et les adeptes des religions et sectes qui l'utilisent.

Les deux peuples ont besoin de cet organisme, différemment sans doute, qui est la "mère" des uns, et le besoin désespéré des autres, mais qui choisir ?

L'une des femmes Tok'ra fournira le dénouement à l'insu des uns et des autres : Elle donnera sa vie pour recueillir en elle sa "mère" mourante qui vivra peut-être encore ("sola fide !") pour redonner espoir à ses enfants et guérir ceux qui l'ont exploitée et auxquels elle pardonne ce qui n'était qu'ignorance.

*****

(d'après "La Reine" ou "Cure", Stargate SG-1)

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Sola fide ! - 64

 

La Reine
(d’après l’épisode "Cure" de la série " Stargate SG-1)

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"Le Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit"

(Daniel 2/44)

*****

Esclave de l'erreur, son pouls battait encore,
Elle aimait ses enfants, Elle était éphémère.
Les uns la chérissaient, car Elle était leur Mère,
Les autres l'exploitaient, pour oublier la mort.

Sans Elle ses enfants allaient tous disparaître,
Par Elle ses bourreaux croyaient pouvoir renaître
Au pouvoirs, aux savoirs dont ils étaient les maîtres.
Mais Elle allait mourir et l'obscur apparaître.

Car Elle était en eux, la Vie, le Devenir
Qu'on ne peut enfermer, qu'on ne peut asservir
A l'erreur, au passé, au pouvoir, au désir !
Leur destin était là mais il fallait choisir

Celui qui pouvait vivre ou qui devait mourir !
Alors une inconnue, à leur insu peut-être,
Offrit son corps, sa vie, sa volonté, son Être
Au Royaume espéré qu'elle avait vu frémir !

En regardant un épisode de Stargate SG-1, Enghien, le 14 janvier 2004

*****

Sola fide ! - 65

 

 

 

 

 

 

*****

Des militaires félons, voulant voler l’arme qui protégeait la planète .. ont tué son gardien et dérèglé son fonctionnement. Les Goa’Uld vont en profiter et réduire le peuple de cette planète en esclavage.

Samantha (l’astrophysicienne), le colonel O’Neill, Teal’c (le Jaffa libéré) et Daniel (l’archéologue et poète) tentent de la remettre en état à temps. Rien ne marche. Pourtant tout à été réparé et les séries d’harmoniques des cristaux sont accordées…

Daniel comprend finalement ce qui se passe : le gardien a été tué, il était en symbiose avec la machine qui ne fonctionne pas sans lui. Remplacé, tout rentre dans l’ordre !

Quelle merveilleuse parabole !

(Episode 5/18 de la série Stargate SG-1de Brad Wright)

*****

 

 

 

 

 

 

 

Sola fide ! - 66

La Sentinelle
(L’Esprit et la lettre)
(D’après " La Sentinelle " de Stargate SG-1)

*****

Elle était infaillible,
Un rempart invisible
Qui rendait impossible
De contourner la Bible.

Sous la garde d’un homme,
Un préposé, en somme,
La machine empêchait
Le Mal de s’approcher.

Mais un jour, les humains
Voulurent de leurs mains,
Pour leurs besoins sur terre,
Copier le mystère.

Alors ils s’employèrent
A courber, matière,
Photons et particules
Par de savants calculs.

Tout était identique :
La lettre et la musique.
Mais Satan ricanait :
Sans peine, il revenait !

Ils avaient oublié
Que rien ne peut se faire
Sans l’Homme et la Prière
Que l’Esprit a liés !

En écoutant un épisode de la série Stargate sur M6, Enghien, 18 décembre 2003

*****

Sola fide ! - 67

 

 

*****

Le serpent implanté dans O’Neill pour le guérir de la fièvre que lui a communiquée Amaya (voir précédemment la " prisonnière des glaces ", alias " la Foi " pour l’auteur) le conduit à infiltrer la forteresse de Ba’al (un faux dieu Goa’Uld) qui le torture pour tenter de savoir la raison qui l’a poussé à pénétrer aussi imprudemment dans son sanctuaire.

O’Neill ne sait rien, ou presque rien qu’il ne dira pas (ce serait d’ailleurs totalement étranger à la logique du serpent alien qu’il avait en lui et qui l’a maintenant abandonné) : Il était venu libérer une esclave de Ba’al, Shalane, dont il s’était épris lors d’une mission précédente.

Mais ce n’était pas étranger, certes, à ce Terrien auquel il avait fusionné un moment : " On n’abandonne pas ceux que l’on aime ! "

Ba'al torture à mort (et au delà puisqu'il le "ranime" chaque fois qu'il meurt) O'Neill : Tiendra-t'il ? Il ne souhaite plus que la mort (la vraie !). On admirera le jeu subtil de la gravité (verticale lorsqu'il fait face à Ba'al, horizontale lorsque Ba'al lui lance ses poignards ou le maintient au fond de son cachot) : Quel language ésotérique subtil !

Samantha Carter (l’astrophysicienne profondément attachée à O’Neill aussi), Teal’c (le Jaffa libéré) et Jonas (l’alien racheté qui succède à Daniel, celui qui s’est sacrifié pour sauver ses frères) ne savent pas où est O’Neill, mais le déduiront bien vite !

Pendant ce temps, Daniel (l’archéologue et poète libéré par son sacrifice de ses liens terrestres) soutient de son mieux O’Neill entre chacune de ses descentes aux enfers.

O'Neill ne demande plus qu'une seule chose : "Que cela cesse, car il pense qu'il ne pourra pas résister plus longtemps !"

Il lui révèle qu’il pourrait le libérer de Ba’al mais qu’il ne le doit pas, car c’est à lui, O’Neill, et à ses frères de le faire... ce qui ne va pas tarder, nous n'en doutions pas !

Quelle belle page de mythologie (ou de théologie, comme l'on voudra), n’est-ce pas ?

*****

(d'après "Abyss", Stargate SG-1, épisode 6–6/22)

*****

Sola fide ! - 68

 

 

Abysse
" On n’abandonne pas les siens ! "
(d’après l’épisode 6-6/22 de la série " Stargate SG-1)

*****

" ... Même si je marche dans un ravin d'ombre et de mort,
je ne crains aucun mal car Tu es avec (c'est Toi qui vit en) moi ...

(Psaume 23)

*****

Dans l’antre de Ba’al il descendait sans cesse,
Torturé par ce dieu car il n’avait de cesse
De vouloir arracher à son cœur sa faiblesse,
Sa certitude étrange en la Vie qui le dresse.

Elle était illogique, elle était aberrante,
Inconnue de ce dieu, oubliée par ses frères,
Ignorée de lui-même, interne et violente
Jusqu’en ce jour atroce où seul il désespère…

Car seul il résistait, sans trop savoir pourquoi,
Refusant de trahir cette inconnue aimée
Qui l’avait effleuré, à son insu parfois,
Qu’il appelait Shalane, Amaya, Bethsabée... !

En regardant un épisode de Stargate SG-1, Enghien, le 8 janvier 2004

*****

 

 

 

Sola fide ! p. 69

Antinomie
(Pacte avec le diable)
(d’après l’épisode "Full circle" de la série " Stargate SG-1)

*****

"Le Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit"
(Daniel 2/44)

Papyrus à Louxor - Clé de Vie (l'Œil de Râ)
(photo dv)

*****

L'instant est solennel :
Anubis(*) a reçu
Le pouvoir absolu
Des mains de Daniel !

Le prince des enfers
Peut donc courber la Terre,
Régner sur l'Univers.
Mais que peut-il en faire ?

Nabuchodonosor(**)
Crut aussi recevoir
L'illusion, le pouvoir
Qui lui échappe encore.

Il rêve, il est le maître,
Mais il ne peut soumettre
Le Temps, la Vie et l'Être
Qu'il a vu disparaître.

Ce Pouvoir l'a exclu
Du Ciel, de l'Absolu.
Il n'est plus désormais
Qu'un rideau de fumée !

En regardant un épisode de Stargate SG-1, Enghien, le 30 janvier 2004

*****

*****

La puissance d'Anubis*, un faux-dieu Goa'Uld, n'a plus de limite. Il a vaincu Sokar, le prince des enfers. Il écrase ses rivaux, faux-dieux Goa'Uld comme lui.

Mais il veut plus encore : l'Oeil de Râ, qui lui donnera ce qu'il croit être le "pouvoir absolu" sur l'univers et sur les êtres.

Seule la Terre lui résiste : l'équipe SG-1 parvient à trouver avant lui ce cristal caché depuis la nuit des temps. …

Stupéfaction, Daniel l'archéologue et poète, archange au demeurant, lui propose un marché : S'il épargne la planète Abydos(***) et son peuple, il lui remettra l'Oeil de Râ - Pacte insensé à première vue ! Bien sûr, Anubis ne respectera pas ses engagements. En possession de ce "pouvoir" …

Clé de Vie
Temple de Karnak (Egypte)
(Photo DV)

… il écarte ses rivaux, pulvérise Abydos et tente de détruire Daniel qui s'est porté garant du pacte et qui s'oppose à lui.:
Mais, ô surprise, l'un et l'autre disparaissent à sa vue.

…D'ailleurs tout va disparaître pour lui : Abydos renaît hors de sa portée et Daniel lui échappe alors qu'il croyait le détruire - Il n'a plus prise sur le "Réel", il est "hors jeu". Anubis a perdu, il n'est plus rien, sinon un rêve enfermé dans son monde à lui. Que nos religions assoiffées de "pouvoir" se le disent !

(d'après "Pacte avec le diable" ou "Full circle", Stargate SG-1)

(*) "Antinomies existentielles" : entités qui ne peuvent cohabiter en l'être (ie. "Un et désir", Eternité et temps", "Lumière et ténèbres" "Amour et possession", "Foi et dogme", "Pensée et matière", "Imaginaire et réel", "Rêve et fantasme", ... "Eglise et pouvoir !" (voir "En déclinant les sefirot", pages ..)
(**) Nabuchodonosor : Monarche babylonien qui avait demandé au prophète Daniel, son esclave, d'interpréter ses rêves.
(***) Abydos : Planète mythique dans la cosmogonie de "Stargate" où grandissait l'enfant "Harsiésis" (voir ce texte)

 

Sola fide ! - 71

 

*****

"Car un enfant nous est né, un fils nous est donné" (Esaïe 9/5)

*****

Apophys, le faux dieu Goa'Uld, a volé à Sokar, prince des enfers, son pouvoir et ses armes. Il lui faut retrouver Harsesis (*), l'enfant sacré, pour asseoir définitivement son pouvoir sur le monde.

Le colonel 0'Neill, le major Samanta Carter, le Jaffa Teal'c et Daniel Jackson (l'archéologue et poète de service ..), incités par Bra'tac, le maître Jaffa dont la planète vient d'être dévastée par Apophys, veulent retrouver à temps cet enfant pour le protéger ...

Art populaire au Musée de Cuzco, Perou
(photo dv)

 

 

 

Trop tard : Les uns et les autres sont face à face devant le temple où l'enfant sacré devrait être, mais Daniel Jakson l'a rencontré et compris quelle était vraiment sa demeure !

(D'après un épisode de Stargate SG-1 : "L'instinct maternel" de Robert C. Cooper)
rediffusé sur M6 le 5 novembre 2003)

 

 

(*) Harsiesis (ou Harsesis) : Fils d'Horus et d'Isis (Horus était le fils d'Isis et d'Osiris, conçu miraculeusement après la mort de ce dernier et apporté par Isis sur une île flottante dans les marais de Buto. Il était faible et menacé par les projets diaboliques de son oncle Seth (meurtrier d'Osiris).

*****

 

Harsiesis(*)

*****

Ils cherchaient un enfant :
Un Messie, un Sauveur,
Car le monde avait peur
Du pouvoir de Satan.

Apophys et l'Enfer
Cherchaient l'enfant aussi
Pour mieux asseoir, ainsi,
Leur pouvoir sur la terre

Ils étaient face à face :
Les uns pour le servir,
Satan pour l'asservir.
Tous étaient à leur place !

O'Neill, Sam, Teal'c, Bra'tac
Etaient prêts à l'attaque.
Ils disaient qu'ils l'aimaient :
Etaient-ils bien armés ?

Mais Daniel priait
Et l'enfant dans ses bras,
Gazouillait, souriait,
Diffusant son Aura.

Il se leva et dit :
Croyez moi, aujourd'hui,
Il est en nous, la Vie,
Et en chacun, Il vit !

Déposez là vos armes
Car c'est Lui qui désarme !
Et Satan recula :
La nuée l'emporta !

(Dans le train, entre Paris et St-Raphaël, du 6 au 7 novembre 2003)

 

Sola fide ! - 73

 

 

 

*****

Anubis, le plus pervers des "faux-dieux " Goa’Uld a trouvé une arme pour détruire la terre, qui tenait bon, jusque là, à toutes les attaques lancées contre elle.

Il pénètre par la " porte des étoiles " (Stargate) par laquelle les humains ont trouvé le moyen de parcourir l’univers : Cette " porte " va livrer passage à une bombe de quelques de millards de mégatones .. La fin, quoi !

Les alliés de la terre, les races cosmiques qui se penchent avec bienveillance sur l’émergence possible des humains dans leur univers de Lumière, ne pourront être prévenus à temps.

Mais un autre drame se déroule simultanément : Teal’c, le Jaffa libéré des " faux-dieux " le partenaire indispensable de SG-1, est reparti sur sa planète d’origine : Il doit affronter son jeune fils qui lui reproche avec une violence inouie la mort de sa mère qui croyait jusqu’à sa fin à la libération de son peuple. Entre la haine de son fils, et son amour pour lui, il doit l’emmener avec lui pour la mission de la dernière chance : Détruire à son origine l’arme d’Anubis.

Samantha (l’astrophysicienne) et le Colonel O’Neill, cherchent avec tout leur savoir et leur courage à empêcher Anubis de pénétrer sur terre par la " porte des étoiles "

Tout finira bien : Le père et le fils se retrouveront (accessoirement en pulvérisant l’arme d’Anubis) et la " porte des étoiles " ira exploser à quelques millions de km de la terre, propulsée dans l’ " hyper-espace " auquel l’auteur du petit texte en regard se plait à donner un autre nom !

(voir aussi " impact " ou " Failsafe " à la page …)

(Episodes 6/1 et 2 de la série Stargate SG-1de Brad Wright)

*****

 

 

 

Sola fide ! - 74

 

Rédemption
(D’après " Rédemption ", épisode de Stargate SG-1)

*****

On attendait un feu
D’artifice en l’espace :
Communion des races
Réunies par les vœux

De leurs combats cosmiques
Contre les lois physiques,
Le mal et la souffrance,
La matière et l’errance.

Mais là-haut dans les nues
Asguards, Nox, Anciens,
Ne pouvaient être joints :
La planète était nue !

Et l’arme d’Anubis
Allait percer l’iris
Qui protégeait la terre
D’un déluge de fer !

Alors, ils regardèrent
En eux et ils trouvèrent
Un fils aimé d’un père !
Et bien loin ils lancèrent
Leur artefact, en l’air !

En regardant un épisode de la série Stargate sur M6, Enghien, 20 décembre 2003, v2

*****

Sola fide ! 75

*****

(*) "A Celui qui, par la Pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux"
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)
"Quand il ouvrit le septième sceau, il se fit dans le ciel un silence…"
(Apocalypse de Jean 8/1)
"Ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi !"
(Epître aux Galates 2/20)
"Nos terrestres cités qui tombent en ruines.. Sont les fondations de la Cité de Dieu !"
(Jules Vinard, "La digue", "Par les sommets vers l'Au-delà" Fischbacher 1914)

La terre est bien perdue : Anubis, a rassemblé toutes ses forces pour la détruire définitivement. Face à lui, il n'y a plus rien, si ce n'est des politiciens qui s'entre déchirent. Mais Jack, Sam, Teal'c et Daniel (l'archéologue et poète de service…) vont tenter l'impossible, l'impensable ! : Retrouver les armes des anciens, ceux qui ont béni la Terre à l'aube de sa civilisation et qui se trouveraient encore dans la "Cité Perdue", dont l'homme a oublié la trace… et même l'existence !

Nécropole Copte de Al-Bagawat (3-5ème siècle), Egypte (photo dv)

Mais où est-elle ? Dans l'espace ? Jack, n'y trouve que le souvenir d'une "Connaissance" perdue… mais la risque ! (Il en avait eu une bien mauvaise expérience précédemment, mais quand il n'y a plus d'autre espoir, il assume !). Cette "Connaissance" (Savoir des anciens) infuse irrésistiblement en lui : il parle parfois une autre langue, que ses semblables cherchent à deviner. Il est semblable à un poète qui cherche ses mots, qui cherche ce qu'il doit dire et faire, car "ce n'est plus moi qui vis, mais un Autre en moi" dirait sans doute, St-Paul aux Galates ! Il entraîne alors ses compagnons dans un périple que Mozart a déjà chanté dans la "Flûte enchantée" (cf. "Par le son de la flûte !…") : Jack, tel Tamino, traverse les enfers sur une planète de laves en fusion, puis les océans sous la glace du pôle (cf. pages précédentes) car elle se trouve bien sur terre, et non dans l'espace, cette arme absolue ! Elle jaillira de lui et de la Terre, en une langue de feu onirique, détruisant calmement la nuée des vaisseaux des envahisseurs, reléguant bien loin et bien plus subtilement la scène finale du film "Indépendance day" (à mon avis !).Langue de feu tranquille, Pentecôte, paraboles et métaphores reléguant bien loin aussi, nos pauvres prédications dans nos églises chrétiennes (à mon avis aussi !) (Episodes 7/21-22 "La cité perdue" de la série Stargate SG-1de Brad Wright)

*****

Transparence
("La cité perdue")

*****

La Terre était perdue
Et ses murs abattus :
Car l'Arme s'était tue
Dans la "Cité Perdue".

L'homme avait vu sa trace,
Et cherchait dans l'espace,
Dans le feu, dans l'audace,
Mais elle était la Grâce,
En son cœur, sous la glace !

Il lui fallait un Homme,
Transparent, responsable,
Pour apparaître, en somme,
Dans ce lieu impensable

Où nul ne la cherchait !
Dans ce camp retranché,
Qu'il craignait d'approcher,
Elle était bien cachée !

Il lui fallut oser
Pour cela, son Savoir :
Feu interne, attisé
Par la Foi et l'Espoir !

Alors du sceau brisé
A jaillit la Pensée (*),
Transparente, insensée,
Sur les murs écrasés !

Enghien, 13 juin 2004, rev. La Barbeyère, 8 avril 2005

*****

 

Sola fide ! - 77

Les deux pans de la voûte
(deux visions)

*****

"Il a bâti sa maison sur le roc."
(Matthieu 9/14)

"... D'un avenir plus beau, perspectives lointaines,
Suprêmes visions éblouissez mes yeux ! ...
Je vois sur l'océan des détresses humaines,
L'horizon s'élargir, sous la splendeur des cieux."

"... Qu'un invincible espoir soulève nos poitrines,
Même à l'heure dernière où l'on se dit adieu !
Nos terrestres cités qui tombent en ruines
Sont les fondations de la cité de Dieu !"

(Jules Vinard (1848- 1920) La digue
"Par les sommets, vers l'Au-delà" @ Fischbacher)

(I)

A Bethsabée ... Sola fide !

*****

Elle était sur ma route,
Amie, ma clé de voûte.
Elle était dans mes doutes,
Aimante, à mon écoute.

Elle était dans mes rêves,
Bethsabée, aile ou Eve :
La Pensée qui s'élève,
La Substance et la Sève.

Fragile, évanescente,
Cachée ou apparente,
Elle était, consentante,
La clé d'une charpente.

Sola fide ! - 78

Un jour elle est partie,
En laissant sans appui,
Les deux pans de la voûte
Fissurés par le doute.

C'était un trou béant
Creusé dans le néant.
C'était un cri d'enfant
Emporté dans le vent !

C'était un lieu sans âme
Dans un désert de flamme !
C'était un fil sans trame,
Tranché nu, par la lame !

Et pourtant, sans étai,
Les deux pans résistaient.
Sûrs et droits, ils étaient
Dans le ciel, projetés !

Maintenus dans l'espace
Par un bloc invisible
Dont le contour fugace
Rayonnait, indicible !

Et peu à peu sa trace
Y dessinait la Face
Immortelle, d'un Être
Toujours prêt à renaître :

Il avait su se taire,
Il écoutait la Terre,
Il maniait un soc
Qui labourait le roc !

Enghien, 23 mars 2003

*****

Sola fide ! - 79

Les deux pans de la voûte
(deux visions)

*****

"Il a bâti sa maison sur le roc."

(Matthieu 9/14)

"... D'un avenir plus beau, perspectives lointaines,
Suprêmes visions éblouissez mes yeux ! ...
Je vois sur l'océan des détresses humaines,
L'horizon s'élargir, sous la splendeur des cieux.."

"... Qu'un invincible espoir soulève nos poitrines,
Même à l'heure dernière où l'on se dit adieu !
Nos terrestres cités qui tombent en ruines
Sont les fondations de la cité de Dieu !"

(Jules Vinard (1848- 1920) La digue
"Par les sommets, vers l'Au-delà" @ Fischbacher)

*****

(II)

A David ... Sola fide !

*****

Il était sur ma route,
Cherchant ma clé de voûte
Il était dans mes doutes,
Demandant son écoute ..

Il était dans mes rêves,
David, île et Pater,
La Vie qui désaltère,
La Substance et la Sève.

 

 

Sola fide ! - 80

Rigide, intransigeant,
Violent et exigeant,
Il ignorait ma route,
Cherchant sa clé de voûte.

Un jour, je suis partie,
En laissant indécis,
Les deux pans de la voûte,
Qui ignoraient mes doutes

C'était un trou béant,
Creusé dans le néant,
C'était un cri d'adulte,
Dans le vent, le tumulte !

C'était un lieu sans âme,
Dans un désert de flamme,
C'était ainsi la trame
D'un désespoir, d'un drame.

Et pourtant, sur la route,
La vie continuait,
Sans joie, sans clé de voûte.
Quotidienne, elle était

Maintenue dans l'espace
Par un bloc invisible
Dont le contour fugace
Rayonnait, indicible !

Peu à peu, sur ma route,
Il a chassé le doute :
Aujourd'hui et demain,
Il me prend par la main.

Saint-Germain en Laye, 31 mars 2003

*****

Sola fide ! – 81

 

Prier

*****

"... tu auras mise à jour en lui, en elle,
Un morceau de ton coeur,
Une parcelle de ton âme...une prière
Parce que ton frère, ta soeur est portion
du même tout que toi, l'humanité !..."

("Le bon samaritain" (Yollande Major - Québec)

*****

Prier, c'est n'être qu'Un.
Prier, c'est la présence
D'un Tout. C'est l'importance
De l'Un, de l'Importun

(variante) Prier, c'est n'être qu'Un
En tout et en chacun,
En nous, c'est le parfum
Têtu, de l'importun

Qui frappe à notre porte
Et soudain nous apporte,
Ce grain qui nous emporte
Bien loin et nous exhorte

A oublier nos rêves,
A nous oublier, même ...
En Lui, nos coeurs soulèvent
En nous, l'Amour, Lui-même ...

La Barbeyère, Crest, 3 mai 2003

*****

(Je remercie infiniment Yollande Major
de m'autoriser à reproduire ici des extraits de deux de ses beaux poèmes
Vous en trouverez bien d'autres sur son site ("
Au salon de l'art et de la poésie )

Sola fide ! - 82

 

Scintillement

*****

Les splendeurs et les mystères
de la création sont autant de mots
qui forment le chant d'amour
du Créateur pour ses créatures.
Depuis l'aube des jours,
sa mélodie se perpétue
d'âge en âge
et réjouit nos coeurs encore
aujourd'hui.
L'âme attentive y perçoit
l'appel de l'éternité et lui offre un écho.

("Splendeurs" Yollande Major, Québec)

*****

Elle est là, qui scintille,
Loin de l'envie, ce leurre
Qui veut que ce qui brille
Soit reflet du bonheur :

Un reflet sans nos larmes,
Un reflet sans alarme,
Un reflet qui nous charme,
Un reflet, loin des drames.

Mais la Vie est ailleurs,
Bondissant dans nos coeurs
Scintillant dans la nuit
Du doute et de l'ennui !

La Barbeyère, Crest, 3 mai 2003

*****

Sola fide ! - 83

 

 

 

Puzzle

*****
La Foi est un puzzle (*)
Qui ne se vit pas seul !
La vie est un puzzle
Qu'Elle assemble en sa gueule !

L'esprit est un puzzle
Morcelé par la scie,
L'envie est un puzzle
Mordu par Elle, aussi !

Chien de garde ou molosse,
Apaisante ou féroce,
Elle est en nous, rebelles,
Un puzzle éternel !

Enghien, 21 mars 2003

*****

 

 

 

 

(*) Prononcer "pe-zeul" (à l'anglaise)

Sola fide ! - 84

Ultime !

*****
"La Foi est un combat ! ...
"... La liberté pour Jésus résidait dans le fait qu’il possédait des pouvoirs immenses, comme personne n’en posséderait jamais sur terre et qu’il pouvait en user mais aussi ne pas en user. Certainement s’en doutait-il déjà, mais il fallait que quelqu’un le sache aussi bien que lui et le lui enseigne, comme s’il ne savait rien.
Ce "Quelqu’un" est bien entendu le diable ! ..."
(Matthieu 3/13 à 4/11)
Jean-Claude Vinard, Temple de Crest, 29 décembre 2002

*****

La Foi est un combat, la Foi est une épreuve !
La Foi jaillit de rien, la Foi est nue sans preuve !
La Foi se rit de tout, la Foi est un long fleuve !
La Foi est toujours là, qu'Elle glace ou émeuve !

Au désert, Elle est là, face à face aux démons
Qui disent : "Tu es née pour déplacer les monts,"
"Pour couronner les rois, Baal ou Salomon,"
"Pour amasser de l'or, pour encenser Mammon !"

Dans les temples Elle est là, face à face aux évêques
Qui lui disent : "Tu es, dans nos salamalecs,"
"Garante du pouvoir qui nous entraîne avec"
"Les rois et les soudards, à Rome ou à La Mecque !"

Mais Elle est plutôt là, jaillissant dans l'intime
De Celui qui a faim et qui cherche l'Ultime
Attaché à son âme : Insignifiant, infime,
Candide, illimité, démesuré, sublime !

Enghien, 5 janvier 2003

*****

 

Sola fide ! – 84a

 

Soleil sur le glacier des sources de l'Arc
(photo DV)

*****

(*) "La digue" de Jules Vinard ("Par les sommets vers l'Au Delà", Fischbacher 1914, p. 155 http://dvinard.chez-alice.fr/sommets.htm )

(**) "Le sentier" de Jules Vinard ("Par les sommets vers l'Au Delà", Fischbacher 1914, p. 9 http://dvinard.chez-alice.fr/sommets.htm )

*****

C'était sur un talus, dans la vallée du Rhône ...
(pour Alexandre Westphal en un jour anniversaire
Saulce, Pentecôte 1951)

*****

C'était sur un talus, dans la vallée du Rhône,
Qu'un pasteur expliquait à ses catéchumènes,
Que le cours du soleil (l'image était synchrone)
L'effaçait au couchant après un jour de peine

Pour qu'il naisse à nouveau plus brillant dans la nuit.
Ainsi étaient nos vies lavées de bout en bout
Par Celui qui, un jour, nous a montré qu'en Lui
La mort n'était qu'un leurre et l'a vaincue pour nous.

Car c'était bien pour eux le sens de leurs baptêmes
Qu'ils voulaient confirmer comme l'astre lui-même,
Epuisé en son cours, de l'aurore au couchant;
Mourait pour mieux renaître et briller comme avant.

... "Comme du grain qui meurt naît la moisson dorée,
Comme du papillon, l'aile aux vives couleurs
Sort de la chrysalide inerte et déchirée,
Notre éternité germe au sillon des douleurs"...(*)

Et aussi ... "comment, dans les déserts du Doute,
Quand la terre et le ciel dans la nuit sont plongés..."
Ils pourront ..."sûrement trouver la seule route
Où la Foi marche en paix au dessus des dangers "...(**)

Avait dit mon aïeul comme Alexandre ainsi
Venait me confirmer que le ciel rougeoyant
Illustrait le chemin qu'il faut trouver ici :
Qu'il soit remercié pour ce jour émouvant !

La Barbeyère, Crest, 30 juin 2009

*****

(http://dvinard.chez-alice.fr/westphal.htm )

 

Sola fide ! – p. 84b1

 

 

A ma "petite sœur"

*****

Moiran
(photo DV)

*****

 

 

 

 

Sola fide ! – p. 84b2

 

Pour Françoise.

Ma "petite sœur", tu m'appelais "mon petit frère", donc il n'y pas de raison que je ne t'appelle pas encore "ma petite sœur" aujourd'hui !

Te souvient-il qu'il y a 30 ans, à la mort de notre mère, au cimetière de Crest, nous nous sommes tenus la main et tu as souris quand je t'ai dit : "maintenant ma maman c'est toi !"

C'était un fait, pour moi, maman continuait à vivre en toi .. rien n'avait changé.. . elle était toujours présente et vivait désormais en toi car, en fait, rien n'avait vraiment changé !

Notre mère a continué à vivre en toi et continuera à vivre en toi... elle continuera à vivre en ceux qui l'ont aimé, en ceux qui t'ont aimé, en ceux qui t'aimeront toujours...

C'est cela la Vie... car seule la Vie a vraiment une signification et je ne suis pas vraiment sûr que la mort en ait réellement une.. La Vie, elle, elle se voit dans l'affection de tes enfants, dans notre affection et tout le reste n'est, de toute évidence que "littérature" .. disait le poète !

Lorsque nous nous sommes quittés, deux jours avant que tu ne fermes les yeux, tu étais paisible et nous parlions de tout cela paisiblement ..

La mort, disions nous, est bien cruelle pour ceux que nous aimons et qui nous aiment ... mais ce qui subsiste, ce qui subsistera toujours, n'est en définitive que notre affection... car notre affection, elle, reste et restera inaltérable ... tu nous as quitté, nous dit-on, mais non, tu es toujours présente en nous, présente en tes enfants, présente en ceux qui t'aiment..

Tu es toujours ma "petite sœur" et je ne vois vraiment pas de raison pour que cela change, ma "petite sœur" !

Daniel

(Temple de Cliousclat, le 4 août 2018)

http://dvinard.chez-alice.fr/

 

Sola fide ! – p. 84b3

A Henri, mon "Grand frère"

*****

Peyrus
(photo FV)

*****

Mon "Grand frère" : Grand ? Tu l'étais surtout par ce que tu as fait découvrir à ton "petit frère"..

Tu m'as fait découvrir la musique et avons partagé

cette passion. Je me souviens encore, lorsque j'avais 10 ans, de notre duo de flûte à bec au temple de Valence!

Plus tard, nous avons partagé cette passion avec tes amis si nombreux dans ce domaine (Jacques Sarano .. et bien d'autres) que tu m'avais fait rencontrer à Peyrus pour les fêtes de fin d'année que tu organisais traditionnellement.

Tu as été mon chef éclaireur puis mon Commissaire Régional lorsque j'étais routier à Valence. Ton totem était "Pingouin Facétieux" et, à cause de toi, je ne devais me contenter de celui de "Petit Pingouin" !

Lors de tes célèbres séances de "prestidigitation" tu comptais sur moi pour te passer les accessoires dans le bon ordre.. ! j'en tremble encore !

Tu m'a initié dans le Vercors à la marche en montagne et

 

ce souvenir est toujours présent en moi, je te l'assure, lorsque je gravis d'autres montagnes, sur des continents plus lointains ..

Mais, Par dessus tout, je veux te dire, comme je l'ai dit l'année dernière à Françoise, notre grande sœur, lors de son départ, qu'en fait, pour nous, rien n'avait changé !

Notre mère, notre père, notre sœur Françoise et nos frères, Jacques, André et Marthe, Jean-Claude et Jeanne ta femme, sont partis mais, en fait, ne vivent-t'ils pas toujours en nous ? Ne sont-ils pas toujours aussi présents en nous, comme tu l'étais en eux, et ne vivront-ils pas toujours, comme toi, en nous ?

C'est cela la Vie... car seule la Vie a vraiment une signification et je ne suis pas vraiment persuadé que la mort en ait réellement une..

La Vie, Elle, elle se voit dans l'affection de tes enfants, dans notre affection, dans celle de tes amis. Tout le reste n'est, de toute évidence, que "littérature" .. disait le poète !

Avant de nous quitter, nous avions parlé très paisiblement de tout cela ...

La mort est bien cruelle pour ceux que nous aimons et qui nous aiment ... mais en fait ce qui subsiste, ce qui subsistera toujours, n'est-il pas, en définitive, cette affection ? Car cette affection, elle, reste et restera toujours inaltérable ... Tu nous as quitté, nous dit-on... ! Mais non, tu es toujours présent en nous, présent en tes enfants, présent en tous ceux qui t'aiment.

Tu es toujours mon grand frère et je ne vois vraiment pas de raison pour que cela change, aujourd'hui, mon grand frère !

Daniel

(Temple de Valence, le 13 mai 2019)

http://dvinard.chez-alice.fr/

Sola fide ! – p. 84c

Jules Vinard
(Pasteur de "l'église des pauvres" !)

*****

"Attache tes regards aussi sur la poussière !…"
(Jules Vinard, le
Sentier, "Par les sommets vers l'Au-delà" Fieshbacher 1914)

*****

Aujourd'hui, 17 novembre 2012, la paroisse de Levallois, dite la "Petite Etoile", commémorait le centenaire de sa fondation.

Le nom de Jules Vinard, était écrit en lettres d'or sur la somptueuse plaque de marbre dévoilée à cette occasion, précédant les noms des pasteurs du Temple de l'Etoile qui, en 1912, ont présidé à cette fondation.

Mais était-ce ainsi qu'il fallait honorer sa mémoire ?

Je crois que Jules Vinard eut préféré que l'on rappela qu'il fut affectueusement désigné à l'Etoile comme le "Pasteur des Pauvres" en considération de la mission qui lui avait été confiée à Levallois (*).

Appelé en 1888 par Eugène Bersier au Temple de l'Etoile dans la ligne de ses convictions sociales et éducatives, Jules Vinard fut tout particulièrement délégué à la fondation de cette "Petite Etoile".

Il venait d'écrire (publié dans le Worcester's Herald du 4 nov. 1887) :

"Veux-tu savoir comment, dans le désert du doute,
Quand la terre et le ciel dans la nuit sont plongés, ..

… Attache tes regards aussi sur la poussière
Dont la vague blancheur dessine ton chemin ! …"

… lorsque, l'année suivante, Eugène Bersier lui demanda de venir l'assister au Temple de l'Etoile.

Formons le vœu que les paroisses qui commémorent le souvenir de leur origine se rappellent que le plus beau nom dont elles pourraient se prévaloir est celui, donné par Jésus-Christ, de "paroisse des pauvres" !

("Commémoration de la fondation du Temple de Levallois", 17 novembre 2012,
Daniel Vinard, le 21 ième et plus jeune des petits enfants de Jules Vinard)

*****

(*) J'aime la majesté des sombres cathédrales
L'autel aux franges d'or, où se dresse la croix …

…Et pourtant j'aime mieux un autre sanctuaire
Inconnu de la foule et par Dieu préféré…

(Jules Vinard, les deux sanctuaires "Par les sommets vers l'Au-delà", 1914)

Jules Vinard

(Pasteur à l'église de l'Etoile de 1888 à 1920)

*****

"D'un avenir plus beau, perspectives lointaines,
Suprêmes visions, éblouissez mes yeux ! …"
(Jules Vinard,
la digue, "Par les sommets vers l'Au-delà", Fiesbacher 1914)

*****

Sola fide ! - 85

Louis-François Arnaud (1790-1864)

*****

"... J'aime le doux rayon de lumière irisée," (*)
"Qui, tombant des vitraux dans l'ombre du Saint-Lieu ..."

"... Le Temple est l'échappée immense et lumineuse" (*)
"D'où le ciel se dévoile aux yeux du racheté ... "

"... Et pourtant j'aime mieux un autre sanctuaire"
"Inconnu de la foule et par Dieu préféré ..."

"... C'est l'âme enthousiate et pure, écho fidèle ... "
"... Dont le Christ dans le monde a jeté l'étincelle (*) ..."

*****

(*) Jules Vinard, (1848-1920)"Les deux sanctuaires" (page 104) "Par les sommets vers l'Au delà" @ Fieschbacher (1914). Jules Vinard est signataire du document de remise de la Bible commémorant le cinquantenaire (1812 - 1862) du Ministère à Crest de Louis François Arnaud. Le fils de Jules Vinard : René Vinard, père de l'auteur, a épousé en 1919, son arrière petite fille : Hélène Arnaud.

Sola fide ! - 86

Veillez !

Commémoration de la fondation du Temple de Crest
Par Louis François Arnaud (1790-1864)
Le 1er décembre 1822

"Et ce que je dis à vous,
Je le dis à tous :Veillez !"

(Evangile du jour, le 1er décembre 2002
Marc, 13/37)

*****

Sa façade est en pierre,
Son socle est sur la terre :
C'est delà que nos pères
Elevaient leur prière !

Il est la sentinelle
Inspirée, fraternelle,
De la Foi : "Etincelle" (*),
Jaillissant du réel !

Des hommes l'ont voulu,
"Immense et lumineux," (*)
Mais avons-nous perçu ?
Qu'il est, d'abord, en eux,

La céleste lueur,
"Irisant" (*) notre coeur,
De l'Amour Rédempteur,
Qu'annonce le Veilleur !

Temple de Crest, 1 décembre 2002
Eglise St-Symphorien, St-Germain des Prés, 3 décembre 2002

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Imago Dei" (p. 2) "Transfiguration" (p. 2b) "Un ..." (p. 4) "Image" (p.4b) "Eucharistie" (p. 4d) "Etre et avoir ?" (p. 4e) "Dans le vallon du Cedron" (p. 4f02) "Arithmétique ou Totalité ?" (p. 4fa) "La Beauté et laVérité ?" (p.4 fc) "Hors de Lui ?" (p 4g) "Incarnation" (p. 5) "Cohérence ?" (p. 6) "Evidence" (p. 8) "Il" (p. 10) "Etre en présence" (p. 12) "Sans distinction" (p.12a) "L'étoile esseulée" (p.12c) "Présence Réelle" (p. 14) "Hallâj !" (p. 16) "Ferdowsi !" (p. 18) "Endroit, envers" (p. 20) " Dualité " (p. 22) "L'Instant" (p. 23) "Audible" (p.24)"Résurrection" (p. 26) "Le voyage intérieur" (p. 28) "Apostrophe à la ligne d'horizon ..."(p. 30) "Balancier ?" (p. 31) "Relativité ?" (p. 32) "Impulsion !" (p. 33) "Qu'avait donc dit Descartes ?" (p.33) "Pulsion d'anti-matière" (p. 34) "Entité"(Autisme ?) (p. 34b) "Entité" v2 (Autisme ?) (p. 34c) "L'Entité et l'Unité" (34d) "Glace" (35) "Contraire" (p. 36) "Souffrance ?" (p. 37) "Délivrance ," p. 38) "Régression" (p. 40) "Trou noir" (p. 42) "Déchirure" (p. 44) "Amour déçu !" (p. 45) "Notre éternité germe ..." (Victor Hugo, Jules Vinard) (p. 46) "Excessif ?" (p. 47) "Ephémère" (p. 48) "A la recherche d'un sourire" (p. 49) "Radio amateur" (p. 51) "Envie de vie" (p. 52) "Croquis sur le vif" (p. 53) " Le Ciel et la Terre " (p. 53) "David et Bethsabée ..." (p. 55) "A l'horizon courbé" (p. 56) "Les cieux ultramarins" (p. 57) "A mes 5 frères et soeur" (p. 60) "L'Aurore immatérielle" (p. 60a)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un !

 

 

 

 

Un ! - 1

*****

"Hussein ibn Mansour Al-Hallâj a dit :

"Celui qui, comme moi, lèvera la tête et
regardera ce qu'il ne doit pas regarder,
sur ce bois, retrouvera ses semblables."

(Al-Hallâj (857-922)
Le livre de la parole @ Editions du Rocher)

"Cep de vigne" à Nadalie en Périgord

(Photo DV)

*****

 

 

 

 

Un ! - 2

Imago Dei

*****

"Ton image est dans mon oeil
Ton invocation dans ma bouche
Ta demeure dans mon coeur
Où donc peux-Tu être absent ?"

(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Poèmes mystiques @ Albin Michel)

"Par Celui qui s'éveille" ..."Sur la terre de Kal ..."
"Et qui soudain réveille" ..."En nous, divin enfant,"
"Le Christ, né de tout Temps !"

("Sur la terre de Kal", DV, 24 décembre 2001)

*****

Sommes-nous, à Son image,
Un de coeur ? Et notre esprit
Lui rend-Il le témoignage
Que nous devons à la Vie ?

Ne serait-Il, sur la Croix,
En notre image, incarné,
La réplique décharnée
De nos coeurs glacés d'effroi ?

Cette image écartelée
Entre l'Être et le Néant,
S'est, en colombe, envolée
Dans un Christ, né de tout Temps !

Enghien, 25 juin 2002

*****

 

Un ! – 2a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*****

Collines de Nazareth, un soir, au Mont Thabor-
(photo dv)

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un ! – 2b

 

 

 

Transfiguration

*****

Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il les conduisit seuls à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux; ses vêtements devinrent resplendissants, et d'une telle blancheur qu'il n'est pas de foulon sur la terre qui puisse blanchir ainsi.… (Marc 9/2)

*****

Figure ou substance,
Essence ou sens,
Être ou apparence,

Tumulte ou silence ?

Où donc est la Vie,
Où est-elle ici ?
Où donc est l'Esprit,
L'Amour, l'infini ?

En l'âme ou le corps,
Sur terre ou au ciel ?
Non, toujours, encore
En Lui : le Réel !

(En méditant dans les lieux où Jésus de Nazareth, enfant, étudiait les Ecritures
(Mont Thabor, dv, 14 mars 2017)

*****

 

Un ! - 3

 

*****
"... L'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait ...
l'autre dit à Jésus, "souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne." Et Jésus lui répondit : "Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis .."
(Luc, 23/43)

Le cimetière de la Testa Grigia (3500 m, Valais, Suisse)

(photo dv)

*****

"Prends garde,
Si tu n'es pas semblable au cristal,
Tu regarderas autrui
Au travers du voile de tes noirceurs ..."

(Michel Dogna & Anne-Françoise L'Hôte
"Communions Esséniennes" @Guy Trédanniel)

*****

 

 

Un ! - 4

Un

*****
"Tu as tué, dis-tu, mais c'est toi qui es mort ! ..."

(A l'homme devenu fou, Florence Taubmann,
@La Voix Protestante, octobre 1996)

*****

"Accrochés à la Croix", à sa droite, à sa gauche,
L'un a dit : "Je te hais" quand l'autre a dit : "je t'aime",
Et pourtant l'un et l'autre, ici sont bien les mêmes,
Car par Toi, dans l'Amour, en Toi ils sont tout proches !

Pourquoi toujours vouloir séparer ceux qui t'aiment ?
Toujours vouloir dresser des remparts illusoires ?
Toujours vouloir clamer que tout est blanc ou noir ?
Sans vouloir regarder tous les champs que tu sèmes.

Mais le soleil se lève, ô divine clarté !
Par un puits de lumière, en Sa main, transporté,
Il m'attire en un lieu où tout n'est que beauté,
M'éclairant le Réel, où tout est Unité.

Enghien, 23 novembre 2001

*****

"Vous ne pouvez séparer le juste de l'injuste et le bon du méchant ;
Car ils se tiennent tous deux devant la face du soleil,
tout comme les fils noirs et blancs sont tissés ensembles. "

"Alors seulement vous saurez que que le juste et le déchu
ne sont qu'un seul homme, debout dans le crépuscule ..."

(Khalil Gibran, "Le prophète" @ Casterman)

*****

 

Un ! - 4a

 

 

 

 

 

*****

"Sous l'ancienne Rosslyn, le Saint-Graal nous attend
La lame et le calice la protège du temps…"

(Dan Brown, Da Vinci code @JC Lattès)

*****

"Ton image est dans mon oeil
Ton invocation dans ma bouche
Ta demeure dans mon coeur
Où donc peux-Tu être absent ?"

(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

"A vous, Adam et Eve,
David et Bethsabée,
Tamino, Pamina !
Pour nous, âmes tombées
Loin d'Elle dans l'errance,
En nous, loin dans nos rêves :
Elle est la cohérence
Qui les illumina ! ..."

("Envoi", DV, 17 février 2002)

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Image

*****

Homme et femme, Il les créa
Un, Son image incréée.
En leurs cœurs Il recréa
L'Amour, ce rêve enivré !

Temple de Dieulefit, 11 juin 2005

*****

 

Un ! - 4c

 

"Ton image est dans mon oeil
Ton invocation dans ma bouche
Ta demeure dans mon coeur
Où donc peux-Tu être absent ?"

(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

Au creux d'un rocher (Vercors)

Photo DV

*****

"Le Bien-Aimé est si proche de moi …
Par Dieu ! de Lui, je ne me souviens jamais
Car le souvenir est pour celui qui est absent."

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

*****

Eucharistie

*****

"Prenez, ceci est mon corps… ceci est mon sang…
… faites ceci en mémoire de moi."

(Luc, 22/17-19)

*****

Fuir ? Mais où ? Comment ?
Peut-être en rêvant…
Le rêve est essence
D'envie, d'espérance ! (*)

L'absence est distance
Au soi, au fixé,
Qui veut qu'on encense
L'ombre et le sensé !

Fuir ? Mais où ? Pourquoi ?
Quand Il est présence,
Au delà du sens,
En mon rêve, à moi !

Fuir ? Mais pourquoi toi ?
Quand ton rêve est sens
De l'absence en toi
Qui dit Sa présence ?

Hors du temps, du sens (**)
Et pourtant Présence !
N'est-ce pas l'essence
De notre Espérance ?

La Barbeyère, Crest, 22 décembre 2005

*****

(*)"Le sens et l'essence" ("Terra incognta" - 16)
(**)"Souvenir ?" ("Ego indignus sum !" - 28b) "Présence réelle" ("Un !" - 14)

 

Un ! - 4e

****

Le pont de Purni vers Phuktal
au Zanskar, Laddakh, Inde

Photo DV, août 2003

*****

 

Être ou avoir ?
(Un arc-en-ciel ? Un horizon ?)

*****

"Je ne veux qu'une chose, un pont,
rien qu'un pont qui relie mes lèvres à tes lèvres,
qui relie mes lèvres aux deux rives.
Ô doux rêve… Rien qu'un pont !

(Dieu et l'art de la pêche à la ligne, Marc Alain Ouaknin, Ed. Bayard)

*****

Être ou avoir : Est-ce un choix ?
L'un est tout, l'autre n'est rien !
Entre eux deux, quel est mon choix ?
Un but, un rêve, ou bien rien ?

L'un est tout, l'autre est la vie.
L'un est soi, l'autre est l'envie.
Réel ou antinomie ?
Est-ce en moi ? Est-ce en la Vie ?

L'Être est un, mais le vécu, (*)
La chaleur et l'imprévu,
Ne sont-ils pas, quand ils arrivent,
Un pont rêvé entre deux rives !

Être et avoir : Est-ce un pont ?
Un rêveur entre ces rives ?
Est-ce un amant, entre deux rêves ? (**)
Un arc-en-ciel ? Un horizon ?

Entre Lyon Part-Dieu et Crest, 23 février 2006

*****

 

(*) "Voyage interieur" (Terra incognita - 6a)
(**) "La porte des rêves" (Terra incognita - 10i)

 

Un ! 4f01

 

*****

Au commencement était le Verbe

Et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu

En Lui était la Vie et la Vie était la lumière des hommes.
La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas reçue !

(Jean 1/1-5)

*****

Vallon du Cedron au tombeau d'Absalon-
(photo dv)

*****

Un jour en Galilée, Jésus a rassemblé
5 pains et deux poissons …
Il leur donna son Corps, son Sang et sa Pensée…
…Rassemblés, partagés, ils sont Totalité !
("Arithmétique ou Totalité ?", dv, 28 sept 2008))

*****

 

 

Un ! 4f02

 

 

 

*****

"A Celui qui, le Premier, par la Pensée, a rempli de lumière
les espaces bienheureux.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

Dans le vallon du Cedron

*****

En vallon du Cedron,
Au tombeau d'Absalon,
Au pied des Oliviers,
Un homme nous disait :

En lui sa ville aimée,
En lui tout son passé,
En nous la cécité,
En Lui, l'Eternité !

(En chemin vers le Jardin des Oliviers, 18 mars 2017)

*****

"Faut-il marcher vers Toi
Ou marcher avec Toi ?"
(D'Emmaüs à Compostelle, Aubrac, dv, 4 juin 2013)

*****

 

 

Un ! – 4fa

 

*****

"Jésus prit les pains, rendit grâces, et les distribua à ceux qui étaient assis ; il leur donna de même des poissons, autant qu'ils en voulurent."
(Evangile de Jean 6/11

*****

Mandala à Bodnath (Kathmandu, Népal)
(photo dv)

*****

"L'Un produit le multiple,
Et le multiple retourne à l'Un
Lorsque l'Un est connu
Tout dans l'Un disparaît !"

Kabir, Bénarès, XVème siècle, éditions les Deux Océans

"Arithmétique ou Totalité ?"

(Jean-6/11)
(Bizarre, bizarre, nos exégètes ont adjoint à ce texte le terme
"multiplication" qui n'y figure pourtant vraiment pas !)
Commentaire de Nicolas Baud, Pasteur à Crest, Drôme

*****

"Dieu est Un !"
(Affirmation monothéiste)

*****

(*) "A celui qui, le premier,par la pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux !"
.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

Pourquoi multiplier ce qui n'est qu'Unité ?
Et vouloir diviser ce qui reste en entier ?
Ajouter, retrancher ? Abonder ou tronquer ?
Quand Elle est devant soi, Elle est Totalité !

Un jour en Galilée, Jésus a rassemblé
Cinq pains et deux poissons, fruits de cette Unité,
Pour nourrir tout un peuple affamé d'insensé,
Mais qui, c'est singulier, voulait le partager !

Il lui donna son Corps, son Sang et sa Pensée (*).
Distribués, donnés : Ils sont Totalité,
Multipliés, tronqués : ils ne sont qu'une idée
Vague et sans lendemain, un projet dépassé !

Doit-on multiplier ce qui est singulier ?
Calculé, raisonné : il est toujours entier !
Logique, arithmétique : il n'est qu'une entité !
Rassemblé, partagé : il est Totalité !

Temple de Beaufort, Drôme, 28 septembre 2008
Dans le RER entre Créteil et Gare de Lyon, 19 janvier 2009, v2

*****

 

Un ! – 4fc

 

La Beauté et la Vérité
(Apparence ou Totalité ?)

*****

"Un jour en Galilée, Jésus a rassemblé
Cinq pains et deux poissons, fruits de cette Unité…"
( "
Arithmétique ou Totalité ?",
Temple de Beaufort, Drôme, 28 septembre 2008)

*****

L'une éblouit quand l'autre aveugle,
L'une a vécu quand l'autre éclate,
En blanc, en noir, en écarlate
Ici ou là, quand bon leur semble.

Apparence ou réalité ?
L'une et l'autre se ressemblent,
L'une et l'autre en nous s'assemblent
Par vanité, par vacuité !

Par bonheur ou par malheur,
Battant pour nous d'un même cœur,
Tour à tour, nos joies et nos pleurs,
L'une et l'autre sont deux sœurs.

Car, comme nous, en vérité,
Elles ne sont ni temporelles,
Ni matérielles, ni éternelles,
Mais Réel et Totalité !

Firdousi, Guerrevieille, 31 décembre 2013, v2

*****

"La beauté ? Une vibration qui entoure l'objet avec la marque de l'éternité !"
("La Visitation de la beauté", François Perdrizet, Aleas p.39)

*****

 

Un ! – 4fd

 

 

 

 

 

*****

Mammillarias (Cordillère Blanche, Pérou)

(photo dv)

*****

 

Un ! - 4g

 

"Le Bien-Aimé est si proche de moi …
Par Dieu ! de Lui, je ne me souviens jamais
Car le souvenir est pour celui qui est absent."

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

*****

Platanes à Moiran, Cliousclat, Drôme
Photo DV

*****

Être ou avoir : Est-ce un choix ?
L'un est tout, l'autre n'est rien !
Entre eux deux, quel est mon choix ?
Un but, un rêve, ou bien rien ?…
(***)
("Etre ou avoir" dv, 23 février 2006)

*****

(*) "Présence réelle" (Un ! - 14) (**) la "Bonne Pensée" (Zoroastre, 660- 583 av. JC)
(**) "Paradis perdu" (Sola fide ! - 14) (***) "Etre ou avoir" (Un ! - 4e)

Hors de Lui ?
(Confession de Foi d'après Mawlana Rûmi)

*****

"Mon Bien-Aimé dit : "Celui-ci, pourquoi vit-il ?
Puisque je suis son âme, comment vit-il sans son âme ?"
"Je pleurais, Il dit : "C'est étrange !
Sans moi qui suis ses yeux, comment peut-il pleurer ?"

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

*****

Comment peut-on aimer, exister, hors de Lui ?
Comment croit-on savoir, posséder, hors de Lui ?
Comment veut-on créer, procréer, hors de Lui ?
Comment sait-on marcher, discerner, hors de Lui ?

Dieu, nous le nommons ainsi, n'est pas une abstraction :
Un fantasme incréé, objet de nos pulsions,
Un coupable idéal, fruit de nos émotions…
Mais notre Être lui-même, et sa respiration !

"Mon Bien-Aimé, mon Dieu, est si proche de moi,
Plus proche que mon âme ou mes yeux ou mon sang" (*)
Disait à la "Pensée" (**) le poète persan
Qui refusait ainsi, l'imposture et ses lois !

Mais pour moi n'est-il pas, souvent, ce dieu sans Moi
Qui me commanderait d'obéir à sa loi
Edictée par cet autre, imposé par mes choix,
Qui voudrait exister en expulsant ce Moi ?

Non ! Il n'est pas un Dieu qui est distant de moi,
Car c'est moi qui croit bon d'être distinct de Lui.
Non ! Il n'est pas un Dieu asservi par mes choix :
C'est mon Être lui-même et le Lien qui l'unit !

La Barbeyère, Crest, 27 août 2006

*****

 

Un ! - 5

 

Incarnation

*****

"La lumière luit dans les ténèbres
et les ténèbres ne l'on point reçue."

(Jean 1/5)

*****

Âme en un corps, ou corps à corps en l'âme,
Flamme en un corps, ou corps que l'âme enflamme,
Drame en un corps, ou corps percé, sans âme,
Trame en un corps tendu, tissé dans l'âme ?

L'une pour l'autre est flamme, ou trame, ou drame,
L'un pour l'autre est ténèbres, fer, ou lame,
L'une pour l'autre est souffrance ou Lumière,
L'un pour l'autre est indifférence ou Terre !

L'une sans l'autre est cime, inaccessible,
L'un sans l'autre est inutile, insensible,
L'une en l'autre est rayon, soleil levant,
L'un en l'autre est rocher, dressé au vent !

Enghien, 27 mai 2003

*****

La matière est horreur, la pensée éphémère,
Le corps vit de la Terr(e) dont l'âme est la Lumière !
L'un sans l'autre n'est rien, l'un de l'autre est l'enfer !
L'Homme est incarnation, qu'il le croie ou l'espère !

Enghien, 28 mai 2003

*****

 

 

Cohérence !

*****

"Aïe ! Toi ou moi ? Voici deux dieux ! ...
... Entre Toi et moi, un moi est de trop !"

"Mon Unique m'a unifié par l'unification du Vrai
Vrai auquel ne mêne pas maint chemin
Je suis le Vrai et le Vrai est le Vrai par le Vrai
Il se vêt de Lui-même et la différence s'évanouit."

(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

Oui, Dieu est Un, d'accord !
Mais ne veut-il, d'abord,
Que son image, ici,
Le soit vraiment, aussi ?

Nous parlons en son Nom
Dans temples et salons.
Nous combattons pour Lui,
Sans chercher trop d'ennuis !

"Ce n'est pas moi qui vit,"
"Mais Lui qui vit en moi !"
Disons-nous quelquefois.
Ou bien : Nous sommes en Lui ...
Quel est donc votre avis ?

Quand donc comprendrons-nous
Qu'il est le Dieu jaloux
De notre identité ?
C'est là son Unité !

Forêt de Montmorency, 15 juin 2002

*****

 

Un ! - 7

 

*****

Le monde existe-t'il ?

"Blason de Niels Bohr"

(Le cantique des quantiques de
Sven 0rtoli, Jean-Pierre Pharabod
@ Editions La Découverte)

*****

 

 

 

Un ! - 8

 

 

 

Evidence !

*****

"Avec l'oeil du coeur, je vis mon Seigneur
et Lui dis : "Qui es-Tu ?" Il me dit : "Toi"

(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

Suis-je sûr qu'Il existe ?
Suis-je sûr que j'existe ?
Et quelle différence,
Là, pour notre existence,
Cela fait-il, vraiment,
Si pour nous, cohérence,
Est de quelque importance
En nous, de temps en temps ?

Enghien, 30 juin 2002

*****

 

Un ! - 9

*****

Pieta (musée de Florence)

*****

"Tu l'as tué", dis-tu, "mais c'est toi qui es mort"
("A l'homme devenu fou", Florence Taubmann
La Voix Protestante, octobre 1996)

*****
"Je suis l'Indivisible, en mon âme, en mon corps"
("Indivisible", DV, novembre 2002)

*****

Un ! - 10

Il

*****

"Faut pas chercher midi à quatorze heures !"
(Bon sens populaire)

"Notre coeur ne brûlait-il pas en nous tandis qu'il
nous parlait en chemin et nous ouvrait les Ecritures ?"
(Luc 24/32)

*****

Pourquoi le cherchait-il,
Puisqu'il n'est nulle part ?
Pourquoi l'attendait-il,
Puisqu'il est bien trop tard ?

Pourquoi le suivait-il,
Puisqu'il est invisible ?
Pourquoi l'adorait-il,
Puisqu'il est indiscible ?

Pourquoi le servait-il,
Puisqu'il est inutile ?
Pourquoi l'espérait-il,
Puisqu'il est en exil ?

Pourquoi l'écoutait-il,
Puisqu'il est inaudible ?
Pourquoi l'implorait-il,
Puisqu'il est insensible ?

Pourquoi le chassait-il,
Puisqu'il est ce qu'il sème ?
Pourquoi le fuyait-il,
Puisqu'il n'est que lui-même ?

Firdousi, Guerrevieille, 18 avril 2004

 

Un ! - 11

*****

"La corde"

"Carl Cerruti à la rimaye de la Jungfrau"
(Photo DV, 30 mai 1982)

*****

 

Un ! - 12

 

 

 

Être en Présence

*****

"Être ou ne pas être :"
Être soi, mais être
Un Être pour l'autre
Qui, soudain, voit naître,
En l'Être, un Autre :

l'Être en Soi, Fenêtre
De la cohérence
De son existence,
Qu'il voit apparaître,
S'il fait disparaître

Son impatience
Et sa violence :
Fatale alliance
Forgée en l'absence
De l'Être en Présence

Enghien, 15 octobre 2002

*****

 

Un ! - 12a

 

 

 

 

*****

Le Chachani (6075 m) et le Misti (5822 m), Arequipa, Pérou.
(Photo DV)

*****

 

 

 

Sans distinction

*****

"Loué sois-tu, Seigneur, pour toutes tes créatures, spécialement pour le Soleil, notre grand frère. Il fait le jour et par lui, tu nous illumines. Il est si beau et si rayonnant. De toi, Très-Haut, il est un magnifique reflet !"

(Saint-François d'Assise)

*****

Pourquoi la mort nous soucie-t'elle
Et non la vie des animaux
Qui vivent ici sous le ciel
Comme la plante et son rameau ?

Pourquoi faut-il que le soleil
Eclaire et berce ses enfants,
Sans distinction et qu'il y veille,
Quand l'homme estime être plus grand ?

"La vie est là, simple et tranquille"
A dit Verlaine : a-t'il raison ?
L'humain est beau, la bête est vile,
Est-ce bien là notre horizon ?

"Les animaux ont-ils une âme ?"
Demande un quidam qui ripaille
Devant un tas de victuailles.
"On l'a bien accordé aux femmes"

Lui répondit son marmiton :
"Tout est perdu, mon bon monsieur",
"Croyez moi bien, ils l'obtiendront"
"L'homme n'est plus maître des cieux !"

Pourquoi faut il que l'on plaisante
A tout moment, à ce sujet ?
"Le ciel est bleu et l'oiseau chante"
"Dans sa prison, meurt l'étranger…"

L'esprit est-il si limité
Qu'il ne voit que le bout du nez ?
Mais la Pensée vole et renaît
Dans un espace illimité

Où chaque chose a son parfum,
Où la Vie pénètre en chacun :
La parcelle est totalité,
C'est ce qu'on nomme Eternité !

En dégustant un cochon d'Inde rôti, Arequipa, Pérou, 16 août 2005

*****

 

Un ! - 12c

 

 

 

*****

Ile de Taquile, lac Titicaca (3810 m), Pérou.
(Photo DV)

*****

 

 

 

 

L'étoile esseulée

*****

"A celui qui, le premier, par la pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.."
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

A l'aube, en la Pensée, en l'Etre, en la Lumière,
Une étoile nouvelle est née dans l'univers.
Parée de mille feux, elle brille et reflète
La nuée de ses sœurs qui lui font une fête.

Leur entrelacs serré sous-tend vers l'infini
Le lien conceptuel, focal, des galaxies.
Chaque étoile est unique et chacune est parcelle
Du Tout, de la Pensée, de l'Etre et du Réel.

Mais croit-on qu'un reflet, quoique unique et fidèle
Remplisse de clarté l'immensité du ciel ?
L'étoile est sans valeur, sans substance et sans sel,
Eloignée de ses sœurs, du Tout et du Réel.

Parfois, sans la Pensée, l'esprit part et s'égare
Dans l'espace incertain du Temps, de l'apparence :
Séparé de sa source il n'est plus qu'un hasard,
Un fantasme impotent, un corps sans existence !

Ile de Taquilé, presqu'île de Capachica, Pérou, 18 août 2005

*****

 

*****

"Le Bien-Aimé est si proche de moi
Plus proche de moi-même que ma propre âme
Par Dieu ! de Lui, je ne me souviens jamais
Car le souvenir est pour celui qui est absent."

"Création")

(Sculpture sur buis de Jacques Sarano)

*****

"Mon Bien-Aimé dit : "Celui-ci, pourquoi vit-il ?
Puisque je suis son âme, comment vit-il sans son âme ?"
"Je pleurais, Il dit : "C'est étrange !
Sans moi qui suis ses yeux, comment peut-il pleurer ?"

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

*****

Un ! - 14

Présence Réelle

*****

Confession de Foi
(d'après Hussein ibn Mansour Al-Hallâj
et Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi)

*****

"J'ai renié la religion de Dieu, le reniement
Est un devoir pour moi, un péché pour les croyants ..."

"En Te reniant, je Te sanctifie, Et ma raison en Toi est folie,
Qui est Adam, sinon Toi ?"

(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922) Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

Ô Dieu, je renie Ta religion !
Renier, est un devoir pour moi !
Mais c'est un péché pour l'opinion
De ceux qui, hélas, ne voient qu'en Toi
Le Dieu lointain auquel sacrifie,
De temps en temps, pour eux, leurs notables ...
En Te reniant je sanctifie
En mon coeur, Ta Présence ineffable !

Ma raison en Toi est la folie
Infinie de celui qui oublie,
Même Lui : Celui qui vit en lui !
Le Bien-Aimé est si proche en lui
Qu'il en perd jusqu'à son souvenir,
Car le souvenir est pour l'absent !
Il est son âme et son avenir,
Ses yeux, sa vie, ses larmes et son sang !

Enghien, 10 juillet 2002

*****

 

Un ! - 15

*****

Ô Allah, Tu es celui qui se dévoile en tous côtés, quitte tous côtés. Au nom de l'accomplissement par Toi de mon dû Et au nom de l'accomplissement par moi de Ton dû ..."
"... Au nom de Ta perpétuité ... accorde moi de remercier cette grâce dont Tu m'as fait don ..Pardonne-leur, car si Tu leur avait révélé, ce que Tu m'as révélé, ils n'auraient pas fait ce qu'ils ont fait."

Tilleul de Jacques Sarano
(Photo dv)

"Grâce Te soit rendue pour Tes actes et gloire Te soit rendue selon Ta volonté"

"Ceux qui me disent impie sont bien plus proches d'Allah que ceux qui me reconnaissent comme guide.Car à ceux qui voient en moi l'impie le font par amour pour leur foi et font preuve d'amour envers Allah.A la croyance en un autre que Lui, Allah préfère cette preuve."

(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Le livre de la parole @ Editions du Rocher)

*****

Un ! - 16

Hallâj !
(d'après sa "parole prononcée sur la croix")

*****

Ô Allah, Tu es Celui qui se dévoile en tous,
De tous côtés, quitte tous côtés, repousse
Mon accomplissement, ce n'est que le mien
Qui s'use ici dans le divin qui est Tien !
J'accomplis Ton dû, Tu accomplis mon dû,
Mais l'accomplissement par moi de Ton dû
Est contraire à l'accomplissement par Toi
De mon dû, chose humaine indigne de Toi !

Ô Allah, au nom de Ta perpétuité,
Accorde au regard de ma précarité
Que je Te remercie et rende à la terre
Cette Grâce et ce don que par Ton mystère
Tu m'as révélés lorsque Tu éloignais
Des rives de Ton visage et me craignaient
Ceux qui voient en moi l'impie et sont privés
De tout ce qui vit, de tout ce qui vivait !

Vois Tes fidèles assemblés pour me tuer,
Pour manifester leur zèle et T'approcher.
Pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font,
Car ceux qui voient en moi l'impie, ils le font
Par amour pour leur foi et font ici preuve
D'amour pour Toi, qui m'accorde cette épreuve.
Mais ici, c'est Toi qui va leur révéler
L'Amour que Ta Grâce m'avait révélé :
Gloire à Toi, en Toi ma Vie peut s'envoler !

Enghien, 10 juillet 2002

*****

 

Un ! - 17

*****

(*) "C'est Dieu qui m'a donné la force et la victoire, et non pas le roi et son armée.
Le monde est mon esclave et Rakhsh est son trône ;
mon épée est mon sceau, mon casque est mon diadème ;
le fer de ma lance et ma massue sont mes amis ;

mes deux bras et mon coeur me tiennent lieu de roi.
J'illumine la nuit sombre avec mon épée ;
je fais voler les têtes sur les champs de bataille.
Je suis né libre et ne suis pas esclave, je ne suis le serviteur que de Dieu."

(Rostam à Kavous, Livre des Rois, Ferdowsi (932-1025) @ Sindbad, Actes Sud)

*****

 

Un ! - 18

Ferdowsi !

*****

Que voyaient-ils donc, Ferdowsi, tes héros
Pour marcher, droit devant, victimes, bourreaux,
Rois ou Pahlavâns, Touraniens, Iraniens ?
Tous vivaient leur destin, incarnaient le Bien
Ou le Mal, qu'importe ! En eux était la Vie
Bouillonnant soudain hors des temples et parvis !
"C'est Dieu qui donne et la force et la victoire !" (*)
Dit Rostam à Kavous : "Où donc est ta gloire ?"
"Le monde est mon esclave et Rakhsh est mon trône"
"Je ne suis serviteur que de Dieu" dont l'aune
Mesure en nous sa Voie,
Mesure en nous la Foi !

Que portaient-ils donc, Ferdowsi, tes héros
Pour marcher, droit devant, victimes, bourreaux,
Dans ces nuits obscures et ces chemins de feu
Qui s'ouvraient soudain, éblouissant leurs yeux ?
Délivrance ou fardeau ? Qu'avaient-ils en eux ?
Esfendiâr comme Afrâssiâb étaient seuls :
Ils en portaient le poids, c'était leur linceul !
Bijen et Manijè, Zâl et Roudabé
Comme ailleurs, bien sûr, David et Bethsabée
Portaient en eux ce grain de vie, d'espérance
Qui dans notre existence,
En est la cohérence !

Villa Firdousi, Guerrevieille, Ste-Maxime, Var, 9 juin 2002
Rev. La Barbeyère, Crest, 12 sept 2017

*****

 

 

 

Un ! - 19

Endroit, envers

*****

"… D'un avenir plus beau, perspectives lointaines,
Suprêmes visions, éblouissez mes yeux !…
Je vois sur l'océan des détresses humaines,
L'horizon s'élargir sous la splendeur des cieux."

Qu'un invincible espoir soulève nos poitrines,
Même à l'heure dernière où l'on se dit adieu,
Nos terrestres cités qui tombent en ruine
Sont les fondations de la cité de Dieu !"

(Jules Vinard, "La digue", "Par les sommets vers l'Au-delà" Fischbacher 1914)

*****

"…Car elle est vide et glace
et sans voix et s'efface…"

("Régression" DV, 22 mai 2002)

*****

Endroit, envers,
Amour, colère,
Automne, hiver,
Succès, revers…

Quelle importance ?
Tantôt portance,
Tantôt souffrance,
Tantôt démence,

Le cœur aspire
Au souffle, au rire.
Il aime, admire,
Ce qui l'attire.

 

 

Un ! - 20

Le cri, l'injure,
La démesure,
L'offrande impure
Et le parjure

Ne font qu'ouvrir
En son armure,
Le poids, l'empire
De sa blessure :

Elle est absence,
Outrance, offense,
Désespérance,
Privée de sens.

Mais elle est seuil,
Fenêtre, accueil,
Espoir et deuil
De son orgueil !

Elle est terrain
Du lendemain.
Elle est jardin
Pour l'Esprit Saint !

Un rêve, un être,
Vient de renaître,
Et dans l'azur,
Il est murmure !

Du ciel obscur,
Revient le jour.
De sa brûlure
Jaillit l'Amour !

Entre Crest et Lyon, la Part-Dieu, 19 mai 2004

*****

 

Un ! - 21

 

 

 

 

*****

Dans la " cosmogonie " de " Stargate " (série télévisée diffusée par M6), les interlocuteurs des terriens sont des êtres duels, d’origine humaine mais habités par des " symbiotes " avec lesquels ils partagent leur existence.

Pour les Goa’Uld, ce symbiote est tout puissant, il ne laisse aucune liberté, ni la parole à l’organisme humain. Assoiffés de pouvoir, ce sont des prédateurs qui veulent se faire passer pour des dieux.

Pour les Tok’ra, qui ont échappé jusqu’à présent à l’emprise des Goa’Uld, le symbiote et l’organisme humain se respectent, ils peuvent s’exprimer tour à tour, indépendamment.

Pour les Jaffa, la symbiose est effective. Ils sont généralement les esclaves des Goa’Uld (leurs redoutables hommes d’armes) qui les utilisent. Mais certains d’entre eux ont pris conscience de la vanité des Goa’Uld (" Non Apophys, tu n’es pas un dieu ! " dit Teal’c dans " le Seuil ")

Et qu’en est-il des terriens ?

*****

 

 

 

 

 

Un ! - 22

 

Dualité
(Dyslexie ?)

*****

Actif ou factuel,
Ils sont rêve ou réel.
L’un vit en l’Ephémère
Quand l’autre est sur la terre.

Lequel est-il Pensée ?
Lequel est-il risée ?
Lequel croit-il aux dieux ?
Lequel est-il sérieux ?

Lequel a-t’il ouvert
Ce gouffre en l’univers ?
Trou noir imaginaire
Qu’il a nommé : Matière !

Lequel a-t’il osé
Défier la logique
D’un devenir puisé
Dans l’ombre analytique ?

Mais ils sont l’un et l’autre
Mécréant ou apôtre
Unis par le réel
Dans l’Être immatériel !

En marchant autour du lac d’Enghien, 15 février 2004

*****

 

Un ! - 23

 

 

 

L'Instant

*****

Ils sont deux, ils sont trois, ils sont infinité,
En mon rêve, en mon sang, ils sont éternité.
Chacun d'eux est unique et chacun d'eux est roi,
Chacun d'eux est multiple et chacun d'eux, un choix.

En mon corps éclaté, ils sont infirmité,
Déchirant, saturant, en toute impunité,
Les projets, les années, les pensées, les aimées
Qui s'en vont désunies, dépassées, en fumée,

En l'impossible accord, invisible et pourtant
Sous-jacent en chacun, insensible et pourtant
Sous-tendu en chacun, impensable et pourtant
Recréant la Pensée, l'Unité et l'Instant !

La Barbeyère, Crest, 28 avril 2004

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

*****

Les 4 âges de Ramsès II (Abou Simbel)
(photo DV)

*****

 

 

 

Un ! - 24

Aquarelle de Chantal Haskew
(La Barbeyère, Crest, juin 2005)

 

Audible

"Le dualisme soma-psyché n'a plus de pertinence"
(Claude Smadja, La vie opératoire, PUF 2001, p. 134)

****

Psychique ou somatique
Interne, analytique,
Virtuel ou physique :
C'est l'Un, il est Unique !

Chacun veut son pouvoir,
Pour l'un, c'est le savoir,
La vie ou le devoir,
Pour l'autre, un faible espoir,

Eloigné, indicible
Qui l'attire, invincible,
Hors du choix impossible
Entre l'Ombre et sa Bible !

Lequel est-il sa voie ?
Lequel est-il sa loi ?
Lequel est-il sa Croix ?
Lequel est-il sa Foi ?

Mais peut-être, d'ailleurs,
Ce choix n'est-il qu'un leurre ?
Un hologramme, auteur
Dans la nuit, de sa peur

Qui craint l'Indivisible,
Unique, inaccessible
A son idée, risible,
De choisir seul, l'Audible !

Enghien, 10 mai 2004

*****

Un ! – 25

 

Isis et Sekmeth à Karnak
(photo Sonia Lorho)

Râ, exédé par les infidélités des hommes, envoie sa fille Sekmeth qui les noie dans un bain de sang .. Il s'en repent mais peine à l'arrêter… Heureusement Isis veille... Est-ce pure fiction ?

(Episode 7/19 "Résurrection" de la série Stargate SG-1de Brad Wright)

Anna est un produit des apprentis sorciers de la science obscure du contre espionnage américain.

Son ADN est hybride entre celui d'un humain et celui d'un Goa'Uld (prédateurs assoiffés de pouvoir qui se font adorer comme des dieux - voir "Dualité")

Son apparence est humaine et sa conscience aussi, mais elle est habitée par Sekhmeth (souveraine égyptienne connue pour sa cruauté) dont elle a reçu les gènes...

Elle a été retrouvée dans un laboratoire secret, dont tous les chercheurs ont été massacrés, pas elle de toute évidence.

"Ce n'est pas moi !… Je ne suis pas une meurtrière !… Jamais je n'aurais pu faire cela !… Je ne sais pas qui a fait cela !… Je n'en ai aucune idée !… Il faut me croire !…" dit-elle.

Tout ce qu'elle sait faire, c'est dessiner des fusains étranges, pendant que l'équipe Stargate tente de désamorcer la bombe dévastatrice qu'elle a déclenchée.

Mais elle accepte que Daniel, l'archéologue et poète, l'entraîne dans ses rêves par la méditation. Elle perçoit alors la couleur et la réalité qui habitent son inconscient, horrible et meurtrier qui est responsable de ses actions incompréhensibles.

Cette vision est intolérable et lui permet de revenir à elle ("résurrection" ?), la bombe est désamorcée mais elle se donne la mort, ne pouvant séparer son inconscient de sa réalité

*****

 

Résurrection
(D'après un épisode de Stargate SG-1)

*****

"Je est un autre"
(Lettre d'Arthur Rimbaud à son ami Jean Demeny)

*****

"Je vais discourir des deux esprits,
Dont le plus saint, au commencement de l'existence,
a dit au destructeur :
Ni nos pensées, ni nos doctrines, ni nos forces mentales ;
Ni nos choix, ni nos paroles, ni nos actes ;
Ni nos consciences, ni nos âmes ne sont d'accord;"
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 45, l’Avesta)

*****

Elle est double : Un Être et un démon
Sont assemblés en elle. Oraison
De l'Ombre en la Pensée, horizon
Virtuel du "Je", de la raison

Obscurcie par le gène et l'éveil
De l'Autre, inconscient qui sommeille.
Elle est double : Un spectre inscrit en elle
Efface la Pensée, le Réel,

Et détruit son œuvre et sa racine.
Elle est seule en la nuit, mais devine
Peu à peu, cet Autre qui l'arrime
Au meurtre, à la pulsion qui l'anime.

Son rêve est en elle : Obsession !
Son double, en elle est : Répulsion !
Son frère, en elle est : Compassion !
Son réveil est : Résurrection !

Enghien, 2 Juin 2004

*****

Un ! - 27

*****

Le Major Samantha Carter et l'équipage du "Prométhée" (vaisseau d'exploration intergalactique) sont attaqués par un vaisseau inconnu et tentent de trouver refuge dans un nuage gazeux qu'ils se préparaient à explorer.

Samantha (Sam) est blessée en tentant de réparer les avaries dans un compartiment isolé. Quand elle revient à elle, elle est seule dans le vaisseau abandonné par l'équipage visiblement capturé par les agresseurs.Samantha reprend les commandes et entreprend de réparer le vaisseau dont l'intégrité se dégrade rapidement en raison des dommages et de la corrosivité du nuage dans lequel il se trouve. Elle calcule et recalcule, inlassablement, les données dont elle dispose pour tenter de réparer et d'extraire le vaisseau à ce piège (elle est le grand spécialiste de l'astrophysique) mais sans aucun succès.

Elle sombre alors dans un rêve semi-commateux et revoit en pensée ses équipiers (dont elle est mentalement très proche). Ils se penchent vers elle et lui disent des choses dont elle ne comprend pas bien le sens :

"… Sam, revenez au début… ne vous acharnez pas sur les détails… occupez-vous de l'essentiel… tout ce que vous trouvez à faire, ce sont des diagnostics…" Une petite fille, s'approche d'elle en soufflant des bulles de savon et chante : "Quand tout l'espoir s'est enfui … Quand le soleil s'obscurcit… Dis-moi, jolie petite fille,… Quelle est cette étoile qui brille ? …"Elle revoit surtout son chef, le Colonel O'Neill, auquel l'unit une affection très forte mais totalement inavouée de part et d'autre (sens du service oblige !). Sans doute cela lui donne-t'elle le besoin ultime et la force de revenir à elle-même, et de trouver (une fois de plus !) la solution technique, qui libérera le vaisseau et ses compagnons…

Mais elle, sera-t'elle libérée ?

("Le voyage interne" épisode 7/13 de la nouvelle série "Stargate SG1" de Brad Wright et Jonathan Glassner, diffusé le 30 avril par M6)

 

Le voyage intérieur
(version 1 inspirée par l'épisode 7/13 de Stargate SG1 :
voir
version 2

*****

Totalité crucifiée,
Réalité désincarnée,
Cortex dépouillé, décharné
De l'ADN modifié

Par la dérive et la souffrance
De la pensée privée de sens,
Qui disparaît, aveugle, en la nuit
Qu'elle a créée et qui s'enfuit.

Sam analysait, calculait,
Recalculait, extrapolait,
Mais l'essentiel lui échappait
Car elle était trop occupée

A programmer, reprogrammer,
Tandis que la Vie s'envolait,
Malgré ses efforts acharnés,
Hors d'elle : Espérance incarnée !

Que manquait-il, que cherchait-elle
En fait, au delà d'un réel
Supposé, qui fuyait sans elle,
Atone, insensible, irréel ?

Etait-ce un but, un sens ultime
A sa réalité intime,
Fuyante, abandonnée, courbée,
Comme en David et Bethsabée ?

Enghien, 7 mai 2004

*****

 

 

 

*****

"De la musique avant toute chose ...
... Rien de plus cher que la chanson grise,
Où l'Indécis au Précis se joint ..."

(Paul Verlaine, Art poétique, 1885, Fasquelle)

*****

Crêtes de la Drôme et des Baronnies

(photo dv)

"... Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux."

"Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire :
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
et qui n'a pas de nom au terrestre séjour ..."

(Alphonse de Lamartine, Méditations, Hachette, 1820)

*****

Un ! - 30

Apostrophe à la ligne d'horizon ...

*****

"Veux-tu savoir comment, dans les déserts du Doute,
Quand la terre et le ciel, dans la nuit sont plongés ..."

*****

Pourquoi es-tu si floue ? Pourquoi es-tu si nette ?
Tantôt invite au rêve, tantôt à la raison,
Passage vers la Vie ? Barreau de ma prison ?
Ouvres-tu le ciel ou fermes-tu l'horizon ?

Pourquoi es-tu si floue ? Pourquoi es-tu si nette ?
Pourquoi te caches-tu quand hurle la tempête ?
Pourquoi te dresses-tu, obstacle à mes conquêtes ?
Quand vers toi, triomphant, j'en perçois le poison.

Pourquoi t'adoucis-tu, dans la nuit transparente ?
Quand mes rêves vers toi, m'attirent au-delà ...
Vers ce lointain si proche auquel notre âme monte,
Sans quitter cette terre où nous marquons nos pas.

Enghien, 23 octobre 2001

*****

"... Ne fixe pas tes yeux, seulement sur l'étoile,
Que l'Idéal allume, au loin, sur l'horizon ...
... Attache tes regards aussi sur la poussière,
Dont la vague blancheur dessine ton chemin ..."

(Jules Vinard, "Par les sommets, vers l'Au Delà ...",
Fischbacher, 1914)

 

 

Un ! - 31

 

 

Balancier ...

*****

"En vérité, vous êtes suspendus
comme une balance entre votre tristesse et votre joie."

"Lorsque vous êtes tristes, regardez à nouveau en votre coeur,
et vous verrez qu'en vérité, vous pleurez pour ce qui fut votre délice."

(Khalil Gibran, "le prophète" @ Casterman)

*****

Rien ne se perd, ni crée,
Nous a dit Lavoisier,
Parlant de la matière.
Et si, notre âme entière,
Ballottée à son gré,
Réglait ce balancier !

Jours heureux, jours de peine,
A ce flux qui l'enchaîne,
Faut-il donc que la vie
Soit rivée sans relâche
Au bonheur qui attache,
Au malheur qui survit ?

Enghien, 31 janvier 2002

*****

 

 

Un ! - 32

Relativité ?
(E=mc2)

*****

"Au commencement était la Parole,
Et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu."

"Elle était au commencement avec Dieu.
Toutes choses ont été faites par elle,
et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle."

En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes.
La lumière luit dans les ténèbres,
et les ténèbres ne l'on point reçue.

(Jean 1/1-5)

*****

Eux égalent : aime, c'est deux !
Ce couple est-il heureux ?
Depuis quand la matière
Aime-t'elle la Lumière ?

Et qu'en est-il du Temps ?
Trop court ? Trop long ? Vraiment !
Ne vois-tu qu'il t'attend
Au gré des sentiments ?

Ces inventions et modes
Sont pourtant bien commodes !
Mais, loin de la Lumière,
Elles ont chassé la Terre !

Enghien, 24 janvier 2002

*****

 

 

Un ! – 33

Impulsion !

Pulsion délétère,
Pulsion de colère,
Pulsion de matière,
Pulsion sans Lumière !

Pulsion dans le Vent,
Pulsion sur la Terre,
Pulsion dans l'Ether :
Pulsion hors du Temps !

Absente ou sensible,
Elle est indicible,
Amphotère ou crible
Dans l'Indivisible !

Enghien, 13 mars 2003

*****

Qu'avait donc dit Descartes ?

Qu'avait donc dit Descartes
Pour que mon esprit parte
Et ma raison s'écarte
Au loin, bien loin des cartes

Recensées par le coeur,
Déchaînant le malheur
Dans cet imaginaire
Appelé "la matière" ?

J'existe, car je suis
Un reflet de Lumière
Exilé sur la Terre,
Voyageant dans la nuit !

Enghien, 19 mars 2003

Pulsion d'anti-matière

*****

"Il bat, il bat, il bat !"
("Les Visiteurs du Soir" de Jacques Prévert et Marcel Carné
(Voir Visions d'essénien - 21 .)

"La pulsion de mort, selon P. Marty, est indissociablement liée
à la pulsion de vie, dont elle n'est que la figure inversée."
(Claude Smadja, "La vie opératoire" @ Puf)

"Lequel est-il pris hors du Temps ? Lequel est-il à coeur battant ?"
("A coeur battant" DV, Enghien, 27 février 2003)

*****

"Je pulse donc je suis !"
(*) Pensait ce vieux Descartes
Qui sentait battre en lui
Ce coeur que l'homme écarte !

"J'existe car mon coeur"
"Oscille avec ferveur"
"Entre la Vie, le jour"
"Et la nuit, tour à tour,"

"Faits d'ombre et de Lumière."
"L'un sans l'autre n'existe,"
"L'un et l'autre m'éclairent,"
"L'un par l'autre résiste"

"Au poids de la matière :"
"Création implacable,"
"Inerte et incapable"
"De battre ici, sur Terre !"

Enghien, 4 mars 2003

*****

(*) Grognait ce vieux Descartes
Qui embrouillait les cartes
Etalées devant lui

 

!

Un ! - 34a

 

*****

"Car j'ai crié si fort !""

(Samantha Carter dans "Entité",
épisode de la série"Stargate SG-1 de Brad Wright)

*****

"Je pense, donc je suis !"

(Descartes)

*****

"Attache tes regards, aussi, sur la poussière
Dont la vague blancheur dessine ton chemin"

(Jules Vinard, "Le sentier" 1914, Fischbacher)

*****

Une "entité" électromagnétique a pénétré les systèmes de sécurité de la base de la Torrie. Son monde s'estimant agressé par l'intrusion de l'équipe SG-1, elle va détruire la terre. Samantha Carter veut dialoguer avec elle mais l'entité prend possession de son cerveau dont elle supplante l'identité : Samantha est ailleurs ("car j'ai crié si fort !") mais personne ne l'entend plus, son corps n'est plus le sien !

Une belle parabole de la "dualité" de la pensée et de l'humanité mais aussi, peut-être, du drame de l'autiste qui existe, pense, mais avec lequel on ne sait pas communiquer.

"Entité" (épisode de la série"Stargate SG-1 de Brad Wright)

*****

Jean-Baptiste au musée de Florence
(Photo dv)

 

Entité (Autisme ?)
("Car j'ai crié si fort !")
(D'après "Entité", épisode de la série "Stargate SG-1)

*****

J'existe, mais qui suis-je ?
Je pense, mais que puis-je ?
Car j'ai crié si fort,
Dépouillé de mon corps,

Quand nul ne m'entendait
Ni ne pouvait m'aider
A retracer sur Terre
Mes pas dans la poussière.

Je suis une entité
Qui n'a pas de cité,
Car mon identité
A fui l'humanité

Qui se perd et s'accroche
A ce débris fantoche,
Qu'elle avait cru si proche,
Qui passe et s'effiloche

Dans le flot des années
Ecoulées, surannées,
De la Pensée mourante,
De la raison fuyante.

Je suis une entité
Cherchant son unité (*)
Dans l'antre inhabité
Du ventre des cités !

(Jardin du Roi, Bénevise, Haut-Diois, 20 janvier 2005)

*****

(*) "Cherchant l'humanité " (si l'on préfère)

 

 

Un ! – 34c

*****

"Car j'ai crié si fort !""

(Samantha Carter dans "Entité",
épisode de la série"Stargate SG-1 de Brad Wright)

*****
"Je pense, je doute, donc je suis !"

(Descartes)

*****
"Attache tes regards, aussi, sur la poussière
Dont la vague blancheur dessine ton chemin"

(Jules Vinard, "Le sentier" 1914, Fischbacher)

*****
Une "entité" électromagnétique a pénétré les systèmes de sécurité de la base de la Torrie. Son monde s'estimant agressé par l'intrusion de l'équipe SG-1, elle va détruire la terre. Samantha Carter veut dialoguer avec elle mais l'entité prend possession de son cerveau dont elle supplante l'identité : Samantha est ailleurs ("car j'ai crié si fort !") mais personne ne l'entend plus, son corps n'est plus le sien !
Une belle parabole de la "dualité" de la pensée et de l'humanité mais aussi, peut-être, du drame de l'autiste qui existe, pense, mais avec lequel on ne sait pas communiquer.
"Entité" (épisode de la série"Stargate SG-1 de Brad Wright)

*****
(*) "Qu'est-ce que la Vérité ?" Jean 18/38
(**) "Totalité et infini", "Ethique et infini" d'Emmanuel Levinas
(***) "A Celui qui le premier, par la Pensée, a rempli de lumière les espaces …" (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta
(****)
"Arithmétique et Totalité" (dv)

*****

Jean-Baptiste au musée de Florence
(Photo dv)

Entité- version 2 (Autisme ?)
(voir
version 1)

("Car j'ai crié si fort !")
(Inspiré par "Entité", épisode de la série "Stargate SG-1)

*****

Je suis une entité
Qui n'a pas de cité,
Car mon identité
A fui l'humanité.

Je suis une entité
Vivant sans lendemain
Car c'est en l'Incertain
Que naît la Vérité. (*)

Je suis une entité
Ivre de liberté
Car ma réalité
A fui l'inanité.

Je suis une entité
Ivre d'altérité (**)
Car ma finalité
Vibre en l'infinité !

Qu'est donc une entité
Hors de la liberté ?
Qu'est donc l'identité,
Hors de l'Eternité ?

Je suis une entité

Vivant dans l'insensé,
Car en moi la Pensée (***)
Dit la Totalité ! (****)

(Eglise d'Envermeu, Normandie, 20 juin 2015,
Sur les falaises entre Dieppe et le Tréport, 21 juin 2015, rev. 14 juillet 2015)

*****

 

Un ! – 34d

*****

"Car j'ai crié si fort !
Dépouillé de mon corps
Quand nul me m'entendais"

(D'après "Entité", épisode de la série "Stargate SG-1)

*****

Aquarelle de Chantal Haskew-Frauwley-Vinard

*****

"A Celui qui le premier, par la Pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux" (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta

*****

 

 

 

 

 

 

l'Entité (*) et l'Unité (**)

*****
Sommes des entités
Qui seules ne sont rien !
Parfois des unités
Qui, non plus, ne sont rien !

Sommes des entités
Marchant vers l'Unité (**),
Car la Totalité (***)
Dit notre identité !

Dans la nuit, dans l'oubli,
Cherchons donc à l'envi,
Dans nos cœurs, dans nos vies,
Le Réel (****) et la Vie !

Crest, sur les Crêtes, 21 juillet 2015 - Firdousi, Guerrevieille, 4 août 2015

*****

 

(*) Entité ( version 1 et version 2)
(**)
Unité
(***) "Totalité et infini", "Ethique et infini" d'Emmanuel Levinas
(***) "
Arithmétique et Totalité"
(****)
Foi et Réel

Un ! - 35

Glace

.. "Attache tes regards, aussi sur la poussière
Dont la vague blancheur dessine ton chemin" ..
( Jules Vinard (1848 - 1920) "Par les sommets, vers l'Au-delà .." Fieschbacher

*****

Binaire et linéaire
Sectaire et planétaire,
Soudain le ver de terre
A perçu la Lumière !

Au détour de la motte
Qui condamnait sa grotte,
Sa pulsion (**) l'escamote
En vol de Sefirot (*)

Délaissant la logique,
Pauvre outil de réplique,
Il entend un déclic :
"Big-bang" analogique,

Qui ouvre en lui la sphère
Du chemin éphémère
Qui relie la Poussière
De la Terre à son Père.

Là, il vit les contraires :
Vie, mort sont solidaires (**).
Vapeur dans l'atmosphère,
De peur il n'a que faire !

Désormais dans l'espace,
Ivre, ardent, il efface
De son coeur toute trace
De contraire et de glace !

Enghien, 25 février 2003

(*) Sefirot(e) : Les émanations, racines, essences de l'Être

Un ! - 36

Contraire

(***)... En écoutant la symphonie en sol mineur, K 350
de Wolfgang Amadeus Mozart ...

"Un cavalier mystérieux est passé, un nuage de poussière s'est levé.
Il est parti, mais le nuage de poussière est resté.
Regarde droit devant toi, pas à gauche ni à droite :
Sa poussière est ici : L'homme est ici dans la demeure de l'éternité"
Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273)
Rubâi'yât @ Albin Michel

(**) "La pulsion de mort, selon P. Marty, est indissociablement liée
à la pulsion de vie, dont elle n'est que la figure inversée.
Dans cette conception, elle n'a pas qualité d'une force de destruction".
(Claude Smadja, "La vie opératoire" @ Puf)

*****

L'Unité a jaillit de son contraire !
L'Amour a surgit en la misère !
L'Ether s'incarna en la matière !
L'enfer disparaît en la Lumière !

Mozart lui, le comprend. Tout d'abord,
En sol mineur (***), il est : Corps à corps,
Constance et misère et désespoir,
Puis rédemption, qu'alors il peut voir !

Car après tout, qu'est-ce qu'un contraire ?
Sinon le tremplin mis par un Père,
Sur lequel nous butons, tout d'abord,
Puis qui nous fait lutter, corps à corps,

Corps contre corps, avec nos contraires
Qui sont là pour mordre en la poussière,
L'Eternité : La Mère en la Terre,
De notre envol, voulu par le Père !

Enghien, 25 septembre 2002

*****

 

Un ! - 37

 

Souffrance ?

(Absente, elle est inconscience,
Présente : impuissance)

*****

Souffrance : offense
Au coeur qui danse,
Au cri que lance
En moi l'absence.

Ce cri fiance,
Inconscience,
Insouciance
Et confiance.

Ce cri balance,
Vide, immanence,
Force, impuissance,
Paix, outrance,

Reflux, détresse,
Joie et faiblesse
Qui, toujours, tressent
La Vie, sans cesse !

Firdousi, Guerrevieille, 21 mai 2003

*****

 

 

 

Un ! - 38

 

 

Délivrance ?

(Absente, elle est souffrance
Présente, inconscience)

*****

Mais peut-on, vraiment,
Parler de souffrance,
Quand elle est absence,
Au fond du présent.

Et sait-on comment
Vient la délivrance,
Quand elle est présence
Au fond des tourments.

L'une en l'autre espère,
L'une à l'autre court,
L'une et l'autre éclairent
L'une ou l'autre, un jour.

Firdousi, Guerrevieille, 21 mai 2003

*****

 

Un ! – 39

*****

"Objets inanimés ! avez-vous donc une âme ?"
Alphonse de Lamartine "Milly" (Harmonies poétiques et religieuses)

*****

Agave à Guerrevieille, Sainte-Maxime

Photo DV

*****

"Mais qu'y a-t'il de commun entre un organe lésé et un objet perdu ?"
(Claude Smadja, "La vie opératoire", Puf)

*****

 

Regression à la Source !

*****

(La souffrance a-t'elle une âme ?
N'en voyons nous pas la trame
Parmi les pins, lauriers,
oeillets, bougainvilliers ?...)

*****

Apparente ou rampante, aiguë ou somnolente,
Acceptée, refoulée, cachée ou sublimée,
Visqueuse, insinuante, opaque ou transparente,
Est-elle, ici la même, est-elle inanimée ?

Elle accuse à l'envi, ce qu'elle a vu en elle,
Elle enferme en nos coeurs, ce qu'ils ont perçu d'elle,
Elle enferme en nos peurs, ce qu'elle a cru réel,
Elle enferme en la Vie, son pouvoir et son fiel.

Elle est manque et présence, elle est source et absence,
Elle est impuissance, incohérence, essence
De notre insuffisance et malheur et compense
En nos coeurs, l'immature, impermanente enfance.

Si je l'oublie le jour, elle est là dans la nuit,
Si je l'accepte en moi, elle y trouve un appui,
Si je l'enfonce en moi, elle assèche et détruit,
Mais si je vibre et crois, elle est vaine et s'enfuit !

Car elle est vide et glace et sans voix et s'efface
En un Feu qui m'anime et me dresse et régresse
En la Source, en la Voix qui murmure et caresse,
En la Vie qui m'attend, en mes Frères et Sa Grâce !

Firdousi, Guerrevieille, 22 mai 2003
Enghien, 11 juin 2003

*****

 

Un ! - 41

*****

"Quand nous fermons notre cœur à la douleur, il reste fermé à la joie
et à la tristesse, et même à ceux que nous aimons…"
("Nuage dansant" dans "Washita", épisode de
"Docteur Quinn, femme médecin, de Beth Sullivan)

*****

Dans les gorges du Tsarap à Chletang
(Zanskar, Ladakh, Inde)

(Photo DV)

*****

"Voici ce que je te demande, Seigneur - réponds-moi bien - :
Si tu as pouvoir, en tant que Justice, d'écarter cela de moi :
(… Comment nous débarrasserons nous du mal ?…)"
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 44, l’Avesta)

*****

Trou noir
(La douleur)

*****

"Abba (père), à toi tout est possible, écarte de moi cette coupe !
pourtant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux !"

(Evangile de Marc, 14/36)

*****

Trou noir imbécile, entonnoir de la pensée,
Dois-tu nous entraîner dans ta course insensée,
Au loin, bien loin du rêve en nos cœurs fatigués ?
Ou bien nous incarner, nous prendre et naviguer,

Ici, loin de la rive éclairée du Pensant,
Dans l'espace incertain d'espoirs évanescents ?
"Ecarte la douleur de mon âme troublée",
Disait le Christ en croix, à son père accablé

Face à ce trou béant dans son œuvre achevée :
L'homme l'avait creusé, puisant ce qu'il savait
Dans l'espace infini, voulu du créateur.
C'était sa liberté, elle engendrait l'horreur !

Cette hydre avait grandi et submergeait le monde
De cris, de pleurs, de morts, tissant ses fils immondes
Dans l'esprit égaré qui n'avait plus qu'un choix :
Celui de plonger nu, dans ce trou, par la Foi !

Car il était pour lui l'échappée salvatrice
Qui le projetait loin, loin des lois réductrices
Qui l'avaient condamné, mais ouvrait en son cœur,
Le lien libérateur de l'absent : la douleur !

La Barbeyère, Crest, 5 juillet 2004
Paris, La Muette, 7 juillet 2004, v2

*****

 

 

Un ! - 43

 

Déchirure
(Déformation spatiale)

(d'après Cosmos1999 de Gery et Sylvia Anderson, Visions esséniennes - 22)

*****

Qu'est-ce que des milliers d'années lumière pour la cohérence ?

Acrylique originale de Roland Muller
"Roland" (Peintre Gémail - 1989)

(Photo DV)

 

 

*****

"Sache, que celui qui connait le secret de l'Epanchant et du Recevant,
... connaitra le secret du lien entre toute les Sefirot ...
David et Bethsabée étaient destinés, l'un à l'autre, de toute éternité !

(Joseph Gikatila 1248-1325 : Le secret du mariage de David et Bethsabée)

*****

(*) David et Bethsabée (Un ! - 55)

Episode fascinant qui exprime à son paroxysme, le déchirement des êtres séparés par des forces contre lesquelles ils sont impuissants mais qui, à des années lumière les uns des autres, et avec une logique infime de réussir, se battent pour les vaincre : leur "cohérence" sera plus forte !

*****

 

Un ! - 44

"J'ai vécu sur la queue d'une comète .... " dit Maya, ... mais elle a vaincu !

... Tandis qu'un vaisseau de reconnaissance, à bord duquel se trouvent John Koenig et Tony, s'approche d'une épave, la station Alpha (l'Arche de Noé) sur laquelle sont restés Héléna et Maya (cette dernière en proie à un mystérieux délire prémonitoire) est soudain happée dans un "corridor spatial" (déformation de "l'espace temps" qu'imaginent les astrophysiciens), transportée ainsi à des milliers d'années lumières de la zone dans laquelle restent encore John et Tony et qui assistent impuissants à la disparition de leur base ..."

*****

John et Héléna,
Tony et Maya :
L'espace et le temps
Sont pour vous des leurres !
Pour vous, âmes soeurs
Cohérence et chant

Se rient des calculs,
Des années lumière,
Trous noirs et matière
Que la terre bascule ...
En vous, en nos rêves
La Foi nous soulève

Pour vaincre nos peurs !
David, Bethsabée (*),
De nos temps modernes,
En vous, en nos coeurs,
Loin des visions ternes
Des âmes tombées

Loin d'Elle, dans l'errance,
Dites-nous pourquoi,
Seule, en nous la Foi
Seule, est assurance,
Seule, est cohérence
De notre existence !

Enghien, 14 mars 2002

"….John et Héléna (les David et Bethsabée de nos temps modernes ..) mais aussi Tony et Maya (cette dernière : être mystérieux douée de pouvoirs psychiques, ultime rescapée de Psycon, une "atlantide" astrale, passionnément éprise de Tony) sont ainsi séparés à tout jamais ... selon les ordinateurs !

Le délire de Maya devient un affreux cauchemar, elle se transforme en êtres de plus en plus dangereux qui cherchent par tous les moyens à s'échapper de la station pour venir au secours de sa planète d'origine, pense-t'on ... mais c'est bien sûr à Tony qu'elle veut porter secours, car elle sait qu'il a désespérément besoin d'elle pour résoudre avec John les équations hallucinantes qui leur permettraient de retrouver leur chemin ...

Héléna lutte aussi de toutes ses forces pour sauver Maya que ses transfomations successives mettent en danger de mort, et qui mettent aussi la station en péril ... Car son intuition lui dicte, bien sûr, que sauver Maya, c'est sauver aussi John, qui lui seul serait capable de sauver la station menacée par le délire de Maya ...

Situation intense de ces couples séparés par des milliers d'années lumière, qui ne peuvent survivre que par leur complémentarité et les liens qui les unissent ...

 

 

Un ! - 45

Amour déçu !
(Le rêve a t'il un sens ?)

*****

"L'âme du bœuf s'est plainte auprès de vous :
"Pour qui m'avez-vous créée ? Qui m'a façonnée ?
La fureur, la violence, la cruauté m'oppriment.
Je n'ai d'autre pasteur que vous : procurez moi donc de bons paturages."

(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 29, l’Avesta)

*****

Amour déçu, violence !
Etre éclaté, arrogance !
Rêve avorté, suffisance !
Passion, désir, vengeance !

L'une ou l'autre, en alternance,
Tantôt joie, tantôt souffrance,
Ont saccagé l'espérance
Comme un jeu sans importance.

Sont-ils vide ou quintessence ?
Source, appel, incandescence,
Désert, glace, obsolescence
D'un devenir en balance

Entre l'havre : Inconscience !
Et l'Infini en partance,
En une incessante errance,
Vers l'essence et vers l'absence !

La Barbeyère, Crest, 7 avril 2004

*****

 

 

Un ! - 46

 

 

 

 

 

 

 

 

Troupeau de yaks près de Tsogra (4400m, Changtang, Laddakh, Inde)
(photo dv)

 

 

 

Un ! – 46a

 

Notre éternité germe !...

*****

".. Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme
Ouvre le firmament
Et que ce qu'ici bas nous prenons pour le terme
Est le commencement."

".. Dans les cieux, au delà de la sphère des nues,
Au fond de cet azur immobile et dormant,
Peut-être faites vous des choses inconnues,
Où la douleur de l'homme entre comme élément. .."

Victor Hugo, Villequiers, 4 septembre 1847

*****

".. D'un avenir plus beau, perspectives lointaines,
Suprêmes visions éblouissez mes yeux !
Je vois sur l'océan des détresses humaines,
L'horizon s'élargir, sous la splendeur des cieux.

Comme du grain qui meurt naît la moisson dorée,
Comme du papillon, l'aile aux vives couleurs
Sort de la chrysalide inerte et déchirée,
Notre éternité germe au sillon des douleurs.

Nos doux foyers déserts dont s'écroulent les pierres,
Tous nos bonheurs perdus, ces marbres dont la Mort
Parsème à pleine mains l'herbe des cimetières,
Sont l'assise cachée et solide du port.

Qu'un invincible espoir soulève nos poitrines,
Même à l'heure dernière où l'on se dit adieu !
Nos terrestres cités qui tombent en ruines
Sont les fondations de la cité de Dieu ! .."

(Jules Vinard (1848 - 1920) "Par les sommets, vers l'Au-delà .." @Fieschbacher)

*****

 

Un ! – 47

 

 

Excessif ?

*****

"L'excessif est insignifiant"
(Monterlan)

*****

"L'excessif est insignifiant",
Dit l'être incertain et méfiant
De ce qu'il ne peut pas s'approprier,
De ce qui le contraint à prier

L'insaisissable, en lui, toujours là,
Insignifiant, car au delà
De ce qu'il peut voir en la matière :
Poussière, éphémère, imaginaire ...

Ne voit-il jamais que leur substance,
Insignifiante et sans valeur,
Est en lui l'écho, la résonance
D'un Au-delà chassé par sa peur ?

Peur de l'excès, peur d'insuffisance
Dans cet inconnu où il avance
Seul, au delà des normes, en présence
De l'excessif : L'Amour, la Confiance !

La Barbeyère, Crest, 28 octobre 2002

*****

 

 

 

 

 

 

Un ! - 48

Ephémère

*****

"Hussein ibn Mansour Al-Hallâj a dit :

Je ne cesse de flotter dans les mers de l'amour,
Les flots me soulèvent et m'abaissent"

(Al-Hallaj, Poèmes mystiques @ Albin Michel)

"Au nom de Ta perpétuité
Au regard de ma précarité sous l'habit de Ta perpétuité,
Accorde-moi de remercier cette grâce dont tu m'as fait don !"

(Hallâj (857-922) Le livre de la parole @ Editions du Rocher)

*****

Un cavalier mystérieux est passé, un nuage de poussière s'est levé.
Il est parti, mais le nuage de poussière est resté.
Regarde droit devant toi, pas à gauche ni à droite :
Sa poussière est ici : L'homme est ici dans la demeure de l'éternité

Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273)
Rubâi'yât @ Albin Michel

*****

Baudelaire a ses vers et moi j'ai l'éphémère
Et pouvons de concert naviguer dans l'Ether.
Aux sources de la Vie, exaltons sa Lumière,
Aux portes de la mort, pulvérisons l'enfer !

L'Esprit a l'ouragan et moi le souffle et l'air,
La Terre a l'Arc-en-ciel et moi j'ai la poussière.
L'Amour est en la Mère et moi j'en ai l'éclair,
Le Père est hors du Temps et moi j'ai l'éphémère !

Enghien, 17 septembre 2002

*****

 

 

 

Aquarelle de Chantal Haskew
(La Barbeyère, Crest, juin 2005)

photo DV

 

 

Un ! -49

 

 

 

A la recherche d'un sourire

*****

(*)... Mon Dieu, mon Dieu,, la vie est là,
Simple et tranquille, ...

(Paul Verlaine "Sagesse" @ Fasquelle)

*****

Rêver de vivre ?
Vivre de rêves ?
Lequel est ivre ?
Lequel m'élève ?
Lequel me livre ?
Lequel m'enlève ?

Ai-je vécu ?
Ai-je rêvé ?
Ai-je vaincu ?
Ai-je trouvé ?
Suis-je perdu ?
Suis-je arrivé ?

 

 

 

 

 

Un ! - 50

 

 

 

 

Tant de questions se posent,
Tant de chemins se croisent,
Tant de voix s'entrelacent,
Tant de visions s'effacent !

"La vie est là, simple et tranquille..." (*)
A dit Verlaine, a-t'il raison ?
Mais l'esprit est bien moins docile,
Il veut chanter sans diapason !

Son essence est polyphonique,
Son énergie coule à foison,
Il va, il vient, il est rythmique,
Entre le rêve et la raison.

Mais la raison est-ell(e) crédible ?
Le rêve est-il encor possible ?
Entre les deux existe-t'il
Une oasis, ou bien une île,

Pour s'arrêter, pour repartir,
Le temps d'un rêve ou d'un soupir,
A la recherche d'un sourire,
Pour enfin vivre, ou bien mourir ?

Enghien, 2 juin 2002

*****

 

Un ! - 51

 

 

 

Radio amateur
(petit art poétique)

*****

Il se connecte au hasard
Au petit bonheur des heures
Sur les fréquence(s) amateur,
Ici, là, ou nulle part

Il n'a qu'un résonnateur :
Son coeur, cet heurodateur,
Qui n'a que faire, d'ailleurs,
Du temps, du lieu et des heures,

Pour essuyer les pleurs,
Pour détecter, sans erreur,
Les fréquences et les fleurs.
Vibrant ! C'est un Arc-en-coeur !

Enghien, 28 mai 2003

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

Croquis sur le vif
(A Julien et Laurie)

*****

D'un sourire attentif,
Pensif, intemporel,
Il a capté l'or vif,
L'aurore immatérielle

Qui ruisselle et rayonne
Dans leurs yeux qui s'étonnent
Du jour qui s'abandonne
Dans les jardins d'Eaubonne !

L'un et l'autre ont uni
Leur amour, leur envie,
Pour un jour, pour la vie,
D'un Regard infini !

Eaubonne, Château de la Chesnay, 27 juin 2003

*****

 

Un ! - 52

 

 

 

 

Envie de vie

*****

La vie, prend-elle corps ?
Et le corps, prend-il vie ?
Laquelle est-elle, encore,
La vie, ou bien l'envie ?

Envie de vivre, encore ?
Envie d'un corps, en vie ?
Envie d'un corps à corps
Avec l'envie de vie !

Enghien, 2 juin 2003

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aquarelle de Chantal Haskew
(La Barbeyère, Crest, juin 2005)

photo DV

 

 

Un ! - 53

Le Ciel et la Terre
(S’en vont, de concert,
Semer l’Ephémère…)

*****

"Attache tes regards, aussi, sur la poussière
Dont la vague blancheur, dessine ton chemin…"

(Jules Vinard (1848-1920), Le Sentier,
"Par les sommets, vers l’Au-delà", Fischbacher, 1914)

*****

Le Ciel et la Terre
S’en vont de concert.
L’un parle d’espace
Quand l’autre est de glace.

L’un vit sans raison
Et l’autre en prison
Dans un univers
De pierre et de fer.

L’un rêve et s’étonne
Quand l’autre raisonne.
L’un donne et pardonne
Quand l’autre emprisonne

La vie, la pensée
Pure, aseptisée,
Dans un grand musée
Bien cadenassé.

 

 

 

Un ! - 54

 

Et le Ciel, parfois,
Se demande alors,
Si c’est là son choix,
Et s’il doit encore

Partir au-delà
De la planisphère,
Quand tout reste à faire
Par ici et là !

Il serait tenté
D’ignorer la Terre,
Laissant de côté,
Boue, glaise et poussière

Mais la Terre est là,
Et non l’Au-delà,
Et que pourrait faire
Un ciel sans la Terre ?

Ainsi, nos compères,
Le Ciel et la Terre,
Unis, solidaires,
S’en vont, de concert,

Semer l’Ephémère
Dans les cœurs de pierre
Qui pourront, j’espère,
Fleurir sur la Terre !

(Enghien, Pâques 2004)

*****

 

Un ! - 55

David et Bethsabée ...
... Echec provisoire ?

*****

"Sache, que celui qui connait le secret de l'Epanchant et du Recevant,
... connaitra le secret du lien entre toutes les Sefirot ... :"
"David et Bethsabée étaient destinés, l'un à l'autre, de toute éternité !"

(Joseph Gikatila 1248-1325 : Le secret du mariage de David et Bethsabée)

*****

Bethsabée est-elle :
Un arbre de Noël
Pointé vers le ciel
Ou bien, profond mystère,
Qui désigne la terre ?

*****

Pain,
Divin,
Ciel et Terre,
Endroit, envers,
Par sept Sefirot :
Le Saint, béni soit-il !
Du Recevant, reçoit-il ?
David, l'Amour sanglotte,
En toi, en chacun,
En Bethsabée,
Destinée,
Tu es
Un.

La Barbeyère, Crest, 30 décembre 2001

*****

 

Un ! - 56

A l'horizon courbé
(à Marc et Sylvie)

*****

Le Feu et la Beauté
Sont unis désormais :
L'espoir et la clarté
Ont franchi le sommet

De l'Orient, de l'onde
Immanente et profonde
Qui submergeait le monde,
Entraînant dans la ronde

Les pensées, les années
Les amours dépassées
Mais toujours ramenées
Dans le creux du passé

Qui s'envole et s'éclaire
Dans le Vent, la Poussière,
Du Temps, de la Lumière
Qui ont conçu la Terre

Dans le rêve et creusé
En nous, en nos pensées,
Ce devenir puisé
A la Source insensée

De la Vie sur la Terre
Qui unit l'Ephémère
A l'horizon courbé :
Espace et temps comblés,
David et Bethsabée !

Mairie de Courbevoie, 6 mars 2004

*****

 

Un ! - 57

Les cieux ultramarins
(à Brigitte et Guillaume)

*****

"Le Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit"

(Daniel 2/44)

*****

(*) Daniel Arnaud (1632 - 1689)

(Pasteur protestant au Désert, martyr de la Foi)

*****

"… Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs…

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies…
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs…

L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes…"

(Arthur Rimbaud, 1854-1891 , "Le bateau ivre",
Société du Mercure de France)

*****

"… D'un avenir plus beau, perspectives lointaines,
Suprêmes visions, éblouissez mes yeux !…
Je vois sur l'océan des détresses humaines,
L'horizon s'élargir sous la splendeur des cieux…"

(Jules Vinard, "La digue",
"Par les sommets vers l'Au-delà" Fischbacher 1914)

*****

(**) Zoroastre : l'expression de la Foi pour Nabuchodonosor devant Daniel

*****

 

Un ! - 58

 

*****

Comme je méditais ces choses indicibles,
Je ne me sentis plus inhibé par la peur :
Nabuchodonosor demandait l'impossible
Et je devais d'un rêve, annoncer la couleur !

"J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies !"
Disait Rimbaud, pensif, aux chalands endormis.
J'ai rêvé d'un Royaume invincible, inouï !
Disait le Perse illustre au prophète insoumis.

L'un et l'autre rêvaient, l'un et l'autre ont dit vrai :
"Les cieux ultramarins" sont de l'Astre (**) enivrés !
L'un et l'autre voyaient l'humanité sans pleurs
"Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !"

L'un et l'autre approchaient, jaillissant de la tombe,
"L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes !"
Brigitte, ton poète était celui qui ose !
Guillaume ton aïeul, disait aussi ces choses :

"D'un avenir plus beau, perspectives lointaines,"
"Suprêmes visions, éblouissez mes yeux !…"
Et Daniel Arnaud (*), ce témoin de la Foi,
Ton ancètre, au Désert, en avait fait le choix.

Brigitte, c'est à toi, Bethsabée prophétique,
Guillaume, c'est à toi, David évangélique,
C'est à vous, héritiers des promesses bibliques,
D'incarner pour nous tous, ce message authentique !

Paris, Le bateau ivre, 22 mai 2004, v2

*****

 

 

Un ! -59

*****

En évoquant les cinq Pandava, et Draupadi !

"Sublime Draupadi (**), par ton stratagème,
Des Pandava (***), montre la cohérence.
Kali (****), peux-tu séparer ceux qui s'aiment ?
Unis, forts, nous ne craignons pas l'errance !"

(DV, "Jeu de dés", Enghien, 11 décembre 2001)

*****

Vision prospective ! (1916)
Hélène Arnaud (1898-1985)

*****

(**) Draupadi (soeur de Krishna, incarnation de Vishnou), Epouse et "cohérence des 5 frères Pandava dans le Mahabharata.

(***) Les cinq Pandava (Yudishthira, Bhima, Arjuna, Sahadeva et Nakula)

(****) Kali (épouse de Shiva) : La destruction, la mort.

Un ! - 60

 

A mes cinq frères et soeur,
(A Françoise, Jacques, Henri, André et Jean-Claude, de Daniel)
A mes parents
(René Vinard et Hélène Arnaud).

*****

Ils sont cinq frères unis et Françoise est leur soeur :
Un reflet de leur mère, ici, par sa douceur.
Frères et soeur ils sont, habités par leur père
Et par lui, ouragan : Par le souffle et par l'air !

Leur père est Passion et leur mère est Lumière.
Leur monde est dans la vie, l'action, la poussière.
Leur âme est dans la joie, la pensée, l'éphémère.
Leur Être est dans la Foi, l'Infini, la Prière !

En chacun ils ont mis, douceur ou passion,
L'un et l'autre à la fois, l'un à l'autre enchaînés
A leurs joies, à leur peines, à leur vie entraînée
Par leurs convictions, leur Foi, leur visions ...

Et chacun d'eux, en soi, par eux, voit clairement,
La Voie qu'ils ont tracé, devant eux, fermement,
En leur âme, en leur coeur, à leur insu parfois,
La Voie toujours en eux, de "Sang, de Feu" (*), de Foi !

La Barbeyère, Crest, 24 novembre 2002

*****

 

 

 

(*) "Sang et Feu" : devise du blason de l'Armée du Salut, que René Vinard portait en son coeur

Un ! - 60a

 

Aquarelle de Chantal Haskew
(La Barbeyère, Crest, juin 2005)

Un ! - 60b

 

 

L'Aurore immatérielle
(A mes cinq frères et sœur)

*****

Soleils couchants, soleils levants,
Comme un berceau, comme un torrent,
Ont déversé, au fil des ans,
L'Amour pressant de nos parents.

Il surgissait dans le soleil,
Nous inondait dans le sommeil,
Il bourdonnait dans nos oreilles
Comme un éveil de mille abeilles.

Il était né à l'Orient,
On ne sait où, on ne sait quand,
Il attendait patiemment
Qu'on lui ouvrit le firmament.

Il était là, sein maternel,
Il était là, toit paternel,
Comblant nos vies, ouvrant nos ailes,
Comme une aurore immatérielle !

Cliousclat, 30 avril 2005

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terra incognita !

"Réel" (p. 2) "Apostrophe de l'Être à l'inconscient" (p. 4) "A coeur battant" (p. 5) "Les 2 Inconscients" (p. 5a) "L'intelligence et l'émotion" (p. 6b) "L'intelligence et l'émotion - 2ème version" (p. 6b2) "Voyage intérieur - version 2" ) "Voyage en Esprit (voyage intérieur - version 3)" (p. 6d) "Le Roc et la Marée" (p. 6e) "Avis hominis" (p. 8) "La Source" (p. 10) "Le poète égaré" (p. 10b) "Nazca : Pourquoi ?" (p. 10d) "L'Insaisissable" (p.10f) ) "Pour la Vie" (p. 10g) "La porte des rêves" (p. 10i) "Sur le Brahmapoutre en crue (version 1)" (p. 10ja) "Sur le Brahmapoutre en crue (version 2)" (p. 10jc) "Parcelle" (p. 10je) "Kaïlash" (p. 10jg) "Bouquet de lavande" (p. 10k) "Création" (p. 12) "Boule de neige" (p. 13) "Bouts de rien" (p. 14) "Le Pipeau" (p. 1401) "Transhumance" (p. 14a) "L'essence et le sens" (p. 16) "La science, l'apparence et le sens" (p. 16b) "Vulnérable" (p. 16d) "Lumière, solitude et nuit" (p. 16da) "Peine du monde" (p. 16dc) "Sacrebleu !" (p. 16de) "Besoin d'un dieu ?" (p. 16de2) "Le sang noir du désir (Mer)" (p. 16f) "Le sang noir du désir (Montagne)" (p. 16f3) "Les jardins d'Agome)" (p. 16fh) "La forêt d'Agomé" (p. 16fi) "Résonances (I) "Le Fou et le Vrai" (p. 18) (II) "Les deux soeurs" (p. 20) (III) "David et Bethsabée" (p. 22) (IV) "Terra incognita" (p. 24)

Renuméroter pages 5 et 6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Terra incognita !

Apocalypse et fission en chaîne
Ou Terre inconnue, de Vie, de Foi,
Laquelle est-elle, qui nous enchaîne ..

(DV, Enghien, 3 février 2003)

 

 

Terra incognita ! - 1

 

Tassine du Réel
"
En hommage à Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)"

 

 

 

 

 

 

 

Enghien, 16 décembre 2002

 

 

 

(DV,23/12/02

 

Terra incognita ! - 2

Réel

"Attache tes regards, aussi sur la poussière ..."
(**) "Marche fidèlement ..."

(Jules Vinard, "Le sentier",
"Par les sommets, vers l'Au-delà" @ Fieschbacher' 1914)

"... Le spectre m'attendait ; l'être sombre et tranquille"
"Me prit par les cheveux dans sa main qui grandit ..."

(Victor Hugo, "Les Contemplations",
"Ce que dit la bouche d'ombre", Jersey, 1855)

(*) "Vains objets dont pour moi, le charme est envolé ..."

(Alphonse de Lamartine, l'Isolement, 1819)

*****

Le Réel m'attendait. Il me prit et me dit :
"Tu ne vois qu'un halo, mais pour toi je grandis,"
"Car tu me crois encore invisible et abstrait."
"Tu ne sais rien de moi, mais tu as peint mes traits"

"Dans cet imaginaire, aire et projection"
"De ton Être ignoré, germant dans le sillon"
"Profond, Indivisible, Instinct, Inconscient"
"De ce voile éphémère, appelé : Conscient !"

"Certains m'ont surnommé, le Temps ou la matière,"
"Poussière ou galaxie, énergie ou Lumière :"
"Vains objets dont pour toi le charme a disparu (*)"
(**) "Marche fidèlement, et suis-moi dans les rues !"

Enghien, 17 décembre 2002

*****

 

Terra incognita ! - 3

 

 

 

Tassine de l'Inconscient
"
En hommage à Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enghien, 21 décembre 2002

 

 

 

 

 

Terra incognita ! - 4

 

Apostrophe
De l'Être à l'Inconscient.
(Projection impie et iconoclaste)

*****

"Non, Apophys, tu n'es pas un Dieu ! ..."
(Teal'c, dans "Le Seuil", épisode de "Stargate -SG1" de Brad Wright)

*****

"Tu croyais être un Dieu, mais tu n'es qu'une erreur !
Tu ne vois pas l'Amour, tu ne vois que l'horreur !
Dans ton espace obscur, tu avais cru possible
De t'imposer ici, entre Moi, l'Indiscible

Et le Réel, absent de toi, inconscient !
Car tu n'es pas un Dieu ! c'est Moi, l'Indivisible !
Tu ne peux séparer l'Instinct, le Conscient
Et le Réel qui est, pour toi seul, indiscible !

Socrate (*), ton ami, par exemple était proche
Du Réel, c'est certain ! Tu lisais ses reproches
Dans ses yeux déplorant, impuissants, ton approche
Incertaine et logique ! Fantoche Inconscient!

Car il fallut qu'il soit abandonné de toi
- Ce que Yudhisthira (**), jamais, n'aurait osé -
Pour que tu voies enfin, que seul te conduisait
Vers Moi, l'Instinct nommé, parfois aussi, la Foi !"

Enghien, 21 décembre 2002

*****

(*) "A un ami fidèle, pendant 18 ans, et bien plus !" (page 61)
(**) Yudhisthira (aîné des Pandava) : "Aux portes du Paradis" (page 62)

 

Terra incognita ! – 5

 

 

 

 

A coeur battant !

*****

Inconscient préexistant
Et conscient en cet instant ?
Inconscient, chaque printemps
Mais conscient du poids du temps ?

Lequel est-il bien mal portant ?
Lequel est-il à prix coûtant ?
Lequel est-il pris hors du Temps ?
Lequel est-il à coeur battant ?

L'un est parfois compréhensible
Mais l'autre en nous est l'Indicible
Qui est alors peu conséquent
D'ouvrir nos coeurs à deux battants !

Enghien, 27 février 2003

*****

 

 

 

 

 

 

Terra incognita ! – 5a

 

 

 

*****

Clé de Vie

Temple de Karnak (Egypte)
(photo dv)

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/ange2.htm
http://dvinard.chez-alice.fr

*****

Les deux inconscients

*****

- "Tu es né de la science et moi de rêveries !"
- "Tu es né dans l'Ether et moi par un jour gris !"
Disaient deux compagnons, obligés de s'entendre
Dans un être ignorant. L'un et l'autre, à tout prendre,

Enchaînés qu'ils étaient, devenaient bons amis !
L'un disait : "Je suis là !" L'autre n'était pas sûr
D'exister sur la terre et parfois c'était dur
De lier amitié quand on est insoumis !

L'un disait : "Je commande !" Et l'autre : "Je t'inspire !"
L'un disait : "Tu es roi !" Et l'autre : "Tu respires !"
L'un disait : "Tu es seul !" Et l'autre : "Tu es Dieu"
"Quand tu fermes les yeux, quand tu rêves en ce lieu"

"D'où tu viens, tu le sais : Tu n'es pas de ce monde !"
"Il t'est donné d'y vivre et ton âme féconde"
"Peut y trouver la Joie, peut entrer dans la ronde"
"De cette multitude assoiffée qu'Elle inonde !"

Mais l'autre reprenait : "Cesse de tourmenter"
"Cet être inconsistant, trop heureux de son sort :"
"Il se nourrit de haine, il a peur de la mort,"
Il croit se protéger par la propriété"

"De ses biens matériels amassés sur le tard !"
"Et même en écrivant, il croit qu'il est l'auteur"
"De ces lignes échappées de sa plume au hasard"
"De son inconséquence : l'impudent imposteur !"

- "Mais non, tu n'y es pas !" Lui dit son compagnon,
"S'il ne te l'avoue pas, c'est qu'il détient chez moi :"
"Caché, inconscient, ce faible lumignon,"
"En lui, toujours présent, toujours vivant : Sa Foi !"

Enghien, 19 janvier 2003, rev. 130525

 

 

Terra incognita – 6a

*****

"Rimpoché, quand vous enseignez aux enfants,
vous adressez vous à leur capacité d'émotion ou à leur intelligence ?
- A la première, bien sûr !
(Conférence de Mogchok Rimpoché à Saillans,
"Le Tibet dans la Drôme" 15 décembre 2006)

*****

Oasis artificielle (région de Pisco, Pérou)

Photo DV

*****

"L'émotion est -elle un crime ?"
(DV, Sola fide ! 16 b)

*****

L'une a dit : "Je commande !" et l'autre : "Je t'inspire !"
(DV, "Les deux inconscients", "Terra incognita" 6)

*****

Terra incognita – 6b

 

 

 

 

 

L'intelligence et l'émotion
(d'après "Des fleurs pour Algenor" de Daniel Keyes)

*****

Au détour du chemin, leurs projets m'interpellent.
L'une dit : "Je construis" (*) et l'autre : "Je consume
Ta vie et tes espoirs, ton rêve et ton réel,
Aux tournants du vécu, aux brasiers que j'allume !"

L'une dit : "Crois en moi, c'est moi qui articule
Ta pensée et ta chair, ton bien-être et ton cœur.
Ne crois pas aux pulsions : leur piège est ridicule !
Ne crois qu'en la raison qui dicte ta valeur."

L'une et l'autre ont ouvert en moi un impossible,
Car je ne peux chasser ni l'acquis ni le rêve,
Je ne peux me passer ni d'espoir ni de Bible,
Sans quitter à jamais mon vécu et sa sève !

Entre les deux je vais, vers la mort, vers la vie,
En cheminant ici, au gré de mes envies.
L'une est dominatrice et l'autre inassouvie,
N'en est-il pas ainsi en chemin dans la Vie ?

15 novembre, en regardant la version télévisuelle des "Feurs pour Algernon"
17 novembre, à Paris dans le métro

*****

(*) "Je t'adapte" - ad libidum

 

Terra incognita - 6b1

*****

"Rimpoché, quand vous enseignez aux enfants,
vous adressez vous à leur capacité d'émotion ou à leur intelligence ?
- A la première, bien sûr !
(Conférence de Mogchok Rimpoché à Saillans,
"Le Tibet dans la Drôme" 15 décembre 2006)

*****

Oasis artificielle (région de Pisco, Pérou)

Photo DV

*****

"L'émotion est -elle un crime ?"
(DV, Sola fide ! 16 b)

*****

L'une a dit : "Je commande !" et l'autre : "Je t'inspire !"
(DV, "Les deux inconscients", "Terra incognita" 6)

*****

Terra incognita - 6b2

 

L'intelligence et l'émotion
(d'après "Des fleurs pour Algenor" de Daniel Keyes)
(nouvelle version)

*****

Au détour du chemin j'entends un double appel.
L'un me dit : "Je construis" et l'autre : "Je consume
Ta vie et tes espoirs, ton rêve et ton réel,
Aux tournants du vécu, au brasier que j'allume !"

L'un me dit : "Crois en moi, c'est moi qui articule
Ta pensée et ton corps, ton bien-être et ton cœur.
Ne crois pas aux pulsions : leur piège est ridicule !
Ne crois qu'en ta raison qui dicte ta valeur."

L'un et l'autre ont ouvert en moi un impossible,
Car je ne peux chasser l'Espérance et le rêve,
Je ne peux me passer ni d'espoir ni de Bible,
Sans quitter à jamais mon vécu et sa sève !

Entre les deux je vais, vers la mort, vers la vie,
En cheminant ici, au gré de mon envie :
Tantôt dominatrice, tantôt inassouvie,
N'en est-il pas ainsi en chemin dans la Vie ?

15 novembre, en regardant la version télévisuelle des "Feurs pour Algernon"
17 novembre, à Paris dans le métro.
Révision par Jean-Claude Vinard, Montséret, 8 décembre 2006

*****

(*) "Je t'adapte" - ad libidum

Terra incognita ! - 6c

 

*****

"A celui qui, le premier, par la pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.."
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

"Regardez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent point dans des greniers ; et votre père céleste les nourrit !"
(Matthieu, 6/26)

*****

"En Te reniant, je Te sanctifie, et ma raison en Toi est folie…"
(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922) Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

Le Major Samantha Carter et l'équipage du "Prométhée" (vaisseau d'exploration intergalactique) sont attaqués par un vaisseau inconnu et tentent de trouver refuge dans un nuage gazeux qu'ils se préparaient à explorer. Samantha (Sam) est blessée en tentant de réparer les avaries dans un compartiment isolé. Quand elle revient à elle, elle est seule dans le vaisseau abandonné par l'équipage visiblement capturé par les agresseurs. Samantha reprend les commandes et entreprend de réparer le vaisseau dont l'intégrité se dégrade rapidement en raison des dommages et de la corrosivité du nuage dans lequel il se trouve. Elle calcule et recalcule, inlassablement, les données dont elle dispose pour tenter de réparer et d'extraire le vaisseau à ce piège (elle est le grand spécialiste de l'astrophysique) mais sans aucun succès. Elle sombre alors dans un rêve semi-commateux et revoit en pensée ses équipiers (dont elle est mentalement très proche). Ils se penchent vers elle et lui disent des choses dont elle ne comprend pas bien le sens : "… Sam, revenez au début… ne vous acharnez pas sur les détails… occupez-vous de l'essentiel… tout ce que vous trouvez à faire, ce sont des diagnostics…" Une petite fille, s'approche d'elle en soufflant des bulles de savon et chante : "Quand tout l'espoir s'est enfui … Quand le soleil s'obscurcit… Dis-moi, jolie petite fille,… Quelle est cette étoile qui brille ? …" Elle revoit surtout son chef, le Colonel O'Neill, auquel l'unit une affection très forte mais totalement inavouée de part et d'autre (sens du service oblige !). Sans doute cela lui donne-t'elle le besoin ultime et la force de revenir à elle-même, et de trouver (une fois de plus !) la solution technique, qui libérera le vaisseau et ses compagnons…Mais elle, sera-t'elle libérée ?

("Le voyage interne" épisode 7/13 de la nouvelle série "Stargate SG1" de Brad Wright et Jonathan Glassner, diffusé le 30 avril par M6)

*****

Voyage intérieur
(version 2 inspirée par l'épisode 7/13 de Stargate SG1 :
voir version 1 en page 28 du chapitre "Un !")

*****

Quand le prévu s'estompe
Dans le halo des sens,
Quand la raison se trompe
D'algorithme et de sens,

Alors jaillit en nous
L'insensé : la Pensée
Qui d'un seul coup dissout
Les relents du sensé !

Elle avance et s'élance
Par delà les défenses
Du non-dit, du silence,
Qui cachaient l'existence

Aux idiots éblouis !
C'est un voyage interne
Aux confins inouïs.
C'est le prix que décerne

L'Imprédictible en nous,
Quand nous fermons nos cœurs
A tout ce qui demeure,
Et ranimons nos pouls

A tout ce qui rend fou :
Au ciel, à l'imprévu,
Aux poésies d'un sou,
Au rêve et au vécu !

Florence, 4 avril 2005

*****

 

Terra incognita ! – 6d1

*****

"A celui qui, le premier, par la pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.."
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

"Regardez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'amassent point dans des greniers ; et votre père céleste les nourrit !"
(Matthieu, 6/26)

*****

"En Te reniant, je Te sanctifie, et ma raison en Toi est folie…"
(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922) Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

Le Major Samantha Carter et l'équipage du "Prométhée" (vaisseau d'exploration intergalactique) sont attaqués par un vaisseau inconnu et tentent de trouver refuge dans un nuage gazeux qu'ils se préparaient à explorer. Samantha (Sam) est blessée en tentant de réparer les avaries dans un compartiment isolé. Quand elle revient à elle, elle est seule dans le vaisseau abandonné par l'équipage visiblement capturé par les agresseurs. Samantha reprend les commandes et entreprend de réparer le vaisseau dont l'intégrité se dégrade rapidement en raison des dommages et de la corrosivité du nuage dans lequel il se trouve. Elle calcule et recalcule, inlassablement, les données dont elle dispose pour tenter de réparer et d'extraire le vaisseau à ce piège (elle est le grand spécialiste de l'astrophysique) mais sans aucun succès. Elle sombre alors dans un rêve semi-commateux et revoit en pensée ses équipiers (dont elle est mentalement très proche). Ils se penchent vers elle et lui disent des choses dont elle ne comprend pas bien le sens : "… Sam, revenez au début… ne vous acharnez pas sur les détails… occupez-vous de l'essentiel… tout ce que vous trouvez à faire, ce sont des diagnostics…" Une petite fille, s'approche d'elle en soufflant des bulles de savon et chante : "Quand tout l'espoir s'est enfui … Quand le soleil s'obscurcit… Dis-moi, jolie petite fille,… Quelle est cette étoile qui brille ? …" Elle revoit surtout son chef, le Colonel O'Neill, auquel l'unit une affection très forte mais totalement inavouée de part et d'autre (sens du service oblige !). Sans doute cela lui donne-t'elle le besoin ultime et la force de revenir à elle-même, et de trouver (une fois de plus !) la solution technique, qui libérera le vaisseau et ses compagnons…Mais elle, sera-t'elle libérée ?

("Le voyage interne" épisode 7/13 de la nouvelle série "Stargate SG1" de Brad Wright et Jonathan Glassner, diffusé le 30 avril par M6)

*****

 

Voyage en Esprit
Voyage intérieur (version 3
inspirée par l'épisode 7/13 de Stargate SG1
voir
version 1 version 2 )

*****

Quand la Grâce s'estompe
Dans les fumées d'encens,
Quand le Sacré se trompe
D'algorithme et de sens,

Alors jaillit en nous
L'Inattendu : l'Esprit
Qui d'un seul coup dissout
Les scories de l'appris !

Il avance et s'élance
Par delà les défenses
Du non-dit, du silence,
Qui cachaient l'existence

Aux idiots éblouis !
C'est un voyage interne
Aux confins inouïs.
C'est le prix que décerne

L'Immatériel en nous,
Quand nous fermons nos cœurs
A tout ce qui demeure,
Et ranimons nos pouls

A tout ce qui rend fou :
Au ciel, à l'imprévu,
Aux poésies d'un sou,
Au rêve et au vécu !

(Orphelinat de Wutegblé, 5 août 2017
Temple d'Agomé,Togo, 6 août 2017)


"
Soeur Agomé", réchappée d'une église au Togo (Centre artisanal de Kpalimé)

http://dvinard.chez-alice.fr/

 

Terra incognita – 6e

Le Roc et la Marée

*****

J'errais près du dolmen qui domine Rozel ...
Le spectre m'attendait, l'esprit sombre et tranquille...
Me prit par les cheveux de sa main qui grandit…

(Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre", les Contemplations)

*****

J'errais dans les dolmens
Et menhirs d'Erdeven :
Là où finit la terre,
Là où frémit la mer,

En un lieu où l'écume
Se dissout dans la brume.
Roc et Marée luttaient,
L'un à l'autre disait :

Je suis l'inamovible,
Je suis l'impérissable,
Disait le solitaire
A la pulsion des mers.

Je suis l'insaisissable,
Je suis l'incontournable,
Disait le flux montant
Au rocher impotent.

En moi tu ne vois rien,
Dit le roc immobile,
Car tu vas et tu viens,
Sans projet, sans mobile,
Sans attache et sans fin.

Erdeven, Morbihan, 1er juin 2014, Ile au Moines, 2 juin 2014,
La Barbeyère Crest, 2 juillet 2014. v5

*****

Terra incognita – 6f

*****

"En des temps" dont parfois, retrouvons "la mémoire",
"L'être créé" "planait sur des ailes de gloire,"
… Las, nous l'avons quitté, et c'était le passé,
Un paradis perdu : J'ai nommé la Pensée !

Paradis perdu Enghien, dv, 13 juin 2004

Menhirs à Erdeven, Morbihan
(Photo DV)

En des temps dont, parfois, nous gardons la mémoire,
L'Être créé vibrait de chaleur et d'espoir :
Son corps était taillé dans l'onyx et le jade
Son cœur était brûlant, son âme était nomade !

Nomade, Ladakh, Inde, dv, août 2004

*****

Terra incognita ! - 7

Avis hominis
(L'homme oiseau)

*****

(D'après un épisode de
"Docteur Quinn, femme-médecin" de Betty Sullivan)
En 1860, Martin Chesterfield, professeur de science à l'Université, n'est plus sur terre : il rêve d'être un oiseau ! Echappé de l'asile dans lequel sa famille le cache, il vit dans les bois et tombe, bien fortuitement, en expérimentant l'une de ses inventions, sur Michaëla Quinn et son fils, Bryan ....

*****

*****

(*) Amphotère : se dit des espèces bivalentes (oxudes amphotères)

Terra incognita ! - 8

Il rêvait qu'il volait !
Il rêvait qu'il pouvait
Il rêvait qu'il voyait !
Il rêvait qu'il était !

Délaissant la science
l'aisance et l'omniscience,
Ces fruits de l'impuissance,
Il vivait dans l'enfance !

Un jour, ce solitaire,
Rencontra sur la Terre,
Un enfant et sa mère,
Médecin amphotère (*)

Qui soignait la misère
Et captait la Lumière.
A l'ami, à l'enfant,
Il enseigna comment

Se maintient dans les airs
L'oiseau, son congénère.
Mais ce rêveur était
Menaçant, entêté

Pour les sots qui étaient
Jaloux et s'apprêtaient
A remettre à l'hospice,
Sous de bien noirs auspices,

Ce doux rêveur d'Azur.
Mais libre, à sa mesure,
Hors du cachot, la mère
Rendit l'homme à ses frères !

Enghien, 20 mars 2003

*****

 

Terra incognita ! - 9

 

 

 

 

*****

Source en Mercantour
(Vallée des Merveilles, sous la Baisse de Valmasque)

(Photo Florence Valentin)

*****

 

 

 

 

 

Terra incognita ! - 10

 

Source.
(Le Fou et le Réel)

*****

"Créateur mon frère,
dans la folie tu as su trouver
la sagesse qui nous unit"

(Daniel Pons, "Le fou et le créateur" @ Sève)

*****

Avait-il trop compris ? N'avait-il rien compris ?
Et que savait-il donc que nous n'ayions appris ?
Que voyait-il là-bas pour qu'il en soit épris ?
Que trouvait-il en lui pour braver le mépris ?

Son regard était loin, sa passion assouvie.
Son âme aimait les fleurs et son être la vie.
Il ignorait la peur, la haine et les envies :
Il voyait le Réel qu'il nous avait ravi !

Car nous ne savions plus, le suivant dans sa course
Folle où il allait, seul, oubliant la Grande Ourse,
Quel était le substrat, quelle était la ressource
De nos vies délirant, sans Foi, loin de leur Source !

Enghien, 17 janvier 2003

*****

Terra incognita ! - 10a

*****

"A celui qui, le premier, par la pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.."
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

"Lorsque quelqu'un saisit, sans définition,
l'opinion vraie de quelque chose, son âme est dans le vrai"
(Socrate - Théétète, Platon, 202c)

*****

Lac de Taullicocha, Ririjirca (5810 m) et Pucajirca (6040 m), Pérou
(Photo Philippe Vérine)

*****

"La Nature accorde l'Ouvert à l'intérieur duquel immortels, mortels, ainsi que toutes choses, peuvent se rencontrer"
(Martin Heidegger "Approche de Hölderlin" p. 79, Gallimard)

*****

Terra incognita ! - 10b

Le poète égaré

*****

Eperdu, sans ressources,
Eloigné de sa source,
Il avait, dans sa course,
Egaré la Grande Ourse !

Elle avait disparu,
On l'avait prévenu,
Il ne l'avait pas cru.
Ce cas est bien connu

Quand on part sans boussole
Pêcher les idées folles
Dans un tas de symboles
De trucs, de paraboles.

Mais que disait-il donc,
En vers, en métaphores,
Lui qui, mieux que quiconque,
Savait que ses efforts

Ne pouvaient le conduire,
Au delà des souffrances,
Au delà des désirs,
Qu'au fiel de l'apparence.

Il lui fallait partir
Plus loin, plus loin encore,
Sans poids, sans souvenirs,
Vers l'oubli, vers la mort

De toute inquiétude,
De toute certitude,
Dont ciel et Croix du Sud
Montraient l'insolitude.

Au pieds des Cordillères,
Des pics, des cimes altières :
Caraz, Huascaran,
Santa Cruz et Hualcan,

L'Obscur disparaissait
Et l'Ouvert remplaçait
Le passé, le sensé,
Par l'effluve encensée

Du présent, de l'absence
De sens, de l'espérance,
Arrachant l'existence
Au poids de l'apparence.

C'était le cri ultime
D'une Foi insensée
Qui balayait les cimes
L'espace et la Pensée !

En avion entre Madrid et Lima, Pérou, 6 août 2005
En parcourant la Cordillère Blanche aux pieds de l'Huascaran, du Santa Cruz, de l'Alpamayo et du Taullijaru, Pérou, du 7 au 13 août 2005

*****

Terra incognita ! - 10c

 

*****

"Lorsque quelqu'un saisit, sans définition,
l'opinion vraie de quelque chose, son âme est dans le vrai"
(Socrate - Théétète, Platon, 202c)

*****

"Les mains" (45 mètres), Nazca, Pérou.

*****

 

 

Nazca : Pourquoi ?

*****

"L'amiral arrima :
Arrima quoi ? A rime, à rien !
L'amiral arrima.
(Jacques Prévert, Paroles)

*****

Nazca a-t'il un sens,
En soi, sans l'apparence
Que nous croyons avoir
Besoin de percevoir ?

Pourquoi avoir tracé
Ces lignes insensées,
Aux yeux des gens sensés,
Sur le sol du passé ?

D'aucuns ont cru y voir
un dessein, un pouvoir,
Sur le Temps, sur l'espoir,
Qu'ils voyaient, sans y croire.

Les experts pragmatiques
Y voient des sens éthique,
Pratique, astrophysique,
Oblique, ésotérique.

Qui répondent en eux
Aux clics et aux déclics
De ce mal endémique
De la raison qui veut

Qu'une pensée logique
Explique et décortique
Nos projets, nos actions,
Nos désirs, nos pulsions.

Quand donc comprendrons-nous
Cet infini en nous
Qui exprime et sous-tend
Le sens, la Vie, le Temps ?

Déchirant le présent,
Qui n'est là qu'un instant,
Pour inscrire à jamais,
Sur le sol enflammé :

Notre sang, notre sève,
Notre Foi, notre rêve !

Nazca, 15 août 2005

*****

 

Terra incognita ! - 10e

 

 

 

*****

Ile Ile flottante en roseau, lac Titicaca (610 m), Pérou.
(Photo DV)

*****

 

 

 

 

L'Insaisissable
(Aux Uros des îles flottantes du lac Titicaca, Pérou)

*****

Isolés
Du sensé,
Ils flottaient
Sur les laies
Occultées
Du passé.

Ils habitent
Aux limites
Insolites
Qui relient
L'infini
Au défi !

Sur l'îlot
De roseau,
A l'abri
de l'appris,
Ils recréent
Le sens vrai !

Insensibles
Aux sirènes
Du fixé,
Ils égrènent
L'Insensé,
L'Indicible

Qui jaillit
Dans la Vie,
Insufflant
L'insaisi,
Hors du Temps,
Dans l'Instant !

Lac Titicaca (610 m), Pérou, 19 août 2005
Cordillère de Vilcabamba, 20 août 2005

*****

Terra incognita ! - 10g

Pour la Vie
(D'après l'épisode de Stargate SG1)

*****

(*) "Et ne répondit plus que par un long silence
Au silence éternel de la divinité."
(Alfred de Vigny, Le loup)

*****

Les Êtres Supérieurs (**) sont vraiment sans complexes.
Ils ont créé la Vie, l'imprévu et le sexe,
Et puis la liberté : Elle était à l'index !
Ils le savaient, pourtant ! Cela nous rend perplexes !

Cadeau empoisonné ? A voir ? Car être aimé
D'un être emprisonné, cela peut-il jamais
Ouvrir tout grand la porte, interdite, enflammée,
D'un amour sans retour, incarné, sublimé ?

Mais l'homme était piégé : Il était créateur
De son destin, du temps, du bien et du malheur
Qu'il pouvait inventer, tout seul, selon son cœur,
Selon son libre arbitre, et sombrer dans la peur !

Devant la catastrophe, il se souvint de Dieu.
Il L'avait oublié ! Il accusa les cieux
De l'avoir laissé libre, adulte et responsable
Du mal qu'il avait fait : Dieu était donc coupable !

Il devait en répondre… mais ne répondait rien ! (*)
D'ailleurs existait-il encor, ce bon à rien
Qui planait dans l'abstrait où l'homme avait pris soin
De le placer là-bas, s'il en avait besoin…

Daniel, pourtant prophète, était bien seul, encore !
Face au destin, face à Nabuchodonosor(**),
Puissant Léviathan écrasant les espoirs
D'un peuple assujetti aux dieux fous, aux pouvoirs.

 

Mais il se redressa, prouvant qu'il était libre
De tout attachement au soi, à l'apparence,
Et l'Obscur disparut. Le rêve avait un sens :
La Vie avait montré sa matrice et sa fibre !

La Barbeyère, Crest, 8 septembre 2005)

*****

Le Misti ( 5825 m), le Chachari (6075 m) et le Picchu Picchu (5564 m), au-dessus du Couvent des Dominicains à Arequipa, Pérou

(**) Dans la cosmogonie de Stargate, Anubis (alias Nabuchodonosor, voir "Pacte avec le Diable" Sola Fide-70) va détruire toute vie dans l'univers. Les Êtres supérieurs (dont l'un l'a créé, par erreur et désobéissance) y sont totalement indifférents : Ce n'est pas leur problème mais celui des hommes ! Daniel, échu par là, ne l'entend pas ainsi ! Il lui (Anubis) "rentre dedans" sans effet, bien sûr, sinon qu'Omaha (son ange gardien coupable, alias Bethsabée - mais c'est une autre histoire) le neutralise en se perdant, elle aussi, pour la Vie ! Belle parabole, n'est-ce pas, au sujet des hommes qui accusent Dieu de tous leurs malheurs ?

Terra incognita ! - 10i

 

La porte des rêves (*)
(D'après l'épisode de Stargate SG1)

*****

(**) "Oh ! La nuance seule fiance"
"Le rêve au rêve et la flûte au cor."
(Paul Verlaine, "Art poétique")

*****

(***) "Et si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t'on ?"
(Marc 9/50)

*****

Rêver que l'on rêve et rêver encor
Que l'on rêve au rêve, au Réel, au Corps
Qui prend son essor, appelant la mort
Qui unit "le rêve et la flûte au cor !" (**)

Au rêve irréel, au Réel qui rêve
Aux rêves d'un Corps rêvé qui s'élève
Par delà l'envie, par delà le rêve,
Au rêve incréé, aux "Portes des rêves"

Qui s'ouvrent soudain, déchirant le voile
Cachant le promis, le vécu, l'étoile,
Aux yeux éblouis du présent qui scelle
La Pensée au sel (***), le rêve au Réel !

Enghien, 29 septembre 2005

*****

(*) Teal'c rêve… mais quel est son réel ? Lui, le guerrier Jaffa, libéré des faux-dieux, membre de l'équipe Stargate, rêve qu'il est pompier dans une brigade d'intervention et qu'il va donner l'un de ses reins à son meilleur ami. Dans son rêve il rêve qu'il voit, dans une voiture en flammes, son maître Bra'tac et plus fidèle ami sur sa planète d'origine.

Il veut le libérer, la voiture explose et Teal'c se retrouve ailleurs sur terre, rêvant toujours mais cette fois-ci dans la base de Stargate, soigné par ses compagnons d'armes pour un malaise inconnu. Il se réveille alors dans son rêve précédent, sans blessure et soigné par un psychiatre (Daniel, qui lui rappelle un compagnon d'armes disparu, alias le prophète, bien sûr) qui lui propose de l'aider à démêler ses rêves : Lequel est-il réel ?

*****

Une porte, Temple du Soleil, au Machu Picchu, Pérou

*****

Et si aucun de ces rêves n'était réel mais qu'ils étaient les rêves d'un autre vécu, encore plus dramatique celui-là ? En fait, il est mourant sur une planète dévastée, victime d'une embuscade et cherchant à sauver son maître, Bra'tac mourant lui aussi, en partageant avec lui la partie la plus vitale de son être : son symbiote Jaffa… (bien compliqué sans doute pour ceux qui ne seraient pas des familiers de la cosmogonie Stargate !)

Mais quelle superbe parabole, aux multiples facettes comme toute parabole digne de ce nom, et qui se décline à l'infini ! Mais un mythe, une parabole, n'ont pas besoin de se comprendre ! Ils parlent directement à notre Etre, ici entre les jeux de Nitendo ou de rafales d'armes automatiques qui encadrent généralement la diffusion de cette série sur M6, aux heures de grande écoute ! Quel est donc notre Réel, à nous ?

Terra incognita - 10ja

Sur le Brahmapoutre en crue (version 1)
(Dans un tourbillon fatal) -
voir
Version 2

*****

"Près d'un lac … je m'étais endormie … quand soudain …
("L'aigle noir" Barbara)

*****

Vivotant, de ci, de là,
M'étais endormi là-bas.
Dans un fleuve noir, ici,
Me suis réveillé transi !

Passif et oisif, là-bas,
Enchaîné à mes soucis,
Inutile et vain, là-bas
Tout prenait un sens (*), ici !

Plus rien, à perte de vue,
Dans cette immensité nue,
Tout repère était perdu,
Tout devenir, inconnu.

Sur mon fragile radeau,
L'angoisse avait disparu…
Je tournoyais dans les eaux
Du grand Brahmapoutre (**) en crue !

Je luttais, enfin, sans fin,
Vivant enfin ! … quand soudain,
Dans un tourbillon fatal,
Me suis réveillé, banal !

"Trou au chien" à Fécamp, Normandie, pendant les Grandes Marées,
17-18 octobre 2012, v2

*****

 

*****

Rêver que l'on rêve et rêver encor
Que l'on rêve au rêve, au Réel, au Corps
Qui prend son essor, appelant la mort
Qui unit "le rêve et la flûte au cor !"
("
La porte des rêves", Terra incognita ! p. 10i)

*****

"Déluge" par Gustave Doré - Illustration dans la Bible remise à son pasteur,
Eugène Arnaud, par l'église réformée de Crest en l'an 1900 @ Micheline Ponsoye
Photo DV

(*) "Ton âme est dans le vrai si tu en vois le sens" ("Théétète", dialogue de Socrate, Platon) - (**) Fleuve du Nord de l'Inde (en sanskrit "Fils de Brahmâ") dont les crues dévastent périodiquement le Bangladesh.

Terra incognita - 10jc

Sur le Brahmapoutre en crue (version 2)
(Raccroché au rivage oublié)
Version 1 -

*****

"Près d'un lac … je m'étais endormie … quand soudain …
("L'aigle noir", Barbara, 1970)

Vêtu de deuil, j'errais seul et triste sur la grève,
Songeant … au vain balancement du flux et du reflux …
… Soudain je pressentis qu'une grande pensée…
("La digue", "
Par les sommets vers l'Au delà", Jules Vinard, Fieschbacher, 1914)

*****

Dans la mer, je m'étais endormi.
La marée me couvrait à demi.
Sur la grève, étais-je réveillé ?
Le reflux m'emportait, dépouillé.

Embarqué sur un fragile esquif,
Comme, un jour, le malheureux Sisyphe (*)
Remontait sans relâche un rocher,
A l'oubli, je m'étais accroché.

De la terre embrumée, sans envie.
Sans projet, je m'étais enfui.
Dans la nuit, le vide et l'ennui,
En rêvant, je m'étais endormi (**).

Quand soudain, survint un fleuve noir,
Balayant, sans retour, l'illusoire.
Au grand jour, je me suis réveillé,
Raccroché au rivage oublié.

"Trou au chien" à Fécamp, Normandie, pendant les Grandes Marées,
17-18 octobre 2012, rev. 21 octobre 2012, v3

NB : Brahamapoutre - Fleuve du Nord de l'Inde (en sanskrit "Fils de Brahmâ") dont les crues dévastent périodiquement le Bangladesh.

 

*****
Rêver que l'on rêve et rêver encor
Que l'on rêve au rêve, au Réel, au Corps
Qui prend son essor, appelant la mort
Qui unit "le rêve et la flûte au cor !"
("
La porte des rêves", Terra incognita ! p. 10i)

*****

"Déluge" par Gustave Doré - Illustration dans la Bible remise à son pasteur,
Eugène Arnaud, par l'église réformée de Crest en l'an 1900 @ Micheline Ponsoye
Photo DV

(**) "La pulsion de mort, selon P. Marty, est indissociablement liée
à la pulsion de vie, dont elle n'est que la figure inversée."
(Claude Smadja, "La vie opératoire" @ Puf)

(*) Sisyphe, fils d'Eole, fut condamné à faire rouler éternellement un rocher jusqu'en haut d'une colline dont il retombait chaque fois avant de parvenir à son sommet.

Terra incognita – 10je

Parcelle

*****

Jésus prit du pain, le rompit et le donna à ses disciples ..
(Matthieu 26/26)

*****

Casser le thermomètre,
C'est un peu trop facile.
Sauter par la fenêtre,
C'est carrément débile !

Car en nous la Pensée (*),
Cette belle insensée,
Est là, entrelacée,
Sans jamais se lasser.

Elle vole et console,
Cajole et batifole,
Sans trop savoir que faire
Sur notre planisphère.

Pourquoi lui faudrait-il
S'amouracher d'un corps ?
Son lien est plus subtil :
Il se rit de la mort !

D'ailleurs, nous appartient-elle ?
Car ne sommes que parcelles,
Au mieux parfois, grains de sel,
D'un Levain Universel.

Créteil, 12 décembre 2012, v4

*****

(*) "A Celui qui le premier, par la Pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux" (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta

 

 

*****

"Puisque nous croyons à une âme unique, dont les nôtres ne seraient que des parcelles, si nous croyons à l’Universalité de la Pensée, nous admettons par cela même la communion la plus intime qui puisse exister entre nos âmes …" c'est encore au delà de ce qu'il m'est arrivé d'écrire !…

 

Aquarelle de ChantalHaskew-Frawley-Vinard
Photo DV

… Oui, en dehors du corps il y a l'âme ; et nos âmes sont chacune une parcelle de l'Esprit universel. Au-dessus de nous il y a cet Idéal vers lequel nous tendons parfois et vers lequel nous voulons tendre et qui est le même pour tous. Le but de la vie, c'est de tâcher de réaliser cet Idéal avant le terme qui nous est assigné.

(Lettre du lieutenant Jean Vinard à sa mère la veille de sa mort
29 septembre 1915 en Champagne)

*****

 

Terra incognita ! – 10jg

*****

Dans les régions du Nord, où l'immensité règne,
J'ai rêvé qu'il était une vaste montagne
Dont le sommet neigeux montait, touchait le ciel …
(Jetsun Kabum Milarepa, "La Vision", transcription dv)

*****

Mur, ville
Et port,
Asile de mort,
Mer grise …

Dans la plaine,
Naît un bruit,
C'est l'haleine
De la nuit …

En montant au Drôlma la (5660 m) Kaïlash, Tibet
(photo Claude Rival)

*****

…On doute
La nuit,
Tout passe,
Tout fuit,

L'espace
Efface
Le bruit
(Victor Hugo, les Djinns)

http://dvinard.chez-alice.fr/kailash.htm
Antinomie existentielle

http://dvinard.chez-alice.fr/

 

Terra incognita ! – 10jh

 

Kaïlash

(L'indicible espérance d'un vécu qui prendrait un sens !)

Dédié à la ferveur des pèlerins hindouistes et bouddhistes qui défendent encore (seraient-ils les derniers ?) nos racines mentales.)

*****

Mur, glace,
Espace,
Audace,
Angoisse.

Pilier de l'Invisible,
Sommet inaccessible,
Cime de l'impossible,
Refuge du sensible !

Dans la nuit,
Dans l'oubli,
Tu te dresses,
Tu agresses
La tiédeur
De mon cœur !

Tu effaces
Toute trace
Du savant,
Du Temps,
Du vent
Qui passe !

Tu insuffles
En mes sens
L'indicible
Espérance

D'un vécu,
D'un imprévu,
D'une absence
Qui prendraient un sens !

*****

En montant au Drôlma La (5660 m) Kaïlash, Tibet, 13 septembre 2013
Au poste de police de Toling; Guge, Tibet, 15 septembre 2013
Sur les pistes du Ngari vers Gerzé, Tsochen et Saga, Tibet, 19 septembre 2013

 

(photo dv)

(photo Claude Rival)

(photo dv)

(photo Claude Rival)

 

(photo Claude Rival

(photo Claude Rival)

(photo Claude Rival)

(photo Claude Rival)

 

Terra incognita – 10k

Bouquet de lavande
(A Sarasvati)

*****

Sculpture bois (Patan)
(photo dv)

 

*****

Bouquet de lavande,
Bouquet d'imprévu,
En vibrante offrande
Au ciel entrevu !

Bouquet d'asphodèles,
Parfum d'irréel,
Bouquet d'immortelles
Vivant et Réel !

Sarahasvati(*)
Un jour a ravi
Ici, à l'envie,
Le rêve à l'envi !

La Barbeyère, Crest, 3 juillet 2012

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/

 

(*) Incarnation de Vishnou – Déesse de la musique et des arts

 

 

 

Terra incognita – 10l

 

 

 

*****

Près de Cobonne (Drôme)
(
photo dv)

*****

 

Terra incognita ! - 11

 

 

 

*****

Acrylique originale de Roland Muller
"Roland" (Peintre Gémail - 1989)

(Photo DV)

*****

 

 

 

 

 

Terra incognita ! - 12

 

Création
(en écoutant la symphonie
en ut majeur de Franz Schubert)

*****

"Mon royaume n'est pas de ce monde..."

(Jean 18/36)

*****

A l'ombre du néant il puisait la détresse,
A l'ombre de la Croix il buvait la faiblesse,
A l'ombre du désir il transgressait l'ivresse,
A l'ombre du Pardon, suffocant de tendresse,

Il étendait le Ciel sur les choix, sur les rêves
De la nuit hérissée de matière et de glaives,
Nourrissant la Pensée de projets et de sève,
Irriguant, par delà le soleil qui s'élève,

L'univers assoiffé de chansons et de fleurs,
D'espérance et d'émoi, de bonheur, de chaleur...
Pour l'ombre analytique, il n'avait pas de place,
Dans la vie disséquée, il ne voyait que glace,

Du vent empoisonné, il délivrait l'espace,
A l'être écartelé, il proposait la Grâce,
Il recouvrait de joie, les pleurs et les erreurs,
Il était fou, bien sûr, et parfois (*), créateur !

Firdousi, Guerrevieille, 19 avril 2004

*****

(*) par la Foi, bien sûr !

 

Terra incognita ! - 13

 

"Boule de neige"

*****

Elle était innocente, espiègle et volubile,
Echappée aux frayeurs d'un aigle ou bouquetin,
Et bondissait de joie sur la pente fragile
Qui surplombait l'abîme insondable et hautain.

Mais elle était pourtant la cause irréversible,
Implacable et fatale en son trajet certain,
De la chute au tombeau, désespoir indicible,
Des êtres condamnés à subir leur destin.

Elle était sans projet, idée impondérable,
Mais réveillait en eux tous leurs désirs capables
De résonner alors, augmentant de puissance,
Nourrie par leurs cerveaux, instruments de démence !

C'était une avalanche, entraînant dans sa chute
Tous les travaux humains, les espoirs et les luttes.
Un moment contenue, elle effaçait leur route,
Balayant les envies, les angoisses et les doutes,

Car elle était aussi délivrance et pardon,
Submergeant sur la Terre esquives, abandons
D'un manteau de Lumière, immaculé, foetus,
D'où jailliraient bientôt, perce-neige et crocus !

Stage ENSA "Neige et avalanches", Chamonix, 29/30 mars 2003
La Barbeyère, Crest, 13 avril 2003

*****

 

 

Terra incognita ! - 14

 

"Bouts de rien"

*****

Boucles d'or, boucles d'Azur,
Boucliers, boucles d'air pur,
Boutons d'or ou boute-en-train,
Bout du monde ou bouts de rien ...

Boutonnés, bouclant sans fin,
Bondissants parfois, enfin,
Bouquetins ou séraphins,
Bouts de rien ou aiglefins.

Dyslexiques, anorexiques,
Aphasiques, antinomiques,
Ces bouts de rien et leur clique,
Grondent en nous leur supplique.

Bout à bout, la vie s'envole,
Boulimique, elle extrapole,
Bouleverse ou devient folle,
Court, coule, saoule ou console

Ces bouts de rien sont en nous,
Au bout du nez qui voit tout,
Les pieds de nez du quatrain
Aux boucles d'or ou d'airain !

Enghien, 16 avril 2003

*****

 

 

Terra incognita ! – 1401

 

 

 

Art populaire chez un artisan à Samarcande, Ouzbékistan
(photo dv)

 

Le pipeau

*****

"... Dans cette situation critique
Il se mit à faire d'la musique...."
(Le roi du Congo, comptine populaire)

*****

"De la musique avant toute chose..."
(Paul Verlaine, Art poétique"

*****

La bataille rageait,
Les assiettes volaient,
Mais dominant la lutte,
Michel sortit sa flûte

Qui d'un seul coup calma
Les jurons, les fracas,
Imposant une trêve
Au Panthéon du Rêve !

De fait, chers auditeurs,
Notre héros sans peur
Dans les cœurs s'éleva,
Car ce geste pathétique :

Invoquer la musique !
Très haut, le propulsa :
Au sommet de l'Olympe !
Car partout où ça grimpe ..

Mi fa sol la si do
...On entend du pipeau !

(Dans un restaurant à Samarcande, 6 septembre 2017)

*****

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Terra incognita ! – 14a

Transhumance
(L'intranshumain)
*****

L'amiral arrima. Arrima quoi ?
A rime à rien. L'amiral arrima !
(Jacques Prévert)

"Pourquoi la mort nous soucie-t'elle"
"Et non la vie des animaux … ?"
("
Sans distinction" Arequipa, 16 août 2005)

*****

C'était bien un long fleuve,
Un long fleuve imbécile :
L'intranshumaine épreuve
Avait squatté la ville !

Les humains regardaient
Les moutons qui passaient.
Les moutons regardaient
Les humains qui béaient .

Qui regardait, bêlait ?
Qui béait, regardait ?
Qui broutait ? Qui passait ?
Qui vivait ? Nul ne sait !

"Ton âme est dans le vrai,"
"Si tu en vois le sens (*)" :
Socrate ainsi livrait
Du sens, la quintessence.

Die (Drôme), 17h15, 23 juin 2012, v3

*****

(*) "Téétète" de Platon – "La science l'apparence et le sens"

 

 

*****

"Les éléments premiers, ceux-là que tu respires,"
"Tu peux bien les nommer, mais non les définir !" (*)
La Vie, l'Amour, la Joie et tout ce qu'on désire
Sont là sous ton regard, tu n'a qu'à les saisir ! ….

*****

Fête de la transhumance à Die (Drôme)

Départ pour les alpages
(Photo DV)

... Le vent, la mer, la neige et tout ce qui t'inspire,
Sont là pour te nourrir, sont là pour assouvir
Cet infini en toi qui voudrait bien s'ouvrir
Au rêve, à la Pensée, au large et au sourire !

("Le sang noir du désir",
à bord d'
Eloise II, au large de Benodet, Bretagne, 3 juillet 2005)

*****

Terra incognita – p. 15

 

*****

Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
(Jean Racine, Andromaque, acte V, scène V, 1667)

C'est l'essaim de Djinns qui passe
Et tourbillonne en sifflant,
Les ifs que leur vol fracassent...
(Victor Hugo, Les Orientales, 1828)

*****

Tableau de Robinson Descubes

Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'indécis au précis se joint.

(Verlaine, Art poétique, 1885)

*****

 

 

L'essence et le sens
(Petit essai phonétique)

*****

Essence ou non-sens
Existence, absence
Quintessence, encens,
Outrance, indécence...

Les mots ont un sens,
Lequel ne dit mot
Du sens en balance
Entre chaque mot !

Qu'importe leur sens :
Ils sont résonnance,
Feu, incandescence
Ou coïncidence...

Le sens est présence,
Le mot est absence
D'envie, d'espérance
Et d'impertinence...

Mais il sonne et danse
D'un espoir immense :
Il est connivence
Entre les silences !

Et leur chaîne encense,
Par inadvertance,
Les pas, les cadences
De l'essence et du sens !

Firdousi, Guerrevieille, 20 avril 2004

*****

Terra incognita ! - 16a

*****

(a) "Mon opinion, donc, est que celui qui sait quelque chose
a la sensation de ce qu'il sait, et que, telle est du moins l'apparence présente,
la science n'est pas autre chose que la sensation."
(Théétète (citant Protagoras) - Théétète, Platon, 151a)

(b) "Ecoute alors un rêve, en réponse à un rêve…"
Socrate - Théétète, Platon, 201d)

"Du sens, la quintessence"

Chantal Haskew-Frawley-Vinard

(c) "En fait, il est impossible que l'un des éléments premiers
(à partir desquels nous-mêmes et les autres choses sont constitués)
soit exprimés par une définition car il lui appartient seulement d'être nommé…"

"…Les noms des éléments, liés ensemble, deviennent (alors seulement)
une définition… dans une disposition (propre à) la science."
Socrate - Théétète, Platon, 201e-202b-c)

(d) "Lorsque quelqu'un saisit, sans définition,
l'opinion vraie de quelque chose, son âme est dans le vrai"
(Socrate - Théétète, Platon, 202c)

*****

 

La science, l'apparence et le sens

(d'après Théétète - dialogue avec Socrate - de Platon)

*****

La différence entre les imbéciles et les savants,
C'est que les uns croient qu'ils savent, et les autres savent qu'ils croient !
(Jean Rostand)

*****

La science a-t'elle un sens, en soi, sans l'apparence (a)
que nous captons ici, en son nom, par nos sens ?
Elle en forme un tissu, réel en apparence
Qui nous dit ce qu'on voit, mais pas quel est son sens.

"Ecoute alors un rêve en réponse à un rêve" : (b)
Les premiers éléments, ceux-là que tu respires,
Ceux à partir desquels tu as nourri ta sève,
Tu peux bien les nommer mais non les définir . (c)

"Ton âme est dans le vrai si tu en vois le sens" . (d)
Car ces noms ont formé, en toi, la connaissance :
Guidant ton opinion, fondée sur l'apparence,
Mais que tu peux saisir, définir : C'est la science.

Saint-Raphaël, 19 mai 2005

*****

"Ce n'est pas le savoir qui nous montre le vrai"
Disait Socrate en rêve : Il voulait délivrer
L'humain de la caverne où l'erreur l'enfermait.
Le siècle a-t'il brisé son rêve à tout jamais ?

Enghien, 29 mai 2005

*****

 

Terra incognita ! - 16c

*****

Le double (réplique mécanique) de Samantha l'appelle à l'aide : Elle prétend qu'elle veut la mort (que les humains détiennent pour se protéger contre son espèce). Elle a toutes les qualités et tous les souvenirs de Sam, y compris la capacité d'aimer et de trahir, que son créateur (le "réplicateur Numéro Cinq") qui l'aimait lui a implanté pour tenter de retrouver en elle, celle qui l'a abandonné.

En fait, on comprend vite qu'elle cherche à duper les terriens pour se réapproprier et modifier à son profit cette arme (c'est ce qu'elle obtiendrait en mourant par cette arme de leurs mains).

Fleurs (Cordillère Blanche, Pérou)
(photo dv)

Mais elle veut surtout trahir son créateur, le détruire et le supplanter !

Qui est donc vulnérable ? Sam, ou sa "réplique ? L'objet aimé ou celui qui l'aime ?

Qu'est-ce qui les rend vulnérables ? La capacité d'aimer, ou celle de trahir qui en découle ? Mais l'une et l'autre sont elles si différentes, après tout ?

*****

Terra incognita ! - 16d

Vulnérable
"
Aimer, c'est trahir !"

(D'après l'épisode 8/11 de Stargate SG-1)

*****

"Vous voyez que sans moi, jusqu'à présent, aucune liaison n'aurait de durée, le peuple ne supporterait pas longtemps son prince, l'ami son ami, la femme son mari…, s'il n'y avait entre eux tromperie réciproque, prudente connivence, enfin le lénifiant échange du miel de la Folie !"

(Eloge de la folie, XLI, Erasme, @GF Gallimard)

*****

Aimer et trahir ?
Aimer ou trahir ?
Est-ce différent ,
Est-ce récurrent

Ou exceptionnel
En lui ou en elle ?
Est-ce la Folie
Ou l'anomalie

Qui différencie
L'imprévu ici,
Qui rêve et console,
En divine obole,

Cet humain frivole,
Privé de boussole
Par l'évanescence
De son apparence ?

Aimer c'est trahir,
Trahir c'est aimer
Un fou qui n'aspire
Qu'à se faire aimer

Par l'imprévisible
Qui rend vulnérable
Le corset risible
De l'Impénétrable

Qui s'ouvre et dévoile,
En milliers d'étoiles,
Un bouquet sauvage
De rire et d'outrage,

Qui chasse et remplace
L'ordre et le sensé
Qui cachaient l'espace
Ivre et la Pensée !

(Entre Paris et Brest, 2 juillet 2005)

*****

 

Terra incognita ! – 16da

 

Lumière, solitude et nuit !

(D'après "le chant de nuit" – "Ainsi parlait Zarathoustra" de Friedrich Nietzsche)

*****

Voici la nuit : A présent parlent toutes sources,
Jaillissant du plus haut pour parler à mon âme,
Et mon âme, elle aussi, jaillit comme une source.
D'un homme qui aime, elle est cri, elle est son âme !

Voici la nuit, toutes chansons de ceux qui aiment
S'éveillent maintenant et d'un homme qui aime
Elle est chanson, elle en est âme, elle en est cri !
Lumière suis ! Ah que ne fussé-je Nuit !

Lumière me ceint : Solitude est en elle.
Que ne fussé-je obscur et nocturne comme elle !
Astres scintillants et célestes lucioles,
Désir d'amour, d'inassouvi, divine obole,

Prodiguez la lumière, en elle je vis
Mais ravale en moi la flamme qui en jaillit.
Ma propre lumière est solitude et nuit;
Lumière je suis, solitude et nuit !

(Entre Paris, Gare de Lyon et Crest, 8 avril 2009)

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/peine2.pdf
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*****

"La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas reçue"
(Jean 1/5)

"Il y eut des ténèbres sur toute la terre ... le soleil s'obscurcit et le voile du temple se déchira ..."
(Luc 23/44-45)

Voici la nuit ; plus haut parlent à présent toutes sources qui jaillissent. Et mon âme, elle aussi , est une source jaillissante... Maintenant s'éveillent toutes chansons et d'un homme qui aime mon âme ... chanson... en moi ...inassouvissable... désir d'amour...

Agaves à Guerrevieille, Sainte-Maxime, Var (photo dv)

Lumière suis ; ah ! que ne fussé-je nuit ! Mais c'est ma solitude que de lumière je sois ceint. ...Ah ! ne fussé-je obscur et nocturne... Ô petis astres scintillants et célestes lucioles ! ... je ravale en moi les flammes qui de moi-même jaillissent...

(Le chant de nuit" – "Ainsi parlait Zarathoustra" de Friedrich Nietzsche – Traduction de Maurice de Gandillac – Gallimard, p 136)

*****

 

Terra incognita ! – 16dc

 

 

****

Peine du monde

(D'après "le Chant du marcheur de nuit" – "Ainsi parlait Zarathoustra" de Friedrich Nietzsche)

*****

Profonde est la nuit, quelle est donc cette ivresse
Qui rumine entre peine et souffrance et plaisir ?
Peine de dieu, peine du monde, elle se dresse
Entre l'heur, le malheur, la peur et le désir !

Hélas ! Comme elle en rit, cette ivre poétesse
Qui prodigue l'amour, la haine et la détresse !
Ô bonheur, ô brise toi, ô pleure, ô mon cœur,
Dans quelle nuit as tu voulu fuir ta douleur ?

Peine de dieu, peine du monde, onde profonde,
Plaisir veut éternité, amour et durée ...
Malheur ! En un puits sans fond que n'ai-je sombré :
Le monde dort, hurle le chien, tourne la ronde !

Firdousi, Guerrevieille, Sainte-Maxime, Var, 11 avril 2009, v3

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/peine2.pdf

http://dvinard.chez-alice.fr/nuit.pdf

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Terra incognita ! – 16dc1

*****

Malheur à moi, ... En des puits profonds (que) n'ai-je sombré ? Le monde dort - ...Hurle le chien, brille la Lune. ... Profonde est la peine du monde ...
Peine de dieu est plus profonde, ...

*****

Marchande à Padum, Zanskar, Laddakh, Inde (photo dv)

*****

... Hélas ! Hélas ! Comme elle rit, comme elle râle, et halète la mi-nuit ! .. Cette ivre poétesse ! Dans une ivresse plus grande a-t'elle noyé son ivresse ? Qu'est-elle en train de ruminer ?... Ô heur, ô douleur, brise toi, ô mon coeur ... plaisir veut éternité !

(Le Chant du marcheur de nuit" – "Ainsi parlait Zarathoustra" de Friedrich Nietzsche – Traduction de Maurice de Gandillac – Gallimard, p 384-389)

*****

Terra incognita ! 16 de

 

*****

Pour y sauter … !

Guelta dans le défilé de Benzouh, Algérie
PhotoDV

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/sacrebleu.htm

"Ce jour là, je l'ai vu !""Le lendemain, il m'attendait""Sublime ? Ridicule ?"

*****

 

 

Sacrebleu !
(" Pour y sauter, pour y mourir !")

*****

Devant ces jeunes corps, déchirés, mis à plat,
Dont le sang s'écoulait, furtif, des matelas …"

("Ce jour là, je L'ai vu …" Bou-Saada, Algérie, 1962)

*****

Etions nous verts ? Etions nous bleus ?
Mais pissions de peur, Sacrebleu !
Lorsque ce foutu camion
A pénétré dans le canyon.

Dix macchabées, ces temps derniers,
C'était le tribu à payer ! …
Serrions-nous donc, assurément,
Nos attributs, à ce moment !

Sûr que cela ferait vilain,
Pour le moral de nos copains,
Si, dans cet admirable goum,
C'était à nouveau le grand "Boum".

Mais non ! Ce n'était pas le jour,
Vers nos amours, de repartir,
Fallait attendre notre tour
Pour y sauter, pour y mourir ! …

Dans le défilé de Benzouh, Algérie, 1962
La Barbeyère, Crest, Drôme, 26 avril 2012

*****

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Terra incognita ! – 16de2

 

 

(*) Le Bien-Aimé est si proche de moi

Plus proche de moi-même que ma propre âme

Par Dieu ! de Lui, je ne me souviens jamais

Car le souvenir est pour celui qui est absent.

Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273)

Rubâi'yât, @ Albin Michel

"Mont Kaïlash vu de Manasarovar"
(Photo dv, sept 2013)

(**) "Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous lorsqu'il nous parlait en chemin ?"
(Luc 24/32)

(*) "Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi"
(Galates 2/20)

****

 

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Terra incognita ! – 16de3

 

Besoin d'un dieu ?

(**) "En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un
de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait."
(Matthieu 25/34)

*****

Nous avons tous besoin d'un dieu,
Qu'il soit d'ici ou bien d'ailleurs.
Un dieu qui nous ferme les yeux,
Un dieu qui calme nos frayeurs !

Ce dieu est-il dans l'univers ?
Ce dieu est-il dans nos pensées ?
Ce dieu est-il vraiment sur terre ?
Ce dieu serait-il pas dépassé ?

Nous le cherchons sans trop y croire
Dans les fables et dans l'histoire
Dans nos héros, nos religions,
Fantasmes et superstitions.

Peut-être n'est-il pas si loin ! (*)
Peut-être est-il sur notre chemin ? (**)
Peut-être a-t'il pas besoin de nous ?

Nous souviendrions nous en ce lieu
Que nous avions besoin d'un dieu ?

(30 novembre 2020,, v2,, La Barbeyère, Crest, Drôme,
pendant le reconfinement d'automne 2020)

Terra incognita ! - 16e

 

A bord d'Eloise II
(Photo DV, juillet 2005)

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(*) "La science, l'apparence et le sens", DV, 29 mai 2005)

Terra incognita ! - 16f

Le sang noir du désir
(version "Mer")
version "Montagne"

*****

"Comme je descendais des fleuves impassibles…"
"Le bateau ivre", (Arthur Rimbaud, Société du Mercure de France)

*****

"En fait, il est impossible que l'un des éléments premiers
(à partir desquels nous-mêmes et les autres choses sont constitués)
soit exprimés par une définition car il lui appartient seulement d'être nommé…"

"Ton âme est dans le vrai si tu en vois le sens !"
Socrate - Théétète, Platon, 201e @GF Gallimard)

*****

"Les éléments premiers, ceux-là que tu respires,"
"Tu peux bien les nommer, mais non les définir !" (*)
La Vie, l'Amour, la Joie et tout ce qu'on désire
Sont là sous ton regard, tu n'a qu'à les saisir !

Le vent, la mer, la neige et tout ce qui t'inspire,
Sont là pour te nourrir, sont là pour assouvir
Cet infini en toi qui voudrait bien s'ouvrir
Au rêve, à la Pensée, au large et au sourire !

Attaché aux récifs du temps, par l'apparence,
Tu navigues sans fin sur l'océan des sens
Qui se jouent de ton cœur comme un bouchon qui danse
Au gré des sentiments, des peurs et des souffrances.

Mais un jour, arrachée à son indifférence,
Ton âme partira, sans lien, sans résistance,
Vers de nouveaux bassins où coule en abondance
Le sang noir du désir, du large et de l'errance !

(En mer, à bord d'Eloise II, au large de Benodet, Bretagne, 3 juillet 2005)

*****

Terra incognita ! - 16e2

 

 

 

*****

Le Langtang Lierung (7225 m, Népal)
(Photo DV)

 

(*) "La science, l'apparence et le sens", DV, 29 mai 2005)

 

 

Terra incognita ! - 16f

Le sang noir du désir
(version "Montagne")
(version "Mer")

*****

"Comme je descendais des fleuves impassibles…"
"Le bateau ivre", (Arthur Rimbaud, Société du Mercure de France)

*****

"En fait, il est impossible que l'un des éléments premiers
(à partir desquels nous-mêmes et les autres choses sont constitués)
soit exprimés par une définition car il lui appartient seulement d'être nommé…"

"Ton âme est dans le vrai si tu en vois le sens !"
Socrate - Théétète, Platon, 201e @GF Gallimard)

*****

"Les éléments premiers, ceux-là que tu respires,"
"Tu peux bien les nommer, mais non les définir !" (*)
La Vie, l'Amour, la Joie, tout ce que tu désires
Sont là sous ton regard, tu n'as qu'à les saisir !

Le vent, le froid, la neige et tout ce qui t'inspire,
Sont là pour te nourrir, sont là pour assouvir
Cet infini en toi qui voudrait bien s'ouvrir
Au rêve, à la Pensée, à la cime, au sourire !

Attaché aux névés du Temps, par l'apparence,
Tu titubes sans fin dans l'ouragan des sens
Qui se jouent de ton cœur comme en l'aimé, l'absence,
Au gré des sentiments, des peurs et des souffrances.

Mais un jour, arrachée à son indifférence,
Ton âme partira, sans lien, sans résistance,
Vers de nouveaux sommets d'où coule en abondance
Le sang noir du désir, du rêve et de l'errance !

Enghien, 23 juin 2011

*****

 

Terra incognita ! - 16fg

(*) "Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,

Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;

Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,

Et ce bien idéal que toute âme désire,

Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !"

("L'isolement", Méditations poétiques, Alphonse de Lamartine (1790-1869)

Dans la forêt d'Agomé, Togo
(photo dv)

(**) "Veux-tu savoir comment, dans les déserts du Doute,

Quand la terre et le ciel dans la nuit sont plongés...

...Ne fixe pas tes yeux seulement sur l'étoile

que l'Idéal allume sur l'horizon...

...Attache tes regards aussi sur la poussière,

Dont la vague blancheur dessine ton chemin..."

("Le Sentier", Par les sommets vers l'Au-delà, Jules Vinard (1848-1920)
Ed Fischbacher)

 

 

 

 

 

Les jardins d'Agomé

*****

La Paix, comme la pluie, ruisselait en ce lieu.
En ce jardin d'Eden s'épanchait sous nos yeux
La ferveur, la senteur et les grands camaïeux
D'Hibiscus, Flamboyants... aux parfums orgueilleux.

C'est ici que la Terre éclairait la Pensée
Qui montait frémissante au delà du sensé,
Au delà d'un prévu délivré du pesant
Qui attachait mon cœur au moi insignifiant.

"Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre" (*),
Implorait le poète oubliant que nos pas
Trébuchants sur les sols des chemins d'ici-bas,
Sont aussi ceux qui vont, furtifs, vers la Lumière !

"Attache tes regards, aussi, sur la poussière,
dont la vague blancheur dessine ton chemin..." (**)
Me disait mon aïeul, m'enseignant que la Terre,
Luxuriante ou désert nous traçait nos chemins !

Agomé Tomegbé, Togo, 28 juillet 2017.

*****

 

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Terra incognita ! – 16fi

".. Le Temps, c'est l'apparence
D'un vécu linéaire
Qui fait croire à nos sens
Que la vie n'est sur terre
Qu'un tissus continu
D'allées et de venues...

...Que l'on nous dit logiques
Ou bien chronologiques..
Tout celà n'est qu'un leurre,
Le Réel est ailleurs,
Il est ilimité,
C'est lui l'Eternité !"

("L'Illimité", entre Crest et Guerrevieille, dv, 5 novembre 2005 )

Forêt d'Agomé, Togo
(photo dv)

" Seigneur, fais taire en moi ce qui n'existe pas :

La peur, la haine en moi ont tissé l'Irréel,

Leur flux est mon vécu, il s'accroche à mes pas,

Il altère mes sens, mais il n'est pas réel !."

(Firdousi, Guerrevieille, Var, dv, 6 octobre 2007)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Forêt d'Agomé

*****

Le Temps a traversé
La forêt d'Agomé
N'y laissant nulle trace
De prévu, de connu,
N'y laissant nulle empreinte
De conçu, de voulu,
Ne portant nulle atteinte
A l'harmonie vécue
Ici, en ce jour là.
D'ailleurs, est-Il venu
Furtif, de ci, de là ?
Puisqu'Il n'existe pas !

.Entre Agomé et Kpalimé, Togo, 3 août 2017.

*****

 

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Terra incognita ! - 17

 

Résonances

(I)

Le Fou et le Vrai

(A Michel, un archange)

*****

"Clou mon frère fou,
lorsque j'ai vu briller dans ton regard fixe
une telle lumière, j'ai compris ..."

"Clou mon frère de démence, viens, près de moi,
viens ! ensemble nous allons danser."

(Daniel Pons, "Le fou et le créateur" @ Sève)

*****

"Ce qui est folie dans le monde,
Dieu l'a choisi pour confondre les sages."

(Epitre aux Corinthiens 1/28)

*****

Mais qui donc a commencé ?
La poule, ou l'oeuf ? On ne sait !
Ou bien les deux à la fois ?
Mais non, il faut faire un choix !

Il faut toujours un coupable
Qui soit puni dans la fable :
C'est moral et c'est fatal,
Car choisir, c'est capital !

 

 

Terra incognita ! - 18

 

Le Fou, ici, en témoigne :
Il fallait bien qu'on le soigne
Puisqu'il prétendait, qu'en fait,
Le Vrai était dans sa tête !

Le Fou aimait le Réel
Et c'était bien naturel,
Puisqu'en un jour solennel,
Il lui avait donné l'aile

Qui déplaçait les collines,
Qui survolait les ravines
Creusées par l'âme assassine
Du savant dans ses racines !

Du Réel il était fou
De joie, et lui, en échange,
Parlait de choses étranges
Qui résonnaient, tout à coup

En nous, si près, si réelles
Que l'on oubliait desquelles,
Du Fou, du Réel ou d'elles,
Jaillissaient les étincelles !

Le savant était formel
Pour lui, seuls étaient réels
La matière et le savoir
Qui conféraient son pouvoir.

Il fallait en finir vite :
On a crucifié le Fou.
Mais on a ce qu'on mérite :
Le Réel n'est plus chez nous !

Dans le métro, à Paris, 20 janvier 2003

*****

 

Terra incognita ! - 19

 

 

 

 

 

*****

"Moi, je n'ai pas oublié ..
un monde ignorant la peur ..
comme c'est étrange et comme c'est beau ! ..
et vous, John .. l'avez-vous perdu ?"

("Ruses de guerre",'épisode I/17 de Cosmos 1999
de Gery et Sylvia Anderson)

(Voir "Visions esséniennes - 25")

*****

"Haïssez-moi, haïssez-moi, haïssez-moi ! ..."

("L'élément Lambda", épisode II/19 de Cosmos 1999
de Gery et Sylvia Anderson)

(Voir "Visions essniennes - 29")

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

Terra incognita ! - 20

 

 

Résonances
(suite)

(II)

Les deux soeurs

*****

Amies et unies, ce sont vraiment deux soeurs.
L'une est nommée la haine et l'autre la peur.
Virtuelle en fait, leur substance résonne
En la chair desséchée que l'Être abandonne.

Quand l'une a vu le jour, aussitôt accourt
A son tour, sa soeur, pour lui porter secours.
Orgasme immatériel et ronde infernale,
Leur couple alors vit en ce rite ancestral !

Ainsi dans l'univers, parut la matière :
Non-sens en la Lumière, pervers imaginaire,
Résonnant avec lui, aveuglant la Terre,
Echappée d'un trou noir, vide, anti-matière !

Refuge d'Ambel, Vercors, 28 janvier 2003

*****

(à suivre)

 

 

 

Terra incognita ! - 21

 

 

Résonances
(suite)

(III)

*****

".. Après avoir vu, ils firent connaître
ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui les entendirent furent étonnés
(frappés du tonnerre) de ce que disaient les bergers ..."

(Evangile selon Saint -L uc 2/17-18)

*****

"Sache, que celui qui connait le secret
de l'Epanchant et du Recevant,
... connaitra le secret du lien
entre toutes les Sefirot ... "

"Comment les unes reçoivent des autres
et se nourissent les unes des autres ..."

"David et Bethsabée étaient destinés,
l'un à l'autre, de toute éternité !"

(Joseph Gikatila 1248-1325 :
Le secret du mariage de David et Bethsabée)

*****

 

 

 

(*) La Flûte Enchantée : Evocation d'après Emanel Schikaneder et Wolfgang Amedeus Mozart (voir page 83+)

Terra incognita ! - 22

 

David et Bethsabée

*****

Résonance ou dissonance ?
Etonnance ou détonnance ?
Les bergers sont étonnés :
Un Enfant leur est donné !

La tempête a éclaté
Mais c'est la Flûte Enchantée (*)
Qui dans nos coeurs a brisé
L'indifférence et creusé

Le sillon profond, austère,
D'où germera sur la Terre
Etonnée, le ciel courbé
En David et Bethsabée

Résonance incarnée
En un devenir borné ?
Cet Enfant, détonnateur,
Va-t'il mettre en nos coeurs

Déflagrants, ce grand soleil
D'Amour ? Ou mettre en sommeil
Pour un autre millénaire
Notre Foi privée de Terre ?

Résonner ou retomber ?
Libérer ou enfermer ?
C'est le choix, à tout jamais,
De David et Bethsabée !

Enghien, 31 janvier 2003

*****

 

Terra incognita ! - 23

 

*****

Les chevaux de l'Apocalypse

Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

*****

Terra incognita ! - 24

Résonances
(suite)

*****

(IV)

Terra incognita

*****

"Quand il ouvrit le septième seau
il se fit dans le ciel un grand silence ..."

(L'Apocalypse 8/1)

*****

"Ainsi parle Yahvé.
Voici, Je place devant vous
le chemin de la vie et celui de la mort ..."

(Jérémie 21/8 8/1)

*****

Résonnateur ou détonnateur ?
Lumière, énergie, matière ou peur ?
Quelle est en nous, joie ou douleur
La Voie qui résonne en notre coeur ?

Apocalypse et fission en chaîne
Ou Terre inconnue, de Vie, de Foi,
Laquelle est-elle, qui nous enchaîne
A la Fusion, et l'Amour en Toi ?

Enghien, 3 février 2003

******

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Verlaine !" (p. 2) "Dysharmonie (p. 4) " La caverne " (p. 8) "Les béquilles qui marchaient toutes seules ..." (p. 10) "La béquille qui grimpait au ciel ..." (p. 12) "Des béquilles et des ailes" (p. 14) ) "Nirvana" (p. 14a) "Les réplicateurs (version 1)" (p. 15) "Ordinateur" (p. 16) "Des cliques et des claques" (p. 17) "La cage aux oiseaux" (p. 18) "Ouvrez, ouvrez, rapaces !" (p. 18a) "Petites boîtes" (des "istes" et des "iens" (p. 19) "Sublime ? Ridicule ?" (p. 20a) "L'ombre planétaire" (p. 22) "les réplicateurs (version 2)" (p. 22b) "La Mamounia" (p. 22d) ) "Politiquement incorrect" (p. 22e4) "Ni juge ni bourreau" (p. 22 ec) "Ils aimaient Marrakech" (p. 22 f) "Imposture !" (p. 22 fa) "Foi, religion, histoire et imposture !" (p. 22 fc) "Veau d'or et médailles en chocolat !" (p. 22 fg) "Cappelle Medicee de Michelangelo" (p. 22h) "Le Terroriste oublié !" (p. 22ib) "Logorrhée !" (p. 22ic) "Ils se faisaient prendre pour des dieux" (p. 22j) "Clés de St-Pierre" (p. 24) "Sur un chemin cahotant" (p. 25) "Soli Deo gloria ?" (p. 26) "Anathème" p. 28)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Carthago delenda est !

 

 

 

 

Carthago delenda est ! - 1

****

"De la musique avant toute chose ! ... (*)
C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi ...
... Oh ! la nuance seule fiance,
Le rêve au rêve, la flûte au cor ! ...
... Fuis du plus loin la Pointe assassine,
l'esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur ! ... (**)
(Paul Verlaine, Art poétique, 1885, @ Fasquelle)

*****

"Abraham eut foi en Dieu et cela lui fut compté comme justice
(Genèse 15/6)

Le juste vivra par la foi ! (Habacuc, 2/4, Romains 1/17)

"... La justice de Dieu a été manifestée ; la loi et les prophètes lui rendent témoignage ; C'est la justice de Dieu par la foi ... accomplie en Jésus-Christ
Y a-t'il lieu de s'enorgueillir ? C'est exclu ! Au nom de quoi ? Des oeuvres ? Nullement, mais au nom de la foi."
(Romains 3/22-24, 3/27)

*****

"Voici mon Dieu Sauveur : J'ai confiance et ne tremble plus, car ma force et mon chant : C'est le Seigneur ! Il a été pour moi le salut, vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut ! ..."
"... Ce jour là, l'homme portera ses regards vers celui qui l'a fait et ses yeux verront le Saint d'Israël? Il ne regardera plus les autels qui sont l'oeuvre de ses mains ! ..."
"... Car moi (le Seigneur) j'annoncerai ta "justice" et tes oeuvres ne te seront d'aucun profit : A ton cri, qu'elles te délivrent, tes collections d'idoles ! ..."

"... Mais on dira : "C'est Lui notre Dieu, nous avons espéré en Lui et il nous délivre : C'est le Seigneur en qui nous avons espéré. Exultons, jubilons puisqu'il nous sauve. ..."
"... Le Seigneur va se lever pour vous faire grâce ! ...
... Il dira : ma justice sera là pour toujours et mon salut, de générations en générations ! ..."
(Esaie 12/2-3, 17/7-8, 57/12, 25/9, 30/18, 51/8)

*****

Carthago delenda est ! - 2

 

Verlaine avait raison !
(Sola musica, sola fide ... !)

*****

"De la musique avant toute chose ! "(*) ...
Planant, vibrant au hasard de la rime,
La Foi, en nous, dit-elle autre chose ?
Quand, tapies au fond des officines,
La peur, la haine, l'envie assassinent
La joie, la vie, le rêve, le sublime !

Race des dogmes et reliquaires, légions
Des pouvoirs, opiums et religions,
Certitudes et doctrines : Ce sont elles
"Qui font pleurer les yeux de l'Azur" (**)
Piété, sagesse et dons sur mesure,
Vous n'êtes rien, sans Foi, sans vos ailes !

Conversions, croisades et fatwas
Au Nom de Celui qui n'en veut pas,
Sont autant de blasphèmes et d'insultes
A Celui par qui la "Grâce" exulte !
Foi, musique et joie sont cohérence,
Sans elle, oeuvres et lois ne sont qu'errance !

Oui, mes frères, juifs, chrétiens, musulmans !
Yahvé pour Moïse au Sinaï
A dû graver sur pierre une Loi :
Béquille, qui soutient notre Foi
Rebelle et infidèle qu'Esaïe
Chante pourtant, inlassablement !

Le Vésinet, 12 mars 2002

*****

Carthago delenda est ! - 3

 

 

*****

"Les Trois becs" Forêt de Saou, Vercors

Hélène Arnaud-Vinard (1898-1985)

*****

 

 

 

(*) "Ode à Bishma", Mahabharate (p 61)
(**) "Le secret du mariage de David et Bethsabée" @ Editions de l'Eclat (page .69)

(***) La Flûte Enchantée" W. A. Mozart, livret d'Emanuel Schikaneder (pages 70-72)
(****)Cosmos 1999 de Gery et Sylvia Anderson (pages 79-83)

(*****) La petite maison dans la prairie de ...

(******) Dr. Quinn, femme médecin de Beth Sullivan. (page .14)

Carthago delenda est ! - 4

Dysharmonie
(La Pensée et la matière)

*****

" ... L'être créé, paré du rayon baptismal,"
En des temps dont nous seuls conservons la mémoire,
Planait dans la splendeur sur des ailes de gloire ..

Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre",
Contemplations, Jersey, 1855.

*****

... Détestable "je", comment n'as-tu pas vu ?
Qu'en brisant par orgueil l'unité créée,
Tu as fissuré, dans la sphère éclatée,
L'Amour créateur : ta cohérence perdue !

Tu croyais exister, mais tu n'es qu'un songe !
Tel un vaisseau fou, dans le néant tu plonges.
Et seul un cri d'Amour vers ton Dieu, vers ton frère,
Libre de la matière, te rendra la Lumière"

(DV, "Je", Enghien, 25 novembre 2001, "ego indigus sum ! 6".)

*****

"Au souvenir de mon père"

La Terre et l'Univers sont-ils faits de matière ?
Les religions et rois chassent-ils la misère ?
La Vie, l'Âme et la Foi sont-elles passagères ?
L'Arc-en-ciel et l'Amour ont-ils des droits sur terre ?

*****

Un jour dans la Pensée, que baignait la Lumière,
Un frisson s'invita. D'où venait-il ? Mystère ?
Car tout était chaleur et tout était splendeur.
L'Être n'avait jamais imaginé la peur

 

 

 

Carthago delenda est ! - 5

 

Ni le froid qui saisit l'âme inquiète, égarée
Loin de l'ovule innée, oubliée, séparée.
Une ride griffa l'état d'apesanteur
De l'Amour créateur, nourricier, rédempteur.

Un virus en sortit, disant : "Je suis matière !"
"Je vis par moi-même et n'ai nul besoin de père"
"Pour exister, aimer, blesser, haïr, tuer,"
"Je porte en moi mon code et sais perpétuer"

"Indéfiniment, la peur, la haine et le mal."
"Pensée, tu as commis une faute fatale"
"En donnant, sans mesure, à toute créature"
"La liberté, le choix, croyant en sa droiture".

"Moi, j'ai choisi de te défier : Je t'arrache"
"Le pouvoir et la vie. Tu es mort et je crache"
"Sur l'amour, que tu crois mettre dans les passions"
"Des êtres et je t'oppose, ici, mes religions,"

"Destructions, holocaustes, hécatombes, artifices,"
"Pour éradiquer à jamais, par la science,"
"L'ennui et la misère. Car tu n'es qu'un silence"
"Et tu ne sais répondre aux coûteux sacrifices"

"Qu'ils offrent en vain à ton vide, à ton absence !"
"Moi, je suis matière et j'ai grande pitié"
"De tous ces spectres qui implorent ta clémence."
"Ils n'ont fait que choisir d'être libres et liés,"

"Seuls, à leur destinée, seuls, aux pensées qu'ils sèment."
"Mais c'est en moi, matière, envie, qu'ils croient et s'aiment !"
"Ils sacrifient pour moi en leurs religions mêmes,"
"Sur leurs autels couverts d'or, leurs offrandes blasphèment"

 

 

Carthago delenda est ! - 6

 

"A la misère, ici, vraiment bien incarnée :"
"Ils ont besoin de moi pour se réincarner !"
"Que feras-tu, dès lors, pour arracher leurs chaînes ?"
"Leur lumière a pâli, mon pouvoir les entraîne !"

*****

L'Obscur avait forgé une araignée immonde,
Tissant des fils gluants pour asservir le monde !
La matière régnait, souveraine adulée.
Que faisait la Pensée, s'était-elle envolée ?

*****

Oh non ! Elle était là, incarnée dans l'intime
De l'Homme écartelé qui savait que l'ultime
Resurgissait toujours, dans son coeur, dans l'abîme
De son être éclaté, il l'appelait : Sublime !

Elle était en Bishma (*), Elle était en Moïse,
En David, Bethsabée (**) et la Terre Promise,
Tamino, Pamina (***) et la Flûte Enchantée,
John, Héléna, Alpha, dans le Cosmos (****), chantez !

Charles et Caroline (*****) en la prairie, courrez
Avec mages, bergers, bien sûr à Nazarée !
Solly, Michaëla (******), et la Vierge promise
A l'Amour créateur, et l'être lâchant prise

A son ego crispé, substrat aliénateur
Qui suait la matière, en son miroir trompeur.
En tous, elle était là, elle enterrait les rois,
Les lois, les religions, et s'appelait : la Foi !

La Barbeyère, Crest, 21 septembre 2002

*****

Carthago delenda est ! - 7

 

 

*****

Iles Ballestas, Pérou

(Photo DV)

*****

 

 

 

Carthago delenda est ! - 8

 

La caverne

*****

"Il faut tenter de fuir au plus vite d’ici vers là-haut"

Socrate (Platon, Théétète)

*****

"Au chœur des esclaves libérés"

(Nabucco, Guiseppe Verdi)

*****

"Ceci est-il prouvé, démontré, infaillible ?"
"Ceci est-il ancré dans les faits, dans les Bibles ?"
"Rien ne peut exister s’il n’est passé au crible"
"De la raison, du temps, le reste est impossible !"

Ils poursuivaient ainsi leur course interminable,
Puisant aveuglément aux erreurs du passé,
Sans écouter en eux la Force infatiguable
Qui leur disait d’ouvrir les yeux sans se lasser.

Les ombres devant eux dansaient sur la muraille
De la caverne obscure où leurs pieds se crispaient,
Retenus immobiles par la Raison sans faille
Qui leur disait de croire aux seuls faits qui rampaient.

Mais un jour dans la nuit des lois irrévocables,
Un nain se redressa, sacrilège effroyable,
Et déclara bien haut : Ce ne sont que des leurres,
Vous n’avez rien prouvé, le Réel est ailleurs !

(Camona di Maighels, Grisons, Suisse, 29 février 2004)

*****

Carthago delenda est ! - 9

Les béquilles qui
marchaient toutes seules ...

(Conte très irrévérencieux)

*****

"J'ai laissé aux gens leur ici-bas et leur religion,
Absorbé en Ton amour, ô Toi ma religion et mon ici-bas !"
(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

"... Frères, je vous le demande, lorsque vous parlerez en ma mémoire, n'érigez point de religion ... Le monde en a déjà tant connues. Elles sont toutes à l'ombre de leurs dogmes comme des cités derrière leurs murailles. Elles oublient que la terre gronde et que les vents soufflent. Vivez et faites vivre. Sentez et faites ressentir, pensez et apprenez à penser. ..."
(Anne et Daniel Meurois-Givaudan - Editions Arista)

*****

"Dis, grand-pèr(e), tu es bien vieux",
Lui dir(ent) ses petites filles,
"Il te faudrait des béquilles"
"Pour ouvrir, tout grand, les cieux."

Compatissant, leur grand-père
Crut devoir leur faire plaisir.
Pour soulager la misère
Il décida de partir

Art populaire au musée
de Cuzco (pérou)
(photo dv)

Carthago delenda est ! - 10

 

A Jérusalem, d'abord,
A Rome, puis à la Mecque.
Les hom(mes) voulaient des évêques :
Il leur dit qu'ils avaient tort

De ne pas croire en eux-mêmes,
De ne pas voir que Dieu aime
Celui qui, par tout temps, sème
Dans les coeurs, l'Amour extrême.

Il n'en était rien ! Alors,
Pour améliorer leur sort,
Il leur confia ses béquilles,
Simple(s) objets de pacotille,

Pour les aider à marcher
Dans la voie ainsi tracée ;
Leur demandant d'approcher
La Lumièr(e), sans se lasser.

Les hommes trouvèr(ent) bien commode
Ces outils tout préparés.
Les béquill(es) furent à la mode,
Ils voulur(ent) les adorer !

Mais un jour, stupéfaction !
Les béquill(es) marchèr(ent) sans eux.
"Mais qu'en ont-ils fait ? Oh, mon Dieu ...!"
"Ils en ont fait des religions !"

Enghien, 19 décembre 2001

*****

(versification "néo-classique")

Carthago delenda est ! - 11

La béquille qui
grimpait au ciel ...

(Conte très irrévérencieux)

*****

"J'ai laissé aux gens leur ici-bas et leur religion,
Absorbé en Ton amour, ô Toi ma religion et mon ici-bas !"

(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

"... Frères, je vous le demande, lorsque vous parlerez en ma mémoire, n'érigez point de religion ... Le monde en a déjà tant connues. Elles sont toutes à l'ombre de leurs dogmes comme des cités derrière leurs murailles. Elles oublient que la terre gronde et que les vents soufflent. Vivez et faites vivre. Sentez et faites ressentir, pensez et apprenez à penser. ..."

(Anne et Daniel Meurois-Givaudan - Editions Arista)

*****

"Grand-père, es-tu trop vieux ?",
Lui dirent ses petites filles,
"Il te faudrait ta béquille"
"Pour ouvrir grands, les cieux !"

Compatissant, leur grand-père
Crut devoir leur faire plaisir.
Pour soulager la misère
Il décida de partir

 

 

 

 

Carthago delenda est ! - 12

 

A Jérusalem, d'abord,
A Rome, puis à la Mecque.
L'homme voulait des évêques :
Il lui dit qu'il avait tort

De ne pas croire en lui-même,
De ne pas voir que Dieu aime
Celui qui, par tout temps, sème
Dans les coeurs, l'Amour extrême.

Il n'en était rien ! Alors,
Pour améliorer son sort,
Il lui confia sa béquille,
Simple objet de pacotille,

Pour l'inciter à marcher
Dans la voie ainsi tracée ;
Lui demandant d'approcher
La Vie, sans se lasser.

L'homme a trouvé bien commode
Cet outil tout ficelé.
La béquille fit la mode,
Dans le temple et le palais.

Objet d'adoration,
Elle grimpa aux cieux.
"Mais qu'a-t'il fait ? Oh mon Dieu ...!"
"Il en a fait sa religion !"

Enghien, 19 décembre 2001

*****

 

Carthago delenda est ! - 13

 

Des béquilles et des ailes ...

*****

Oui, le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !
... Et nos églises, ... quand ressusciteront-elles ?

*****

Habitantes, différentes,
Attentives, consentantes,
Patientes, dans l'attente
De notre éclosion latente.

Comment aurions-nous marché ?
Comment aurions-nous volé
Sans elles, quand appelées
Par nos coeurs, quand approchaient

La Vie qui pulsait en nous,
La Foi qui vibrait en nous,
La Joie qui criait en nous,
La Paix qui dormait en nous ?

Religions, mythes et rites,
Ces paraboles habitent

 

 

 

 

 

Carthago delenda est ! - 14

 

 

 

 

 

En nos travaux, en nos rêves,
En nos prisons, en nos glaives !

Aile ou béquille, qu'importe !
L'une ou l'autre fait en sorte,
Qu'un ver de terre en haillons
Devienne enfin un papillon !

Las, adorons nos béquilles,
Et n'entrouvrons plus nos ailes
Qu'en de lugubres escadrilles
Semant les ondes mortelles

Du pouvoir : Religion
Corrompant mythes et rites
Dont d'ineptes dieux héritent !
Ô viens, Résurrection !

Eglise St Joseph, Enghien, dimanche de Pâques 2003

*****

 

 

 

 

Carthago delenda est ! – 14a

 

 

 

 

"Grand-père, tu es bien vieux ...
Il te faudrait des béquilles
Pour ouvrir tout grand les cieux !"
(
les béquilles qui marchaient toutes seules
Enghien, 19 décembre 2001)

"Sagesse !"
@ Speadshirt

 

"Aimé, fais taire en moi ce qui n'existe pas.."
(
Ce qui n'existe pas, Firdousi, Guerrevieille, Var, 6 octobre 2007)

 

 

 

Carthago delenda est ! – 14b

Nirvana
"Petite fable autiste"

*****
(*) La folie de la Croix : C'est pas logique en soi !
Saul de Tarse à jamais, n'est qu'un illuminé !
("Indignation" Temple de Crest, 27 mars 2011, Crest)

(Folie pour les païens... 1 Corinthiens 1:23)

*****

Il avait ouvert les yeux
Mais sitôt les referma !
Qu'avait-il donc vu, Grand Dieu ? :
Rien ! Cela l'épouvanta !

Le Christ l'avait vu pourtant.
C'était insensé (*), je crois,
Mais le disant trop souvent
Il fut cloué sur la Croix !

Un jour un Bodhisattva
Délaissa son Nivana
Pour revenir vers ses frères
Et soulager leur misère.

Mal lui en prit, ce jour là,
Car désormais sur la terre
N'y avait plus rien à y faire.
Il retourna au Nirvana !

(18 novembre 2020, v3, La Barbeyère, Crest, Drôme,
pendant le reconfinement d'automne 2020)

http://dvinard.chez-alice.fr/

Carthago delenda est ! - 15

 

Les réplicateurs
(version 1)
(D'après "Némésis" * de Stargate SG-1
série télévisée de Brad Wright)

*****

Conçus par nos pensées, ils ont conquis la terre,
Le cosmos, l'univers, ils ne sont que matière,
Engeance hermaphrodite, ils n'ont de père et mère
Que dans le jeu humain, créateur amphotère

Du ciel et de l'enfer : Sorciers privés de père.
Mais ils sont bien réels, dans notre imaginaire.
Ils ont tout envahi, excepté la Lumière
Qui leur échappe encor car ils n'en ont que faire !

Mécanique et virus, ils sont réplicateurs
De l'Absence introduite, en leur cœur, par erreur,
Mais ils la perpétuent à l'infini, le leur,
Poursuivant sans faiblir un temps perdu : Un leurre !

Enghien, février 2003

*****

(*) Samantha,O'Neill, Daniel et Teal'c sont aux prises avec la redoutable production d'apprentis sorciers qui ont créé des virus "mécaniques" (pourquoi pas, après les biologiques et les informatiques ?) qui se multiplient indéfiniment et envahissent nos galaxies !

Ces "réplicateurs" ont-ils vraiment quelque chose à apprendre à nos religions clonées, virus théologiques et autres productions adulées de nos prophètes en herbe ?

*****

 

 

Ordinateur
(Apostrophe à un serviteur possessif et rétif)

"J'ai dit au long fruit d'or, Mais tu n'es qu'une poire !" (Victor Hugo)

*****

Ordinateur, imposteur,
D'un siècle étouffant nos coeurs !
Tu es malin, tentateur,
Créateur et destructeur,

Tour à tour : C'est bien le drame !
Nous t'aimons, car en notre âme,
Tu as bloqué, ver infâme,
L'antivirus qui te blâme !

Tu le sais, loup déguisé
En brebis, pour amuser
En berger, pour abuser
Les penseurs désabusés !

Car tu deviens l'indispensable,
Le support incontournable
De nos élans, frénésies,
Et même aussi, poésies !

Mais non ! Tu n'es qu'un miroir,
Un inconscient dépotoir
De nos espoirs, désespoirs,
Religions et pouvoirs !

Ces poisons inoculés,
En nos circuits, en nos puces
Par ces "hackeurs" adulés,
Colportant dieux et virus !

Enghien, 13 juin 2003

*****

Carthago delenda est ! - 17

 

 

Des cliques et des claques

*****

République islamique
Monarchie catholique,
Hindouiste, hébraïque,
Toutes veul(ent) qu'on applique
A nos coeurs, leur pratiques.

Mais nos coeurs sont ailleurs
N'ont que fair(e) des valeurs
Imposées par la peur
Qui voudrait que l'horreur
Rie et chante en nos pleurs !

Védique ou mazdéique
Biblique, évangélique,
Bouddhique ou coranique,
La Foi est un déclic
En tous ceux qui s'impliquent

En tout temps, à toute heure
En leur frère, en leur coeur,
En ces jours de malheur,
Pour qu'enfin le bonheur
Revive en champs de fleurs

Firdousi, Guerrevieille, 18 mai 2003

*****

 

 

 

 

Carthago delenda est ! - 18

 

 

La cage aux oiseaux

*****

" Ouvrez, ouvrez, la cage aux oiseaux,
Regardez les s'envoler, c'est beau !"

(Pierre Perret)

*****

On les nomme musées, pour caresser les muses,
Culturels ou viviers..., mais ce n'est qu'une ruse :
Ils ne sont que charniers des créations recluses
Dans leurs couloirs glacés sous leurs fenêtres obtuses.

Virtuels du passé, imposteurs de toujours,
Vous arrachez au Livre une page d'Amour !
Jadis, dans leur écrin de pierre ou de verdure,
Ces dons étaient la Vie qui vibrait dans l'air pur.

Fossoyeurs du vécu, affûteurs de ciseaux,
Dans ces cachots obscurs où languit leur génie,
Leur sang nous pétrifie : le soleil les renie !
Ouvrez, ouvrez, vivants, cette cage aux oiseaux !...

Musée de Dijon. (pas pire qu'un autre, pourtant !), 4 Juin 2004

*****

 

Carthago delenda est ! – 18a

 

Ouvrez, ouvrez, rapaces !)

*****

" Ouvrez, ouvrez, la cage aux oiseaux,
Regardez les s'envoler, c'est beau !"
(Pierre Perret)

"Un condor attardé planait sur les vallées…"
Ollantaitambo, Pérou, 26 août 2005

*****

Ouvrez, ouvrez, rapaces,
Votre cœur aux oiseaux !
Brisez la carapace
Qui dessèche vos os !

Ouvrez, ouvrez l'espace
Au chêne et au roseau.
Osez briser la glace
Qui recouvre les eaux !

Regardez-vous, rapaces,
Regardez les oiseaux.
Envolez-vous, rapaces,
Voyez comme c'est beau !

Qui donc, à votre place,
Peut se voir face à face ?
Ouvrez, ouvrez, rapaces,
Votre cage à l'espace !

Jardin aux oiseaux, Upie (Drôme), 12 juillet 2012, v2

*****

 

 

 

Carthago delenda est ! – 18b

 

 

*****

Face à face !

Jardin aux oiseaux, Upie (Drôme)
(
photo dv)

*****

Carthago delenda est ! - 19

Petites boîtes
(Des "istes" et des "iens")

*****

"Mais quel désordre, ici :"
"Il faut ranger tout ça,"
"Il faut des boites, aussi",
"Pour trier ce fatras !"

Dit l'homme organisé,
Qui n'aime bien, en fait
Que les idées usées
Surannées, obsolètes ...

Il est, bien sûr, choqué
Par les pensées nouvelles
Qu'il voudrait défroquer
Avec de moins rebelles !

Qu'il voudrait bien tronquer
Pour les rendre surfaites,
Qu'il voudrait bien troquer
Avec des voies de fait.

Alors, il a l'idée
De les emprisonner
Dans ces tout petits dés
Usés par les années...

On y trouve le Christ,
Terroriste ou papiste
Baptiste ou calviniste,
Janséniste ou bibliste.

On y trouve chrétien,
Pharisien, Ephésien
Platonicien, Kantien,
Epicurien ou rien.

 

 

On y trouve Socrate,
Platon et Hypocrate,
On y trouve Descartes,
Galilée et ses cartes,

On y trouve la Bible
Et les produits fissibles,
Parfois controversés,
Mais toujours bien classés !

Car rangés dans ces boîtes,
En "ique","iste" ou "iciennes",
Aseptisées et coites,
Les idées sont anciennes,

Donc, sans aucun danger,
Pour l'ivraie engrangée,
Dans les dogmes rangés,
Loin des vents étrangers.

Mais, tremblez, dinosaures,
Couvez bien vos trésors,
Vos autels couverts d'or,
Vos troncs et coffres-forts.

Redoutez qu'un Pandore
Impie, ouvre la boîte
De l'imprévu qui dort,
Et qu'un futur miroite

Soudain, dans l'univers
Des entendus pervers,
Alors, des voix réelles
Hurleront la nouvelle !

Firdousi, Guerrevieille, 18 mai 2003

*****

Carthago delenda est ! - 20a

 

 

*****

La "Fleur au fusil !"

"Pressons-nous donc d'en rire, pour ne pas en pleurer !"

*****

Poste de Touaria, Algérie
PhotoDV

*****

http://dvinard.chez-alice.fr/sublime.htm
"Ce jour là, je L'ai vu ""Le lendemain, il m'attendait !" – "Sacrebleu !"

*****

(*) Avion léger de reconnaissance de l'ALAT - (**) "De cette insouciance" (ad libitum)

http://dvinard.chez-alice.fr

Sublime ? Ridicule ?
(
Courage ? Inconscience ?)

*****

Sublimes ? Ridicules ?
Bondissant, ça et là,
Comme des libellules
Dans les touffes d'alfa,

Traquions les fellaghas
Qui se cachaient là-bas ! …
"Fleur au fusil", ma foi,
Sans trop savoir pourquoi,

Courage, inconscience,
Emplissaient nos poumons
D'une telle assurance (**) :
Nous en tairons le nom.

Car, bien sûr, la mitraille
Aurait ri de l'alfa ! …
Honni soit qui nous raille :
Que n'était-il donc là !

Merci, belle hirondelle (*),
Amie, ange gardien,
D'avoir battu des ailes,
Disant, mine de rien,

Que ces points blancs, là bas,
Douteuses djellabas,
N'étaient pas des lapins,
Mais des chasseurs alpins !

Vécu un jour, entre Touaria et Bou-Saada, Algérie, 1962
La Barbeyère, Crest, Drôme, 25 avril 2012

*****

Carthago delenda est ! - 21

 

 

*****

Ganesh

Sur la porte d'un temple

(photo DV)

*****

Carthago delenda est ! - 22

 

 

L'ombre planétaire

*****

Ainsi parlait Ganesh :
"Salut à Toi, Krishna !"
"Arrête à temps les flèches"
"De Duryodhana"

"Qui divisent et assèchent"
"La pensée de nos frères"
"En ouvrant une brèche"
"Dans l'air et la Lumière !"

Brahmane ou shatria,
Sudra ou paria :
C'est la religion
Semée dans le sillon

Du Dharma ! Elle altère,
La Vision, la Lumière,
L'ondée qui désaltère,
La Pensée sur la Terre !

Jamais le flux solaire :
D'Indra, Brahma, Vishnou,
N'a fait planer sur nous,
Cette ombre planétaire !

Enghien, 23 mars 2003

*****

Carthago delenda est ! - 22a

 

 

 

 

*****

Dans l'Adrar-n-Oukaïmeden

(Photo DV)

*****

 

 

 

 

 

Les réplicateurs
(version 2)
(D'après "Némésis" * de Stargate SG-1
série télévisée de Brad Wright)

*****

Issus de la raison qui leur tient lieu de père,
Ils sont nés de la peur, de l'algèbre et du fer.
Avatars du pouvoir, du dogme et de l'enfer,
Ils ignorent la Vie, le Soleil, l'Ephémère !

Programmés sans défaut, ce sont des prédateurs.
Leur fonction est de croître, insidieux, imposteurs,
D'envahir l'univers, les pensées et les cœurs.
Nul besoin de genèse, ils sont réplicateurs

De nos désirs captifs des pouvoirs et des cultes.
Virus informatique ou drônes endémiques,
Ils répliquent en nous, l'envie, la peur panique,
Inhibant la Pensée et la Foi qu'ils occultent.

Religions clonées, téléskis imbéciles,
Ascenseurs du néant implantés en nos vies :
Vous dupliquez sans fin les paradis faciles,
Répliquant à l'envi nos peurs inassouvies !

En gravissant les pentes enneigées de L'Adrar-n-Oukaïmeden,
(3273 m), Maroc, 5 février 2005

*****

(*) Samantha,O'Neill, Daniel et Teal'c sont aux prises avec la redoutable production d'apprentis sorciers qui ont créé des virus "mécaniques" (pourquoi pas, après les biologiques et les informatiques ?) qui se multiplient indéfiniment et envahissent nos galaxies !

Ces "réplicateurs" ont-ils vraiment quelque chose à apprendre à nos religions clonées, virus théologiques et autres productions adulées ?

*****

Carthago delenda est ! - 22c

 

La Mamounia, aquarelle d'Edouard Arnaud (1930)

 

 

 

La Mamounia

*****

Un jour dans Marrakech,
Ayant la gorge sèche,
Ils voulaient s'arrêter,
S'asseoir, et boire un thé.

Devant la Mamounia,
Polis, ils demandèrent
S'ils pouvaient boire un verre
Ou deux, de Sangria.

Mais un cerbère austère
Chassa les parias
Du paradis d'Allah :
Ils portaient, sans s'en faire,
Sacs à dos et baskets.

Car pour eux, pas de fête :
Ils ne sont que poètes,
Disait la Charia
Qui couronne les têtes,
L'enflure et les pézettes !

En calèche… autour de Marrakech, Maroc, 6 février 2005

*****

 

Erratum : La direction de la Mamounia nous a fait savoir que leur établissement n'a pas vocation à être le "Paradis d'Allah" et que la "Charia" ne s'applique, en tout état de cause, qu'au montant des factures : Nous les félicitons pour leur humilité et présentons à Allah et la Charia, nos plus vifs regrets pour ces assimilations abusives. (pp. "le poète crotté")

Carthago delenda est ! - 22e

 

 

Le sacrifice d'Abraham (Michel Ange)
(Musée du Dôme, Florence)

 

 

Ils aimaient Marrakech… (*)

*****

"Dis : Nous croyons en Allah, à ce qu'Il a fait descendre sur nous, à ce qu'on a fait descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les douze Tribus, à ce qui a été donné à Moïse, Jésus et aux Prophètes, de la part de leur Seigneur. Nous ne distinguons entre aucun d'eux et nous Lui sommes soumis."

(Le Coran, Sourate III/78)

*****

Flaneurs insouciants, ils aimaient Marrakech,
Ses palais, sa lumière et le flot des calèches
Irriguant, incessant, le lacis des ruelles
Où la Foi ruisselait, en plein cœur du Réel.

Les croyants y puisaient chaque jour leur ferveur,
Héritée du Prophète : Il croyait qu'en leur cœur
Jaillirait pour toujours, l'Ephémère et l'Amour !
Mais hélas, ils avaient oubliés, à leur tour,

Que la Pensée du Père habitait les ruelles
De l'Imprévu caché dans les couloirs rebelles
Des djebels rocailleux, où Abraham pria
Qu'Elle épargne à ses fils, les lois, les Charias !

Enghien, 12 février 2005

*****

 

(*) Que dire de la loi de la religion d'un royaume, pourtant gouverné par un souverain éclairé, par laquelle les étrangers et les non-musulmans, sur le seul critère de leur faciès, se voient refuser l'entrée des jardins du Palais Royal et des lieux de prière ? Imaginerions nous cela, dans les jardins du Palais-Royal, à Paris, où dans nos églises chrétiennes. Décidément le "délit de faciès" ne devrait pas frapper seulement l'entrée dans nos discothèques !

 

Cartago delenda est ! – 22e3

Mosquée à Sokodé Togo
(photo dv)

Sous le grand baobab de Kutammaku Tamberma, Togo
(photo dv)

 

 

 

 

 

 

 

Politiquement incorrect !

*****

Criblé de minarets
Constellé de mosquées
Ce lieu a oublié
Ce qu'il a dû payer
Aux rezzous négriers !

Sous les grands baobabs,
Nonobstant l'âme arabe
L'indicible est resté
Pendu aux cocotiers !

Prophète, es-tu satisfait
De ce que les hommes ont fait
Des divines pensées
Que tu leur avais confiées ?

.Sokodé et Kutammaku, Togo, 1er août 2017.

*****

http://dvinard.chez-alice.fr

Carthago delenda est ! – 22ec

*****

"Ils détournaient de moi leurs regards apeurés,
Pourquoi étais-je en vie ? Les Naïls se voilaient .."
("
Un autre souriait !", Bousaada, Algérie 1962)

Achan lapidé

Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

*****

(**) "... Au nom de Ta perpétuité ... accorde moi de remercier cette grâce dont Tu m'as fait don ..Pardonne-leur, car si Tu leur avait révélé, ce que Tu m'as révélé, ils n'auraient pas fait ce qu'ils ont fait." (Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Prière sur la Croix. Le livre de la parole @ Editions du Rocher)

*****

Carthago delenda est ! – 22ed

 

 

Ni juge ni bourreau !

*****

"Le juste vivra par sa foi." (Habacuk 2/4)

*****

Ni juge ni bourreau !
Dieu (*) nous appelle ici,
Par nos cris, nos sanglots,
Par nos peurs, par nos vies ..

A voir enfin en nous,
Tout notre aveuglement,
Tout ce qui nous rend fou
Tout notre dénuement !

A voir ce qui s'envole
Par notre désarroi !
A voir ce qui nous vole
Notre être et notre Foi !

"Ne savent ce qu'ils font" (**)
Disait le Christ en Croix !
Et nous, le savons nous ?
Mais en portons le poids !

La Barbeyère, Crest, 13 novembre 2015

*****

(*) "Dieu, nous le nommons ainsi, n'est pas une abstraction :
Mais notre Être lui-même, et sa respiration !"

"Hors de Lui ?" (Confession de Foi d'après Mawlana Rûmi,
La Barbeyère, Crest, 27 août 2006)

 

 

Carthago delenda est ! - 22fa

Imposture !

*****

Mawlânâ Rûmi : poête musulman ?

C'est ce que l'émission "Islam" a tenté d'instituer dans son émission du dimanche 8 avril sur antenne 2 !

Non ! Mawlânâ (*) Rûmi n'écrivait que pour dire que son Dieu, le Dieu des persans, était le "Dieu-Amour"

Son arme était la poésie !

Son Dieu est le nôtre, le seul, l'universel, celui pour lequel Hallaj, son aîné, avait été crucifié car il le disait aux envahisseurs qui venaient lui imposer une religion qui parlait d'un autre Dieu que le Dieu-Amour !

Non ! Mawlânâ Rûmi n'était pas plus musulman que d'une quelconque religion dont on voit l'absence d'Amour, pas plus qu'il ne pourra jamais être récupéré par une quelconque religion !

Père du Soufisme, lui a-t'on décerné, Foi qui s'exprimait en Perse bien avant que l'Islam ne l'annexe, Mawlânâ Rûmi est le témoin de la résistance de la "Pensée" (**) a plus élevée à l'invasion des entreprises de pouvoir qu'ont été et que sont bien trop souvent les religions, parfois aussi, hélas, celles qui sont censées se réfèrer au Livre : musulmanes, chrétiennes ou juives !

Comment peuvent elles, ces religions, si souvent dans leurs pratiques, occulter ainsi l'Enseignement de la Bible, de l'Evangile et du Coran ?

On ne fait pas, on ne fera jamais, taire le "Dieu-Amour" !

*****

Firdousi, Guerrevieille, Var, 8 avril 2007, rev. 12 octobre 2007

(*) Djalâl-Od-Dîn, et non Mawlânâ, pour le présentateur… c'est déjà dire !
(**) "A Celui qui, le premier, par la Pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

 

*****

Mon Bien-Aimé dit : "Celui-ci, pourquoi vit-il ?
Puisque je suis son âme, comment vit-il sans son âme ?
Je pleurais, Il dit : "C'est étrange !
Sans moi qui suis ses yeux, comment peut-il pleurer ?"

*****

Buis de Jacques Sarano
Photo DV

*****

Le Bien-Aimé est si proche de moi
Plus proche de moi-même que ma propre âme
Par Dieu ! de Lui, je ne me souviens jamais
Car le souvenir est pour celui qui est absent

Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273)
Rubâi'yât, @ Albin Michel

 

Carthago delenda est ! - 22fc

Foi, religion, histoire et imposture :

Quelle était la foi de Mawlânâ Rûmi, poète du "Dieu Amour" et de la Perse ?

*****

Dans "Imposture", j'ai écrit (extrait) le 8 avril2007 :

Mawlânâ Rûmi n'écrivait que pour dire que son Dieu, le Dieu des persans, était le "Dieu-Amour". Son Dieu est le nôtre, le seul, l'universel, celui pour lequel Hallaj, son aîné, avait été crucifié car il le disait aux envahisseurs qui venaient lui imposer une religion qui parlait d'un autre Dieu que le Dieu-Amour !

Non ! Mawlânâ Rûmi n'était pas plus musulman que d'une quelconque religion dont on voit l'absence d'Amour, pas plus qu'il ne pourra jamais être récupéré par une quelconque religion !

Père du Soufisme, lui a-t'on décerné, Foi qui s'exprimait en Perse bien avant que l'Islam ne l'annexe, Mawlânâ Rûmi est le témoin de la résistance de la "Pensée" la plus élevée à l'invasion des entreprises de pouvoir qu'ont été et que sont bien trop souvent les religions, hélas aussi celles du Livre : musulmanes, chrétiennes ou juives ! …

Buis de Jacques Sarano

*****

Le 27 juin 2008, Cédric L. m'a écrit (extrait) :

Tout d' abord, je tiens à préciser que je ne suis pas musulman…. Mevlana était musulman, il n'était certes pas un dévot, au contraire, mais il a vécu et il est mort en musulman. Son dieu n'est pas celui des persans, mais le dieu universel, le dieu unique, le dieu des livres (zoroastriens, juifs, chrétiens, musulmans), le dieu de l'unicité, de la non-dualité.

Ce n'est pas uniquement le "Dieu-Amour", il est multiple, il peut étre colérique, dévastateur, compatissant, miséricordieux... C' est sa proximité avec ce dieu (aprés sa rencontre avec Shams Tabrizi) qui fait qu' il a pu développer la pensée qui est la sienne, la poésie qui est la sienne, qui ont ce caractère universel, mais ce sont une pensée et une poésie qui sont irriguées par l' islam, ou les références à celui-ci sont quasi permanentes, ainsi qu' aux archétypes de la poésie persane. Ainsi que pour Mansour Hallaj…

*****

Cher intervenant qui me faites l'honneur de lire mes textes : vous ne devriez pas confondre la foi d'un croyant avec son statut juridique et religieux lorsque ce croyant n'a pas eu le choix de son statut ! Mawlana Rumi, comme tous les perses qui venaient de subir de pein fouet l'invasion arabe n'était pas musulman par choix ! On peut, à proprement parler, évoquer le "génocide culturel" de la pensée perse à cette époque.

Mawlana était l'héritier d'une pensée pluri-millénaire qu'un envahisseur brutal et dominateur tentait de lui arracher. Mawlana disait sa foi en sachant qu'il risquait ainsi d'être crucifié pour cela comme son aîné Hallaj qui avait osé dire que Dieu était "amour" !.

Par son génie poétique ("Mon Bien-Aimé est si proche de moi…" - pour ne pas, bien sûr, dire "Dieu", ce qui l'aurait expédié "ad patres".. illico !) il exprimait la foi profonde des prophètes de la Perse tels Zoroastre dès le 7ème siècle avant JC.

Vous me dites que vous n'êtes pas musulman : c'est dommage ! Pour moi la foi originelle de l'Islam fondée sur le Coran, est l'une des plus belles révélations que l'humanité ait vu jaillir sur terre ! Hélas, comme tant d'autres révélations, elle fut portée par des hommes qui la souillèrent aussitôt par leur volonté de pouvoir.

Non, je ne crois pas que le Prophète aurait approuvé ce que les envahisseurs arabes ont fait subir à Hallaj et la brutalité de leur tentative de destruction de la culture Perse.

Si cela peut vous rassurer sur mon objectivité, je ne crois pas non plus que Jésus de Nazareth aurait toléré les horreurs commises par les chrétiens en son nom (croisades et inquisition, entre autres) et nous pourrions hélas ainsi prolonger longtemps cette sinistre liste avec ce que les religions humaines ont fait des révélations divines qui leurs étaient confiées !

C'est pourquoi je vous dit (à titre d'illustration) : Non, Mavlana n'était pas plus musulman que mes ancêtres huguenots n'étaient catholiques romains quand ils ramaient sur les galères, leur femmes séquestrées et leurs enfants enlevés et baptisés de force ! Non, Mawlana n'était pas plus musulman que les indiens d'amérique du Sud, convertis de force et massacrés s'ils le refusaient, n'étaient chrétiens ! Non, Mawlana n'était pas plus musulman que tous ceux dont on interdit encore aujourd'hui la pratique de leurs cultes dans les pays qui se réclament pourtant de la tolérance du Prophète !

Désolé cher intervenant, la foi des hommes ne s'écrit pas comme l'histoire des religions par les invasions, les conquêtes, les massacres et les dominations politiques : leur foi s'y inscrit, ce qui est bien différent !

Que vous ne voyiez dans l'Histoire que ses attendus juridiques et institutionnels, c'est votre droit ! Mais laissez aux croyants le privilège de dire ce qu'est leur foi et celle de ceux qu'ils ont comme modèles. Demandez vous pourquoi, depuis plus d'un an, les moteurs de recherche me portent (pour ma plus grande confusion, je vous l'assure !) en tête des références Internet (pour l'essentiel ce sont des sites soufis) sur le nom de celui qu'ils appellent leur "père fondateur" : Mawlana Rumi. Curieux, tout de même qu'aucun d'eux (musulman donc) n'ait encore protesté ni m'ait lancé de Fatwa !

Si vous leur demandez, il vous diront que le soufisme est né de la pensée perse, bien avant son annexion sous ce nom par l'Islam. Certes, c'est l'honneur de l'Islam de l'avoir finalement accueilli, comme ailleurs d'avoir nourri les grands penseurs tels Averoes et Avicène et cela bien que les uns comme les autres aient porté une pensée fort différente de celle qui fait connaître l'Islam par son fanatisme et son intolérance, toujours de mise actuellement dans tant de pays sous sa domination juridique, il faut tout de même le dire !

Ce qui n'était pas admissible dans l'émission que j'ai incriminée est d'avoir passé sous silence que Mawlana Rumi comme Hallaj disaient leur foi par la symbolique de la poésie en raison de la contrainte de mort qui pesait sur eux et pour survivre à un envahisseur qui ne confessait pas vraiment, c'est le moins qu'on puisse dire, que "Dieu est Amour" !

De là à dire que Mawlana Rumi était juridiquement musulman, je l'accorde à l'historien que vous semblez être, mais les théologiens et admirateurs de la pensée perse en frémissent !

Que le conseil du culte musulman veuille restaurer dans les médias une image apaisée d'une religion si tragiquement discréditée par nombre des pays les plus religieusement intolérants de la planète, c'est louable ! Annexer doucereusement la poésie des hommes dont ce fut l'expression même de leur survie contre elle : Oui, c'est de l'imposture !

L'histoire se construit dans les invasions, les massacres, le fanatisme et l'intolérance, c'est un fait, mais la Foi et la civilisation se construisent, elles, dans le coeur des hommes !

Encore une fois merci, cher intervenant, de m'avoir dit votre façon de voir : controverser avec ceux dont la vision diffère de la siene est toujours un bien.

 Le sacrifice d'Abraham (Michel Ange)

La Barbeyère, Crest, Drôme, 2 juillet 2008

****

Et vous, quelle est votre réponse ?

Carthago delenda est ! - 22fg

 

Veau d'or et médailles en chocolat !
(Aperçu de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques à Pékin)

*****

Quand Moïse descendit,
Tout seul, du Mont Sinaï,
Son peuple était asservi,
Prosterné, pâle et sans vie.

Il croquait, c'est inouï,
Des médailles en chocolat !"
Le prophète en défaillit :
"Oui, Yahvé, il en est là !"

"Tout de même, il aurait pu"
"Te forger, comme autrefois,"
"Un truc en or : c'était tout vu ,"
"Mais là, c'est n'importe quoi !"

"Bien sûr, à satiété,"
"Il a bu Coca-Cola,"
"Et pouvait bien sacrifier"
"A son idole un vieux Bouddha !"

"Mais, dis-moi, que dois-je faire ?"
"Car ce Bouddha là, Tu vois"
"Etait bien le dernier, sur terre,"
"A donner un sens à ma Foi !"

La Barbeyère, Crest, 11 août 2008, v3

*****

Carthago delenda est ! - 22fh

 

 

 

*****

Pourquoi sommes-nous si émus par le Tibet ?
(dv, "Antinomie Existentielle", 15 mai 2008)

http://dvinard.chez-alice.fr/tibet.htm

*****

Tibétains au Kham :
Menace pour la Chine et le Coca Cola, c'est sûr !
(photo Florence Valentin

 

 

 

 

Carthago delenda est ! - 22g

*****

(*) Et alors l'âme du bœuf gémit :
"… Où sont la Justice, la Bonne Pensée et l'Empire ?"
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 29, l’Avesta)

*****

Huile de Chantal Haskew

Fiezole, Eglise St-François, Italie
(Photo DV)

*****

Carthago delenda est ! - 22h

 

Cappelle Medicee de Michelangelo
(
d'après Lorenzaccio d'Alfred de Musset)

*****

"La voix qui a soulevé le voile de la vérité ne peux plus le laisser retomber ;
Elle reste immobile jusqu'à la mort, tenant toujours ce voile terrible
et l'élevant de plus en plus au dessus de la tête de l'homme,
Jusqu'à ce que l'ange de l'éternel lui bouche les yeux…"

(Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte III, scène III)

*****

C'est un lieu de pouvoir, sur le temps, sur les âmes,
Un voile inconscient, un au-delà sans flamme.
Une voix altérée, un génie qui s'exclame :
"Fuyez, fuyez, humains, ces panthéons infâmes !"

Le pouvoir est bien là, dans ce lieu de prière,
Bâti et usurpé dans le sang, par le fer,
Figé comme il convient dans les croix, dans les pierres,
Qu'il nous dit adorer, dont il dit qu'il est fier !

Florence, Capelle Medicee, 2 avril 2005

*****

La voix est toujours là, nous dit Lorenzaccio,
Elle enfle et s'élevant, me crie toujours plus haut :
"Qu'importe tes échecs, redis ce que tu crois, (*)"
"Le pouvoir est impie, quand Christ est sur la Croix !"

Fiezole, Eglise St-François, 3 avril 2005

*****

(*) qu'importent tous ces rois, (si l'on préfère)

 

 

Cartago delenda est ! 22ha

 

*****

Dans un Temple
Photo DV

*****

 

 

Le Terroriste oublié !

(N'aurait-il pas eu sa place dans une prédication de circonstance ?)

*****

Samson dit : Que je meure avec les Philistins ! Il se pencha fortement, et la maison tomba sur les princes et sur tout le peuple qui y était. Ceux qu'il fit périr à sa mort furent plus nombreux que ceux qu'il avait tué pensant sa vie.
(Juges 16/30)

*****

Oussama en est un,
C'est certain !
Et Samson en est un,
C'est certain !
Le Pouvoir en est un,
C'est certain !

Mais l'Amour, en nos cœurs
S'est-Il un jour, en vain,
Incarné dans l'horreur
Des peurs du lendemain ?

En Galilée, défunt,
Dans nos vies, importun,
Dans nos charniers, lointain !
Est-Il venu pour rien ?

Terroriste certain !
Quoiqu'oublié, parfois,
Dans les discours, bon teint !
... Est-ce là notre Foi ?

(dv, 11 septembre 1911, Crest)

"Evangile en cavale" – "Parle à mon coeur !" - "La croix" – "Indignation"

*****

 

Cartago delenda est ! 22ic

 

*****

Déluge

par Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye
Photo DV

*****

Logorrhée (*)
("La parole qui tue !")

*****

(***) Si j'aurais su ..J'aurais pas venu

(La guerre des boutons de Louis Pergaud/Yves Robert)

*****

"Ta parole pue,"
"Ta parole tue" (**) ...
Nous, si "l'aurions" su !
Serions pas venus ! (***)

En ce Temple nu
Où Ton peuple a su
Dire tant de fois
Ce qu'était sa Foi ...

Que de logorrhées,
Pour dire ... sans Toi,
Qu'un jour il faudrait
Ecouter Ta voix !

Nous, on a bien vu
Que "le roi est nu" (****)
Car, sans Ta Parole,
Son pouls batifole !

(24 septembre 2011, Crest)

*****

(*) .. pour commenter, sans le moindre concours de l'Evangile, la 5ème plaie d'Egypte (la mort des animaux, alias "La peste (via Jean de La Fontaine, sans doute), alias la "parole" – semble-t'-il en hébreu). Que de logorrhées pour dire finalement que la "parole de Dieu" endurcissait Pharaon ... ) - (**) Dans un "Haut Lieu" !"
(****) "Les habits neufs de l'empereur" (conte de Hans Christian Andersen)

"L'Evangile en cavale" "Parle à mon coeur !" "La croix" "Indignation" "Terroriste" "Chemin de Croix" "Témoignage" "En Lui, déjà !"

Carthago delenda est ! - 22i

 

 

*****

"Non, Apophys, tu n'es pas un dieu !"
(Tealc' dans "Le Seuil" épisode de Stargate SG1)

*****

Nevado Veronica (5682 m),
En descendant la Cordillère de Vilcabamba sur Ollantaitambo, Pérou.
(Photo DV)

Et alors l'âme du bœuf gémit :
"… Où sont la Justice, la Bonne Pensée et l'Empire ?"

(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 29, l’Avesta)

*****

 

 

Ils se faisaient prendre pour des dieux !

*****

Un condor attardé planait sur les vallées
Sacrées, martyrisées, pillées, des Cordillères
Qu'un peuple mercenaire, despote et missionnaire
Avait dépossédées, converties, violées.

Mais que lisaient-ils donc, ces gueux, dans l'Ecriture,
Pour imposer ainsi leur lois et leur culture
Dans leurs palais glacés, dans leurs annonciatures,
Au nom de l'Occident, du Christ, de l'imposture ?

Honte à ce peuple élu, jadis, en Palestine
Qui détourne à ses fins la Foi, l'Onction divine,
Dont les fils ont pillé l'âme des Cordillères
Et que l'on croit des dieux, aujourd'hui comme hier !

Ne voyaient-ils donc pas, ces croisés encensés,
Qu'au fond de ces vallées, le Christ en Croix pleurait !
Pleurait la trahison, pleurait ceux qui livraient
L'Espérance aux bûchers : Pleurait sur la Pensée !

*****

Certains furent, c'est vrai, conscients de leur blasphème.
On les excommunia : C'était l'arme suprême
D'une religion dévoyée par le germe
Du pouvoir, de l'orgueil, qui venait à son terme !

Mais dans la Cordillère un sang nouveau gonfla
Les cœurs et les espoirs : La Pensée restait là !
Elle avait pris racine en terre Quechua :
On avait pris son or, elle irradiait sa Foi !

En descendant de la Cordillère de Vilcabamba sur Ollantaitambo,
Cuzco, Pérou, 22 au 26 août 2005

*****

 

Carthago delenda est ! – 23

 

*****

"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !"

"Heureux es-tu, Simon, fils de Jonas,
car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela,
mais mon Père qui est dans les cieux ...
... Je te donnerai les clés du Royaume des cieux ... "
(Matthieu 16/16-19)

*****

"... Alors prends ta flûte enchantée, elle saura nous protéger. "

"... Ensemble, nous surmonterons tout.
Nous irons, la main dans la main, tous deux vers le pays de la Lumière,
ceux qui traversent de la mort le désert sont dignes d'un nouveau matin."
(W.A. Mozart, E. Schikaneder, Die Zauberflöte)

*****

"Attache tes regards, aussi, sur la poussière ..."
(Jules Vinard, "Par les sommets, vers l'Au-delà" @ Fischbacher)

*****

"Moi, je n'ai pas oublié, un monde qui ignore la peur ...
Comme c'est étrange et comme c'est beau ! Et vous, John, l'avez vous oublié ?"
(Héléna, "Ruses de guerre", Cosmos 1999, Gery et Sylvia Anderson)

*****

"Yudhisthira dit : "Je joue"
Duryodhana triche et dit : "J'ai gagné !"
Oh non ! Par cet acte, tu viens de signer ..."
(DV, "Coup de dé" d'après le chapitre II du Mahabharata, 11 décembre 2001)

*****

"C'est le Seigneur en qui nous avons espéré.
Exultons, jubilons puisqu'il nous sauve. ..."
(Esaïe 25/9)

*****

 

 

Clés de St-Pierre

*****

Ouvrez-vous, fermez-vous,
L'Eglise ou le pouvoir,
La peur, le désespoir,
La haine ou d'autres jougs ?

Ouvrant de nouveaux cieux, sur de nouvelles terres,
Yudhisthira (*), Pamina (**), Héléna (***), Moïse,
D'Egypte ou de Panchir, d'Alpha en Terre Promise,
Ces clés brillaient pour vous, devant, dans la poussière !

Ouvrez-vous, fermez-vous,
L'Amour ou le pouvoir,
La peur, le désespoir,
Les lois ou d'autres jougs ?

Votre Foi vous guidait, elle était votre Loi :
Folie en Sinaï, en Cosmos (***), sur la Croix,
Au jeu de dés ! (*) Vos frères aveuglés de pouvoir,
De haine et de désirs ne voyaient plus l'Espoir !

Ouvrez-nous, donnez-nous
L'Unité de nos coeurs !
Nous cherchons, à genoux,
Par la Foi : Ce bonheur !

Enghien, 2 mai 200

*****

(*) "A l'écoute du Mahabharata ! - 14" (**) La Flûte Enchantée" de W.A. Mozart, livret d'Emanuel Schikaneder (Visions esséniennes - 3) (***) Cosmos 1999 de Gery et Sylvia Anderson (Visions esséniennes - 23)

 

Carthago delenda est ! - 25

 

"Sur un chemin cahotant ..."

*****

(*) "Sur un chemin montant,
Sablonneux, malaisé,.."
(Jean de la Fontaine)

*****

"Sur un chemin" cahotant, (*)
Allaient, la Foi et la Terre,
Voulant chasser la misère
de l'Homme, accroché au Temps.

Alors survint un insecte
Familier des lieux et sectes,
Dont les bonnes intentions
S'appelaient des "religions".

S'alliant avec les rois,
Il voulut aider la Foi
A bouter hors de la Terre
La misère et la poussière.

Mais le char a basculé,
Car la Foi s'est envolée,
Et de partout sur la Terre
S'est répandue la misère.

Enghien 12 septembre 2002

*****

 

 

Carthago delenda est ! - 26

 

"Soli Deo gloria ?"

"Vatican II : 40 ans après ou ..
Les Béquilles (*) doivent-elles intégrer
les Nouvelles Technologies ? ..."

(Agapè, France 2, 6 octobre 2002)

*****

"Il leur confia ses béquilles,
Simples objets de pacotille
Pour les aider à marcher .."

(DV, "Les béquilles .." 19 décembre 2001)

*****

Vatican deux : Quarante ans après ?
Gérons-nous, vivons-nous, au plus près,
La religion, la peur, le pouvoir,
La technologie, le désespoir ?

Ou, dérivons-nous, enfin, pleins d'espoir,
En des voiles gonflées par l'intime,
A Son souffle en rêvant de Sa gloire
Seule ! En incarnant, conscients, les crimes

Que nous couvrons chaque jour : Subtils
Abandons et goupillons ! Car Il
Est toujours là, sur la Croix : La nôtre !
Qui maintient le cap en Elle : En l'Autre !

Enghien, 6 octobre 2002

*****

Carthago delenda est ! - 27

 

*****

Achan lapidé

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

*****

 

 

 

Carthago delenda est ! - 28

 

Anathème

*****

"Akan, fils de Karmi, fils de Zabdi, fils de Zehra,
de la tribu de Juda, prit ce qui tombait sous l'anathème,
et la colère de Yahvé s'enflamma ..."

"... Josué dit : "Pourquoi nous as-tu porté malheur ?"
Et tout Israël le lapida."

(Josué 7/1 et 7/25)

"Tout ce peuple vient pour se livrer au pillage ...
... Sa force à lui, voilà son dieu !"

"Mais le juste vivra par sa foi."

(Habacuk 1/9-11 et 2/4)

*****

Vautour, pilleur et chacal
Buccal, anal et fécal,
Il a violé, sali,
Vomi et jusque dans Son lit !

Mais Elle est toujours la même,
Embaumée de lys, de rose,
Vêtue de pourpre, et parsème
D'Amour l'Être élu qui ose !

Enghien, 15 mars 2003

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Cri" (p. 1) "Au Dieu Inconnu" (p. 2) "N'as-tu rien dit, dis-tu ?" (p. 2.2) "Voyage au centre de l'oubli" (p. 2b) "Au bel ange déchu ... !" (p. 4) "Chemin de Croix !" (p. 4a) ) "Pharaon s'endurcit !" (p. 4c) "Je ..."(p. 6) "Le cerveau numérique" (p. 6-01) "La rose et l'épine" (p. 6-02b) "Fracture" (p. 6-03) "Suis-je vraiment intelligent ?" (p 6-06) "Exclusivement !" (p 6-07) "Peur de vivre ou peur de mourir ?" (p 6-08) "Le petit club" (p. 6-07b) "Les foudres de Jupiter (p. 6-10) "Marcher sur les eaux" (p. 6b) "Dressage" (p. 7) "Miroir" (p. 8) "Job est-il coupable ?" (p. 8) "Flèche !" (p. 9) "Fuite ?" (p. 10) "Anesthésie" (p. 11) "Pas de Flûte Enchantée ... " (p. 12) "Pourquoi ?" (p. 13) "Trahison ?" (p. 14) "Un jour sans lendemain" (p. 15) "Méprisable ?" (p. 16) Le tombeau vide" (p. 16b) "Golgotha ?" (p. 16d) "La beauté du Diable" (p. 16f) "D'ocre, d'azur et de sang" (p. 16h) "Voyeurisme" (p. 18) "Vibrez pour nous !" (p. 19) "Un regard d'ailleurs" (p. 20) "Enfantillage !" (p. 22) "Enfantillage ! v2" (p. 22b) "Enfantillage ! v3" (p. 22d) "Qu'y a-t'il donc de neuf ?" (p. 22d) "Histoire d'allumettes"(p. 22d0) "Nativité" (p. 22d1) "Aurore" (p. 22d3) "Le lierre" (p. 22f) "A un ami fidèle" (p. 24) "Aux portes du paradis" (p. 26) "Indivisible' (p. 27) "A l'homme devenu fou .." (Florence Taubmann) (p. 28) "Souvenir ?" (p. 28b) "Face à face !" (p. 30) "Mise à mort volée !" (p. 32) "Volonté" (p. 34) "Aux victimes ..." (septembre 2001) (p. 36) "Lettre à la Reine de la Nuit ..(Pardonner ?)" (p.37) "Semblable au cristal ... ?" "Profession I et II" (p. 6)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ego indignus sum !

 

 

 

 

 

 

 

 

Ego indignus sum ! - 1

Cri

*****
Dans la nuit, il surgit :
C'est un souffle, un débris
De l'Être qui rugit
Dans le ventre pourri
De la peur, de la haine,
Empestant son haleine.

Il s'élève et il vrille,
Comme une épée qui brille,
Comme un reflet d'horreur
Allumé par la peur
Qu'en son ventre il nourrit :
Inextinguible cri !

Il est la déchirure,
Il est la vomissure
D'un Être écartelé,
Hurlant sa solitude
A l'Espoir appelé
Aussi, Béatitude !

Entre Valence et Paris, 2 décembre 2002

*****

Il est la certitude,
Il est l'infinitude
De l'Être écartelé,
Criant sa Passion
A la Foi appelée
Ici, Rédemption !

Chapelle St-Symphorien, St-Germain des Prés, 3 décembre 2002

*****

Ego indignus sum ! - 2

 

 

Au Dieu inconnu !

*****

"Dieu connu, Dieu méconnu, Dieu inconnu ..."
(Père Paul Maurice Dupont, "visions esséniennes - 33")

*****

"Je le sais, ô mon Dieu ..."
(Victor Hugo, A Villequiers, "Un ! - 46")

*****

"Athéniens, à tous égards, vous êtes les plus religieux des hommes. ..."
"J'ai trouvé un autel qui portait cette inscription : 'Au Dieu inconnu'."
"Ce que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vous l'annoncer !"

(Actes des Apôtres 17/23)

*****

Ô viens, Dieu inconnu, Tu es le Dieu de l'Être,
Je sais que Tu es là, quand je vois disparaître
En moi, la suffisance et s'ouvrir la fenêtre
De la Vie de mon Frère. Je sais : Tu vas paraître !

Ô viens, Dieu méconnu, incarné dans mon Frère.
Je sais que Tu es là, je sais que la Poussière,
La sueur et le sang répandus sur la Terre
Sont Tes larmes et Ton sang, Ton habit, Ta Lumière !

Chapelle St-Symphorien, St-Germain des Prés, 3 décembre 2002

*****

"N'as-tu rien dit, dis-tu ?"
(Confession)

*****

"N'as-tu rien dit ? Dis-tu ?"
"N'avais-tu rien entendu ?"
…Si, ce jour là, j'ai entendu,
Mais ce jour là, je me suis tu !

Comment avais-je été sourd
A ces cris, à ces coups sourds,
Qui résonneront toujours
En mon corps, comme en ce jour !

En ce jour, il resurgit,
Comme un chancre, un débris
Dans les viscères pourries
De ma peur, de mon oubli ! (*)

Il pleure en moi, ce jour,
Il crie en moi, ce jour,
Il cherche en moi, ce jour,
Il ouvre en moi, ce jour,

Un jour plus sombre encore,
Un jour plus froid encore,
Un jour plus vide encore,
Un jour plus seul, encore...

C'est le Tien, il me glace,
Il m'attire, il me chasse,
Loin de Toi, de Ta Grâce,
Près de Toi, il m'efface ! (**)

Touharia, Algérie en un jour de 1962.
(La Barbeyère, Crest, 12 juin 2012)

*****

(*) "Cri" – (**) "Aumône d'un regard"http://dvinard.chez-alice.fr

Ego indignus sum ! – 2.2

*****

Tu as tué, mais c'est toi qui es mort !
("
A l'homme devenu fou !" Florence Taubmann

*****

Crucifixion

Illustration de Gustave Doré dans la Bible remise à son pasteur,
Eugène Arnaud, par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye
Photo DV

*****

Ce jour là, je L'ai vu !"Le lendemain" – Sublime ? Ridicule ?Sacrebleu !

Ego indignus sum ! - 2a

 

 

*****

Oh ! jouissance infinie !
Une gorgée d'eau vint humecter ma bouche en feu,
Une seule, mais elle suffit à rappeler en moi la vie qui s'échappait.

(Jules Verne "Voyage au centre de la terre" **)

*****

Chapelle d'Hora Sfakion (Crète)

Photo DV

*****

 

 

 

 

 

 

Ego indignus sum ! - 2b

 

 

Voyage au centre de l'oubli
(Confession)

*****

Fais taire en moi, toute autre voix que la Tienne
(Liturgie protestante)

*****

Argent, sexe et pouvoir ont pris corps en ma vie.
Ombre et religion, raison, gloire et envie
Ont caché dans mon cœur la Source ensevelie
Qui sourd des profondeurs au centre de l'oubli.

Mais Elle est toujours là, constante et refoulée,
Dans ce vaste réseau tissé par mon envie
Pour abolir en moi, ignorant et comblé,
Cette Source de Vie qui coule dans l'oubli.

Car Lui (*) seul reste en moi la Source inassouvie
Qui balaie sans retour mes schémas, mes envies,
Pour accueillir en Lui, dans l'espace aboli,
La Parole de Vie qui coule dans l'oubli.

22 octobre 2006, Temple de Grâne, Drôme

*****

 

(*) "Christ" - ad libidum"

(**) Edition J. Hetzel 1867 - Edition Rencontre Lausanne 1966 p. 186

 

Ego indignus sum ! – 3

 

*****

"Ô toi, le plus savant et le plus beau des Anges,
Dieu trahi par le sort et privé de louanges ! ..."

(Charles Beaudelaire)

*****

Pic d'Ossau vu du Balaïtous (Pyrénées)

(photo dv)

*****

"Haïssez moi, haïssez moi, haissez moi ! .." ("Visions esséniennes - 25")

"Un monde qui ignore la peur ....
Comme c'est étrange et comme c'est beau !
Et vous, John, l'avez-vous oublié ?" ("Visions esséniennes - 29")

(Gery et Sylvia Anderson @ Cosmos 1999)

*****

Ego indignus sum ! - 4

 

 

Au bel ange déchu !

*****

Jusques à quand ? Jusqu'où ? Ô bel ange déchu,
Oserons-nous encore t'imputer tous nos crimes ?
Oserons-nous encore ignorer que l'abîme
Où tu gis, condamné, puisque le mal t'échut,

Est creusé dans la chair
de ceux qui désespèrent
et implorent à genoux
Quelque attention de nous ?

Inventé par les hommes : Ils t'enfoncent à l'écart
Dans leurs reliquaires et leurs consciences impies, car

Seuls, nous donnons consistance
A la haine, à la violence !
Seuls, nous donnons pesanteur
A la peur, à la terreur !

Et voudrions, de plus, voir en toi seul la cause
De cette indifférence qui sur nous seuls, repose !

Bouc émissaire, mon frère, comment ton existence,
Pourrait-elle à la nôtre, donner sa cohérence ?

Enghien, 7 janvier 2002

*****

 

Ego indignus sum ! – 4a

 

*****

Crucifixion

par Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye
Photo DV

*****

Chemin de Croix

*****

Au secours, Charles Quint, ... un tas de nains difformes
Se taillent des pourpoints dans ton manteau de roi !
Et l'aigle impérial, qui jadis sous ta loi,
Couvrait la terre entière de tonnerre et de flamme
Cuit, pauvre oiseau plumé, dans leur marmite infâme !

(Victor Hugo, Ruy Blas, acte III, scène II, Classiques Hatier, p.91.)

*****

Tu suivais ce chemin,
Mais savais que demain,
Sans repos et sans fin,
Chacun suivrait le sien !

Ta Parole insensée
N'est plus dans nos pensées !
Le Sang que Tu versais,
Est pour nous dépassé !

Eh oui ! Il faut bien voir
Que discours et savoir
Nourrissent les espoirs
Des tribuns du pouvoir !

Pitié, Gethsémané !
Pitié, Crucifié !
Un tas de nains puînés
Osent Te défier !

Et l'ombre insupportable
De leurs frocs élimés (*)
Occulte désormais
Ta Présence ineffable !

18 septembre 2011, Crest

*****

(*) Ad libitum : "De leurs manteaux troués")

"L'Evangile en cavale" "Parle à mon coeur !" "La croix"
"
Indignation" "Terroriste" "Logorrhée"

"En Lui, déjà !"

 

Ego indignus sum ! – 4c

 

*****

"Ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi !"
Epître aux Galates 2/20)

*****

L'ange montre Jérusalem à Saint-Jean

par Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye
Photo DV

*****

Pharaon s'endurcit !
(Confession)

*****

"Pharaon a des problèmes de cœur ...
il s'endurcit, il somatise son rêve de furoncles ..."
(Commentaire d'après la 6ème plaie d'Egypte, Temple de Crest, 23 octobre 2011)

*****

Pharaon s'endurcit :
Est-il le seul ici ?
Car Ta Parole aussi
De mon esprit a fui.

Elle était Lumière,
Pierre de ma prière,
Elle était Vie entière
De notre Temple, hier !

Elle était en Jacob,
En Moïse et en Job,
Et toujours dans la Tob (*)
Bien avant qu'on la snobe !

Car raison et logique
Ont pris le pas sur Elle :
Psychique, analytique
Sont plus crédibles qu'Elle !

Reviens, je T'en supplie,
Dans ce Temple aujourd'hui !
Car mon cœur a compris
Qu'en lui, malgré lui, Tu vis !

(Crest, 23 octobre 2011)

*****

(*) Traduction œcuménique des Premier et Nouveau Testaments de la Bible (Les Editions du Cerf)

Ego indignus sum ! – 5

 

Ce que dit la bouche d'ombre

" ... L'être créé, paré du rayon baptismal,"
En des temps dont nous seuls conservons la mémoire,
Planait dans la spendeur sur des ailes de gloire ; ...

Pivoine aux Ets Rivière à Crest, Drôme

Photo Alexandre Stein

*****
Je vois sur l'océan des détresses humaines,
L'horizon s'élargir, sous la splendeur des cieux ..."
(Jules Vinard, "La digue", Par les sommets vers l'Au-delà,
@Fischbacher, 1914)

 

"Le cerveau numérique"
'
Fracture "

Ego indignus sum ! - 6

Je

*****
...
Tout était chant, encens, flamme, éblouissement ; ...
Tout nageait, tout volait. Or, la première faute
Fut le premier poids. Dieu sentit une douleur.
Le poids prit une forme ..."
(*) Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre", Contemplations, Jersey)

*****

(*) "... Le poids prit une forme ..." Cette forme était "je".
L'azur fut ébranlé par cette énormité.
En son lit de lumière, l'Amour surpris au piège,
Se mit à bégayer de cette obscénité.

Sombre essaim du mal, pesant sur l'horizon,
Perfide aliénateur de notre raison,
Pervers destructeur de notre cohérence,
Tu nous a forcés à vivre dans l'errance !

Détestable "je", comment n'as-tu pas vu
Qu'en brisant par orgueil l'Unité créée,
Tu as fissuré, dans ton être éclaté,
Ce dont pouvait surgir ta réalité ?

Tu croyais être un Dieu mais tu n'est qu'une erreur,
Le Réel en toi, saccagé, violé, pleure !

Tu croyais exister, mais tu n'es qu'un songe !
Tel un vaisseau fou, dans le néant tu plonges.

Et seul un cri d'Amour vers ton Dieu, vers ton frère,
Libre de la matière, te rendra la Lumière.

Entre Moscou et Novosibirsk, 5 septembre 1989, rev.
Enghien, 25 novembre 2001, Désert du Wadi Rum, mars 2018. rev. Juin 2019.

*****

 

Ego indignus sum ! – 6-01

 

 

 

Ce que dit la bouche d'ombre :

" ... L'être créé, paré du rayon baptismal,"
En des temps dont nous seuls conservons la mémoire,
Planait dans la splendeur sur des ailes de gloire ; ... (*)

*****

Pivoine aux Ets Rivière à Crest, Drôme


Photo Alexandre Stein

*****

(**) " Je "
"
Fracture"

 

 

Ego indignus sum ! – 6-02

 

*****

"Dieu est Esprit, il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité"
(Jean 4/24)

*****

Le cerveau numérique

*****
...
Tout était chant, encens, flamme, éblouissement ; ...
Tout nageait, tout volait. Or, la première faute
Fut le premier poids. Dieu sentit une douleur.
Le poids prit une forme ..."
(*) Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre", Contemplations, Jersey)

*****

(*) "... Le poids prit une forme... on l'appela "matière",
Cette forme était vide, insensible, éphémère.

Toi, le fruit de l'Esprit, comment n'as-tu pas vu
Qu'en laissant cette forme envahir ton cerveau
Tu as dénaturé l'essence du vécu
Qui rêvait de senteur, d'ineffable et de beau ?

Crois-tu vraiment pouvoir, en ton esprit logique,
Remplacer ton cerveau par un truc numérique ?
Reviens, tant qu'il est temps, en ton être authentique :
La Pensée... la Vie... tout le reste est quantique !

Sur un banc, en gare de Valence, 22 mai 2019, rev. 8 juin 2019.

*****

http://dvinard.chez-alice.fr

Ego indignus sum ! – 6-02a

 

 

 

"... Toi, le fruit de l'Esprit, comment n'as-tu pas vu
Qu'en laissant cette forme envahir ton cerveau
Tu as dénaturé l'essence du vécu
Qui rêvait de senteur, d'ineffable et de beau ?...
(Le
"cerveau numérique,"
Sur un banc, en gare de Valence, 22 mai 2019, rev. 8 juin 2019)

"Roses à la Barbeyère"
(Photo dv)

"... Aimé, Tu as créé, en moi, deux Univers.
En l'un vit la Pensée (*), en l'autre l'insensé..."
("
Les deux univers", 13 novembre 2020, v3, La Barbeyère, Crest, Drôme,
pendant le reconfinement d'automne 2020)

 

http://dvinard.chez-alice.fr/

 

 

Ego indignus sum ! – 6-02b

La rose et l'épine
"La Pensée et le numérique"

A Celui qui, le premier, par la Pensée (*),
a rempli de lumière (**) les espaces bienheureux.."
(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

Pensée (*) ou numérique ?
Lumière
(**) ou obscurité ?
Richesse ou pauvreté ?
Immanence ou logistique ?

L'Une est communion,
L'autre est isolement,
L'Une est intercession,
L'autre est enfermement.

L'Une à l'autre s'oppose,
L'Une à l'autre s'expose
L'autre à l'Une s'impose
Car elle a besoin de l'Une
Pour supplanter l'Une,
N'étant qu'une antibiose !

La Pensée crée la Vie,
Le nombre l'en éloigne.
Ainsi l'épine éloigne
Les roses de nos vies !

(24 novembre 2020,, v4, La Barbeyère, Crest, Drôme,
pendant le reconfinement d'automne 2020)

 

Ego indignus sum ! – 6-03

 

 

 

Ce que dit la bouche d'ombre :

" ... L'être créé, paré du rayon baptismal,"
En des temps dont nous seuls conservons la mémoire,
Planait dans la splendeur sur des ailes de gloire ; ... (*)

*****

Pivoine aux Ets Rivière à Crest, Drôme


Photo Alexandre Stein

*****

(**) " Je"
(***) "
Le cerveau numérique"
http://dvinard.chez-alice.fr

 

 

Ego indignus sum ! - 6-04

*****

"Dieu est Esprit, il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité"
(Jean 4/24)

*****

Fracture

*****
...
Tout était chant, encens, flamme, éblouissement ,
Tout nageait, tout volait. Or, la première faute
Fut le premier poids.. Le poids prit une forme ..."
(*) Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre", Contemplations, Jersey)

*****

(*) "... Le poids prit une forme... insidieuse et obscure :
De ton incohérence, elle en est la mesure,
De ton inconséquence, elle en est la facture,
Entre l'Esprit et toi, apparaît la fracture !

Tu croyais exister mais n'es que somnolence !
Tu croyais vivre seul mais tu n'es qu'une absence!
Tu te croyais matière et n'es qu'une apparence ! (***)
Tu te croyais durée et n'es qu'obsolescence !

"Toi, le fruit de l'Esprit, comment n'as-tu pas vu
Qu'en brisant par orgueil l'Unité du Vécu
Tu as fracturé en ton Être éclaté
Ce qu'il pouvait rester de ta Réalité ! ..." (**)

...En toi, tu vois le monde insipide et sans joie,
Issu de la fracture entre l'Esprit et toi !
"Et seul ton cri d'Amour, vers ton Dieu vers ton Frère,"
"Libre de la matière, te rendra la Lumière !" (**)

La Barbeyère à Crest, 24 mai 2019, rev. 8 juin 2019.

*****

 

Ego indignus sum ! - 6-05

 

 

*****

La Foi

Huile de Chantal Haskew Frawley Vinard)
Photo dv

*****
http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)

 

 

Ego indignus sum ! - 6-06

Suis-je vraiment intelligent ?
(Confession)

*****

"Cela leur est dit en paraboles,
afin qu'en voyant ils ne voient plus et qu'en entendant ils ne comprennent pas"..
(Luc 8/10)

"Je te loue, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants".
(Matthieu 11/25)

*****

Suis-je vraiment intelligent ?
Alors, que fais-je donc ici ?
Car la Lumière assurément,
N'éclaire plus, vraiment, ma vie !

Le Christ parlait en paraboles
Pour tous ceux qui voulaient L'entendre.
Mais moi, dans mes pensées frivoles,
Je n'entends plus car je veux comprendre ...

...Pourquoi soudain la Vie s'envole
De nos cœurs affaiblis, sans boussole,
Sans discernement et sans Parole ..
Cela n'est il vraiment que parabole ?

Sert-il vraiment d'être intelligent,
Puisqu'aveugle et sans entendement
Quand notre Terre et la Vie s'envolent ?
N'est-ce vraiment qu'une parabole ?

La Barbeyère, Crest, 21 janvier 2020, v2 . rev; 26/03/20

*****

 

Ego indignus sum ! - 6-06

(*) " ... L'être créé, paré du rayon baptismal,
En des temps dont nous seuls conservons la mémoire,
Planait dans la spendeur sur des ailes de gloire ; ..."
Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre", Contemplations, Jersey)

*****

"Déluge" par Gustave Doré - Illustration dans la Bible remise à son pasteur,
Eugène Arnaud, par l'église réformée de Crest en l'an 1900 @ Micheline Ponsoye
Photo DV

"Le cerveau numérique"
'
Fracture "
"Je" (**)

 

Ego indignus sum ! - 6-07

Exclusivement !

*****
(*)... Tout était chant, encens, flamme, éblouissement ; ...
Tout nageait, tout volait. Or, la première faute
Fut le premier poids. Dieu sentit une douleur...

"... Le poids prit une forme .. ": insensée, exclusive.
L'azur fut ébranlé par cette énormité.
En leurs flux de Lumière, exclues, les formes vives
Furent abasourdies par tant d'obscurité !

Cette forme ne priait qu'exclusivement,
Avec ceux des humains adorant Dieu comme elle !
Son Dieu n'était qu'au Ciel, incontestablement !
N'accordant son pardon qu'à ceux qui prient comme elle !

Détestable exclusif, comment n'as-tu pas vu
Qu'en brisant par orgueil notre Unité vécue,
Tu as fracturé par ta vision étriquée,
Ce qui pouvait rester de ta réalité ?

Tu te voyais en Dieu mais ce n'était qu'un leurre :
La Foi en toi, saccagée, trahie, pleure !

Tu croyais exister, mais tu ne vis qu'en songe !
Tel un vaisseau fou, dans le néant tu te plonges
Et seul un cri d'Amour vers ton Dieu, vers ton frère,
Libéré des dogmes, te rendra la Lumière. (**)

Pendant l'épidémie de Coronavirus, La Barbeyère, Crest Drôme, 31 mars 2020.

*****

Ego indignus sum ! - 6-07a

(*) En ces lieux j'entendais qu'un "temple est un refuge",
En lequel nous trouvions un "accueil fraternel" ...
"
L'Evangile en cavale !", 8 juillet 2010,
Château de Suze-la-Rousse (Saoû chante Mozart)

Gustave Doré. "Le Déluge" -
Illustration dans la Bible remise à son pasteur,
Eugène Arnaud, par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye --
Photo DV

(**) Cette forme ne priait qu'exclusivement,
Avec ceux des humains adorant Dieu comme elle !
Son Dieu n'était qu'au Ciel, incontestablement !
N'accordant son pardon qu'à ceux qui prient comme elle !
"
Exclusivement", La Barbeyère, Crest Drôme, 31 mars 2020

Ego indignus sum ! - 6-07b

Le petit club
(Petite fable)

"Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble au même endroit. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent violent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues qui semblaient de feu leur apparurent, séparées les unes des autres, et elles se posèrent sur chacun d'eux. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer" (Actes2/1-4)

*****

Ils se réunissaient entre eux
Car cela les rendait heureux.
Mais un jour leur bateau coula
Sans qu'ils ne comprennent pourquoi !

Ils dirent alors aux cieux :
" N'avons nous pas ouvert nos temples (*)"
"A tous ceux qui nous ressemblent"
"Mais où sont-ils donc, Grand Dieu,"

"Ceux qui devraient nous aider"
"Et nous lancer leurs bouées ?"
"Car nous avons échoué"
"Et sommes désemparés !"

"Peut-être sont-ils là-bas ensemble"
"Et n'aident que ceux qui leur ressemblent ?"
Répondirent alors les cieux :
"Ils ne pensent guère qu'à eux !" (**)

(5 décembre 2020, v2, Place du Temple, Crest, Drôme,

http://dvinard.chez-alice.fr/

Ego indignus sum ! - 6-08

(*) " ... L'être créé, paré du rayon baptismal,
En des temps dont nous seuls conservons la mémoire,
Planait dans la spendeur sur des ailes de gloire ; ..."
Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre", Contemplations, Jersey)

*****

"Déluge" par Gustave Doré - Illustration dans la Bible remise à son pasteur,
Eugène Arnaud, par l'église réformée de Crest en l'an 1900 @ Micheline Ponsoye
Photo DV

"Je" (**)
"
Le cerveau numérique"
"
Fracture "
"
Exclusion"

(***) "... Mais l'autre reprenait : "Cesse de tourmenter"
"Cet être inconsistant, trop heureux de son sort :"
"Il se nourrit de haine, il a peur de la mort ..."
"
Les 2 inconscients" Enghien, DV, 19 janvier 2003, rev. 130525

Peur de vivre ou peur de mourir ?

(*)" .. Tout était chant, encens, flamme, éblouissement ; ..."
"Tout nageait, tout volait. Or, la première faute"
"Fut le premier poids. Dieu sentit une douleur..."

"... Le poids prit une forme .. " (*)...inhibée par sa peur
De vivre ou de mourir (***) qui lui glaçait le cœur !
Elle était un virus qui menaçait la Vie !
L'azur fut ébranlé par cette forme impie !

Dans son lit de Lumière et de sérénité
L'Esprit ne pouvait croire à sa réalité
Car, pour quitter la vie, faudrait-il qu'elle existe
Ailleurs qu'en un fantasme aveugle, irréaliste!

Car la Vie est toute autre : Elle est Foi et Pensée,
Se riant de la mort, comme Elle, une insensée !

La Vie n'est pas à nous, mais en chacun de nous.
Nous lui appartenons : Elle est l'Indivisible
Et nous vivons en Elle, unis, indivisibles
En la Vie, en la mort, bien au delà de nous !

Détestable virus, comment pouvais-tu croire
Qu'en ouvrant dans nos cœurs ton réel illusoire,
Tu pourrais confiner notre Réalité,
Nos vies, notre Foi... à ta vacuité ?

Car ta peur de mourir n'est ici qu'un leurre :
La Vie en toi, outragée, trahie, pleure !

"Tu croyais exister, mais tu ne vis qu'en songe ! "
"Tel un vaisseau fou, dans le néant tu te plonges"
"Et seul un cri d'Amour vers ton Dieu, vers ton frère,"
"Libéré de ta peur, t'en rendra la Lumière." (**)

Pendant l'épidémie de Coronavirus,
La Barbeyère, Crest Drôme, 27 avril 2020,

Ego indignus sum ! - 6-09

 

 

 

 

"Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils étaient tous ensemble au même endroit. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent violent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues qui semblaient de feu leur apparurent, séparées les unes des autres, et elles se posèrent sur chacun d'eux. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de s'exprimer" (Actes2/1-4)

@ Figaro santé

Désolé mais vu l’évolution de la pandémie actuelle

nous n’avons aucune certitude

D’un allègement rapide
(Epuf Crest, 10 décembre 2020)

 

 

 

Ego indignus sum ! - 6-10

 

Peur des foudres de Jupiter
ou des flammes de l'Esprit?

*****
(Car là où deux ou trois sont assemblés
en mon nom, je suis au milieu d'eux.
Matthieu 18-20)

De quoi aurions nous peur, Père,
Si nous sommes avec Toi, ici ?
Des flammes de Ton Esprit
Ou des foudres de Jupiter ?

Est-ce Jupiter qui commande
Ou bien l'Esprit qui vit en nous ?
Est-ce le Covid qui commande
Ou bien la Vie vibrant en nous ?

Quand donc comprendrons nous, Seigneur,
Que tu es maître de nos vies,
Que nous ne vivons pas par la peur
Mais par la grâce de l'Esprit ?

Pourquoi aurions nous peur, Seigneur
D'être unis avec Toi , ici ?
Ne fût-ce qu'à deux ou trois, aussi,
Quand tu nous libères de la peur !

(12 décembre 2020,, Place du Temple, Crest, Drôme,

http://dvinard.chez-alice.fr/

 

Ego indignus sum ! – 6a

 

 

*****

Peine de dieu, peine du monde, onde profonde,
Plaisir veut éternité, amour et durée ...
Malheur ! En un puits sans fond que n'ai-je sombré :
Le monde dort, hurle le chien, tourne la ronde !
(D'après le "Chant du marcheur de nuit" de Friedrich Nietzsche, dv, 11 avril 2009)

*****

Sur la mer de Galilée
(photo dv)

*****

"..Détestable "Je", comment n'as-tu pas vu

qu'en brisant par orgueil l'unité du vécu ..
.. Car tel un vaisseau fou, dans le néant tu plonges
Et seul un cri d'Amour, vers ton Dieu, vers ton frère,
Libre de ton orgueil, te rendra la Lumière !
("Je", dv, 25 nov 2001)

*****

 

Ego indignus sum ! –6b

 

Marcher sur les eaux !

*****

A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, … Dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c'est moi, n'ayez pas peur !
(Matthieu 14/25-27)

Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus …Mais il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi!…
(Matthieu 14/29-30)

*****

Pourquoi pas sur la tête ?
Ce n'est là que sornette !

Nous, on n'est pas stupides
Il nous faut du solide !

Blindés par notre amure
D'orgueil et d'imposture,
Nous marchons sur le dur
Et restons en lieu sûr !

Car au premier émoi
Il suffira de dire :
"Oh, Seigneur, sauve moi !"…
…Pour éviter le pire.

Mais si, il faut le dire,
Cela ne marchait pas,
Il nous faudrait, c'est pire,
Plonger dans l'au-delà !

En barque sur la mer de Galilée le 16 mars 2017

*****

 

Ego indignus sum ! - 7

 

Dressage

*****

Dieu a fait le soleil,
Et mon coeur le sommeil !
Dieu a fait la pulsion,
Et mon corps l'inaction !

Mais la pulsion est là,
Vibrant dans l'Au-delà,
Etonnée de trouver
Sa monture entravée.

Alors, Elle a l'idée
D'enfourcher sans tarder
Ce coeur morne et avide,
Ce corps mièvre et stupide !

Maniant l'aiguillon,
Par ci, par là, piquant,
Ouvre en eux un sillon
Douloureux et brûlant.

Cabré, mais délivré
De la peur, de l'ivraie
De la mort, de l'envie
Le cavalier revit !

Enghien, 17 décembre 2003

*****

 

 

Ego indignus sum ! - 8

Miroir

"Je sais que mon rédempteur est vivant ! ..."
(Job 19/25)

"Dieu qui me refuse justice est vivant !
Le Tout-Puissant qui remplit mon âme d'amertume
est vivant !"
(Job 27/2)

*****

Je voudrais être Job
Debout, sur son fumier !
Je voudrais une robe
De feu, sous ses lauriers !

*****

Job est-il coupable ?

*****

Est-il coupable de ne pas être
En chacun , en lui, un Être ?
Est-il coupable de ne pas voir
En chacun, en lui, l'Espoir ?

Est-il coupable de ne pas croire
Qu'en chacun, qu'en lui, la Gloire
De son Dieu jaillissait du Pouvoir
De l'Être en lui, Son Miroir ?

Non ! Job montrait qu'il était capable
D'être un miroir véritable,
Témoignant que le Dieu Tout-Puissant,
Rédempteur, était vivant !

Enghien, 5 novembre 2002

*****

 

Ego indignus sum ! - 9

 

 

 

Flèche !

*****

"Ô soleil, ô pleine lune, ô jour
Tu es pour nous, paradis et enfer ..."

"... Et je fendis le tumulte de la mer de ma pensée
La traversant comme une flèche !"

(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

Ciel ouvert, ciel caché
A ma vue, à mon coeur !
Ciel fermé, ciel gâché
Par ma peur, par mes pleurs

Arc-en-ciel ou ciel noir
Sur ma vie, sans bonheur
Arc-en-Toi ou l'espoir
D'être flèche en mon coeur !

Enghien, 31 octobre 2002

*****

 

 

 

Ego indignus sum ! - 10

 

 

 

Fuite ?

*****

"J'ai récité le Véda et fait des dons selon les règles" répondit Duryodhana. .
.. Je vais aller au paradis avec mes amis et mes partisans
alors que vos desseins seront anéantis ..."

((Mahabharata, Chapitre IX, 60-61, GF Flammarion)

*****

Incarnation fatale ou rédemptrice ?
Implication létale ou salvatrice
En un corps éphémère ou dans l'Ether ?
En l'aveugle matière ou en Lumière ?

Que choisirons-nous ? Que comprendrons-nous ?
Que subirons-nous ? Vers quoi irons-nous ?
Que détruirons-nous ? Que construirons-nous ?
En elle, charnelle ou en Elle en nous ?

"Mais fuis donc au ciel, au-delà, là-bas ..."
Disait Krishna (*) à Duryodhana (***),
En parlant d'un lieu qu'il voulait suprême.
"Moi, Je reste ici, avec ceux que J'aime !"

Enghien, 24 octobre 2002

*****

 

 

(*) Incarnation de Vishnou

(**) : Duryodhana (aîné des Kaurava)

 

Ego indignus sum ! - 11

Anesthésie ...

*****

"Alors, tu lèveras ton front sans tache,
tu seras ferme et sans crainte,
tu oublieras tes souffrances,
tu t'en souviendras comme des eaux écoulées,
tes jours auront plus d'éclat que le soleil à son midi,
tes ténèbres seront comme la lumière du matin .."

(Job, 11/15-17)

*****

"De même que les souffrances du Christ abondent pour nous,
de même, par le Christ, abonde aussi notre consolation ..."

(Corinthiens II - 1/5)

*****

Anesthésie, amnésie
De l'Être endormi, transi
Qui oublie que la souffrance
Avait banni la suffisance

De sa vie déconnectée
De ses racines infectées,
Gangrenées par cette engeance
Formolée : l'indifférence !

Réanimé, mis à vif,
Il surgit, sortant ses griffes,
Déchirant sa chrysalide
Dans l'Azur : Souffrance et vide !

Boissy l'Aillerie, 23 février 2003

*****

Ego indignus sum ! - 12

Pas de Flûte Enchantée ...

*****

Pas de Flûte Enchantée,
Sans la Reine et la Nuit !
Pamina (*), Bethsabée :
Qui donc vous a conduit ?

Pas de Yudhisthira, (**)
Sans un Duryodhana ! (***)
La peur, croit-elle régner ?
Mais non ! Elle fait signer,

Par nous seuls, tous nos crimes,
Par l'Amour : le sublime !

La Barbeyère, Crest, 21 décembre 2001

*****

Suis-je Yudhisthira ?
Es-tu Duryodhana ?
Ou est-ce le contraire ?
Ne serions-nous, mon frère,
L'un et l'autre à la fois ?
Portés dans la Lumière,
Réunis par la Foi !

Saint-Germain en Laye, 26 mai 2002

*****

(*) Pamina : Pour l'auteur, la Bethsabée couronnée dans la Flûte enchantée de W.A. Mozart, livret d'Emanuel Schikaneder ("Visions esséniennes - 3)
(**) : Yudhisthira (aîné desPandava) dans le Mahabharata (p. ...)
(***) : Duryodhana (aîné des Kaurava) dans le Mahabharata (p. ...)

Ego indignus sum ! - 13

 

 

 

Pourquoi ?

*****

Pourquoi moi ?
Et pas lui,
A genoux
Dans la nuit ?

Pourquoi moi,
Le nanti ?
Et pas lui,
Nu, sans toit ?

Pourquoi toi,
Qui l'oublie ?
Et pas lui,
Qu'Il t'envoie ?

Pourquoi Toi,
Sur la Croix ?
Et pas moi,
Sur ce bois ?

Car en lui
Je Te vois :
Dans la nuit
C'est ma Foi !

Enghien, 3 novembre 2002

*****

 

 

 

 

 

 

 

Trahison ?

"... Attache tes regards aussi sur la poussière,
Dont la vague blancheur dessine ton chemin ..."

(Jules Vinard, 1914)

*****

Trahison ?
Moi ? Jamais !
Ai-je écrit
Sans raison ?

Non ! Transcrit
L'Ineffable
Seul capable
D'exprimer
Qu'Il aimait
Sans compter
La Clarté
Qu'Il voyait,
La Beauté
Qu'Il touchait.

A tout prendre,
Sans comprendre,
Vaut-il mieux :
Que mes yeux
Soient les Siens ?
Ou un lieu
Où les yeux
Ne voient rien ?

C'est mon être
Qui est traitre !
Il perçoit,
Il reçoit
Sans donner,
Sans aimer.

A quoi bon
Tous ces dons
Qu'il cultive
S'il en prive
Son vieux coeur,
Sans honneur,
Qu'indiffère
La misère.

Voir, sans être
Et paraître
Sans aimer,
Sans donner,
Et comprendre,
Sans apprendre :
C'est la Terre
Sans Lumière !

Puisse un jour,
A mon tour,
Par Sa grâce
Qui m'enlace,

Voir sans peur
Ce vieux coeur
S'animer,
S'approcher,
Mais comment ?
S'accrocher,
Mais vraiment !
Au concret
Qui tout près,
Tend la main
De la faim
Dans la ville.

Alors, Il
Vibrera
Et dira :
Oui, mon frère,
La Lumière
Est sur Terre !

Enghien, 25 janvier 2002

*****

 

Ego indignus sum ! – 15

Un jour sans lendemain
(Le fantasme et la mort)

*****

Fantasme (*) incréé
Matrice imaginée,
Sentinelle arrachée
Au Réel projeté

Sur le sable incertain
D'un jour sans lendemain,
D'un espéré lointain
Qui me tient par la main.

Mais il n'est qu'un mirage,
Un vécu sans partage,
Un reçu, une image,
D'un passé en otage

Qui traverse un désert,
Un appel, un message,
Une issue, un éclair
Que le présent saccage !

Mais où peut-on l'atteindre,
Le saisir et l'étreindre ?
Car il fuit et renaît
Sans espoir si ce n'est

En la mort, ce fantasme
Elevé, lui aussi
Dans la crainte et les miasmes
D'un moi-même indécis.

Enghien, 22 janvier 2004

*****

Méprisable ?

*****

"Murs, ville
Et port,
Asile
De mort,

Mer grise
Où brise
La brise
Tout dort....

... On doute
La nuit...
J'écoute :-
Tout fuit,

Tout passe ;
L'espace
Efface
Le bruit."

(Victor Hugo, Août 1828, les Djinns, Les Orientales @ Classiques Larousse)

*****

Misérable,
Incapable,
Exécrable
Innommable !

Il est là, dans la nuit,
Pataugeant, sans appui,
Condamné, dans l'ennui
De la vie qui s'enfuit !

Un Regard le poursuit, implacable :
C'est le sien, il est insupportable.
Pour le fuir, il lui faut un coupable
Consistant, palpable, abominable.

"Le monde est méprisable !"
Dit-il ! Il lui rend bien,
Ce Regard ineffable
Qui veut trancher ses liens !

Toujours là,
Malgré lui,
Dans ses pas,
Qui Le fuient !

Enghien, 21 juillet 2003

*****

(*) "Fantasme" (DV, "Sur les pentes des Himalaya" 21 août 2003)

 

Ego indignus sum ! – 16a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Basilique du St-Sépulcre à Jérusalem
(photo dv)

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ego indignus sum ! –16b

 

 

 

Le tombeau vide !

*****

Il n'est pas ici, Il est ressuscité !
(Matthieu 28/6)

*****

Assurément il est bien vide !

Quoiqu'il ait pris parfois des rides.

Mais ici on s'assure encore

Que ce tombeau n'a plus de corps !

Pourtant le Christ avait bien dit :

"Ne me recherchez plus ici !" :

Autant pisser dans un violon !

Car, à coups de lamentations,

On voudrait s'assurer encore

Que, quoique mort, Il est bien mort,

Et qu'on est sûr qu'Il est parti

Pour retourner à nos hosties.

Que m'importe Son tombeau,

Que m'importe le Très-Haut,

Qu'il soit haut ou qu'il soit bas,

Quand Il marche près de moi !

Devant la Basilique du St-Sépulcre, Jérusalem, 18 mars 2017

*****

(*) "Dieu, nous le nommons ainsi, n'est pas une abstraction :
Mais notre Être lui-même, et sa respiration !"

(Confession de Foi d'après Mawlana Rûmi,
La Barbeyère, Crest, dv, 27 août 2006)

 

Ego indignus sum ! – 16c

 

 

 

 

(*) "A Celui qui, le Premier, par la Pensée, a rempli de lumière
les espaces bienheureux.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

La ville de Jérusalem, vue du Mont des Oliviers-
(photo dv)

*****

"L'indicible espérance d'un vécu qui prendrait un sens !"
(En montant au Drôlma La (5660 m) Kaïlash, Tibet, dv, le 13 septembre 2013)

*****

 

 

 

 

 

Golgotha ?
(Pas de résurrection sans Golgotha !)

*****

Il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains des pécheurs,
qu'il soit crucifié et qu'il ressuscite le troisième jour." (Luc 24/5)

*****

"Ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi !"
(Epître aux Galates 2/20)

*****

Mais où donc es-tu passé ?
Nous t'avons vite effacé,
Comme en nos vies, du sensé,
Du Réel, de la Pensée (*) !

Comme en nous, tout n'est qu'absence
De vision et d'espérance :
Nous renions la souffrance
Qui sous-tend notre existence !.

Pourtant, c'est bien en ce lieu,
Non aux cieux, que notre Dieu
Vint incarner la douleur,
Pour renaître dans nos cœurs !

Car en nous, Il est bien là
Dans l'heur comme en nos malheurs,
Bien vivant dans notre cœur,
Qu'Il préfère à l'Au-delà !

(En regardant la ville de Jérusalem du Mont des Oliviers, le 18 mars 2017,
A Pâques en l'église de Crest, le 16 avril 2017)

*****

 

Ego indignus sum ! – 16e

(*) "A celui qui, le Premier, par la Pensée, a rempli de Lumière les espaces bienheureux" (Zoroastre 660-580 BC, l'Avesta, Yasna 31)

Mosquée, place royale, Ispahan, Iran
(photo dv)

"Dis : Nous croyons en Allah, à ce qu'Il a fait descendre sur nous, à ce qu'on a fait descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les douze Tribus, à ce qui a été donné à Moïse, Jésus et aux Prophètes, de la part de leur Seigneur. Nous ne distinguons entre aucun d'eux et nous Lui sommes soumis." (Le Coran, Sourate III/78)

http://dvinard.chez-alice.fr

 

 

La beauté du Diable
(
Confession)

*****

(**) "Aimé fait taire en moi ce qui n'existe pas"
(Prière selon Mawlana Rumi et Mansour Al Hallaj, dv, 6 octobre 2007)

*****

…Une femme tendait
La main et son enfant...
"Aumône d'un regard" Delhi, dv, 3 août 2003

****

Qui était-elle en cet instant,
Sur ce parvis à Ispahan ?

Admirable est la beauté du Diable !
Abominable est l'emprise du Diable !
Lesquelles sont-elles, en nos cœurs, capables
D'effacer, à jamais, l'ineffable ?

Car si, en moi, elles n'existent pas, (**)
Toutes deux sont pourtant toujours là !
Polluant mon vécu, au delà
De Celui (*) qui en moi, vit pourtant là !

Persanes, chaldéennes, elles sont toujours là !
Berbères, africaines, elles sont toujours là !
Chiites, sunnites, elles sont toujours là !,
Voilant l'ineffable, pas à pas !

Car la beauté, hélas, a deux faces :
L'une est ténèbres, l'autre est Lumière,
L'une est Soleil, l'autre est enfer,
L'une est néant, l'autre est Présence

Parvis de la mosquée de la place royale à Ispahan, Iran., dv, 6 mai 2017, 14h30, v3

*****

 

Ego indignus sum ! – 16g

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tombeau et mémorial de Tamerlan à Samarcande
(photo dv)

 

(*) "D'ocre d'azur et d'infini"

 

 

 

 

 

 

 

D'ocre, d'azur ou de sang ?

*****

D'ocre, d'azur et de sang,
Quel est ton Dieu, Tamerlan ?
D'ocre , d'azur et d'infini (*)
N'est-Il pas, ton Dieu, soufi ?

Serait-il dans le torrent de sang
Qui a vu naître ces monuments ?
Ou bien est–il en ton cœur, ami,
Un torrent de Vie et d'infini ?

D'ocre, d'azur ou de sang,
Quel Dieu choisis-tu, croyant :
La peur, l'horreur ou l'infini ?
Quelle Voie choisis-tu , ami ?

D'ocre, d'azur et d'Amour,
Te tairas-tu toujours ?
Car ce qu'Il dit en ton cœur
Vas donc le dire ailleurs !

Sur la tombe de Tamerlan, 6 septembre 2017.
En une conversation musclée dans un restaurant de Samarcande, 7 septembre 2017.

*****

http://dvinard.chez-alice.fr

 

Ego indignus sum ! - 17

 

 

 

 

*****

Birmane

(Composition DV)

 

 

 

 

Ego indignus sum ! - 18

 

Voyeurisme

*****

Peur de la beauté ?
Du corps éclaté,
Dénudé ? Hanté
Par la chasteté ?

Fantasme de viol,
De crime et de dol,
En puante obole
Aux puits de pétrole ?

C'est en moi, que l'âme
De la peur enflamme
Ces torrents de flammes
Que mes yeux réclament !

Bagdad est en feu,
Et mon esprit dresse
Un mur de faiblesse
Qui m'ouvre les yeux

A son indécence,
A son impuissance,
A l'obsolescence
De l'intelligence.

Enghien, 23 mars 2002

*****

 

 

Ego indignus sum ! - 19

Vibrez pour nous !

En écoutant les émissions religieuses du jour ...
1er novembre 2002

*****

"Dieu n'est pas le Dieu de morts, mais le Dieu des vivants !"
(Matthieu, 22/32)

*****

"Une foule immense .. se tenait devant le trône et devant l'agneau ...
... Ces gens vêtus de robe blanches, qui sont-ils? ...
... Ils ont lavé leur robes et les ont blanchies dans le sang de l'agneau"
(Apocalypse de Jean 7/12-14)

*****

"Au commencement était la Parole, Et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. ... En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes.
(Jean 1/1-5)

*****

Intercession ? Démission
De l'être indigne en sa mission
De Fils, de Frère aimé du Père !
Vision terrestre et sans Lumière

Qui voudrait nous éloigner du Père
En nous, en nos frères, en la misère
Qui elle, intercède chaque jour
En nous : C'est la Foi, c'est l'Amour !

Frères, intercédez pour nous, absents !
Frères, intercédez pour nous, pleurants !
Frères, intercédez pour nous, vibrants,
Vivants, par le Sang du Dieu Vivant !

Enghien, 1er novembre 2002

*****

Ego indignus sum ! - 20

Un regard d'ailleurs

*****

Mary Ingalls (12 ans), vient de surprendre le faux collecteur
de dons, qu'elle aide de tout son coeur depuis une semaine
pour venir en aide aux habitants du village voisin,
détruit par le feu.

Mais elle vient de voir qu'il a la montre du pasteur,
qu'il a donc détroussé pour se faire passer pour son envoyé.

Cet homme est l'ambiguité même : Est-il bon ?
Est-il faible ? Est-il le misérable qu'il veut être ?
On ne sait ! Le sait-il lui-même ?

On ne voit plus (il ne voit plus) que les yeux de Mary,
immatériels ... regard venant d'un autre monde !

("La grande collecte" épisode "La petite Maison dans la prairie"
de Laura Ingalls)

*****

Il est là, il le vrille,
Il est immatériel,
Il perce, il démaquille
Sa pensée, son réel !

Est-il ce qu'il parait :
Bon, généreux, affable ?
Ou bien ce qu'il serait :
Voleur, trompeur, minable ?

Car il est l'un ou l'autre,
L'un et l'autre à la fois.
Devant lui, c'est son choix :
Nous aussi, c'est le nôtre !

Enghien, 6 juin 2003

*****

 

Ego indignus sum ! – 21

 

 

 

Nativité

Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

*****

 

 

 

Ego indignus sum ! – 22

 

Enfantillage !
(version 2)

... Car l'esprit était caché là,
Dans la queue du chat, chat, chat, chat ...!
(Les Frères Jacques)

*****

Quel enfantillage"
"A dormir debout !"
"Et c'est même tabou"
"De voir un message"
"Dans cet enfant sage"
"Entouré de mages !"

"La vie est sérieuse,"
Dit l'homme d'ici-bas,
"Ne la gâchons pas"
"En questions oiseuses."
"Chassons ce message :"
"Plus d'enfantillages !"

"Notre vie est pleine"
"D'inventions humaines :"
"Travail à la chaîne"
"Et petits boulots ..."
"Dommage qu'elles nous mènent"
"Au bout du rouleau."

"Nous sommes incapables"
"De voir l'intérêt,"
"Pourtant bien palpable,"
"Qu'on récolterait"
"En laissant nos rêves"
"En luttant sans trêve"

"Pour trouver enfin"
"Un truc, une ficelle"
"Qui rendrait heureux."
L'homme cherchait en vain
La moindre étincelle :
Il était sérieux !

"Esprit, es-tu là ?"
Disait-il tout bas :
"Nos vies sont gâchées !"
Dommage, le message
Etait bien caché
Dans l'enfantillage !

*****

Enghien, 6 février 2002

 

 

 

Ego indignus sum ! – 22a

 

 

 

Nativité

Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

*****

 

 

Ego indignus sum ! – 22b

 

Enfantillage !

(version 1)

... Car l'esprit était caché là,
Dans la queue du chat, chat, chat, chat ...!

(Les Frères Jacques)

*****

Mais quel enfantillage !
C'est à dormir debout !
On se moque de nous !
Comment voir un message
Dans ce jeune enfant sage
Entouré de mages ?

"La vie est sérieuse,"
Dit l'homme ici-bas,
"Ne la gâchons pas"
"En questions oiseuses".
"Chassons ce message :"
"Plus d'enfantillages !"

Notre vie est pleine
D'inventions humaines :
Travail à la chaîne
Et petits boulots ...
Quoiqu'un jour elles mènent
Au bout du rouleau.

Serions-nous incapables
D'entrevoir l'intérêt,
Pourtant bien mesurable,
Qu'on pourrait récolter
En quittant nos rêves
En luttant sans trêve

Pour trouver en elles
Le truc, la ficelle,
La bonne étincelle
Qui rendrait heureux....
"Soyions donc sérieux !"
Chassons l'enfantillage !"

"Esprit, es-tu là ?"
Mais il m'a dit tout bas :
"Crétin, je suis là,"
"Tu as tout gâché !"
"Car je suis caché"
"Dans l'enfantillage !"

*****

Enghien, 6 février 2002 – Crest 11 septembre 2011

 

 

Ego indignus sum ! – 22c

 

Nativité

Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

*****

 

Ego indignus sum ! – 22d

Enfantillage ! (v3)

... Car l'esprit était caché là,
Dans la queue du chat, chat, chat, chat ...!

(Les Frères Jacques)

*****

"Esprit, es-tu là ?"

Mais quel enfantillage !
C'est à dormir debout !
On se moque de nous !
Qui pourrait voir un message
Dans ce jeune enfant sage
Entouré de mages ?

"La vie est sérieuse,"
Disons-nous ici-bas,
"Ne la gâchons pas"
"En pensées oiseuses".
"Chassons ce message :"
"Plus d'enfantillages !"

Notre vie est pleine
D'inventions humaines :
Travail à la chaîne
Métro, boulot, dodo…
Quoiqu'elles nous mènent
Hélas, au bout du rouleau !

C'est vraiment lamentable
De n'être pas capables
De voir tout l'intérêt,
Qu'on pourrait retirer
En oubliant nos rêves
En trimant sans trêve

Pour trouver en elles
Le truc, la ficelle,
La bonne étincelle
Qui nous rendraient heureux....
"Soyons donc sérieux !"
"Chassons l'enfantillage !"

"Esprit, es-tu là ?"…
…Il ne répondait pas !

*****
Mais il m'a dit tout bas :
"Crétin, je suis bien là !"
"Mais tu as tout gâché !"
"Car je m'étais caché"
"Dans cet enfantillage
Que tu as bazardé !"

*****

Enghien, 6 février 2002 – Rev. Crest, 11 septembre 2011, 11 décembre 2015

 

 

Ego indignus sum ! – p. 22c

 

 

Nativité

Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

*****

Histoire d'allumettes
(Conte d'Andersen)

Site

 

Qu'y a-t'il donc de neuf ?

(D'après "la petite fille aux allumettes")
(conte de Hans Christian Andersen)

*****

Histoire d'allumettes ?
Histoire toute bête :
Entre l'âne et le bœuf,
Qu'y a-t'il donc de neuf ?

Vendre des allumettes,
C'est très banal en fait !
Mais en un jour de fête
Personne ne s'arrête !

Les fenêtres brillaient
Et les oies rôtissaient,
Les sapins se paraient
Mais nul ne s'arrêtait

Devant cette fillette,
Pieds nus, transie, nue tête,
Qui dans ses mains ouvertes
Offrait des allumettes ...

Dont les flammes, pourtant,
Ont fait vivre en tout temps,
Même en nos cœurs de pierre :
Joie, Présence et Lumière !

Mais là, nul ne voulait
Dans son cœur l'abriter ...
Depuis l'âne et le bœuf :
Qu'y a-t'il donc de neuf ?

*****

La Barbeyère, Crest, 13 novembre 2011, v2

 

 

Histoire d'allumettes !
(D'après Hans, Christian Andersen)

****

Vous le savez bien les enfants ! Faut pas jouer avec les allumettes …C'est pas permis, et on ne sait jamais où cela peut nous mener ! …

Il fait très froid; il neige; le soir approche. Au milieu des rafales de vent, une petite fille marche dans la rue: elle a faim, elle est pieds nus, elle tient à la main une boîte d'allumettes pour les vendre. Tout le monde fait la fête, se réjouit mais on passe à côté d'elle sans faire attention à elle …!

*****
Vendre des allumettes,
C'est très banal en fait !
Mais en un jour de fête
Personne ne s'arrête !

Les fenêtres brillaient
Et les oies rôtissaient,
Les sapins se dressaient
Mais nul ne s'arrêtait

Devant cette fillette,
Pieds nus, transie, nue tête,
Qui dans ses mains ouvertes
Offrait des allumettes ...

***** L'enfant aperçoit alors un recoin entre deux maisons, elle s'y blottit, elle grelotte mais n'ose rentrer chez elle car elle serait battue !

"Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule, pour réchauffer mes doigts? "

Quelle flamme merveilleuse ! La petite fille est devant un grand poêle en fonte, elle étend ses pieds pour les réchauffer, mais la petite flamme s'éteint brusquement: le poêle disparaît et l'enfant tient en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

Elle frotte une seconde allumette .. alors elle voit, sur une table, une magnifique oie rôtie entourée de compote de pommes: … Et puis plus rien .. car l'allumette s'est éteinte !

L'enfant prend une troisième allumette : Cette fois-ci apparaît un arbre de Noël, couvert de merveilles. Elle tend main pour les toucher mais l'allumette s'éteint.

L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles : Alors, elle frotte encore une allumette et cette fois-ci une grande clarté se répand et, devant l'enfant, se tient sa vieille grand-mère, disparue depuis longtemps.

"Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! je sais que tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte. Mais reste, je te prie, ou emporte-moi !"

Et l'enfant craque une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir sa bonne grand-mère le plus longtemps possible.

Alors sa grand-mère la prend dans ses bras et la porte bien haut, très haut, en un lieu où il n'y a plus ni froid, ni faim, ni chagrin !

*****

Histoire d'allumettes ?
Histoire toute bête :
Entre l'âne et le bœuf,
Qu'y a-t'il donc de neuf ?

Bien sûr cette fillette,
Pieds nus, transie, nue tête,
Qui dans ses mains ouvertes
Offrait des allumettes ...

Dont les flammes, vraiment,
Ont fait vivre en tout temps,
Même en nos cœurs de pierre :
Joie, Présence et Lumière !

*****

DV 12 décembre 2015

 

 

 

Ego indignus sum ! – p. 22d1

*****

"Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi !
(Paul, Epître aux Galates 2/22 )

Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900 @ Micheline Ponsoye

*****

"Mon Bien-Aimé dit : "Celui-ci, pourquoi vit-il ?
Puisque je suis son âme, comment vit-il sans son âme ?"
(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

*****

 

Ego indignus sum ! – p. 22d2

 

 

Nativité
*****
Pourquoi es-tu venu
En ce monde illusoire
Et pourquoi choisis-tu
Un lieu si dérisoire ?

Sapins, lampions, guirlandes,
Bougies et sucreries …
Ne sont que les offrandes
De nos cœurs d'aujourd'hui !

Pourquoi viens-tu si tard,
Dépouillé, nu, ringard ?
Voudrais-tu, par hasard,
Vivre en nos cauchemars ?

Pourtant tu es venu
Bien souvent dans nos vies,
Trop souvent dans l'oubli…
Sans y être attendu !

Reviens, je t'en supplie
Dans ce temple aujourd'hui !
Reviens, je t'en supplie
Dans nos cœurs aujourd'hui !

En préparant le prochain "Chantons Noël" au Temple de Crest,
La Barbeyère, Crest, 7 novembre 2015.

*****

"Parle à mon cœur" – "Qu'y a-t'il donc de neuf ?" - nativite.htm

 

Ego indignus sum ! p22d3

 

*****

La petite fille aux allumettes

Illustration d'un conte de Christian Andersen

*****

(*) Léa s'était chargée, pour leur éviter la maison de correction,
de Betty, Bilal et de Noë.... quand tout sauta !

"Plus belle la vie" le 30 novembre 2021)

http://dvinard.chez-alice.fr
En déclinant les Sefirot (recueil)

Aurore
("Black-out" dans "Plus belle la vie") *
*****

"Quand il ouvrit la septième sceau
il se fit dans le ciel un silence .. " (Apocalypse 8/1) (**)

Les centrales explosaient
Les réseaux disjonctaient...
Quand dans cette déshérence
Se fit un grand silence (**) !

Car Aurore était née,
(Comme il se doit) couchée
Sur la paille glacée,
Par des ados paumés ..

... Qui grelottaient de froid
Car s'étaient dévêtus
Pour cacher leur effroi
A ce bébé tout nu !

Oui, tout était parfait :
Les nantis festoyaient
Dans l'hallucinogène
Des groupes électrogènes.

Et l'aurore chantait
Sous un ciel étonné :
"Un enfant nous est né
Dans nos cœurs dévoyés !".

Sur l'autoroute entre Lyon et Crest le 13 décembre 2021, dv, rev 16 dec 21, v3

*****

Ego indignus sum ! – 22e

 

(*)"A Celui qui, le premier, par la Pensée,
a rempli de lumière les espaces bienheureux.."

(Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

*****

Lierre et Ampelopsis, route de St-Antoine à Crest
(Photo dv)

*****

 

Ego indignus sum ! – 22f

Le lierre

*****

"Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise.
Matthieu 16/18

"En Elle (la Parole) était la vie et la vie était la lumière des hommes.
La lumière luit dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l'ont pas reçue !"
Jean 1/5

*****

" C'est vrai, sommes sur terre,
Ce grand cimetière
De tout ce qu'on espère
En ce jour comme hier :

Y rangeons nos affaires,
Notre argent, nos prières,..
Bref, tout ce qui nous sert
A faire carrière.

Rampons comme les vers (**)
Gluants de matière,
Sans regarder en l'air,
Ni ôter nos œillères.

Tel n'est pas le lierre
Qui, confiant, adhère
Au grand mur de Pierre
Et vit de Lumière ! (*)

(12 octobre 2011, Crest)

*****

(**) Soudain le ver de terre .. A perçu la Lumière !
(dv, "Glace", Enghien, 25 février 2003) "En Lui, déjà !"

*****

 

Ego indignus sum ! - 23

 

*****

Socrate

(Photo DV)

*****

 

Ego indignus sum ! - 24

 

A un ami fidèle
(A Socrate, mon ami,
pendant 18 ans ... et bien plus !)

*****

Tu regardais ton maître
Patient, confiant :
Tu avais voulu naître
En moi, insouciant !

Ton regard me disait :
Ami, que dois-je apprendre ?
Ami, que dois-je attendre
En tes yeux pour oser

Te dire ici la peine
Que j'ai à te voir prendre
Cette voie où tu mène
Ton coeur sans bien comprendre

Les détours inutiles,
Les soucis bien futiles,
Les penchants trop faciles,
Les colères stériles !

Regarde-moi, ami !
Regarde-toi, ainsi !
Regarde ici la Vie
Car Elle en est le Prix !

Enghien, 22 octobre 2002

*****

 

 

Ego indignus sum ! - 25

*****

Tombe d'un ami fidèle dans le bois des Aresquiers
à Vic la Gardiole (Hérault)

(Photo DV)

*****

Ego indignus sum ! - 26

 

Aux portes du paradis ..
(A Yudhisthira et son chien)

*****

Yudhisthira (aîné des Pandava, fils du Dieu Dharma/Indra)
ayant vu mourir ses frères, arrive seul devant les portes du paradis
accompagné d'un chien qu'il ne connaît pas,
mais dont la fidélité le touche.

Indra lui demande de l'abandonner pour retrouver ses frères et Draupadi (leur épouse). Il refuse.

(Mahabharata, chapitre XVII)

*****

Aux portes du paradis,
Tu arrivas seul, jadis,
Accompagné de ce chien
Cherchant ses pas dans les tiens.

Alors Indra demanda
Que tu l'abandonnas
Pour, enfin, être réuni
A tes frères et Draupadi.

Mais tu refusas, tout net.
Très bien inspiré, en fait.
Car ce chien : Hère et misère
Etait bien sûr, Indra : Ton Père !

Enghien 22, octobre 2002

*****

 

Ego indignus sum ! - 27

Indivisible

*****

"L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn." (*)
L'oeuf était fracturé, frissonnant, loin du Sein.
L'Homme était divorcé, sans joie, sans lendemain,
Pleurant son Unité, pleurant, pleurant, Caïn ! ...

Enghien, 29 novembre 2002

Oeil ou Oeuf ?

Hallâj (852 - 925) Le livre des Tawassines @ Editions du Rocher

.. Son Être était le Sien, Il mumurait encore :
"En toi, j'étais l'Unique et tu m'aimais, alors,"
"Tu as tué, dis-tu ? Mais c'est toi qui es mort !" (**)
"Je suis l'Indivisible, en ton âme, en ton corps !"

Entre Paris et Crest, 30 novembre/1er décembre 2002

*****

(*) Victor Hugo, La Légende des Siècles, la conscience, 29 janvier 1853
(**) Florence Taubmann @ La Voix Protestante, 1996

Ego indignus sum ! - 28

 

A homme devenu fou

*****

Tu as tué
Mais c'est toi qui es mort
Car tu aimais celui que tu as tué
Sans le savoir, sans le vouloir, sans le pouvoir ..
Tu haïssais l'amour
Mais tu aimais celui que tu as tué
Tu portais en toi
sa vie.

Tu es mort de ce désastre
Tu es mort de ce geste qui t'appartenait
de ce geste qui ne t'appartient plus
Tu haïssais l'amour
involontaire en toi
Et tu as tué

Mais l'amour t'a rejoint dans cette mort qui est la tienne
Tu ne sais plus
que la sueur de tes mains
- ton sang glacé -
Tu haïssais l'amour
Ta nuque s'est raidie contre le ciel.

L'amour te brûle
goutte à goutte
Un mot dévoile ton innocence
- Il portait ton nom sur ses lèvres -

"Père, pard .."

Florence Taubmann (@La Voix Protestante, octobre 1996)

*****

 

Ego indignus sum ! - 28a

*****

"Le Bien-Aimé est si proche de moi …
Par Dieu ! de Lui, je ne me souviens jamais
Car le souvenir est pour celui qui est absent."

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât, @ Albin Michel)

*****

Mémorial de Jan Palach, Prague, République Tchèque

(Photo DV)

*****

 

Souvenir ?
(Messe du souvenir et commémoration CPA)

*****

Souvenir ? Invocation
De l'immanent et de l'absent !
Souvenir ? Incantation
Du permanent et du moment !
Souvenir ? Dépossession
De l'incarné et de l'instant !

Hors du temps, hors du sensé,
Il a jailli, par la Pensée,
Dans le creux vide et glacé
Du promis outrepassé.
Dans le corps violacé
Du vivant qui l'a chassé !

Il est là, prêt à crier,
Prêt à tout, prêt à laver
Les interdits oubliés,
Les projets inachevés,
Du présent qui l'a sali,
De l'achevé qui l'a trahi !

"Le souvenir est pour l'absent"
"Car dans mon cœur, Tu es présent !"
Disait Rûmi au Dieu persan.
Pour moi, n'est-Il qu'un souvenir ?
Car sur la Croix, Il est présent,
Et dans mon cœur, Il va mourir !

Crypte St-Symphorien, St-François de Salles, Paris, 6 décembre 2005,
Prague, République Tchèque, 10 décembre 2005

*****

"L'absent" ("Sur les pentes des Himalaya" - 30) "Le moment" ("Sur les pentes des Himalaya" - 26) "L'instant" ("Un !" - 22)

 

Ego indignus sum ! - 29

"Tu as tué ..dis-tu,.
Mais c'est toi qui es mort !"
(Florence Taubmann, A l'homme devenu fou,
octobre 1996 @ Voix Protestante)

*****

"Vous êtes le chemin et ceux qui cheminent…...le juste et le déchu
ne sont qu'un seul homme, debout dans le crépuscule ... "
(Khalil Gibran, "Le prophète" @ Casterman)

*****

Dans la tourmente, enforêt d'Ambel

(photo Florence Vlentin)

"... Attache tes regards, aussi sur la poussière,"
"Dont la vague blancheur, dessine ton chemin ..."

(Jules Vinard, 1914, @ Fischbacher)

*****

Ego indignus sum ! - 30

 

Face à face !
(Il a tué, dis-tu... mais c'est toi qui tue !)

*****

Au détour d'un chemin,
En Vercors, c'était hier !
Tout baignait de lumière.
Toi seul, Roc de Toulau,
Face à face, tout en haut,
Tu luttais pour qu'enfin

La belle forêt d'Ambel
Trouve en elle, sous ton aile,
Force et paix dans l'orage.
Tu m'avais dit comment,
Oser avec courage,
La Foi, en ce moment.

Un ! Etait ton message :
Cohérence est en Elle !
Mais voici que l'orage
Brutal, frappa nos ailes
Rêvant de ritournelles,
Bien loin de tout réel !

Un homme, et face à face,
Prit nos biens les plus chers :
Sacs, témoins de la grâce
de vingt ans de bonheur,
Aux quatre mille et mers
De glace, blessant nos coeurs !

Pneu crevé, rien à faire :
Quel souvenir amer !
Et pourtant un éclair,
Montra, soudain, ô Grâce !
Ce visage, cette face :
C'était la mienne, ô frère !

Plan de Baix, 17 mars 2000, Enghien, 14 mars 2002

*****

"Eperon, soc, ... Résiste au choc,
Sinon la belle ... Forêt d'Ambel ..."

(DV, Rebellion ! 30 janvier 2002)

*****

 

 

Ego indignus sum ! – 31

 

*****
"Vous êtes le chemin et ceux qui cheminent.
L'assassiné n'est pas irresponsable de son propre assassinat, ...
... Oui, le coupable est souvent la victime de l'offensé, ..."
(Khalil Gibran, "Le prophète" @ Casterman)

*****
Séracs sous l'Aiguille du Goûter au dessus du Grand Plateau (4000 m, Mont-Blanc)

(photo dv)

"Ce visage, cette face :
C'était la mienne, mon frère !
"

(DV, Face à face, 17 mars 2000)

*****
"Incarnation du mal, de la perversité,
C'est pour toi que Krishna ouvrit le ciel entier !"
(DV, Hymne à Duryodhana, 14 novembre 2001)

*****

Ego indignus sum ! - 32

"Mise à mort volée !"
(Le tueur de Nanterre s'est suicidé ..)

*****

(*) "Tu as tué ... mais c'est toi qui es mort !
... Sans le savoir, sans le vouloir, sans le pouvoir ..."
(Florence Taubmann @ La Voix Protestante, octobre 1996)

*****

Mise à mort, corps à corps
De l'ombre, de la lumière.
L'homme a tué encore !
Mais toi, en es-tu fier ?
Ne te vois-tu, à terre,
Dans ce bouc émissaire ?

"Il m'a volé sa mort :"
"Je veux sa mise à mort !"
Dis-tu, sans le savoir,
Dis-tu, sans le vouloir : (*)
"Il doit prendre ma place"
"Et moi, cacher ma face !"

Mais lui, dans la poussière
De lumière qu'il entraîne,
Tirant la terre entière
Hors de l'ombre, il m'enchaîne
En ce lieu où ma place,
Où sa face, est la Grâce !

Enghien, 6 avril 2002)

*****

 

 

Ego indignus sum ! – 33

 

*****

Tassine de la Volonté de Dieu. Voici son image

"Le premier cercle est celui de Sa volonté,
le deuxième est celui de Sa sagesse,
le troisième est celui de Sa puissance,
le quatrième est celui de Son savoir et de Son éternité."

"Il est, en premier lieu l'apparent.
Il est en deuxième lieu l'intérieur.
Il est en troisième lieu le signe"

Hallâj (852 - 925) Le livre des Tawassines @ Editions du Rocher

*****

 

Ego indignus sum ! - 34

 

Volonté

*****

" ... Frères, vous avez été appelés à la liberté .....
seulement que cette liberté ne se tourne pas en prétexte ...
(Epitre aux Galates, 5/13)

*****

L'Ovule est en mon âme,
Fécondée par le Père
Dans le sein de ma mère,
Qui en conçu la trame.

Elle est la Liberté
Prise en la Volonté
Du Père et, tour à tour,
Elle est nommée : l'Amour,

La Foi, la Vie, la Grâce,
L'Esprit, l'Être ou l'Espace.
La souffrance y prend place :
Je la vois en Sa Face

Qui, loin de moi s'efface
Si j'en oublie la trace
En la Terre affrontée
Au Mal : ma volonté.

La Barbeyère, Crest, 23 septembre 2002

*****

 

Ego indignus sum ! - 35

*****

"Dieu vivant, Dieu des vivants,
Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob ...
Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants
Car pour Lui, tous sont vivants ..."

"... Parole vivante, qui percute, vingt siècles plus tard,
nos communautés religieuses ... "
(DV, Paris, St-Esprit, 6 novembre 1977)

"Visage"

Huile d' Hélène Arnaud (1916)

"Mon fils, pourquoi as-tu ce visage défait par la colère ?"

"Il se mit en colère et ne voulait pas entrer ...
... Alors le père lui dit : "Toi, tu es toujours avec moi ...
(pourquoi as-tu ce visage défait par la colère ? ... *)
... et tout ce qui est à moi est à toi ..."
(Luc 15/28-31)

*****

Ego indignus sum ! -36

 

 

Aux victimes, en tous temps et en tous lieux,
du fanatisme et de l'aveuglement religieux ...

*****

"... Frères, je vous le demande,
lorsque vous parlerez en ma mémoire, n'érigez point de religion ...
Le monde en a déjà tant connues ... "

("De Mémoire d'Essénien" Anne et Daniel Meurois-Givaudan - Editions Arista)

*****

Les religions du "Dieu-Amour" peuvent-elles parler en Son nom ?

*****

"Tuez les tous ... Dieu reconnaîtra les siens ...
20.000 morts, dont 7.000 dans la seule église de la Madeleine ... "

(Croisade des Albigeois - Béziers, 22 juillet 1209)

*****

... Un monde qui ignore la peur ...
comme c'est étrange et comme c'est beau !
Et vous, John, vous l'avez oublié ... ?

Haïssez moi, haïssez moi, haïssez moi ! ...

(Gery et Sylvia Anderson, Cosmos 1999)

*****

 

 

(* Pasteur Samuel Amedro, Crest le 16 septembre 2001)

 

Ego indignus sum ! - 37

Pardonner ?

*****

"Pardonne-nous nos offenses ..
.. comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés .."

Est-il vraiment possible de pardonner ?
Car pardonner, ne veut-il pas dire
avoir déjà jugé celui qui m'offense ?

Qui suis-je pour oser juger ?
Qui suis-je donc pour oser pardonner ?

Seigneur, toi seul peut pardonner !
Pardonne moi d'avoir jugé celui qui m'a offensé ..

Seigneur, apprends moi la seule chose qui réponde à ton Amour :
Apprends moi à demander pardon ..

.. à celui qui se détruit à cause de moi ..

Enghien, 25 décembre 1999

*****

Si tu n'es pas semblable au cristal ...

Lu, entre Paris et Pékin ..

"Prends garde, Si tu n'es pas semblable au cristal,
Tu regarderas autrui Au travers du voile de tes noirceurs ..."

(Michel Dogna & Anne-Françoise L'Hôte
"Communions Esséniennes" @Guy Trédanniel)

Trouvé beaucoup de Paix, cette semaine,
sous la "Voûte Céleste" du Petit Temple du Ciel ...

Enghien, 24 octobre 1992

*****

Ego indignus sum ! - 38

Profession I

*****

L'homme a reçu la liberté de dire oui ou non à Dieu et à son Amour
(c'est ainsi que nous percevons la plénitude du Dieu-Amour qui,
s'il nous baigne de toutes façons de son Amour,
nous appelle avant tout à le reconnaître).

Hors de cette union consciente avec Dieu,
nous croyons créer .. ou chercher à le rejoindre ..
mais le réel que nous percevons
(les outils que nous forgeons et les jugements que nous proférons)
ne sont que les produits de notre "égo" séparé de Lui,
et par conséquent n'existent pas ..

Enghien, 19 septembre 1990

*****

Profession II

Dieu est Amour ..
Il purifie dans le feu et non dans la sérénité de l'égo face à lui-même.
L'Amour réunit et ne divise pas.
L'Amour n'exclut pas : Il rassemble.
l'Amour parle en face
L'Amour n'a que faire des jugements humains,
Il vit dans le coeur de ceux qui Le confessent en Vérité.
Il "justifie" ceux qui L'appellent dans leur détresse.
...
Hors de l'Amour,
J'ai vu que l'on ne détruit que soi-même en voulant détruire les autres.
Hors de l'Amour,
j'ai vu que nous pouvons détruire ceux qui nous sont proches en prétendant les aider.

(Enghien, 2 avril 1992)

*****

 

 

*****

L'ange montre Jérusalem à Saint-Jean

Gustave Doré

Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900
@ Micheline Ponsoye

*****

 

 

 

 

 

 

 

Lux !

"Prologue ..."
(Evangile de Jean) (p. 1)

 

Lux ! - 1

Prologue de Jean

*****

Au commencement était la Parole,
Et la Parole était avec Dieu,
et la Parole était Dieu.
Elle était au commencement avec Dieu.
Toutes choses ont été faites par elle,
et rien de ce qui a été fait
n'a été fait sans elle.

En elle était la vie
et la vie était la lumière des hommes.
La lumière luit dans les ténèbres
et les ténèbres ne l'on point reçue.
Il y eut un homme envoyé par Dieu
son nom était Jean.

Il vint pour servir de témoin,
pour rendre témoignage à la lumière,
afin tous crussent par lui.

Il n'était pas la lumière,
mais il parut pour
rendre témoignage à la lumière.

Cette lumière était la véritable lumière,
qui venant dans le monde,
éclaire tout homme.
Elle était dans le monde,
et le monde fut par elle,
et le monde ne l'a point connue.

Elle est venue chez les siens,
et les siens ne l'ont point reçue.

Lux ! - 2

 

Mais à tous ceux qui l'ont reçue,
et à ceux qui croient en son nom,
elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu,

lesquels sont nés, non du sang,
ni de la volonté de la chair,
ni de la volonté de l'homme,
mais de Dieu.

Et la Parole a été faite chair
et elle a habité parmi nous,
pleine de grâce et de vérité.

Et nous avons contemplé sa gloire,
une gloire comme la gloire
du Fils unique venu du Père.

Jean lui a rendu témoignage et s'est écrié :
C'est celui dont j'ai dit :

Celui qui vient après moi m'a précédé,
car il était avant moi.

Et nous avons tous reçus de sa plénitude,
et grâce pour grâce.

Car la Loi a été donnée par Moïse,
la grâce et la vérité sont venues pas Jésus-Christ.
Personne n'a jamais vu Dieu.

Le Fils unique, qui était dans le sein du Père,
est celui qui l'a fait connaître.

(Evangile de Jean 1/1-18)

*****

 

 

 

Saraswati

Bois de char
Photo DV @ Florence Valentin

 

 

 

 

 

A l'écoute du Mahabharata ...

"Pasupata" (p. 2) "Ode à Bhîsma" (p. 4) "Hymne à Duryodhana ..." (p. 6) "Fuite ?" (p. 7) "l'ombre planétaire" (p. 7) "En proie à la colère .." (p. 8) "Cinq feux" (p. 9) "Pile ou face ..." (p. 10) "Dies Irae ..." (p. 12 "Coup de dé ..." (p. 14) "Du Kamyaka à Tora Bora" (p. 16)

 

 

A l'écoute du Mahabharata - 1

 

 

 

*****

"... Karna ayant volé à son maître le secret de l'arme absolue, se prépare à le quitter. Ce dernier en a connaissance, le maudit et lui prédit que sa mémoire lui serait ravie, dans l'instant, si par folie il songeait à utiliser ce secret ... " (Mahabharata).

*****

"... Au moment où il lance son arme sans pardon, sans retour, il (Aswatthaman, alias Karna) voit en même temps, les guerriers morts et vivants, la Terre détruite et sauvée. Il ne comprend pas et demande : La fin des mondes, est-ce beaucoup, ou n'est-ce rien ? ..." (Conversations sur l'invisible, Jean-Claude Carrière @belfond/sciences)

*****

"... Quand l'arme de mort est lancée, Krishna recommande à Arjuna, son ami, de ne pas user de son droit de riposte, de ne pas lancer (lui aussi) la terrible Pasupata, car il sait que dans ce cas là, toute existence serait anéantie. Et tandis que la flamme ennemie s'approche, ravageant tout, il conseille à ses amis de se coucher sur le sol, sur la bonne vieille terre qui se sent menacée comme eux ... Il leur demande de ne "penser à rien", de se reporter au temps où ils n'existaient pas encore, ..." (Conversations sur l'invisible, Jean-Claude Carrière @belfond/sciences)

*****

(*) Au commencement ... la Lumière éclaire tout homme ... le monde fut par elle et le monde ne l'a pas connue ... mais à tous ceux qui l'ont reçue, elle a donné le pouvoir ..." (Jean 1/1-18)

*****

 

 

 

 

A l'écoute du Mahabharata - 2

Pasupata

*****

Sombre champignon,
Horizon du Temps,
Et dernier rayon
D'un soleil luttant

Pour sauver la Terre
Blessée : Notre mère !
Pour sauver les coeurs :
Frissonnants de peur !

Qu'est-ce donc que le Temps ?
Invention de l'homme,
Sortant d'un long somme,
Qui croit que l'attend

Un futur construit
Sur l'imaginaire
Qu'il appelle : matière
Et qui toujours fuit !

Et le feu qui passe,
Nourri par l'angoisse,
N'aura pas d'emprise
Si nous "lâchons prise"

Au Temps ! Oui, mes frères,
Couchés sur la Terre,
Puisons la Lumière *
Que nie la matière !

Enghien, 11 janvier 2002

*****

A l'écoute du Mahabharata - 3

 

*****

la bataille entre les Kuru et les Pandava faisait rage, Bhîsma dit : "Mon père m'a accordé de ne mourir que de mon plein gré et le moment est venu".

Ganesh
Sur la porte d'un temple, photo DV

Shikandin, l'Aieul des Bharata, le frappa de neuf traits acérés. Bhîsma, l'Aieul des Kuru, ne frémit même pas. Alors Arjuna atteignit Bhîsma de vingt cinq petites flèches ... Le guerrier tomba et sa nature divine le pénètra.

Les Kuru, comme les Pandava furent bouleversés, l'espace fut envahit de ténèbres, le soleil perdit son éclat et la terre cria ..." Alors, Bhîsma dit aux Kuru et aux Pandava qui se tenaient prosternés devant lui ... : "Soyez les bienvenus ... vous qui êtes comme des immortels ...". Dhananjaya (Arjuna) salua respectueusement l'Aïeul et, les yeux baignés de larmes, il lui dit : "Je suis à tes ordres, ... je suis ton serviteur, ... que dois-je faire ?"

(Mahabharata VI @GF Flammarion)

*****

(*) "Comme du grain que meurt, naît la moisson dorée,"
"Comme du papillon, l'aile aux mille couleurs"
"Sort de la chrysalide inerte et déchirée"
"Notre éternité germe au sillon des douleurs"

(Jules Vinard, "Par les sentiers, vers l'Au-delà ..."
Fieshbacher 1914)

 

A l'écoute du Mahabharata - 4

 

Ode à Bhîsma

*****

Ainsi parlait Ganesh ...
"Salut à toi, Bhîsma,
N'arrête pas les flèches,
que t'envoie Arjuna"

Salut en Toi, Bhîsma,
Ton voeu libérateur
Préserve le Dharma
Du combat destructeur.

"Comme du grain qui meurt
Naît la moisson dorée .." (*)
De flèches transpersé,
Ton corps en sort vainqueur.

Bhîsma, ton sacrifice
Librement consenti,
Ta vision rédemptrice,
S'ouvrent sur l'infini ...

Tu préfigures ainsi
Celui qui sur la croix,
Vrai dieu, vrai homme, aussi,
En sut porter le poids.

Enghien, 10 juillet 2001

*****

 

 

A l'écoute du Mahabharata - 5

 

 

 

 

 

 

 

*****

Le roi Duryodhana se redressa, en proie à la colère. Il se mit sur son séant en s'appuyant par terre de ses deux bras et regarda Vasudeva (Krishna) : "Fils de l'esclave Kamsa, n'as-tu donc pas honte de me voir abattu contre les règles du dharma ?" ... "J'ai récité le Véda et fait des dons selon les règles" répondit Duryodhana. ... Je vais aller au paradis avec mes amis et mes partisans alors que vos desseins seront anéantis ..."
((Mahabharata, Chapitre IX, 60-61, GF Flammarion)

*****

 

 

 

 

 

 

 

A l'écoute du Mahabharata - 6

 

 

 

Hymne à Duryodhana
(Conte immoral)

*****

A nos boucs émissaires préférés, en tous temps, en tous lieux ...

*****

Dans la nuit de nos rêves, ô viens nous éclairer.
Toi, dans l'obscurité, toi dans l'adversité,
Incarnation du mal, de la perversité,
C'est pour toi que Krishna ouvrit le ciel entier !

Duryodhana, vers Krishna, ton dernier soupir,
Ton dernier anathème et ton dernier forfait,
Surent manifester à Vishnou, sans faiblir,
Que vers lui, sans poids, ton esprit s'élevait.

Des Pandava, sans toi, qu'eut valu la vertu ?
Blocage, appui ou tremplin pour eux vers les cieux ?
Négatif absolu du paradis perdu ?
Tu as vécu pour eux ton destin sulfureux.

Enghien, 14 novembre 2001

*****

A l'écoute du Mahabharata – 7

 

Fuite ?

(Voir "Ego indignus sum !" p. 10)

*****

.... "Mais fuis donc au ciel, au-delà, là-bas ..."
Disait Krishna (*) à Duryodhana (***),
En parlant d'un lieu qu'il voulait suprême.
"Moi, Je reste ici, avec ceux que J'aime !"

Enghien, 24 octobre 2002

*****

L'ombre planétaire

(Voir "Carthago delenda est !" page 22)

*****

Ainsi parlait Ganesh :
"Salut à Toi, Krishna !"
"Arrête à temps les flèches"
"De Duryodhana"

...

Jamais le flux solaire :
D'Indra, Brahma, Vishnou,
Ne fait planer sur nous,
Cette ombre planétaire !

Enghien, 23 mars 2003

*****

 

(*) Incarnation de Vishnou

(**) : Duryodhana (aîné des Kaurava) dans le Mahabharata ( 74.)

A l'écoute du Mahabharata - 8

 

"En proie à la colère .."

*****

"J'ai récité le Véda et fait des dons selon les règles" répondit Duryodhana. ... Je vais aller au paradis avec mes amis et mes partisans alors que vos desseins seront anéantis ..."
((Mahabharata, Chapitre IX, 60-61, GF Flammarion)

*****

En proie à la colère, à terre, il redressa
Son buste sur ses bras et de son front chassa
L'ombre qui descendait. Une horrible douleur
Lui arrachait la Vie, incarnée dans sa peur.

Le corps demi-dressé, l'oeil injecté de fiel,
Il disait à Krishna : "Fils d'esclave et du Ciel,"
"J'ai régné sur la terre en la peur et la haine"
"Et Tu me vois ici, abattu, hors d'haleine,"
"Par ce coup étranger aux règles du Dharma."

- "Mais toi, Duryodhana, qu'as-tu fait de Bishma,"
"Qu'as-tu fait de Drona : Tu as violé la Terre !"
"Lui répondit Krishna : "Ne vois-tu leur poussière"

"Qui t'accuse, écartant ton offrande à Shiva,"
"Sombre obstacle à la Voie qu'en eux, Elle aviva !"
"Va, quitte désormais (*) cette Terre souillée :"
Elle a horreur de toi, sur Elle agenouillé !"

"Et fuis donc dans les Cieux : Ils sont ouverts pour toi !"
"Dans ton indignité, malgré toi, tu Les vois !"
"Car Ils sont là, en toi, parjure, aveugle et roi,"
"Ce qu'un Autre, en son Temps, appelle en nous, la Foi !" ...

Enghien, 9 octobre 2002

*****

A l'écoute du Mahabharata - 9

 

 

Cinq feux ...

*****

Feux majeurs,
Feux mineurs,
Le parfait,
L'imparfait,
Sont scellés.

Union de l'homme
et du divin,
Pain et levain,
Les cinq, en somme,
Sont une personne.

Feux sacrificiels,
Binaires et ternaires,
Comme eux, les cinq frères,
Unis sur la terre,
Eclairent le ciel.

Enghien, 11 décembre 2001

*****

"De la musique avant toute chose,Et pour cela préfère l'Impair,
Plus vague et plus soluble dans l'air… Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ..."
(Paul Verlaine, Art poétique, 1885, Fasquelle)

*****

"... Dans la plainte, ... Naît un bruit, ... C'est l'haleine ... De la nuit ..."
(Victor Hugo, Les Djins, Orientales, Août 1828)

*****

A l'écoute du Mahabharata - 10

 

Pile ou face
(petit "Art Poétique")

*****

Pile ou face,
Par ta grâce,
Dans l'espace,
Naît l'audace.

Rythms, sons, couleurs,
Comblent mon coeur.
Vision, bonheur,
Bloquent ma peur.

Parfois, dans la vie,
Surgissent à l'envie,
Des essaims bruissants,
De Raksas puissants

Courant aux cieux,
Qui en chemin,
Prenant mes mains,
M'ouvrent les yeux.

Alors passe,
Et s'efface,
Toute trace,
De l'audace.

Enghien, 24 novembre 2001

*****

A l'écoute du Mahabharata - 11

*****

(*) Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur, ...
(Charles Baudelaire, L'invitation au voyage, 1857)

*****

... Des bouts de fumée
en forme de cinq,
Sortaient noirs et drus,
des hauts toits pointus ...
(Paul Verlaine)

*****

"Alors Arjuna atteignit Bhîsma
de vingt-cinq petites flêches"
(Mahabharata, VI/119)

A l'écoute du Mahabharata - 12

Dies Irae
(Couplets pentasyllabiques ...
... sur les cinq doigts de la main) : Aux cinq Pandava ...

*****

Mahabharata,
Vision de notre âme,
Univers de flamme,
Quelle est donc la trame
Qu'en lui tu tissas ?

Mahabharata,
Vision de nos coeurs,
Qu'elle est donc la peur,
L'angoisse ou malheur,
Qu'en nous tu montras ?

Tes héros, sans nombre,
Uns, dans la pénombre,
Combattants du sombre
Promis au bonheur,
Ignoraient la peur.

Leur combat suprême
Ne visait qu'eux-mêmes :
Qu'importait qu'ils pleurent,
Qu'importait qu'ils meurent,
S'ils vivaient sans peur.

Car dans la lumière
Qui les éclairait,
Pour eux, pour leurs frères,
Unis, solidaires,
Ils voyaient la paix.

Mahabharata,
dis-nous, de nos jours,
Pourquoi donc la peur
Nourrie par l'horreur,
Est-elle de retour ?

Est-ce pour fuir la peur,
Qui sourd, qui oppresse,
Que, sans fin, s'agressent,
Nos fils, qui se dressent
Seuls, saouls de fureur ... ?

"Eh oui ! tu l'as vu ..."
As-tu répondu,
"... Seuls, ils sont venus,"
"Seuls, ils ont vécu,"
"Seuls, ils sont perdus !"

"Ils vaincront leur peur"
"S'ils ouvrent leur coeur,"
"Forts, unis et fiers,"
"Hors de la matière,"
"A leur Dieu, leur frère."

"Nés de la poussière,"
"Liés à la Terre,"
"Ils seront Lumière".
... Mon enfant, ma soeur
Songe à la douceur ... (*)

Enghien, 28 novembre 2001

 

A l'écoute du Mahabharata - 13

*****

Restes du temple Qutab Minar à Delhi, Inde
(Photo DV)

*****

A l'écoute du Mahabharata - 14

Coup de dé

*****

Draupadi perdue ? A quelle royauté,
Triste Yudhisthira pourrais-tu prétendre ?
Brisé par Kali, tous tes biens en cendres,
Toi, Dharma suprême, c'est Lui qu'elle veut prendre
D'un coup de dé truqué, toi Loyauté !

Tu le sais bien, mais tu as dit : "je joue !"
Duryodhana triche, et dit : "J'ai gagné !"
Oh non ! Par cet acte, tu viens de signer
Ce qu'un autre, ailleurs, veut nous enseigner :
Si l'on te gifle, alors tends l'autre joue !

Duryodhana croit qu'il est le vainqueur.
Il ne voit pas le virus destructeur
Que sa bévue inocule en son coeur.
Yudhisthira sait, le doute n'a pas place,
Gardien du Dharma, qu'ainsi il fait face.

Sublime Draupadi, ton stratagème
Des Pandava, montre la cohérence.
Tu dis : "avaient-ils le droit de me perdre ?"
"Kali, peux-tu séparer ceux qui s'aiment ?"
"Unis, forts, nous ne craignons pas l'errance !"

O, Yudhisthira, ton exemple et loi,
Nous confirment, à tous, ta fonction de roi.
A ce jeu fou, tu ne pouvais pas perdre :
Tu n'avais qu'un seul bien : Ta cohérence,
Car elle seule, portait ton existence.

Enghien, 11 décembre 2001

*****

A l'écoute du Mahabharata - 15

 

 

 

 

 

 

 

*****

"Les soldats leur dirent : "Notre roi, ... le fils de Dhrtarastra ... est prisonnier des Gandharva. Fils de Prtha, courrez à son secours, Dhusasana, Durvisaha, Durmukha et Durjaya, enchainés, sont captifs, ... ainsi que toutes les femmes du roi !" ...

... Bhîmasena dit alors aux vieux compagnons de Duryodhana, bouleversés et abattus qui suppliaient Judhisthira : "Ce que nous aurions dû faire au prix de grands efforts en prenant les armes avec des éléphants et des chevaux, les Gandharva l'on fait pour nous.

... Mais Yudhisthira lui dit : ... Pour aider ceux qui nous ont demandé protection, levez-vous, tigres parmi les hommes et prenez vos armes sans tarder !" ...

(Mahabharata, Chapitre III/237-246 @Flammarion)

*****

 

 

 

 

 

 

A l'écoute du Mahabharata - 16

 

Du Kamyaka à Tora Bora ...

*****

Plantu @ Le Monde du 12 décembre 2001

*****

Imaginons ensemble, que de Tora Bora,
Oussama Ben Laden en appelle à ses frères
Juifs, chrétiens : "Aidez-moi, ... en votre Foi, j'espère !"
Que dirions-nous, par l'Evangile, et la Thora ... ?

Pourtant il arriva, qu'un roi Duryodhana,
Ecrasé par ses crimes et par les Gandharva
Dans la forêt du Kamyaka, prêt à tout va,
Vers Yudhisthira, sa victime, se retourna.

Que croyez-vous qu'il arriva ?
C'est Yudhisthira qui l'aida !

Enghien, 11 décembre 2001

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Regard interne" (p. 2) "La Flûte Enchantée") (W.A.Mozart, E. Schikaneder) (p. 3) "Eléazar disait, pénétrant dans le temple …" (Massada) (p. 9) "N'érigez point de religion ..." (De mémoire d'Esséniens) (p. 11) "Absolu ou relatif ?" (p. 12) "Parle à mon coeur (v1)" (p. 13a) "Parle à mon coeur (v2)" (p. 14e) "Parle à mon coeur (v3)" (p. 14d) "Parle à mon coeur (v5)" (p. 14a) "Ferment" (p. 16) "La Terre ..." (p. 18) "Libre arbitre ou déterminisme ?" (p. 20) "L'Amour, la Foi et le Visiteur du Soir !" (Les Visiteurs du Soir, Jacques Prévert et Marcel Carné) (p. 21) "Cosmos 99 : Fiction ou vision mentale ?" (Cosmos 1999 - Gery et Sylvia Anderson) (p 23) "Ruses de guerre" (Un monde qui ignore la peur ...) (p. 25) "L'élément Lambda" (Haïssez-moi, haïssez-moi ...) (p. 30) "Déformation spatiale !" (Déchirure) (p. 32) "Quel Dieu ?" (p. 33) "Dieu connu, méconnu, inconnu !" (p. 34) (Père Paul-Maurice Dupont)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Visions esséniennes

 

Visions esséniennes - 1

 

 

 

 

*****

... Vous surgissez sans fin,
Par tout temps, hors de l'ombre,
Quand la vie devient sombre
Et quand dans la détresse
Nous percevons enfin,
Que seule, en nous, transperce

La nuit, les flots, les prêches,
Bishma, ton lit de flèches,
David et Bethsabée,
Et la flûte enchantée,
John, Héléna, chantez,
Bien sûr, à Nazarée

La Foi qui seule guide
et surmonte nos peurs.
Loin des pensées rigides,
Des haines et des erreurs,
En Elle, en Lui, nous sommes,
Vrai Dieu, vrai homme, en somme !

(DV, Esséniens, "Sola fide ! - 50")

*****

 

 

 

 

Visions esséniennes - 1

 

 

"Regard interne"

*****

Regard externe ou regard interne ?
De l'extérieur, un vitrail est terne,
De l'intérieur, l'âme vibre au coeur
De l'Être irradié de bonheur !

Extérieur où règne la matière ?
Intérieur où vibre la Lumière ?
Des deux visions, laquelle est-elle,
Seule en la Foi : Joie et Source éternelle ?

*****

Les Esséniens sont-ils
Enfermés dans l'histoire
Par les forces hostiles,
Religions, pouvoirs
Une secte notoire ?

Ou, nous les voyons-t'ils,
Sans cultes ni pouvoirs,
En nos rêves fragiles,
En notre Foi tranquille :
Le Regard et l'Espoir ?

Enghien, 5 septembre 2002

*****

Visions esséniennes - 3

La Flûte Enchantée (W.A. Mozart)

"Sola fide ... Une nouvelle chance ?"

(Evocation d'après la version d'Igmar Bergman
du livret d'Emanuel Schikaneder)

*****

(Choeur)

Douce flûte, ô flûte immortelle
Ta voix donne aux pauvres mortels
L'envie de rire et de chanter,
Puissant est ton souffle enchanté !

*****

(Sarastro)

Dans les murs de ce temple saint
Conduit par des mains fraternelles,
L'Etre égaré voit le dessein
De l'Amour, son guide éternel !

Jamais dans l'enceinte sacrée,
La haine ici n'a consacré
La Vie à la peur, à l'envie,
Aux fourberies, aux calomnies.

Une immense lumière a chassé les ténèbres
Dans ces lieux éternels un jour nouveau célèbre
La victoire qu'en l'homme et qu'en la dignité,
L'âme éprouvée, forgée, trouve en la Vérité.

Traversant la nuit noire et trempée par le feu,
Purifiée par l'eau, par l'air par la Lumière,
Ici, l'âme de plomb transmute la matière
En or incandescent, qui monte alors vers Dieu.

 

 

Un instant égaré par l'illusion du Temps,
Le regard ébloui, hésitant, palpitant,
Ne voit plus que sa flamme et son âme ravie,
Va connaître en brûlant, le mystère et la Vie.

*****

(Tamino)

La colère et la peur
N'habitent plus mon coeur.
La Vie est en mon corps :
Ouvre ta porte, ô mort !

Ô céleste vision
Pamina m'est rendue,
J'ai crié ma passion,
Son coeur l'a entendue.

*****

(Tamino et Pamina)

Nous marchons, tous les deux, debout,
Coeur contre coeur, joue contre joue
Et nous rions, main dans la main,
Devant la mort, dans la Lumière
Dans le désert et sur la Terre
Qui flamboie d'un nouveau matin.

*****

"Ô Tamino, bonheur divin,
Ma Pamina, amour divin,
Vois-tu, devant nous, cette entrée ;
C'est la mort qui nous est montrée.
Mon amour nous serons ensemble,
Nous allons l'affronter ensemble

 

Et mon amour te gardera,
Ton amour me protégera"

(d'après la version française du film
"La Flûte enchantée" d'Igmar Bergman)

*****

Alors prends ta flûte enchantée,
Dans les enfers, dans l'infortune
Elle viendra nous habiter.
Par une nuit de pleine lune,

Mon père en la sainte clairière,
Du bois d'un chêne séculaire
L'avait taillée quand un éclair
Lui insuffla Vie et Lumière.

Joue donc de ta flûte enchantée,
Elle viendra nous habiter
Confiants et main dans la main
Nous cheminons dans le matin.

*****

Frère en la Terre, vois-tu la flamme
Qui purifie en toi la trame
De l'âme affranchie de la peur :
Source, quiétude et bonheur.

Soeur en la Mer, plonge en l'abîme
En l'océan, chaleur intime
De l'Être affranchi de la haine,
Vibrant d'Amour en son haleine.

Dieu nous y voit en cet instant
Purifiés, feux de la Terre
En l'océan de sa Lumière
Abandonnant la nuit du Temps.

*****

(Choeur)

 

Noble couple, en Elle marchez,
En la Foi seule triomphez
En vous la Joie est un rocher
Temple éternel et don parfait.

*****

(Monostatos)

Avançons en tremblant,
Marchons aveuglément,
Entends ce grondement,
C'est comme un ouragan

Qui s'élève et gémit.
Ma reine, n'oublie pas,
Tu sais, tu m'as promis
La main de Pamina.

Mais d'où vient cet éclair
Qui jaillit de la Terre :
Léviathan braquant
Son oeil incandescent !

Enfer, tu viens d'ouvrir
Le sol qui va vomir
Notre envie, notre empire !
Sarastro, tu aspires

D'un regard, d'un sourire,
Ma noirceur, mon délire !
Commandeur, ta stature
Fait trembler l'imposture

Du pouvoir : dictature
De la peur, armature
De la haine et mesure
Du poids des créatures !

 

 

 

 

 

 

 

 

*****

Sarastro apparut
Sans haine ni colère,
Comme ainsi la charrue
Retourne au fer la Terre,

Sans hâte ni lenteur,
Pour enfoncer au coeur
De l'Homme la semence
D'Amour, par vagues immenses !

*****

La chaleur du Soleil
Dissout l'ombre en la Terre
Et la Sagesse éveille
l'Amour en la Lumière !

Guerrevieille, 15 août, La Sagne, le 25 août 2002

*****

 

 

 

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Visions esséniennes - 8

 

Die Zauberflöte
(Zweiter Aufzug - Finale - Marsch)
*****

"... dein Ton sei Schutz ..."

*****

@ Editions Eulenburg

*****

Visions esséniennes – 9

 

 

 

 

 

 

 

"Eléazar disait, pénétrant dans le temple"
(Massada, la forteresse essénienne)

*****

D'après le 4ème épisode de "Massada" de Boris Sagal (1981)

*****

Eléazar disait, pénétrant dans le temple :
"Seigneur, peux-tu laisser les forces des ténèbres"
"Engloutir notre Foi et courber nos vertèbres ?"
"Ils massacrent nos pères et nos enfants contemplent"

"Leurs ossements épars, pleurant sur les murailles."
"Nous combattons pour Toi, mais ce sont nos entrailles"
"Qu'impuissant nous voyons ces machines humaines"
"Broyer, lancer au ciel leurs corps, prêchant la haine !"

*****

 

 

 

 

 

 

Visions esséniennes - 9

 

 

*****

Flavius alors dit : "Vespasien est aveugle"
"Il ne peut pas ainsi vouloir flétrir nos aigles !"
Les soldats l'approuvèrent et l'hydre recula,
La colombe à nouveau dans l'éther s'envola !

Pourtant à l'horizon, une tour infernale
Parut, glaçant les coeurs, mi-hyène, mi-chacal.
Le Zélote pâlit, mais le prêtre essénien
Lui dit : "Dieu t'a écouté, hier, c'était bien !"

"Mais Il est toujours là, Il t'a montré la Voie !"
"Choisis-tu le pouvoir ou choisis-tu la Foi ?"
"Es-tu un renégat, ou es-tu le flambeau"
"Qui dans les siècles à venir portera très haut"

"La flamme et la vision de Son Etre ineffable ?"
"Car ici, Lui seul en toi, en nous, est capable"
"De montrer aux humains comment les âmes libres"
De la peur, de la mort, en la Lumière vibrent !

Eléazar pensif, retourna dans le temple,
L'Essénien avec lui : ils prièrent ensemble.
Le Zélote alors dit : "Arrêtons-là nos pas".
- "Mais qui t'a dit cela ?" - "Prêtre, je ne sais pas."

Et l'ombre enveloppa, d'Amour la forteresse,
Qui de siècle en siècle, en la Foi seule, se dresse.

La Barbeyère, Crest, le 9 août 2002

*****

Visions esséniennes - 11

 

 

 

 

N'érigez point de religions ...

*****

"... Frères, je vous le demande, lorsque vous parlerez en ma mémoire, n'érigez point de religion ... Le monde en a déjà tant connues. Elles sont toutes à l'ombre de leurs dogmes comme des cités derrière leurs murailles. Elles oublient que la terre gronde et que les vents soufflent. Vivez et faites vivre. Sentez et faites ressentir, pensez et apprenez à penser. ..."

("De mémoire d'Essénien", Anne et Daniel Meurois-Givaudan - Editions Arista)

*****

"J'ai renié la religion de Dieu, le reniement
Est un devoir pour moi, un péché pour les croyants ..."

"... En Te reniant, je Te sanctifie
Et ma raison en Toi est folie
Qui est Adam, sinon Toi ?"

(Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Poèmes mystiques @ Albin Michel)

*****

 

 

 

 

 

Visions esséniennes - 12

 

 

Absolu ou Relatif ?

*****

Le relatif n'est-il figé
Dans le produit, dans la matière ?
Et l'Absolu n'est-il forgé
Dans la Pensée, dans la Lumière ?

Coexistants en l'existant,
Ambivalents ou exclusifs,
Antinomie et plaie à vif,
Dans le Créé, le Permanent !

Entre les deux nous titubons,
Tantôt Pensée, tantôt poussière,
Mais Il est là, si nous tombons :
Il est Vision, Il est mon Frère !

Car l'Absolu est bien l'Unique !
Et donc, à quels dieux supplétifs,
Pourrait-il bien, ce relatif,
Se comparer, dans sa logique ?

Nous n'existons que par Sa Grâce
Et notre liberté qui trace
Dans notre relatif, l'audace
Absolue : L'Amour qui l'efface !

Enghien, 2 juillet 2003, rev. 030703

*****

 

Visions esséniennes - 13

*****
"... Ainsi frères, nous ne venons pas vous conter l'histoire d'un Dieu,
ni l'histoire d'un homme qui se voulut Dieu ; nous venons vous rappeler
l'histoire de l'Homme tel qu'en lui même, de celui qui ne s'ignore plus ... "

Soirée au cours d'un trek au Népal

Hélène Kadomdzeff en conversation !

"Ecoute maintenant l'histoire de Celui qui s'est réveillé, du Maître qui reçut Kristos ... C'est ainsi que pour la première fois sur la terre de Kal, fut narrée l'histoire du Maître Jésus qui avait ouvert la porte aux autres hommes ..."

"... Ce que tu viens de dire, Frère, n'a nul besoin de commentaire. Je ne ferai pas comme ces scribes et ces maîtres en art de parler qui démontent les récits et les êtres sans s'apercevoir qu'ils en gaspillent la moelle. ..."

"Ton histoire est vraie parce qu'elle parle à mon coeur, ... "

("De Mémoire d'Essénien ", Anne et Daniel Meurois-Givaudan - Editions Arista)

*****

 

Visions esséniennes – 13a

 

 

 

 

"Parle à mon coeur !"
version 1
(voir versions 2, 3 et 5)

*****

Par Celui qui vécut sur la terre de Kal
Et qui montra la Voie d'Esus au point focal,
Par Celui qui mourut sur la terre de Kal
Par Celui qui vécut en l'Amour radical

Par le Maître Jésus, en l'Amour source et fruit,
Celui qui fut livré au bois comme imposteur
Car Il n'ignorait plus Celui qui vit en Lui !
Oui, ton histoire est vraie, elle parle à mon coeur !

Dieu, Il s'est fait homme, et par Lui, l'Homme est en Lui !
Il a ouvert la porte et par l'Homme Il conduit
Aux racines de l'Être : Il a vaincu la peur !
Oui, ton histoire est vraie, elle parle à mon coeur !

Enghien, 17 juillet 2002

*****

Le Verbe s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu"
(Athanase, cité par Paul-Maurice Dupont)

*****

 

Visions esséniennes – 14

*****

** Le Verbe s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu"
(Athanase, ***** cité par Paul-Maurice Dupont)

"... Ainsi frères; nous venons vous rappeler l'histoire de l'Homme tel qu'en lui même,
de l'Homme qui ne s'ignore plus ... "

*****

Femme et enfant au campement de nomades
de Rajum Karu (4950 m) Rupshu, laddakh, Inde

Photo dv

"... Ecoute maintenant l'histoire de Celui qui s'est réveillé, du Maître qui reçut Kristos ... C'est ainsi que pour la première fois sur la terre de Kal, fut narrée l'histoire du Maître Jésus qui avait ouvert la porte aux autres hommes ..."

"... Ce que tu viens de dire, Frère, n'a nul besoin de commentaire. "Ton histoire est vraie parce qu'elle parle à mon cœur, ... "

***("De Mémoire d'Essénien ", Anne et Daniel Meurois-Givaudan - Editions Arista)

*****

 

Visions esséniennes – 14a

 

"Parle à mon cœur !"
version 2
(voir versions 1, 3 et 5)

*****

Pourquoi es-Tu venu ? N'était-il pas trop tard ?
En ce lieu improbable, était-ce par hasard
Qu'en lui j'ai retrouvé, vibrant sous Ton regard
Ton Amour insensé, oublié, sans égards.

Par Celui (***) qui vécut sur la terre de Kal,
Par Celui qui mourut sur la terre de Kal,
Celui qui fut livré au bois comme imposteur,
Oui, ton histoire est vraie, elle parle à mon cœur !

Tu parlais à mon cœur : Et moi, je T'entendais.
Ton Nom était sublime : Il savait incarner
L'Amour en ma souffrance, en mon cœur décharné.
Ta Pensée(*) était là, Ton Amour m'inondait !

Car Dieu s'est fait homme, et par Lui, l'Homme est en lui ! (**)
Il a ouvert la porte et par l'Homme Il conduit
Aux racines de l'Etre : Il a vaincu la peur !
Oui, ton histoire est vraie, elle parle à mon cœur !

Crest, 11 septembre 2011

(*) "A Celui qui, le premier, par la Pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

"En lui, déjà !""Anti-credo""L'Evangile en cavale" - "Parle à mon coeur"
http://dvinard.chez-alice.fr/

*****

Visions esséniennes – 14c

 

*****

* Le Verbe s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu"
(Athanase, cité par Paul-Maurice Dupont)

*****

"... Ainsi frères; nous venons vous rappeler l'histoire de l'Homme tel qu'en lui même,
de l'Homme qui ne s'ignore plus ... "

Soirée au cours d'un trek au Langtang
Photo Hélène Kadomdzeff

"... Ecoute maintenant l'histoire de Celui qui s'est réveillé, du Maître qui reçut Kristos ... C'est ainsi que pour la première fois sur la terre de Kal, fut narrée l'histoire du Maître Jésus qui avait ouvert la porte aux autres hommes ..."

"... Ce que tu viens de dire, Frère, n'a nul besoin de commentaire. "Ton histoire est vraie parce qu'elle parle à mon cœur, ... "

("De Mémoire d'Essénien ", Anne et Daniel Meurois-Givaudan - Editions Arista)

*****

(**) Maryline Fallot, soprano – Yumeto Suenaga, piano
(***) Daniel Catenne et le choeur Die Cantat

 

"Parle à mon cœur !"
version 3
(voir versions 1, 2 et 5 )

*****

Pourquoi es-Tu venu ? N'était-il pas trop tard ?
En ce lieu improbable, était-ce par hasard
Qu'en lui j'ai retrouvé, oubliée, sans égards,
La Pensée(*) insensée, vibrant sous Ton regard ?

Tu parlais à mon cœur : Et moi, je T'entendais.
Ton Nom était sublime : Il savait incarner
L'Amour en ma souffrance, en mon cœur décharné.
L'Evangile était là, en Lui j'ai pu prier !

Suze-la-Rousse (Concert de Saoû chante Mozart **) le 8 juillet 2010
"Tebe Poem" de P. Stepanof (***) Eglise de Crest le 8 août 2010., v2

*****
Par Celui qui vécut sur la terre de Kal
Et qui montra la Voie d'Esus au point focal,
Par Celui qui mourut sur la terre de Kal
Par Celui qui vécut en l'Amour radical

Par le Maître Jésus, en l'Amour source et fruit,
Celui qui fut livré au bois comme imposteur
Car Il n'ignorait plus Celui qui vit en Lui !
Oui, ton histoire est vraie, elle parle à mon cœur !

Dieu, Il s'est fait homme, et par Lui, l'Homme est en Lui !
Il a ouvert la porte et par l'Homme Il conduit
Aux racines de l'Être : Il a vaincu la peur !
Oui, ton histoire est vraie, elle parle à mon cœur !

Enghien, 17 juillet 2002

*****

(*) "A Celui qui, le premier, par la Pensée, a rempli de lumière les espaces bienheureux.." (Zoroastre, (660-583 av. J.-C.) Yasna 31, l’Avesta)

"En lui, déjà !" "Anti-credo" "L'Evangile en cavale" http://dvinard.chez-alice.fr/

 

 

(*) "Ce n'est plus moi qui vit, mais Christ qui vit en moi !
(Epître aux Galates, 2/20)

(**) Le Verbe s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu"
(Athanase, cité par Paul-Maurice Dupont)

Nativité
Gustave Doré
Illustration dans la Bible remise à son pasteur, Eugène Arnaud,
par l'église réformée de Crest en l'an 1900 @ Micheline Ponsoye

(***). "Ton histoire est vraie parce qu'elle parle à mon cœur, ... "
("De Mémoire d'Essénien ", Anne et Daniel Meurois-Givaudan - Editions Arista)

Visions esséniennes – 14e

 

"Parle à mon cœur !"
(Chantons Noël !)
version 5
(voir versions 1, 2 et 3)

*****

Aujourd'hui, Tu es là : Il n'est donc pas trop tard !
En ce temps de Noël ! Est-ce donc par hasard
Qu'en nous retrouvions, devant ce nouveau né,
Un vécu insensé, hors du temps, oublié ?

Oui ! Nous chantons Noël devant ce nouveau né !
Nous chantons pour Celui qui en nous s'est trouvé ! (*)
Chantons pour Celui qui a chassé notre peur,
Pour Celui dont l'histoire parle à notre cœurs !

Oui ! Il parle à mon cœur car, en moi, je l'entend !
Sa Parole est lumière, elle sait ranimer
L'espoir en ma souffrance, en mon cœur déchiré :
Oui ! Il est revenu, son Amour est vivant !

Dieu, en nous, s'est fait homme et nous vivons en Lui ! (**)
Il a rempli nos cœurs et par eux nous conduit
Aux sources du partage, aux sources du bonheur !
Oui ! son histoire est vraie : Elle parle à mon cœur ! (***)

Crest, 11 septembre 2011, rev. 13 décembre 2016

http://dvinard.chez-alice.fr/

*****

 

Visions esséniennes - 15

*****

Caïn dit au Seigneur : ...
"Si Tu me chasses, je serais caché, loin de Ta face !..."
(Genèse 7/13-14)

Ce qui est venu à l'existence est profond, profond ! Qui le découvrirait ?
(Ecclésiaste 7/24)

*****

Moinillons au monastère de Lamayuru (Zanskar, Laddakh, Inde)


(photo dv)

Ta demeure est dans mon coeur,
0ù donc peux-tu être absent ?

Hussein ibn Mansour Al-Hallâj (857-922)
Poèmes mystiques @ Albin Michel

*****

Visions esséniennes - 16

Ferment

*****

Au plus profond de l'âme,
Il est charbon ardent.
Au plus profond des flammes,
Il est là, qui m'attend

Au plus profond du drame,
Il s'installe, il réclame :
Le plus profond, l'intime,
Le plus secret, l'ultime !

Il est l'Indivisible,
Il est de l'Indiscible
Le garant, le serment,
Le présent, le ferment!

Mais qui est il, mon Dieu ?
Il me perce, il m'arrache,
Mon écharde, ce pieux!
Mes trésors, mes attaches,

Ma raison, mon essence !
Mon enfant, ne crains pas,
Je suis là, sur tes pas,
Ce ferment, c'est l'Absence !

Enghien, 6 juin 2003

*****

Elle est manque et présence, Elle est source et absence !

DV, "Régression en enfer",
Firdousi, Guerrevieille, 22 mai 2003

Visions esséniennes - 17

*****

"Chaque atome sur terre Fut une joue de soleil, un front de Vénus.
Cette poussière qui se pose sur ce front délicat, essuie-la doucement :
Elle fut, elle aussi, visage et chevelure d'un être fragile."

(Omar Khayyam (1048-1132) @ Le cherche midi)

*****

"Le sentier" Huile de Françoise Bousquet (1995)

"Un cavalier mystérieux est passé, un nuage de poussière s'est levé.
Il est parti, mais le nuage de poussière est resté.
Regarde droit devant toi, pas à gauche ni à droite :
Sa poussière est ici : L'homme est ici dans la demeure de l'éternité"

(Mawlânâ Djalâl-Od-Dîn Rûmi (1207-1273) Rubâi'yât @ Albin Michel)

*****

 

 

La Terre

*****

"La terre n'est pas seulement cet assemblage de
poussières noires ou rouges sur lesquelles l'homme se déplace,
la terre est un ferment, un monde,
une multitude de petits êtres qui reflètent la vie du Père en elle-même.
Les pieds à même la glaise, les Frères d'Essania
doivent apprendre à parler du grain de vie au grain de vie ..."

("De Mémoire d'Essénien", Anne et Daniel Meurois-Givaudan - Editions Arista

*****

... "Attache tes regards, aussi sur la poussière
Dont la vague blancheur dessine ton chemin." ...

(Jules Vinard (1848- 1920) "Le sentier"
"Par les sommets, vers l'Au-delà" @ Fischbacher)

*****

"Attache tes regards, aussi sur la poussière" :
Elle est ferment du monde, elle est Vie de la terre,
Corps broyé, dispersé, rassemblé de tes frères,
Elle est vibration, elle est pensée du Père !

Grain rouge en bourdonnant de la vie des abeilles,
Grain d'or en ruisselant des coulées de soleil,
Grain bleu en s'élevant des vapeurs de l'encens,
Grain blanc en dessinant le chemin de l'absent !

Apprends qu'ils sont chacun, grain de Vie et Lumière,
Glaise et terreau du coeur en Essania, tes frères.
Fils du Soleil, en l'Un : Identification.
Etoile de Zérah, en toi : Compassion !

Enghien, 23 juillet 2002

*****

Visions esséniennes - 19

 

 

*****

"Libre arbitre ...
ou déterminisme ?"

(Edouard Arnaud, 1943 @ Leymarie, Paris)

En témoignage d'affection et de fidélité de l'auteur à Edouard Arnaud
(1867 - 1943)

(Professeur Honoraire d'Architecture
à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris,
Auteur de "Recherche de la Vérité" et du
"Libre arbitre dans le déterminisme")

(La Barbeyère, Crest, Drôme)

*****

Visions esséniennes - 20

 

 

Libre arbitre

En hommage à Jacques Prévert et à Marcel Carné.
pour leurs "Visiteurs du soir"

*****

"J'ai menti !"
As-tu dit ?

Mais c'est impossible !
Pas du tout crédible !
En es-tu capable ?
Anne, oh misérable !

"Oui, j'ai promis,"
"Mais j'ai menti !"

"Et quelle importance ?"
"Car sans existence,"
"En vain, notre peur,"
"Nous rendrait menteurs"

"Où est donc l'orage ?"
"Ce n'est qu'un mirage !"
"Qu'est donc le néant,"
"Face à nous, vivants ?"

La Barbeyère, Crest, 2 janvier 2001

*****

 

 

Visions esséniennes – 21

 

La Foi, l'Amour .. et le Visiteur du soir !

(Transciption d'après les dialogues des "Visiteurs du soir" de Jacques Prévert mis en scène par Marcel Carné).

*****

"Tu es Pierre, et sur cette pierre"
"Je bâtirai mon Eglise !" (Matthieu 16/18)

Pour libérer Gilles de son pacte avec le "Visiteur du soir", Anne accepte de promettre à ce dernier d'être sienne ... Gilles est libéré mais ne reconnaît plus Anne. Il s'étonne de la trouver en cette compagnie et dit seulement :

(Gilles) "Que faites-vous ici ?"
"Dans le jour qui se lève,"
"Vous êtes dans les rêves"
"La Lumière et la Vie !"

 

Mais le "Visiteur du Soir" intervient ...

(LV) "Anne, vous êtes mienne, ici et pour toujours !

(Anne) "Non !" (LV) "Comment, non !" (A) "J'ai menti !" (LV) Mais c'est impossible,"
"Vous ne saviez pas,
vous pure comme le jour,"
"On ne ment pas au diable,
et ce serait risible !"

(A) "Oui, j'ai promis,"
"Mais j'ai menti !"

"Mais quelle importance ?"
"Car sans existence,"
"C'est vous le menteur !"
"En moi, nulle peur,"
"N'a conduit mon coeur !"

(LV) "Anne, ô vous qui étiez
la seule créature"
"En qui j'avais pu voir :
l'amour, et la droiture !"

*****

(A) "Laissez-moi retourner,
vivre encore une fois"
"Auprès de la fontaine
où jaillissait ma Foi !"

... Anne est assise au bord de la fontaine, Gilles arrive et la regarde sans comprendre ... Il s'assied auprès d'elle ... Elle lui tend de l'eau dans le creux de ses mains ...

(A) "Avez-vous soif ? Voici !"
(G) "Que cette eau est donc fraîche !"
"Que vos lèvres sont fraîches ! ..."
"Mais quelle est la Lumière"
"Qui soudain nous éclaire ?"
"Anne, c'est toi, ici !"

(A) "Mon amour, je savais
qu'il ne pouvait plus rien"
"Contre nous, car la Foi était notre seul lien !"
"Il ne peut jamais plus nous séparer, car Elle
est en nous, et la Vie, et la Joie éternelle !"

(LV) "Anne, éloigne-toi de lui,
loin de lui et fuis !"
"Pour la dernière fois, éloigne-toi de lui ! ..."
"En pierre, m'entendez-vous,
en pierre serez changé !" ...
Enlacé, passionné, leur couple s'est figé ...

*****

(LV) "Voilà bien le silence
de mort que j'adore !"
"Mais qu'est-ce que ce bruit ?
Ce pouls qui bat encore !"
"C'est leur coeur que j'entends,
qui ne cesse de battre,"
"Leur coeur qui bat, qui bat ..
que je n'ai pu combattre !"

Il cingle la statue de sa cravache "Il bat, il bat, il bat ... !" ... Mais, impuissant, finit par disparaître ...

*****

Britannia Hütte, Saas-Fee, Suisse,
DV, 19 mai 2002. Rev 6 janvier 2018.

Dialogues de Jacques Prévert et Marcel Carné
"Libre arbitre ou déterminisme ?"
"Il bat, il bat, il bat .. !"
http://dvinard.chez-alice.fr/recueil.htm
http://dvinard.chez-alice.fr

 

Visions esséniennes - 24

 

Cosmos 1999
(Gery et Sylvia Anderson)

*****

Série télévisée de science fiction des années 1970 qui obtint un succès considérable à en juger par le nombre de sites et d'activités commerciales qu'elle suscite encore.

De façon très curieuse aucune bibliographie (traçable par les moteurs internet usuels) ne souligne réellement le côté mythique, onirique et ésotérique très profond qui s'exprime ici sous le prétexte de l'errance intersidérale, à la recherche d'une nouvelle terre, des occupants d'une base sur notre satellite lunaire, projetée dans le cosmos à la suite d'une explosion nucléaire le 13 septembre 1999 ...

Tous les mythes fondateurs de notre culture et de nos religions sont pourtant explicitement illustrés dans les 48 épisodes des 2 séries successives qui sont bien décrites (narrativement, mais sans en souligner le caractère métaphysique, qui me paraît très remarquable) par le site le plus complet que nous ayons trouvé : "Le site québecquois Cosmos 1999"

 

 

 

 

(*) "Le secret du mariage de David et Bethsabée" @ Editions de l'Eclat (page 69)

(**) La Flûte Enchantée" W. A. Mozart, livret d'Emanuel Schikaneder (pages 70-72)
(***)Cosmos 1999 de Gery et Sylvia Anderson (ci dessus)

(****) Dr. Quinn, femme médecin de Beth Sullivan (page ...)

(*****) La petite maison dans la prairie de ... (p 14)

Visions esséniennes - 24

 

 

 

 

*****

*****

David et Bethsabée (*), Tamino et Pamina (**) ou John et Helena (***) ... Solly et Michaëla (****), Charles et Caroline (*****), bien souvent aussi ... même combat !) ...

Voici quelques épisodes caractéristiques :

1. "Ruses de guerre (La peur)" (p. 93-94)

2. "L'élément lambda (Ondes de haine)" (p. 95)

3. "Déformation spatiale (p. 6 et 96)

 

Visions esséniennes - 25

Ruses de guerre (la peur)
(Evocation d'après l'épisode I/17 de Cosmos 1999 de Gery et Sylvia Anderson)

*****

"Moi, je n'ai pas oublié .. un monde ignorant la peur ..
comme c'est étrange et comme c'est beau ! ..
et vous John ? .. vous l'avez perdu ?"

*****

Situation de l'épisode :

La station Alpha parvient enfin à proximité d'une planète sur laquelle les conditions de vie paraissent enfin possibles. La seule réponse aux appels du Commandant John Koenig est l'arrivée d'une escadre, muette, de vaisseaux de guerre. John Koenig ne dispose que de quelques instants pour déclencher sa riposte et, sans réponse de l'agresseur présumé, il lance ses missiles ... c'est l'Apocalypse : Ses propres vaisseaux sont détruits et ses armes sont sans effet, ... Alpha est pratiquement détruite, il survit seul, ainsi qu'Héléna et quelques-uns uns de ses lieutenants. Il décide néanmoins de se rendre sur la planète, accompagné d'Héléna, à bord d'un vaisseau non armé. Il y aborde sans obstacle et pénètre dans un environnement étrange, lumineux et coloré, sans manifestation visuelle d'une quelconque présence.

John Koenig (J.) (s'adressant aux occupants supposés, muets et invisibles, en ce lieu) :

"Qu'avons-nous fait pour mériter ce châtiment ?"
"Dans notre errance, de firmament en firmament,"
"Nous n'avions pas choisi de venir jusqu'ici,"
"Et vous avez détruit nos chances de survie !"

"Votre planète était notre espoir, mais en vain"
"Avons-nous demandé, supplié, quand soudain"
"Nous avons vu jaillir vos vaisseaux menaçants :"
"Nous devions nous défendre avant d'être impuissants !"

"Pour n'être pas détruits, nous prîmes les devants"
"En frappant les premiers, c'est vrai, et à l'instant"
"Tout fut anéanti : Notre base et l'espoir"
"D'une nouvelle terre, des rêves et du pouvoir !"

Lui (L.) (personnage masculin qui apparaît) :

"Vous ne pouvez rester, vous n'avez pas de place,"
"Ni d'avenir dans notre pensée : Notre espace."
"Vous apportez gènes et destruction du mental,"
"Malédiction et mort : Ce virus est fatal !"

Héléna (H.) :

"Ne sommes-nous que menace ?" (J.) "Nous n'avons cessé"
"De lutter pour survivre. Qui donc veut nous pousser"
"A vivre et à chercher ? Qui est-il ? Dieu, peut-être !"
"Nous avons confiance en notre raison d'être !"

(L.) Même chez vous, espèces inférieures, la mort"
"Peut parfois provoquer des moments exaltants,"
"Il est vain de lutter"... (J.) "Je refuse ce sort !"
(L.) "Votre extinction peut prendre encore quelque temps ! ..."

(John et Héléna observent ce qui entoure leurs interlocuteurs. John, persuadé que cet environnement est leur force, cherche à détruire avec son laser les objets environnants. Héléna tente de l'en dissuader)

(H.) "Non, John, la violence n'est pas une solution"

(John est projeté à terre, atrocement brûlé : Héléna crie son désespoir et cherche aussi à briser les parois invisibles qui l'entoure pour rejoindre John qui gît sans vie)

(Elle personnage féminin) "Docteur Russel, ne soyez donc pas effrayée !"

(L.) "La force de vos armes ici, n'a pas d'action,"
"Mais contre vous, elle s'est retournée sans pitié !"

(E.) "Surtout, n'ayez pas peur !" (L.) "Sachez qu'ici la peur"
"Ne peut exister." (E.) Mais elle était en son coeur"
"Il en est la victime et voulez-vous le voir"
"Revivre ? Ce désir est en votre pouvoir."

"Partagez le nôtre en bannissant toute crainte"
"De votre esprit : John revivra de vos étreintes !"

Héléna regarde intensément John qui progressivement revient à la vie et ses brûlures se cicatrisent. Il tente de rejoindre Héléna mais en est empêché par des écrans virtuels. Il choisit de repartir et se fait envoyer d'Alpha, dont il demande l'évacuation vers cette nouvelle planète, un vaisseau, le dernier, puissamment armé. Sur la station Alpha, Victor, le commandant en second, exécute les ordres d'évacuation de John Koenig et enregistre son message de départ, qui sera laissé dans la station qui restera vide:

(Victor) "Adieu Alpha, grâce à toi nous avons cherché"
"Sans fin, ce que l'humanité croyait savoir."
"Mais nous ne savons rien, l'essentiel est caché."
"En fait, que cherchons-nous, quel est notre pouvoir ?"

Retour sur la planète.

(H.) "Suis-je prisonnière ?" (E.) "Vous êtes libre d'aller"
"Là où votre pensée a choisi de voler,"
"Là où votre esprit a le désir d'habiter,"
"Par les chemins où l'âme a envie de chanter !"

(E.) "Koenig n'a pas compris, Il attend des renforts,"
"Il croit toujours qu'il peut compter sur ses efforts"
"De guerre et qu'il pourra ainsi vous délivrer."
(H.) "Va-t'il réussir ?" (L.) "S'il dompte sa peur, ivraie"
"De son coeur, il peut alors dépasser sa mort !"

John Koenig, en chemin vers Alpha, a retrouvé le vaisseau armé que lui apporte son lieutenant, il change d'appareil et se dirige à nouveau vers la planète dont il heurte les défenses, cette fois-ci infranchissables, et son vaisseau se désintègre ... dans son scaphandre de survie, il part en errance, flottant dans l'espace tel un pantin désarticulé...

(J.) "Dériver, rêver, puis lentement disparaître"
"Dans l'éternité, sans vie : Est-ce un bien ? Peut-être !"
"Jugements négatifs, poison, souffrance encore,"
"Lumière ! Pourquoi aurais-je eu peur et fuit la mort ?"

(Elle) : (voix soudain pleine de joie) :

"Il a vu sa mort en face et vaincu sa peur !"
(H.) "John, reviens !" (L.) "Non ! Il est parti, il vous repousse !"
(H.) "Non ! Non ! Je le veux comme avant, avec son coeur,"
"Ses craintes et ses faiblesses ! (L.) "Il nous détruira tous !"

 

 

Visions esséniennes - 28

 

 

A l'appel d'Héléna, John Koenig se retrouve aussitôt sur la planète et, comme il l'avait décidé, entreprend de détruire ce qui l'entoure,... . Tout s'embrase et s'écroule alors. Il cherche Héléna en hurlant. Il la retrouve enfin, écrasée sous les décombres, et ils se serrent l'un contre l'autre mais la destruction est quasi totale. Appelant la base Alpha, John Koenig donne l'ordre d'annulation de son évacuation vers la planète. A peine a-t'il donné cet ordre que John et Héléna, entourés de leurs compagnons, se retrouvent sur la base Alpha, comme avant sa destruction ... On revoit sur l'écran de contrôle l'image de l'armada ennemie qui s'approche d'Alpha. Mais devant son équipage médusé et terrorisé, John, cette fois-ci, donne l'ordre de ne pas tirer ... et les vaisseaux ennemis disparaissent de l'écran de contrôle, un par un, ... ! On entend alors les voix de la planète dire :

(L.) "Eloignez-vous au plus vite : Primitifs instables"
"Esclaves d'émotions fugaces et vulnérables,"
"Habités par la peur, pourris par sa gangrène,"
"Vous ne savez construire : Vous nourrissez la haine !"

(E.) "Votre base lunaire n'était pas en danger !"
"Nous n'avons fait que vous montrer et vous plonger"
"En un fragment du Temps, dans les désastres et crimes"
"Noués en votre coeur par votre peur intime."

John et Héléna se retrouvent et se regardent :

(J.) "Tout devient confus et s'efface"
"Face à face, dans l'espace, qui passe ...!"

(H.) "Moi, je ne l'ai pas oublié :"
"Un monde ignorant de la peur, comme il a vibré dans mon coeur !"
"De champs de fleurs en âmes soeurs, comme il a chanté de bonheur !"
"Et vous ... l'auriez-vous oublié ... ?"

Crest, La Barbeyère, 10 mai 2002

*****

Visions esséniennes - 29

 

L'élément Lambda (les ondes de la haine)

(Evocation d'après l'épisode II/19 de Cosmos 1999 de Gery et Sylvia Anderson)

*****

Haïssez-moi, haïssez-moi, haïssez-moi ! ...

*****

Situation de l'épisode

Une vague de meurtres et de désordres s'empare de la station Alpha. Des pouvoirs extrasensoriels apparaissent chez certains - tels des médiums - pour le meilleur ou pour le pire !.

Elle s'incarne particulièrement dans un élément sensible (Caroline) qui prend le contrôle de station, prétendant en détrôner John König, qui lui aussi est prisonnier des fantômes (culpabilité ?) de son passé.

Grâce à Héléna, John en prend conscience, parvient à les dominer et ainsi à pouvoir affronter Caroline dans une scène digne du dernier acte de la Flûte Enchantée (Sarastro/John face à Caroline/Reine de la Nuit) ... Les moyens et l'épilogue sont identiques !

*****

Voici une scène où, John Koenig, soutenu par Héléna, délire au souvenir d'amis, atteints par un virus terrible, qu'il avait dû abandonner seuls, sur une planète éloignée, pour ne pas risquer de contaminer toute la population d'Alpha.

Il croit les voir devant lui, tels des fantômes.

(John) "Ils sont là, devant moi, je sens qu'ils me haïssent,"
"Me guettant, me narguant, voulant que je faiblisse !"
(Héléna) "Mais ils ne sont qu'en toi, tu dois les repousser,"
"Tu n'avais rien à te reprocher, tu le sais !"

(J.) "Sam et Tessa, j'avais une grande affection"
"Pour vous et je n'avais pas d'autre solution"
"Que de vous laisser seuls, c'était un grand malheur."
Disparaissez, vous donc, fantômes et imposteurs !"

 

 

 

 

Dans la scène suivante, Caroline a pris le poste de commandant de la station Alpha. Tout l'équipage, terrorisé, est à ses pieds.

Paraissent John et Héléna. John explique à l'équipage que Caroline haïssait ceux qu'elle a tués et qu'en les tuant, elle a pu ainsi mettre en elle le pouvoir de la force qui l'avait conduite à les détester et, se faisant ensuite haïr par tous, en pompant cette force en eux, elle s'est ainsi construit un pouvoir démesuré.

John s'adresse alors à Caroline :

(J.) Caroline, ici, personne ne vous craint,"
"Vous nous poussez à vous haïr, mais c'est en vain"
"Que vous pourriez puiser la moindre haine en nous !"
(Caroline) "Je règne sur Alpha, mettez-vous à genoux !"

...

John la regarde sans peur, sans haine, sans faiblesse et reprend la parole :

(J.) "Ici, vous n'avez plus, ni force ni pouvoir :"
"Vous les puisiez en nous, en proie au désespoir !"
(C.) "Haïssez-moi, haïssez-moi, haïssez-moi !"
(J.) "Mais non, en l'Amour seul, ici nous avons Foi !"

John regarde intensément Caroline, son regard est celui de Sarastro pour la Reine de la Nuit dans le dernier acte de la Flûte Enchantée ...

Caroline hurle : Son cri est celui de la Reine de la Nuit vaincue par Sarastro ! On pourrait entendre :

"Dort wollen wir sie überfallen, die Frömmler tilgen von den Erd' mit feuers glut und mächt'gem Schwert") ...

(Héléna) "Cette chose s'éloigne, elle n'a plus de pouvoir,"
"Nos démons ont perdu ! Et la Foi et l'Espoir"
"Reviennent parmi nous : Qui de nous ne voudrait"
"En nourrir nos cerveaux, car nos coeurs en vivraient !"

Enghien, 14 mai 2002

*****

Visions esséniennes - 31

 

 

 

 

 

 

*****

John et Héléna,
Tony et Maya :
L'espace et le temps
Sont pour vous des leurres ! ...
.....
... Dites-nous pourquoi,
Seule, en nous la Foi
Seule, est assurance,
Seule, est cohérence
De notre existence !

(DV, "Déchirure", "Un !" p. 44)

*****

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déformation spatiale
(d'après un épisode de Cosmos1999 de Gery et Sylvia Anderson)

*****

Qu'est-ce que des milliers d'années lumière pour la cohérence ?

Episode fascinant qui exprime à son paroxysme, le déchirement des êtres séparés par des forces contre lesquelles ils sont impuissants mais qui, à des années lumière les uns des autres, et avec des chances infimes de réussir, se battent pour les vaincre : leur "cohérence" sera plus forte !
"J'ai vécu sur la queue d'une comète .... " dit Maya, ... mais elle a vaincu !

... Tandis qu'un vaisseau de reconnaissance, à bord duquel se trouvent John Koenig et Tony, s'approche d'une épave, la station Alpha (l'Arche de Noé) sur laquelle sont restés Héléna et Maya (cette dernière en proie à un mystérieux délire prémonitoire) est soudain happée dans un "corridor spatial" (déformation de "l'espace temps" qu'imaginent les astrophysiciens), transportée ainsi à des milliers d'années lumière de la zone dans laquelle restent encore John et Tony et qui assistent impuissants à la disparition de leur base ...

John et Héléna (les David et Bethsabée de nos temps modernes ..) mais aussi Tony et Maya (cette dernière : être mystérieux douée de pouvoirs psychiques, ultime rescapée de Psycon, une "atlantide" astrale, passionnément éprise de Tony) sont ainsi séparés à tout jamais ... selon les ordinateurs !

Le délire de Maya devient un affreux cauchemar, elle se transforme en êtres de plus en plus dangereux qui cherchent par tous les moyens à s'échapper de la station pour venir au secours de sa planète d'origine, pense-t'on ... mais c'est bien sûr à Tony qu'elle veut porter secours, car elle sait qu'il a désespérément besoin d'elle pour résoudre avec John les équations hallucinantes qui leur permettraient de retrouver leur chemin ...

Héléna lutte aussi de toutes ses forces pour sauver Maya que ses transfomations successives mettent en danger de mort, et qui mettent aussi la station en péril ... Car son intuition lui dicte, bien sûr, que sauver Maya, c'est sauver aussi John, qui lui seul serait capable de sauver la station menacée par le délire de Maya ...

Situation intense de ces couples séparés par des milliers d'années lumière, qui ne peuvent survivre que par leur complémentarité et les liens qui les unissent ...

*****

Visions esséniennes - 33

Quel Dieu ?

*****

"Déclinaison essénienne" (*)
sur un texte du Père Paul-Maurice Dupont (**) :
"Dieu connu, Dieu méconnu, Dieu inconnu"

*****

Projection

Inconnu

Méconnu

Connu

Langage

Mystérieux

Incarné

Religieux

Caché

Révélé

Imposé

Etre

Ame

Corps

Substance

Lumière

Pensée

Poussière

Feu

Eau

Terre

Immanent

Transcendant

Causal

Psycho -

Inconscient

Subconscient

Conscient

Physiologie

Mental

Spirituel

Historique

Focal

Horizontal

Vertical

Temps

Intemporel

Eschatologique

Temporel

Espace

Ether

Energie

Matière

Manifestation

Esprit

Fils

Père

Dieu toujours : Vivant, Unique !

Bruxelles, 5 décembre 2002

(*) ou "Séfirothique", source toujours inépuisable de méditation ... peut-être, aussi "Bishma" - "Les 5 Pandava" - Krishna" ("A l' écoute du Mahabharata", pages 71-79) .. et bien d'autres, que chacun "déclinera" selon ses convictions et sa vision !

(**) A un ami de "toujours" !

QUEL DIEU ?

Je propose 3 regards , 3 façons de donner sens au mot : " Dieu "

1. Le Dieu très connu Le regard du scientifique et du socio-psychologue

Débat entre la raison scientifique (lois physiques, hypothèses, relation cause à effet) d’une part et d’autre modes de connaissance plus intuitives que le raisonnement pur et la démonstration en des domaines qui échappent à l’observation. Mais aussi débat sur l’image que l’on se fait de " Dieu ".

Par exemple : pour moi, Dieu intervient-il dans le détail du fonctionnement du monde ?

Si " oui " c’est le " Dieu des religions classiques " = le " Dieu très (trop) connu ". Tout puissant. Le Dieu de l’orage, le Dieu des 7 jours de la création, le Dieu manipulateur, interventionniste de l’extérieur, d’en haut purement transcendant. Le Dieu " tribal " du sacré et du sacrifice, relayé par les institutions religieuses qui croient profiter de ce renfort de leur pouvoir Cf Condamnation de Galilée

Cette image de Dieu continue à fonctionner dans les mentalités et c’est aussi pourquoi toute idée de Dieu est totalement rejetée par beaucoup d’esprits scientifiques. Cf depuis Spinoza, Kant , A.Comte, etc…

Il a fallu deux ou trois siècles pour que la théologie chrétienne intègre le regard scientifique moderne (CF Bonhoeffer 1940) et mette en question ce " Dieu trop connu " sans exclure les autres dimensions humaines (Besoin de sens, de signes, de symboles…)

Le Dieu méconnu. Le regard évangélique 

Ici commence la vraie question pour un chrétien.

Quel est le Dieu de Jésus ? Dieu spécifique, original, surprenant pour les mentalités religieuses. Comment le chercher avec nos yeux d’aujourd’hui ?

Le Dieu de Jésus est encore après 20 siècles pour beaucoup un " Dieu méconnu " parce que toujours regardé à travers le Dieu très connu ci-dessus. L’instinct religieux est demeuré très fort et les textes même des évangiles et de la tradition chrétienne en sont un partie imprégnés. Pour les décanter, il faut les lire dans leur ensemble et replacer certains passages encore " magiques " dans la simplicité Fond Humain basique (Humanité de Jésus). Il faut entrer dans la dynamique du message de Jésus, pour saisir combien il est révolutionnaire et " anti-religieux !

Le Dieu de Jésus, en effet, est Père, c à dire qu’il diffuse l’être, l’exister ,l’"existence, la VIE plénière, non seulement comme origine " créateur " puissant, mais, paradoxalement, comme éducateur par son exemple de " serviteur " tout faible et partageant le destin des tout-faibles pour le faire " aboutir " comme " sauveur " conduisant , hors histoire, à une Vie accomplie. (résurrection = le grain qui passe par la " décomposition " pour aboutir dans le fruit).

Jésus martyrisé est solidaire de tous les écrasés et il est " passage " en sa personne toute entière dans un mode vie " autre ".

(Si j’ose suggérer cela à quelqu’un qui a connu cette horreur, cf Auschwitz : l’enfant pendu ; " Où est Dieu ? " demande un témoin   " Il est dans cet enfant qui déjà il vit en plénitude " , répond le croyant déporté). Bien sur une telle vision de Dieu ne redonne pas cette vie mortelle à l’enfant, ni ne justifie le bourreau, mais elle donne sens et force à une lutte implacable contre ce bourreau. (Aujourd’hui, le nouveau bourreau se nomme : l’ultra-libéralisme sauvage et les suppliciés : des milliards d'êtres sous-humanisés )

Pour que cette efficacité fonctionne, au centre de son action-message, Jésus place la CONVERSION INTERIEURE. Le Dieu de Jésus n’intervient plus de l’extérieur. Il ne défend pas l’enfant déporté, ni ne décrucifie Jésus. Mais il " pénètre " les cœurs, dans une " immanence " mystérieuse . IL agit en sollicitant de l’intérieur des humains totalement libres. En entrant lui-même dans la mort, il entraîne dans la Vie.

Ce qui ne veut pas dire qu’il est " éthéré ", ni abstrait, ni passif devant le " mal ". Non un personnage nommé " démon ", mais l’homme inachevé, en devenir, chercheur, tâtonnant, pas forcément culpabilisable comme " pécheur "). L’évangile a été dans l’histoire et est, un ferment de transformation concrète des situations humaines. Pour le regard croyant, il ébauche concrètement un monde en voie de transformation et donc suscite des engagements pratiques pour un monde moins inhumain. Il a besoin des hommes, y compris d’un minimum de " communion organisée " (Associations diverses, églises notamment, à ne pas identifier avec clergé…)

Mais, comme le Dieu de Jésus, cela est discret, inachevé et, de toute façon, cela passe à travers le changement du cœur des individus et des groupes humains…Ce n’est pas " produit " par les gri-gri ou tout autre truc extérieur. (Cf Jésus vitupérant contre la magie légale des pharisiens anti-humains. Ou déclarant que le vrai temple n’est plus en pierre, mais fait de personnes et de relations humaines. )

Evidemment, pour adhérer à ce Dieu de Jésus, encore trop " Dieu méconnu ", il faut un acte de foi qui sorte du religieux classique, au besoin le critique et en tout cas le dépasse infiniment. Chacun est invité à se positionner librement. Mais dans cette lutte pour la recherche du Sens, on doit éviter le contre sens, de se positionner face à l’autre le " Dieu trop connu " des religions qui n’est que très partiellement celui de l’évangile. Ne pas se tromper d’ennemi divin !

3/ Le Dieu inconnu Le regard du chercheur (de Sens) :.

De toute façon, en amont de tout cela, il y a le " Dieu Inconnu " curieusement enraciné dans le fond humain comme un Mystère absolu dont on ne peut rien dire sinon qu’on se heurte à lui, comme à une question viscérale quasi impossible à éliminer totalement dans le cours d’une vie, et d’une période culturelle.

Reconnaître à la fois ce " réel divin " et son caractère presque inaccessible n’est pas irrationnel, mais cela exige beaucoup de modestie dans la façon de le définir avec des mots, même ceux de l’Evangile et de l’histoire religieuse (dogmes). Cela élimine totalement qu’on puisse le manipuler avec des choses et pratiques magiques ou non .

Les chrétiens, comme tous les autres, doivent constamment se souvenir que le Dieu de Jésus est connu, commenté, décrit, à travers leurs seuls mots humains. La communication avec Lui (" révélation " dit-on) est soumise à nos instruments humains. Au lieu de dire péremptoirement " Dieu est, Il fait, ceci ou cela ", il faudrait toujours dire, ou au moins sous -entendre,  " nous pensons que Dieu …etc … " ( et cela vaut aussi pour ce texte en " 3 regards " !!! )

Comme disait St Paul à Athènes : Le " Dieu inconnu " que vous cherchez, le voici ", c’est le Dieu de Jésus, surprenant, paradoxal, connu uniquement par l’événement-Jésus, la vie de Jésus. Je le propose à votre recherche sincère, sans prétendre l’imposer à votre assentiment…

La démarche évangélique proprement dite, ne devrait jamais commencer par les dogmes et les pratiques " sacramentelles " (souvent mal comprises comme plus ou moins " magiques "), ni même la morale (à ne pas confondre avec les interdits de base et les bons usages)  ; mais , une fois amorcée par l’annonce de l’évènement Jésus et le témoignage vécu des croyants-selon-l’évangile , elle devrait partir de la vie, de nos réalités quotidiennes, interrogées en profondeur dans leur fond humain et traduites en questions humaines .

… Et …pourquoi pas ? un 4ème regard : Le dieu sans Dieu …  " pure fonction sociale,  monothéisme athée " à la sauce Debray qui rêve d’emplâtre contre la fracture sociale ?!

Ces images de Dieu cohabitent sans doute en chaque chrétien. L’important est de les identifier et de les mettre à leur place dans l’ordre inverse de ci-dessus : 1°/ Dieu inconnu. (presque universel) ; 2°/ Dieu de Jésus Christ et , enfin 3°/, par compassion pour la faiblesse humaine ( !) Dieu très connu (monothée, voire athée).

"Lettre à un ami , survivant du Camp de Dora".

Père Paul-Maurice Dupont, le 11/11/02"

 

 

 

Aux portes du Zanskar...

(Photo DV)

(Photo Florence Valentin)

 

 

Sur les pentes des Himalayas ...

Traversée du Zanskar (Laddakh) - A tâtons, en montant... "Aumone d'un regard" (p. 1) - Aperçu, au loin... "Illusion ?" (p. 4) !" - Vers les sommets... "Aux portes du Zanskar ..." (p. 5) - C'est bien là... Jetsün Milarepa "I La Vision" (p. 7) - "II - La solitude" (p. 9)(pages 11 et 12 libres) - Visions tantriques... "Dis à ton frère en Christ" (p. 13) - "Bonnets jaunes et bonnets rouges" (p. 14) - "Contradiction" (p. 15) - "Des vertus et des vices" (p. 16) - Retour sur terre... "Le chandail dérobé" (p. 17j) Mais l'âme y demeure t'elle ? "Fantasme" (p. 19) "Taj Mahal" (p. 20) - Epilogue "Remerciements ..." (p. 22) - Traversée du Changtang et du Rupshu (Laddakh) - "Le Moment" (p. 26) "La Sérénité" (p. 28) "L'Absent" (p. 30) "Nomade" (p. 32) "Portraits (Stéphane)" (p. 35) "Portraits (Shana)" (p. 36) "Tatopani" (p.36a) "Temple Bahaï du Lotus" (p. 36) Traversée du Langtang et de l'Helambu (Népal) "Merci, Hélène !" (p. 86a) "Ces drapeaux de couleur !" (p.86e)

A tâtons, en montant...

 

 

 

Aumône d'un regard !

*****

Quand la pluie étalant ses immenses traînées,
D'une vaste prison imite les barreaux...

("Spleen", Baudelaire)

*****

Une femme et un enfant au campement de nomades de Rajum Karu (4950 m) Rupshu, laddakh, Inde
(photo dv)

*****

 

Sur les pentes des Himalayas – 2

 

 

Une femme tendait
La main et son enfant...
Qui donnait ? Recevait ?
Pleurait ? Faisait semblant ?

Ce regard est-il sien ?
Son regard est-il Tien ?
N'est-il rien ? Est-il lien,
Entre le Tien, le mien ?

Il pleure en moi, enfin,
Il souffre en moi, enfin,
Il cherche en moi, enfin,
Il ouvre en moi, enfin,

Ce regard de douleur,
De combat et de peur,
De vide et de ferveur,
De Foi, et de grandeur,

Un jour plus sombre encore,
Un jour plus froid encore,
Un jour plus vide encore,
Un jour plus seul, encore...

C'est le Tien, il me glace,
Il m'attire, il me chasse,
Loin de Toi, de Ta Grâce,
Près de Toi, il m'efface !

Delhi, 3 août 2003

*****

Aperçu, au loin...

 

" ...Entouré de drapeaux, flottant, priant, rêvant ..."
(Drapeaux de prières au col du Rothang, 3978 m)

"... Au loin les chaînes des pics himalayens ..."
(Photos DV)

Sur les pentes des Himalayas - 4

 

 

Illusion ?

"A Binod, un frère,
Qui nous enseigna
Les profonds mystères
Des Himalayas !"

*****

"Souvent, sur la montagne …"
(Alphonse de Lamartine, le Lac)

*****

Un jour sur le Rothang, à l'ombre d'un shorten,
Entouré de drapeaux, flottant, priant, rêvant...
J'élevais, incertain, mon regard sur les chaînes
Des pics himalayens, en écoutant le vent.

En bas, grondait du corps, l'impermanente ronde,
Serpentant, s'enfonçant en un réel obscur...
Là, le coeur apaisé puisait en l'eau profonde,
Et la Pensée du soir s'élevait dans l'Azur.

Dans cette illusion, mon âme transparente
Eprouvait consciemment la douleur et l'espoir,
Je marchais sur la Terre, en la Pensée vivante, (*)
Aimant, priant, rêvant, mais sans jamais savoir !

Rothang La, 6 août 2003

*****

(*) Zoroastre (660 BC),"La Foi, ou la Bonne Pensée" dans l'Avesta

Vers les sommets...

Aux portes du Zanskar
(En montant le Shingo La*, 5095 m)

*****

"Aux portes du paradis
Yudishthira marchait, suivi d'un chien
Qu'il ne connaissait pas !"

(Mahabharata, Livre XVIII)

"Attache tes regards, aussi, sur la poussière,
Dont la vague blancheur dessine ton chemin... !"

(Jules Vinard, le Sentier, "Par les Sommets, vers l'Au-delà, @Fischbacher, 1912)

*****

Il marchait près de moi,
Etait-il ombre ou rêve ?
Attache, erreur ou sève,
Pensée, lumière ou choix ?

Il marchait devant moi
Quand j'écoutais sa voix,
Mais il n'était plus là
Quand j'écartais mes pas

De la Voie, de la trace,
Qu'il montrait dans l'espace,
Effaçant à ma place,
La colère et la glace.

Il était permanence,
Indifférence, absence,
Errance en mon esprit,
Mais cohérence et danse
Et présence en ma Vie !

*****

Sur les pentes des Himalayas - 6

 

 

 

 

Un jour, Yudishthira (*),
Dans ces contrées, peut-être,
Survivant du combat
Qui détruisait les êtres,

Marchait, suivi d'un chien,
Qui ne le quittait pas :
Il recherchait les siens
Partis dans l'Au-delà.

A la porte du ciel,
Un dieu lui demanda,
S'il était essentiel
De garder ce chien là !

Bien sûr, il insista
Et retrouva ses frères
Car ce chien, sur ses pas,
Etait Indra (*), son père !

*****

Aux portes du Zanskar
Il était toujours là,
Il marchait à l'écart
Et je cherchais ses pas !

Shingo la, 10 août 2003

*****

(*) Indra, expression du Dharma et de la Pensée, ... entre autres. Père de Yudhisthira (frère aîné des Pandava).

 

C'est bien là !...

 

Jetsün-Kabum Milarepa

 

I - La vision

*****

("Le rêve de Milarepa" Transcription versifiée d'après la traduction du tibétain du Lama Kazi Dawa-Samdup et le texte français en prose de Roland Ryser aux éditions Maisonneuve - pages 192 et 193)

*****

Dans les régions du Nord, où l'immensité règne,
Je rêvais qu'il était une vaste montagne
Dont le sommet neigeux, montait, touchait le ciel.
Tout autour de la cime, tournaient lune et soleil
Dont les puissants rayons illuminaient les cieux.
La base de ce mont couvrait ainsi les lieux
D'où, sur quatre côtés, coulaient intarissables
Quatre fleuves étanchant la soif de nos semblables.
Leurs eaux se déversaient dans la mer éblouie
Arrosant sur leurs rives les fleurs épanouies...
Tel figurait son rêve, Jetsün Milarepa
A son guru sur terre, à l'éternel Bouddha !

Dressé à l'Orient, glorieux et puissant,
Un pilier s'élevait : Un lion y rampait,
Quatre pattes étalées en labouraient les flancs
Ses yeux étaient levés et regardaient les cieux
Car le lion était libre et traversait les monts
Tel racontait son rêve, Jetsün Milarepa
A son guru mortel, à l'éternel Bouddha !

 

Sur les pentes des Himalayas - 8

 

 

 

Rugissante au sommet d'un pic méridional,
Une tigresse errait, superbe et sans rivale
Ses raies étaient marquées, triples et noir d'ébène,
Et de ses quatre pattes, enfoncées dans la jungle,
Labourait puissamment les forêts et les plaines.
Tel figurait son rêve, Jetsün Milarepa
A son guru sur terre, à l'éternel Bouddha !

*****

Sur un autre pilier, dressé à l'Occident,
Un aigle en son essor, serrait, perçait l'espace.
Les yeux fixés au ciel, étalant largement
Les ailes, il s'éleva, haut dans l'Azur, qu'il enlace.
Tel racontait son rêve, Jetsün Milarepa
A son guru mortel, à l'éternel Bouddha !

Et au Septentrion, planait audacieux,
Un vautour au-dessus d'un roc majestueux.
Ses ailes de rapace étalées largement,
Je vis qu'il abritait, dans les escarpements,
Un petit dans son nid, couvert de plumes. En haut
Les cieux étaient remplis de plus petits oiseaux.
Alors tournant les yeux, vers eux, il s'éleva
Vers les hautes régions du rêve et du Bouddha
Tel figurait son rêve, Jetsün Milarepa
A son guru sur terre, à l'éternel Bouddha !

En avion, entre Paris et Delhi, 2 août 2003

*****

 

Milarepa

II - Méditation dans la solitude

*****

("Le rêve de Milarepa" Transcription versifiée d'après la traduction du tibétain du Lama Kazi Dawa-Samdup et le texte français en prose de Roland Ryser aux éditions Maisonneuve - pages 252 et 253)

*****

Ma joie est ignorée et j'ai fui mes parents
Ma douleur est voilée, même aux yeux des méchants,
Et si je meurs ainsi dans cette plénitude,
Heureux serais-je, moi, mystique et solitude !

Ma mort est oubliée, je ne suis qu'un roseau,
Et mon corps est pourri, ignoré des oiseaux.
Et si je meurs ainsi dans cette plénitude,
Heureux serais-je, enfin, mystique et solitude !

Ma chair est putréfiée et sucée par les mouches,
Mes muscles sont dissous et rongés sur ma couche
Et si je meurs ainsi dans cette plénitude,
Heureux serais-je, moi, mystique et solitude !

Aucune empreinte d'homme, à ma porte, ou de cairn,
Ni de trace de sang ne marque ma caverne.
Et si je meurs ainsi dans cette plénitude,
Heureux serais-je, enfin, mystique et solitude !

Nul ne viendra jamais pour apprêter mon corps,
Nul ne viendra jamais, veiller, pleurer ma mort.
Et si je meurs ainsi dans cette plénitude,
Heureux serais-je, moi, mystique et solitude !

Nul ne demandera où je m'en suis allé,
Nul ne pourra marquer l'endroit où je vivais.
Et si je meurs ainsi dans cette plénitude,
Heureux serais-je, enfin, mystique et solitude !

Sur les pentes des Himalayas - 10

Et que cette prière, illuminant ma mort,
Dans ce désert aride et cette plénitude
Porte ses fruits et soit exaucée, je l'implore !
Car heureux je mourrai, mystique et solitude.

En avion, entre Paris et Delhi, 2 août 2003

*****

Jetsün-Kabum Milarepa
(Bronze et cuivre acquis au "Lhasa Art Palace" de Leh (Laddakh)
(Photo DV)

 

Visions tantriques...

 

 

I - Dis à ton frère en Christ
(en écoutant les psalmodies des moines de Lamayuru)

*****

Dis à ton frère en Christ
Que la Beauté sur Terre,
Que la Durée, n'existe
Qu'en la Foi, l'éphémère !

Dis à ton frère en Christ
Que la Vie sur la Terre,
Que la Pensée n'existe
Qu'en la Foi, la prière !

Dis à ton frère en Christ
Que la peur, que la haine,
En lui, jamais n'existe
Qu'en son esprit qu'enchaîne

L'envie, la possession,
Du vide : Illusion,
Matière et inventions
Sans rime et sans raison !

Dis à ton frère en Christ
Que l'Amour préexiste.
De tout Temps, il insiste,
En lui, à l'improviste !

Monastère de Lamayuru, Laddakh, 18 août 2003

*****

Sur les pentes des Himalayas - 14

 

 

 

 

II - Bonnets jaunes et bonnets rouges...
(Contine très impertinente
mais avec l'assentiment tacite
des grands Bouddha
dorés et peinturlurés)

*****

Bonnets jaunes et bonnets rouges :
C'est l'Himalaya qui bouge !
Bonnets blancs et blancs bonnets,
Mais fait donc ce qu'il te plaît !

Bonnets jaunes et bonnets rouges :
Illusion, rien ne bouge !
Bonnets blancs et blancs bonnets,
Et pourtant la Vie renaît !

Monastère de Stoch, Laddakh, 19 août 2003

*****

 

Visions tantriques...

 

 

 

 

III - Contradiction

*****

Dieu est Un, et l'homme est tout :
Il s'incarne ou s'écarte,
Il m'anime ou me rend fou,
L'un et l'autre.. mais qu'importe !

Dieu est Un, l'homme est un rêve,
Il est contradiction.
En haut, il pense, il s'élève...
En bas... crucifixion

En un corps imaginaire
De statues et de matière
Qu'il invente et qu'il adore.
Et pourtant... Il rêve encore !

Monastères de Spituk et Hemis, Laddakh, 20 août 2003

*****

 

 

 

 

 

 

Sur les pentes des Himalayas - 16

 

 

 

 

IV - Les vertus et les vices

(roue de la vie à Thickse)

*****

Pouvoir, oppression et richesse,
Désir, égoïsme, ignorance,
Sont-elles causes ou conséquences
Ou source en mon coeur de tristesse ?

Si Bouddha revenait, à lui,
Souffrirait-il, ouvrirait-il,
Ces monastères enfouis
Sous les ors et les portraits futiles ?

Mais s'il revenait, sans doute,
Aimerait-il ce moine obscur,
Souriant, priant, à l'écoute,
De la souffrance en un coeur pur !

Monastères de Thickse et Hemis, Laddakh, 20 août 2003

*****

 

Retour sur terre...

 

Le chandail dérobé

*****

Etait-il là, en laine
Cachemire, angora ?
Etait-il en la peine
D'un Laddhaki, là bas ?
Etait-il en la chaîne
Entre sa croix et moi ?

Mais il n'était plus là
Sur la commode en bois
Où je l'avais posé
Sûrement ce matin !
Quelqu'un avait osé
Commettre ce larcin !

Etait-ce Garuda (*) ?
Ou bien Milarepa,
Me rappelant par là,
Que nul ne peux, sur terre
Partir en l'Au-delà,
S'il ne pense à son frère

Crucifié, sans voix,
Qu'un hasard a mis là...
... Réparant, restaurant
En mon coeur ignorant,
La Beauté du Dharma !

Hôtel à Leh, Laddakh, 21 août 2003

*****

(*) Vishnou

Sur les pentes des Himalayas - 18

 

Paysan à Kargyat

(Photo Florence Valentin)

 

Mais l'âme y demeure-t'elle ?.

 

Fantasme ?

*****

"... C'est l'essaim des Djinns qui passe
Et tourbillonne en sifflant...
... De leurs ailes lointaines
Le battement décroît..."

(Victor Hugo, "Les Djinns", Orientales)

*****

Fantasme dans le ciel :
Etrange sentinelle
Arrachée au Réel,
Dans les coeurs, les ruelles

De l'Incertain qui rêve
Au souffle qui l'entraîne
Bien loin, bien loin, sans trêve,
Dans l'espoir, dans l'arêne

Des passions lointaines.
Il entrevoit alors
Le fantasme, ou la mort,
Qui va briser sa chaîne

Et concentrer son être
Vers l'Absolu : Atteindre
A l'Impossible ! Etreindre !
Ou bien, seul, disparaître !

En bavardant, dans l'autocar, entre Delhi et Agra, 21 août 2003

*****

 

Sur les pentes des Himalayas - 20

 

Taj Mahal
(... En l'essence de l' absence qu'il encense...)

*****

Taj Mahal
Ou Graal,
Idéal
Ou focale

De l'Esprit
Qui poursuit
Dans la nuit
L'infini...

Il effleure
En ses pleurs
Il efface
En l'espace,

Il approche
En ses proches,
Le lointain
Qu'il étreint

Dans le vide
Et les rides,
En l'essence
De l'absence
Qu'il encense !

Taj Mahal, Agra, 21 août 2003

*****

 

Sur les pentes des Himalayas - 21

*****

Taj Mahal

(Photo DV)

*****

Epilogue...

Remerciements !

*****

A mes vaillants compagnons : A Binod,
aux deux Corinne, Céline, Odile, Laurent, Martine et André,
Marie et Françis, Liliane et Dominique, Annick et Jean-Yves, et Florence.

Alias... Krishna, Rhadaï, Draupadi, Devaki, Ganga, Amba, Hidimba, Sarasvati,
Kunti et Madri, Bishma, Yudishthira, Bhîmasena, Arjuna et Nakula ...

(Leur serviteur, Jetsün-Kabum Milarepa)

*****

Ils étaient valeureux,
Krishna (*) les conduisait.
Dans le rêve ils puisaient
Le besoin d'être heureux !

Fuyant les certitudes,
Les regrets, l'habitude,
Car en eux l'altitude
Ouvrait la plénitude !

Partis de New Delhi,
Passant par Manali,
Ils montèrent au Rothang
Sur leurs chevaux mustang.

Au loin fuyaient les chaines
Des pics himalayens
Dont la vision enchaîne
Le regard incertain.

Alors ils dévalèrent
Dans le vent, la poussière,
Pentes et flancs ingrats
Des rives du Changra.

 

 

 

 

Après Koksar, Ganda,
Remontant le Bhaga
A Darsha arrivèrent
Aux pied des cieux : La Terre !

Vers les dieux, la Lumière,
Leurs regards éblouis
Volaient, cherchant leur frères,
Le long du Baraï !

A Jankar ils entrèrent
Dans l'Azur, la prière,
Ils montaient au delà
Du rêve, au Shingo La !

Les portes du Zanskar,
Alors, s'ouvraient en eux,
Dans l'air devenu rare
Ils embrasaient les cieux !

Leur coeur était nomade,
Leur âme était immense !
De cascade en cascade,
Ils plongeaient dans l'errance,

Tout en bas, dans la plaine,
Dans la Vie qui bourgeonne
Dans les eaux, dans l'haleine
Du mont Gamburanjon.

 

 

 

Sur les pentes des Himalayas - 24

 

Souvenirs des glaciers, des vents, des avalanches,
Le Kargyat naissant coulait en nappes blanches,
Irriguant Raïta dont la ferveur étanche
Les jardins, vergers, qui sur ses flots s'épanchent.

A Phuktal, à Barden, hors du temps, ils prièrent
Avant que d'affronter, le réel, l'éphémère
Dans les gorges sévères du Tsarap à Nyuru
D'où la Pensée s'arrache, en vagues, à son courroux !

Et tandis qu'ils priaient dans la clarté suprême,
Le Tsarap bondissait sur les blocs ardoisés,
Ils virent sur les flots leurs ombres entrecroisées
Projetées à jamais vers les contrées extrèmes.

C'est alors que sur eux, fondit la caravanne,
Des yacks, des Gandarva (**), des mulets et des ânes.
Dans cet instant critique, un Vayou (**) ombrageux,
Entraîna dans sa course un guerrier valeureux.

Mais Arjuna veillait, et décochant ses flèches,
Arrêta sur le champ le Gandarva revêche !
Ils terminèrent ainsi, OM mani padme HUM ! (****)
Leur périple effréné de Darsha à Padum !

(DV, Traversée du Zanskar du 7 au 16 août 2003)

*****

(*) Incarnation de Vishnou, luttant aux côtés des Pandavas dans le Mahabharata.
(**) Mi dieux, mi bêtes
(***) Pandava, fils d'Indra, l'archer merveilleux.
(****) Le Bonheur est dans le Lotus (coeur de la vision tantrique)

 

Traversée du Changtang et du Rupshu
(Laddakh, Inde)

 

 

*****

Chaktsang La (5200 m)

(Photo Florence Valentin)

*****

 

 

 

Sur les pentes des Himalayas - 26

 

 

Le Moment

*****

Isolé, hors du temps,
C'est l'Instant que j'entends
Sourdement dans l'Etant :
C'est l'Absent que j'attends.

Il est source et s'écoule
Sobrement dans le moule
Du passé qui déroule,
Le moment dans la foule

Egarée qui s'amasse
Dans les temples et chasse
Le présent qui s'efface
Dans le moment qui passe.

Statues, religions,
Ors et possessions :
Ouvrez-vous la Pensée,
Le moment, l'insensé ?

Temples de Spituk et de Phyang, Ladakh, Inde
4 août 2004

*****

 

Traversée du Changtang et du Rupshu

 

 

 

 

*****

Les vallées de la Marka
(Photo DV)

*****

 

 

 

Sur les pentes des Himalayas - 28

 

La Sérénité

*****

Près de Leh, isolée
Sur le flanc de vallées
Des années écoulées,
Elle était exilée
Dans les bras désolés
Des pensées envolées.

Elle avait fui les hommes
Qui voulaient que l'on nomme
Le Temps, l'avenir, comme
Une entité, en somme !

Ils croyaient que la Terre,
L'infini le mystère,
Avaient besoin de nerfs,
De cris, de savoir-faire !

Ils craignaient d'irriter
L'Obscur : Divinité
Qu'ils avaient invitée
A bénir leurs cités.

Las, ils avaient quitté
L'Air Pur, réalité
De toujours, habitée
Par la Sérénité !

Mathoo et Stakna, Changtang et Lalung La, Ladakh, Inde
5 au 8 août 2004

*****

 

Traversée du Changtang et du Rupshu

 

 

 

*****

Entre le Kyamayuri La et le Gyama Sumgo La, au Rupshu

(Photo DV)

*****

 

 

 

Sur les pentes des Himalayas - 30

 

 

 

 

L'Absent

*****

Dans la nuit, d ans le rêve, il est là, il attend.
Dans le jour indolent, il s'éloigne, un moment.
Dans l'instant, insolent, il revient, violent.
Dans l'espoir imprudent, il prend place en pleurant.

Il est source et néant, il est vide et tourment,
Il est fleur et bourgeon, il est suc et ferment,
Il est désert et vent, il est roc et torrent,
Expulsant le présent, car il est hors du temps !

Leh, Ladakh, Inde, 22 août 2004

*****

 

 

 

 

Sur les pentes des Himalayas - 31
(Traversée du Changtang et du Rupshu)

 

 

*****

Rajung Karu (4840 m)

(Photo DV)

*****

 

 

 

 

Nomade

(Aux nomades du Changtang et du Rupshu, à leur accueil si chaleureux… !)

*****

(*) "En des temps dont nous seuls conservons la mémoire,
(L'être créé) Planait dans la spendeur sur des ailes de gloire ;
Victor Hugo, "Ce que dit la bouche d'ombre", Contemplations, Jersey, 1855.

*****

En des temps dont, parfois, nous gardons la mémoire,
L'Être créé vibrait de chaleur et d'espoir :
Son corps était taillé dans l'onyx et le jade
Son cœur était brûlant, son âme était nomade !

Sur les massifs neigeux, que l'envie escalade,
Dans les torrents glacés, de cascade en cascade,
Le rêve se forgeait, puissant, consolateur,
Rendant au Créateur, son Être et sa grandeur !

Mais un jour, dans l'Eden, l'hyménée s'arrêta.
Dans l'ombre du créé, un démon emprunta
La forme et l'apparence, insensées, qu'il nomma :
Matière ! l'Obscur, ainsi produit, germa.

Le rêve était chassé, sans objet, sédentaire :
Il était, désormais, étranger sur la Terre.
Par moment, cependant, nous rêvons au mystère
De ce peuple nomade, exclu mais solidaire

Dont le regard perçant, profond, visionnaire,
Nous semble préserver un rayon, un éclair
De la Pensée vivante, issue du Créateur,
Qui nous dit que le rêve est nomade en nos cœurs !

Lalung, Rajung Karu et Spangchen : Changtang, Rupshu, Ladakh, Inde
10 au 19 août 2004

*****

 

Traversée du Changtang et du Rupshu

Lalung (4840 m)

Tsoogra (4410 m)

Sur les pentes de Himalayas - 34

Rajung Karu (4865 m)

Spangchen (4650 m)

 

Traversée du Changtang et du Rupshu

 

 

 

Portraits (I)

(Aux êtres nomades, de nos jours et de toujours…)

*****

Stéphane

*****

Yeux malicieux, lunettes fines,
il apparut, son sac sur le dos
(vingt cing kilos !) et sa bonne mine :
Ça suffisait, avec un peu d'eau !

Pendant trois mois, courant le Laddakh,
Allant, venant, sur les pas des yaks,
Il nous conta, sur les bords d'un lac,
A quinze mil pieds, sa vie en vrac :

Il lui fallut trois années complètes,
De Genève en Chine, à bicyclette,
Mais aussi, avoua en cachette,
Qu'il rêvait de fromage à raclette !

Nuruchan, Rupshu, Laddakh, Inde
19 août 2004

*****

 

 

Sur les pentes des Himalayas - 36

 

 

 

Portraits (II)

(Aux êtres nomades, de nos jours et de toujours…)

*****

Shana

*****

Impromptues, improvisées,
Nos routes se sont croisées
A Spangchen, Kargyatze,
Lungmochey… Elle puisait

L'envie, le rêve, on ne sait !
Sur les chemins insensés
De la passion tracée
Par l'espace en la Pensée.

De sa Finlande natale
Aux infinis du mental,
Chorégraphe et bacchanale :
C'était la Vie en cavale !

Korzoc, Tsomoriri, Rupshu, Ladakh, Inde
20 août 2004

*****

 

 

 

Sur les pentes de Himalayas - 36a

 

*****

Lys Mortagon

(Photo Marie-Françoise Desnous et Jean-François Deshayes)

*****

 

Sur les pentes de Himalayas - 36b

 

 

Portraits (III)

(Aux êtres nomades, de nos jours et de toujours…)

*****

Tatopani

*****

Tantôt Tatopani, (*)
Tantôt catimini,
Elle aimait le soleil
Des phosphores (**) en éveil.

De sommets en sommets,
Son esprit s'envolait,
Sans lien, sans retenue,
Vers la cime inconnue

D'où l'âme à tire d'aile
S'en va et, pêle-mêle,
Chante et danse avec elle,
Au-delà du Réel !

Crête de Couspeau, Baronnies,
12 juillet 2005

*****

 

(*) Source chaude en Népalais
(**)"J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs"
(Arthur Rimbaud, Le bateau ivre)

Traversée du Changtang et du Rupshu

 

 

 

*****

Le Temple du Lotus à New-Delhi (Inde)

(Photo DV)

*****

 

 

 

Sur les pentes des Himalayas - 38

 

Temple du Lotus
(En méditant dans le temple Bahaï de New Delhi)

*****

Enceinte vide et source,
Infini courbe, audace,
Impermanence et course
Intemporelle, espace…

Attente et passion,
Entente et mission,
Souffrance, affliction,
Terre, implication,

Sont là, et bien présents,
Pour invoquer l'Absent
Des temples impuissants,
Des cœurs évanescents…

Exception ? Assise
De la Sion promise ?
Effaçant les sottises
Des religions admises ?

Delhi, 24 août 2004, v2

*****

 

 

 

 

 

Traversée du Langtang et de l'Helambu

*****

… Un jour, Yudishthira,
Dans ces contrées, peut-être,
Survivant du combat
Qui détruisit les êtres,

Marchait, suivi d'un chien,
Qui ne le quittait pas :
Il recherchait les siens
Partis dans l'Au-delà.

******

Descente de l'Helambu de Gosainkund (4600 m, au fond) à Tharepati
(photo DV)

*****

… A la porte du ciel,
Un dieu lui demanda,
S'il était essentiel
De garder ce chien là !

Bien sûr, il insista
Et retrouva ses frères
Car ce chien, sur ses pas,
Etait Indra (*), son père !…

(Mahabharata, Livre XVIII)

"Aux portes du Zanskar (extraits)
dv, En montant le Shingo la, 10 août 2003

Sur les pentes des Himalaya ! - 38b

 

"Merci Hélène !"
(Trek du Langtang et de l'Helambu au Népal
du 10 au 27 novembre 2007)

*****

Descendant l'Helambu
De Gosainkund aux plaines
Karna, Bîma, pour nous,
Portaient fardeaux et peine.

Comme un jour Arjuna,
Inspiré par Krishna,
Guida les Pandavas
Au Mahabhatata,

Sous le regard d'Hélène,
Attentif, enjoué,
Marchions à perdre haleine
Par les monts et vallées.

Merci, merci, Hélène
Pour ce trek étonnant,
Dont nos pensées égrènent
Les jours éblouissants ! (*)

Aéroport de Bharain, 26 novembre 2007

*****

En remerciement à notre admirable et efficace accompagnatrice - Héhène, à nos valeureux et chaleureux Sirdars, Cook, Sherpas et porteurs - Dhan Bhadur Karki (DB), Ningnurl (NG), Perem Mager (Prim), Man Bhadur Tamaing (MB), Kirisma, Bim Tamaing, Nima, Karna, Bala (BK), Ghinga, et aux courageux trekistes - Christian et Josyane, Fanny, Houria, Marie-Anne, Nathalie, , Pierre, Sylvie-Anne et Gaële. Florence et Daniel.

(*) "Que l'amitié enchaîne nos cœurs reconnaissants" ad libidum

Sur les pentes des Himalaya ! - 38c

Sous le regard d'Hélène, attentif, enjoué…

Bîma, Karna, pour nous, portaient fardeaux et peine

Sur les pentes des Himalaya ! - 38d

Conduit par Arjuna, Inspiré par Krisjna

Marchions à perdre haleine, par les monts et vallées !

 

Sur les pentes des Himalaya ! - 38e

"Ces drapeaux de couleur"

*****

Douce couleur d'oriental saphir,
par-accueillie en la sérénité
du plein ciel, pur jusques au Cristallin,
rendit à mes yeux las, paix et délice…

(Dante, "Divine comédie", Purgatoire, chant I/13-16
Traduction d'André Pézard, Gallimard, 1965)

*****

Descente de Gosain kund à Phedi, Helambu, Népal
(photo dv)

*****

Seigneur, incarne en moi, ces drapeaux de couleur,
De rubis, de saphirs, d'émeraude et de pleurs,
Ces arcs-en-ciel tendus entre rêve et douleur,
Ces écharpes de feu qui font si chaud au cœur !

"Descendant l'Hélambu, de Gosainkund aux plaines,
Karna, Bîma pour nous, portaient fardeaux et peine !" (*)
Nous quittions le céleste et revenions sur terre,
Délaissant les drapeaux, les couleurs, les prières !

*****


Drapeaux de prière au Laurebina La (4610 m),
Gosainkund, Langtang, Népal.

(Photo DV)

*****

Qu'allait-il advenir de nos pensées altières
Dans ce gouffre insensible aux rayons de lumière,
Où nous devions plonger dans les senteurs amères
Des ifs, genévriers, qui s'accrochaient aux pierres ?

*****

 

 

Sur les pentes des Himalaya ! - 38g

*****

Des lambeaux de brouillard, arrachés aux nuées
Venaient lécher le sol, qui fuyait sous nos pieds,
Cèdres, rhododendrons et thuyas vénérables,
Disaient dans la pénombre un réel impalpable ! (**)

f

Tharepati pass, au fond, vu de Phedi.

*****

 

 

 

 

 

 

Sur les pentes des Himalaya ! - 38h

Entre Ghopte et Tharepati, Helambu, Népal

 

Sur les pentes des Himalaya ! - 38i

En remontant de Ghopte à Tharepati, Helambu, Népal

Sur les pentes des Himalaya ! - 38j

*****

Mais soudain remontant, vers le ciel, la lumière,
Les pics étincelants, les fleurs, et les saveurs,
L'aurore et le couchant, la pensée, nos prières
Reprenaient forme, en somme, en drapeaux de couleur !

Tharepati, Helambi, Népal, 23 novembre 2007

*****

Arrivée à Tharepati, Helambu, Népal
(photos dv)

*****

(*) "Merci, Hélène" ("En déclinant les sefirot, sola fide !"
Sur les pentes des Himalaya, p 38a)
(**) ad libidum : Donnaient à la pénombre un relief impalpable !

Sur les pentes des Himalaya ! – 38k

Traversées du Langtang et de l'Helambu (Népal)
(photos dv)

Sur les pentes des Himalaya ! – 38m

 

Traversées du Langtang et de l'Helambu (Népal)
(photos dv)

 

 

 

 

 

 

 

 

"Par les Sommets, vers l'Au-delà .." (Jules Vinard) (p. 1) "Le sommet est une certitude ... " (p. 14) (Luc Jourjon, Everest, 13 mai 1995) "Toi, l'amant des Alpes ..."(Charles Bonzon) (p. 16) "La légende du Balaïtous" (p. 18) "Plus haut ... !" (p. 20) "Divergence" (p. 22) "Les deux cimetières" (p. 24) "Façade" (p. 26) "A notre montagne ... parfois oubliée !" (p. 28) "En Vercors ..." (p. 30) "Rébellion ...!" (p. 32) "Les Trois Becs" (p. 34) "A un ami disparu ..." (p. 36) "A un vieux camarade" (p. 36a) "En Verdon !" (p. 38) "Cercoa !" (p. 40) "En forêt de Compiègne !" (p. 42) "Rencontre" (p. 44) "Bourgeon" (p. 46) "Force vitale" (p. 48) "Arcachon" (p. 50) "La cathédrale distante" (p. 52) "Treille à Nadalie" (p. 53) "Eglise de Saugues en Margeride" (p. 54) " Aquarelle " (p. 56) "Aurore" (p. 57) " Image " (p. 58) "Le papillon en cage" (p. 59) "Joie en famille" (p. 60) "Noces d'or" (p. 62) "Rayons de lune !" (p. 64) "Chemin de lumière !" (p. 66)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par les Sommets,
par les Forêts,
vers l'Au-delà ...

"Etranger, étranger, amoureux de hauteurs inaccessibles,
pourquoi demeurez-vous parmi les sommets
où les aigles construisent leurs nids ?
Pourquoi recherchez-vous l'inabordable
et quels oiseaux brumeux poursuivez-vous dans le ciel ?"

Khalil Gibran
(Le Prophète @ Casterman)

 

 

 

Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 1

 

The Footpath.

(Translated from the French of Pasteur J. Vinard, of Grenoble, France, November, 1887.)

Would'st thou when, Heaven and Earth in darkness shrouded,
Doubts and fierce terrors thicken o'ver thy head ;
Would'st thou, benighted, still discern the footpath
Where Faith in peace doth aye serenely threat ?

Let not the stars alone arrest thy gaze,
Nor seek with too great eagerness of soul,
To lift the veil which wisdom infinite
Betwwen thy and thy future life doth roll.

Still en the dust bestow regardful looks,
Tho' dimly white, 'twill serve to trace the way,
Bend thy proud soul humbly to bear Gods yoke
Doing, with all thy might, each duty of the day.

How many are there who, all things to fathom,
Fret their impatient souls with vain desire,
And halting not upon their breathless course,
Miss the plain path which should have lead them higher.

But thou, with footing firm on Duty's rock,
Daily perform what God for thee ordains,
Let every hour record a forward step,
Full faith and knowledge shall reward thy pains.

Duties accomplished are the steps sublime,
By which the soul attains Faith's glorious height ;
Walk faithfully, and once the summit gained,
Secrets divine shall break upon thy sight.

F.W. Worcester, Nov. 4th, 1887.

(@ Worcesters Herald, 5, Nov. 1887)

Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 2

"Par les Sommets, vers l'Au Delà .."
(Extraits @ Fischbacher 1914)

Le sentier

Veux-tu savoir comment, dans les déserts du Doute,
Quand la terre et le ciel dans la nuit sont plongés,
Tu pourras sûrement trouver la seule route
Où la Foi marche en paix au dessus des dangers ?

Ne fixe pas tes yeux seulement sur l'étoile
que l'Idéal allume au loin sur l'horizon,
Et ne t'efforce point de soulever le voile
Qui cache l'avenir immense à ta raison.

Attache tes regards aussi sur la poussière,
Dont la vague blancheur dessine ton chemin;
Plie humblement au joug du bien ton âme fière,
Saisis l'obscur devoir que Dieu mets sous ta main.

Plusieurs ont consumé leur âme impatiente
En un désir ardent, mais vain, de tout savoir,
Et, pressant au hasard leur course haletante,
Ont perdu leur sentier qu'ils négligeaient de voir.

Toi, fais, au jour le jour, ce que ton Dieu t'ordonne,
Prends pied chaque matin sur le roc du Devoir,
Compte un progrès de plus à chaque heure qui sonne :
Agir est le secret de croire et de savoir.

Les devoirs accomplis sont les degrés sublimes
Par où l'âme s'élève aux splendeurs de la Foi.
Marche fidèlement, tu parviendras aux cimes,
Et les secrets divins se livreront à toi.

Jules Vinard

 

 

Les deux sanctuaires

J'aime la majesté des sombres cathédrales
L'autel aux franges d'or, où se dresse la croix,
Le peuple, agenouillé sur la pierre des dalles,
Frémissant aux accords de l'orgue aux mille voix ;

J'aime le doux rayon de lumière irisée,
Qui, tombant des vitraux dans l'ombre du Saint Lieu,
Colore en se jouant, de sa clarté brisée,
L'obscurité pieuse où l'homme attend son Dieu.

J'aime à voir s'avancer sous les sombres portiques
Le pauvre confiant, comme un hôte attendu,
Qui sent, dès que sa voix se mêle aux saints cantiques,
Qu'à l'appel de son coeur, quelqu'un a répondu.

Le Temple est l'échappée immense et lumineuse
D'où le ciel se dévoile aux yeux du racheté ;
C'est le sommet béni, d'où l'âme voyageuse
Découvre au loin les champs de l'immortalité...

Et pourtant j'aime mieux un autre sanctuaire
Inconnu de la foule et par Dieu préféré,
Où brûle nuit et jour l'encens de la prière
Et d'où jaillit, dans nos ténèbres, la lumière
Qui peut orienter vers Dieu l'homme égaré :

C'est l'âme enthousiaste et pure, écho fidèle
Des grandes voix du ciel et de l'humanité,
Et d'où rayonne au loin cette flamme immortelle
Dont le Christ dans le monde a jeté l'étincelle
Et qu'on nomme la Charité.

Jules Vinard

*****

 

Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 4

La digue

"Je dis que le tombeau, qui sur les morts se ferme,
Ouvre le firmament,
Et que, ce qu'ici bas, nous prenons pour le terme,
Est le commencement."

(Victor Hugo, Contemplations, II, IV, XV)

*****

Vêtu de deuil, j'errais seul et triste sur la grève,
Songeant aux morts aimés, à ceux qui ne sont plus,
A tout ce qui commence et jamais ne s'achève,
Au vain balancement du flux et du reflux.

Je regardais la mer, irascible et mauvaise,
Se ruer à l'assaut de ses bords éboulés,
Puis traîner en râlant les lambeaux de falaise
Qui cédaient sous le poids de ses flots écroulés.

D'un haut talus, creusé de sa base à son faîte,
Se penchait un vieux mur, lamentable débris
D'une maison, rasée en un jour de tempête,
Gisant parmi les joncs et les pins rabougris.

On voyait que jadis la mer était lointaine,
Mais que, de siècle en siècle, elle avait, sans repos,
Refoulé devant elle, en sa marche certaine,
Pâturages et blés, laboureurs et troupeaux.

Et je disais : "Voilà l'image de la vie !
"Nos travaux, nos foyers, tous nos biens les plus chers
"Sont voués à la mort, fatale inassouvie,
"Comme l'est la falaise au rongement des mers.

"Que de coeurs généreux, de fronts pleins de pensées,
"Que de jeunes regards, où l'espérance luit,
"Vont, comme en un remous de vagues courroucées,
"Se perdre aux profondeurs de l'éternelle nuit !

"O douleur de songer que mon âme féconde,
"Tombant avec ma vie à l'océan des jours,
"N'est qu'un débris de plus dans les débris d'un monde
"Qui s'obstine à revivre et s'écroule toujours !

"Quoi ! sortir de la poudre, être une âme vivante,
"Aimer .. puis à la poudre être à jamais rendu ! .. "
C'est ainsi qu'en mon coeur grandissait l'épouvante
De la vie inutile et du labeur perdu.

II

Or voici qu'imitant de l'aveugle matière
Le jeu dévastateur, survinrent, affairés,
Des hommes, charriant au flot des blocs de pierre,
Qui s'abîmaient, pareils à des murs effondrés.

On eût dit une race enfantine et sauvage,
Se livrant par colère au labeur écrasant
De traîner à la mer les rochers du rivage,
Pour lapider le flot comme un Dieu malfaisant.

N'était-ce point assez que la vague perfide
Disputât sans relâche aux hommes leur séjour ?
A le précipiter dans l'insondable vide
Leur fallait-il encor s'acharner à leur tour ?

.. Soudain je pressentis qu'une grande pensée
Présidait, invisible, à leur effort géant.
Leur peine, en apparence inutile, insensée,
Tendait vers l'avenir et non vers le néant.

Je lisais sur leur front l'allégresse sublime
Du combattant, qui songe au triomphe attendu;
Et, des matériaux précieux, que l'abîme
Dévorait, je compris que rien n'était perdu.

Maintenant, sur la nuit de mes tristes pensées,
Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 6

Du fond des noirs regrets ou se plongeait mon coeur,
Flottent deux visions, ou les choses passées
Renaissent aux clartés d'un avenir vainqueur.

III

Je vois sur les débris des falaises croulantes,
Sur ces blocs précieux aux flots précipités,
S'établir lentement les assises puissantes
Où surgiront les murs des futures cités ;

Et la digue, allongeant en courbe harmonieuse
Son épaisseur massive autour du gouffre noir,
Réfléchit sa blancheur dans l'onde ténébreuse,
Ainsi qu'un clair visage en un sombre miroir.

Plus tard des prés fleuris, des bois, des champs fertiles
Avoisinent la mer, dont ils frangent le bord ;
Et chaque nuit, devant les demeures tranquilles,
Le phare protecteur veille et montre le port.

IV

D'un avenir plus beau, perspectives lointaines,
Suprêmes visions éblouissez mes yeux ! ...
Je vois sur l'océan des détresses humaines,
L'horizon s'élargir, sous la splendeur des cieux.

Comme du grain qui meurt naît la moisson dorée,
Comme du papillon, l'aile aux vives couleurs
Sort de la chrysalide inerte et déchirée,
Notre éternité germe au sillon des douleurs.

Nos doux foyers déserts dont s'écroulent les pierres,
Tous nos bonheurs perdus, ces marbres dont la Mort
Parsème à pleine mains l'herbe des cimetières,
Sont l'assise cachée et solide du port.

Qu'un invincible espoir soulève nos poitrines,
Même à l'heure dernière où l'on se dit adieu !
Nos terrestres cités qui tombent en ruines
Sont les fondations de la cité de Dieu !

Jules Vinard

*****

Plus haut !...

Pour atteindre au repos, il faut monter encor.
Vers son nid, loin du sol l'oiseau prends son essor ;
Et la feuille, au sommet de la branche élancée,
S'endort plus doucement, au vent du soir bercée.

Les jours s'en vont, je monte et le ciel est voisin.
D'un regard plus brillant, m'attirent les étoiles,
Et, dans l'éternité, dont s'écartent les voiles,
Auprès de Dieu, je vais me reposer enfin.

Jules Vinard

*****

Le nid d'aigle détruit

Lorsque le jeune aiglon, voyant partir sa mère,
En la suivant des yeux, s'avance au bord du nid,
Qui donc lui dit alors qu'il peut quitter la terre
Et sauter dans le ciel, déployé devant lui ?...
(Alfred de Musset)

*****

Au flanc vertigineux des roches solitaires
Sous un enfoncement l'aigle a caché son nid,
Que protègent d'en haut des corniches de pierre,
D'en bas l'escarpement des parois de granit.

Devant l'abri tranquille une dalle avancée
Domine l'étendue ; et parfois les aiglons
Viennent là, désertant la voûte surbaissée,
Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 8

Adorer le soleil et boire ses rayons.

Mais leur instinct les tient à l'écart des abîmes,
Ils s'étonnent de voir l'aigle s'en approcher,
Et quand son vol hardi l'emporte vers les cimes,
Ils reviennent tremblants sous le creux du rocher.

Ils ignorent qu'il est des ivresses plus belles
Que de voir la lumière et d'être en sûreté ;
Sous l'enfantin duvet où sommeille leurs ailes,
Jamais d'aucun essor elles n'ont palpité.

Conquérir à grand vol les déserts de l'espace,
La vallée où blanchit l'écume des torrents,
La brume qui surgit des profondeurs et passe,
Semant les hauts sapins de ses flocons errants ;

Les pentes sans limites, où broutent, dispersées,
Les génisses sous l'oeil des pâtres attentifs ;
Ou des hameaux lointains les cabanes pressées,
D'où montent des agneaux les bêlements plaintifs ;

S'élancer dans la nue avec des cris de joie,
Sur le vide, en planant, s'arrêter, suspendu,
Puis d'un vol tournoyant fondre sur une proie,
La saisir, remonter d'un coup d'aile éperdu :

Ce n'est là, pour l'aiglon, qu'une gloire interdite,
Et dont le fier désir ne l'a point tourmenté ;
Nulle félicité ne lui semble prédite
Que d'être, au fond d'un nid, chaudement abrité ;

Et l'aigle, avec amour sur ses aiglons se penche,
Pour les abriter mieux, surtout quand vient le soir,
Ou quand au-dessus d'eux s'écroule l'avalanche,
Qui gronde et qui se brise et glisse au gouffre noir.

II

Mais un matin, ou dort dans l'ombre la couvée,
L'aigle, ayant contemplé l'horizon radieux,
Les chasse tous, d'une aile à demi soulevée,
Au grand jour, dont soudain s'éblouissent leurs yeux.

Il bat de l'aile au bord glissant du précipice,
S'enlève et les excite à prendre leur essor.
Sous le vent de son vol leur duvet se hérisse,
Leurs ailes ont frémi, mais s'ignorent encore.

Alors sur ce doux nid, où leur frayeur s'abrite,
Et qu'avec tant d'amour naguère il a construit,
Avec des cris aigus l'aigle se précipite
Et, des serres, du bec, l'attaque et le détruit ;

Et les voyant blottis sous les débris fragiles,
Comme pour retrouver leur nid mis à néant,
Ils les balaye, au bruit de leur plaintes futiles,
D'un suprême coup d'aile à l'abîme béant ...

Mais il sait que, pour eux, l'heure est enfin venue
Du glorieux destin dont ils avaient douté,
Et leurs ailes qu'entrouvre une force inconnue,
D'un battement vainqueur fendent l'immensité !

III

Dans ces aiglons tremblants reconnais ton image,
Fils immortel de Dieu, qui te plains de ton sort,
Et vis insouciant ou souffre sans courage,
Comprenant mal la vie et redoutant la mort.

Tous nos biens d'ici-bas : les dons de la nature,
L'abri d'un doux foyer, les amitiés, l'amour,
De toute passion enthousiaste et pure
L'élan joyeux et libre, et payé de retour,

C'est le nid provisoire, où Dieu couve en notre âme
L'instinct sacré de vivre et la soif de bonheur.
Un plus noble destin toutefois nous réclame,
Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 10

Dont nous fuyons l'idée et refusons l'honneur.

Mais Dieu, pour susciter nos hautes énergies,
Nous dérobe l'appui de nos bonheurs d'un jour ;
Aux brèches de nos jours, à chaque heure élargies,
Du céleste horizon s'éclaire le contour.

Et, comme nous fuyons sous nos tristes ruines,
A l'abîme il commence à nous précipiter,
Des battements pressés de ses ailes divines,
Pour forcer à son tour notre aile à palpiter.

Oh ! d'une âme livrée à Dieu sublime ivresse,
Dont au bord de l'abîme elle va tressaillir,
A l'heure où nous étreint l'indicible détresse
De voir s'enfuir la terre, et la tombe s'ouvrir !

A sa mort, qui n'est plus qu'une aurore paisible,
Son nid détruit devient l'immensité du ciel ;
Sa chute au précipice, un essor invincible ;
Et son cri d'agonie, un cantique éternel !

Jules Vinard

*****

 

Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 11

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jules VINARD
(1848 - 1920)

Pasteur à l'Eglise Réformée de l'Etoile (Paris)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 12

 

 

 

Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 13

 

 

 

*****

Le pic d'Ossau, vu du sommet du Balaïtous

(Photo DV)

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Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 14

 

 

 

 

Le sommet est une certitude .. !

*****

" .. Le sommet est une certitude,
une sorte de lieu virtuel
où tout est enfin rassemblé, regroupé, ramassé,
lieu de concentration ultime de l'être et du désir ..

.. Le sommet est aussi le lieu d'un moi qui n'est pas que moi,
qui est le moi de tous ceux qui sont là, dans mon sac,
et qui regardent avec mes yeux les montagnes
qui s'étendent au-delà de l'horizon .. "

Luc Jourjon
(Everest, 13 mai 1995)

@ La Montagne et Alpinisme (3/95)

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Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 15

 

 

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Charles BONZON
Pasteur
(1905-1994)

(Photo DV)

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Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 16

 

"Toi l'amant des Alpes .."

*****

 

 

A Daniel,
avec toute mon affection

Toi l'amant des Alpes, des lacs et du Mont-Blanc,
Tu n'as pas méprisé mes Pyrénées natales,
Et malgré ton amour des courses sans rivales,
Tu as donné du temps aux pics moins éclatants.

Parmi eux je revois le grand Balaïtous
Qui domine de haut le glacier Las Néous,
Par Gabas, Artouste et enfin Arrémoulit
(Au rocher du coucher tu n'as pas fait ton lit !)

Mais tu allas tout droit à la Brèche Latour,
De la corde et des crampons ce fut alors le tour,
Souffrant de ton genou, aidé d'un camarade,
Tu réussis pourtant cette belle escalade !

D'où toujours plein d'ardeur et d'un nouveau courage,
Tu arrivas bientôt après un court voyage,
Au pied du Vignemale où te menaient tes voeux,
et là aux Pyrénées tu as fait tes adieux !

Charles Bonzon
(1990)

*****

 

 

Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 17

La légende du Balaïtous.
(" Ce que dit la Bouche de Lumière .. ")

*****

... Soudain, je pressentis qu’une grande pensée,
Présidait, invisible à leur effort géant,
Leur peine, en apparence inutile, insensée,
Tendait vers l’avenir, et non vers le néant ! "
" Par les sommets, vers l'Au-delà " Jules Vinard, Fischbacher, 1914

O Marmurè, quel pic fut plus aimé que toi ? "
" Au Pays des Izards " George Cadier, Izarda, Osse, 1913

*****

A Alfred et Charles Bonzon,
En témoignage de reconnaissance et d'affection

Cependant qu'émergeant de la nuée furieuse,
Le Grand Balaïtous méditait gravement,
Il me vint à l'esprit cette pensée pieuse,
De ranimer la voix du souvenir d'antan :

" Toi, l'amant des Alpes, des lacs et du Mont-Blanc, "
" Tu n'a pas méprisé mes Pyrénées natales, "
" Et malgré ton amour des courses sans rivales, "
" Tu as donné du temps aux pics moins éclatants. "

" Parmi eux je revois le Grand Balaïtous, "
" qui domine de haut le glacier Las Néous, .. " (*).

Je contemplais ainsi la cheminée glacée,
Qui, du sommet neigeux, m’interdisait l’accès,
Quand soudain, remontant des entrailles du temps,
J'entendis martelé, sourdement, dans le vent,

 

Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 18

 

 

Cinglé dans mon oreille par la neige et la glace,
Tandis qu'à la lumière, l'obscurité fit place,
Par une voix, grondant : " Dis à Charles Bonzon, "
" Que foin de modestie, il me rende raison ! "

" Mais qu’à tant de bonté, tout péché se pardonne, "
" Et qu’à tant de beauté, tout son amour il donne ! "..

Or voici que vibrant dans la clarté suprême,
La voix aimée reprit, dans le danger extrême :

" Toi, l’amant des Alpes, des lacs et du Mont-Blanc, "
" Toi aussi, aimeras, mes Pyrénées natales "
" Et fidèle à l’amour des courses sans rivales, "
" Tu graviras pour moi le pic de mes vingt ans. "

Aussitôt, me tendant une main secourable,
Le Grand Balaïtous, devers moi s'est penché,
Dans un puits de lumière, sans effort, élevé,
Me tira, à l'instant, en un lieu admirable

Où d'Ossau, Vignemale, Palas et de Bigorre,
Murmuraient, étonnés : Qu'est-ce encore ? Mais alors,
Le Grand Balaïtous pour nous a proclamé :
" Place à Charles Bonzon, place à ses invités ! "

Balaïtous, Cheminée de Las Néous, 17 avril 1995, 14 heures
DV, @ Paris-Chamonix 1998

*****

(*) " Toi, l’amant des Alpes, .. " Charles Bonzon, Pasteur, 1905-1994, fut de ceux qui surent montrer, dans la lignée des frères Cadier, la face de la montagne, que tant de nous, aimons

 

Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... – 19

 

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(Photo DV, 20 juillet 1993)

"Et les voyant blottis sous les débris fragiles,
... Il les balaye au bruit de leurs plaintes futiles
D'un suprême coup d'aile à l'abîme béant ... (*)

(Jules Vinard (1848-1920), " Le nid d'aigle détruit ")

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Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 20

 

Plus haut !
(A Khalil Gibran et Jules Vinard)

*****

"Etranger, étranger amoureux de hauteurs inaccessibles,
... Pourquoi recherchez-vous l'inabordable
et quels oiseaux brumeux poursuivez-vous dans le ciel ?"

(Khalil Gibran (1883-1931), "Le prophète" @ Casterman

*****

Etrangers amoureux des monts inaccessibles,
Pourquoi demeurez-vous, ainsi, sur les sommets ?
Pourquoi recherchez-vous les défis impossibles,
Et quels oiseaux brumeux piégez-vous dans vos rets ?

Dans leur solitude ils ont, par peur, dit ces choses
Car ici nous cherchons la Foi qui seule ose
Balayer le fatras de nos gémissements
"D'un suprême coup d'aile à l'abîme", au néant ! (*)

Mais "pour tendre au repos, il faut monter encor,"
"Vers son nid, loin du sol, l'oiseau prends son essor," (**)
En son vol, déployées, ses ailes alors frémissent
D'une force inconnue encor, divin prémisse !

Enghien, 13 juillet 2002

*****

"Pour atteindre au repos, il faut monter encor.
Vers son nid, loin du sol, l'oiseau prend son essor ... (**)
Jules Vinard (1848-1920), "Plus haut ... !"

(Jules Vinard, "Par les sommets, vers l'Au-delà" @ Fischbacher)

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Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 21

 

 

 

 

 

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Dans la tourmente, dans le massif du Vélan
(26 avril 2003)

(Photo DV)

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Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 22

 

Divergence
(Mea culpa !)

*****

Comment avait-il donc, ici, été possible,
De diverger ainsi sans consulter nos Bibles ?
Nous croyions être au col, mais nous étions ailleurs,
Sûrs de nous, de nos forces .. et ce n'était qu'un leurre !

Le col était plus loin, nous étions dans l'erreur,
La route était à droite et plongions en enfer,
Tout droit dans l'incertain, dans notre imaginaire
Car nous croyions en nous, sans écouter nos coeurs

Qui disaient que la cime est au bout de l'effort
Et non de l'abandon, des faiblesses, des peurs,
Que la neige et le vent peuvent nous rendre forts,
Que le doute et la Foi en étaient la grandeur,

Si nous gardions toujours, nos yeux sur la Boussole :
Ce rempart infaillible, au vent des idées folles
Qui conduisait toujours le coeur vers la lumière,
Effaçant les erreurs de nos esprits sectaires !

Ainsi, parfois, bien loin des cimes rayonnantes,
Pouvoirs et religions font diverger nos coeurs
Vers l'abîme incertain de nos pensées dormantes
A l'écart du Chemin, à l'écart du Bonheur !

Bourg Saint-Bernard, 26 avril 2003

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Par les Sommets, par les Forêts, vers l'Au-delà... - 23

 

 

*****

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